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Loki & Maria

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Elorin
Elorin
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Localisation : Charlie Neil Bucky
MessageSujet: Loki & Maria   Mar 9 Mar - 19:47
Le silence. Presque assourdissant. Un monde grisâtre, flou, aux contours incertains. Trop familier, depuis quelques mois. Chaque nuit. Seule dans ce décor onirique si … étrangement menaçant et reposant. Rien, absolument rien n’y vit, n’y bouge. Parfois, des visions, confuses. Prémonitoires ? Balivernes. Ou plutôt, je dois l’espérer. Des morts, des carnages. Déceptions, trahisons et abandons. Rien d’autre que le reflet de mes angoisses quotidiennes, du stress professionnel. Un héliporteur en flammes qui chute. Fury qui joue aux cartes, abat un carré d’as. Un coup de feu.  Une gifle. Un chat qui feule. Quelques fragments de rêves ou de cauchemars, éparpillés, insensés. Un casque à corne, un sceptre, un loki. Loki ? Mais qu’est-ce qu’il vient foutre ici, lui ? Son sourire narquois, celui qui génère des pulsions de sévices prohibés par la convention de Genève. Un marteau qui enfonce des clous, dans une vieille planche. Des yeux furieux qui me fixent. Le bruit sourd de l’outil se déforme, se clarifie. Un poing qui cogne la porte. MA porte. Quelqu’un qui frappe. Le sommeil se dérobe et m’abandonne, pour de bon.

- Directrice Hill ? Il est huit heures. Vous avez demandé à ce qu’on vous réveille …

Okay. Mais une question, d’abord. Où je suis, là, bordel ? Une couverture, bien mince, un matelas à peine moins dur que le sol de la pièce,  un simple coussin. Ce n’est pas mon lit. Une pièce exigüe, aux murs grisâtres et dénués de toute décoration. Un mobilier sommaire, une table, une chaise, un lavabo, une douche étroite. Ce n’est pas chez moi. Seule touche sophistiquée, l’ordinateur, terminal électronique dernier cri. Bunker. Troie. Tout me revient. La folie de la veille, le cataclysme, l’évacuation de New-York, l’arrivée à Los Angeles. La pagaille sans nom, le désordre indescriptible. Le somnifère qu’un docteur m’a presque forcée à avaler pour grappiller quelques heures de sommeil. Cinq, à peine. Pas suffisant, après une nuit blanche consacrée à la planification expresse de l’évacuation, mais il faudra s’en contenter. Je repousse la couverture, non sans regrets. La journée s’annonce riche en complications et tracasseries, rien de tel pour motiver les troupes au réveil … Pourquoi ai-je accepté ce job, déjà ?

Des fringues de sport, jogging et débardeur. Même pas le souvenir de les avoir enfilées, encore moins de les avoir embarquées en quittant mon appart’. Elles devaient se trouver dans mon bureau, enfin, l’ancien. L’uniforme ? Plié soigneusement, sur le bureau. Ouf. Rien de pire qu’un chef en tenue froissée, tâchée. Ca paraît con, comme préoccupation, en pleine guerre. Mais ma fonction m’amène inévitablement  à côtoyer le haut du panier, les gros pontes, gouvernementaux, administratifs, financiers, militaires et autres. Et sans une tenue impeccable jusqu’au dernier bouton, vous perdez immédiatement un bon tiers du maigre crédit qu’on daigne vous accorder, avant même d’avoir pu en placer une. Couillon.

- Laissez-moi dix minutes. Et, par pitié, trouvez-moi un thermos de café. Fort.

Une douche, vite. Toilette réduite à l’essentiel. Pas le temps de se pomponner. Non que j’en aie l’envie, le nécessaire, ou même le besoin, en fait. Un passage rapide sous l’eau, quelques minutes, pas plus. L’eau est chaude, Dieu merci. Un maigre réconfort, mais je prends ce qu’on me donne. Voilà, je suis réveillée pour de bon, maintenant. Impossible de retrouver Morphée. Je ne m’attarde pas sur le miroir. Pas trop de cernes, c’est l’essentiel. Le temps d’enfiler l’uniforme et de lacer les chaussures, et le café est là. Sans sucre. Une agente quadragénaire, secrétaire improvisée. Côté désorganisation, le SHIELD s’en tire mieux que la plupart des services gouvernementaux pris de cours, mais ça reste un sacré bordel … Entre les agents portés disparus, ceux qui sont encore en service, ceux qui doivent trouver à se loger, ceux qui sont encore sur les héliporteurs … bref, du temps précieux perdu pour localiser et organiser tout le monde. Bon, ça, c’est pas ma partie, pas directement. Je dois, je cite, « fixer les grandes lignes », essayer de donner le cap. La bonne blague. Comme si je savais où on devait aller, là … Enfin, ce genre d’hésitations, je les garde pour moi, bien sûr. Un chef ne doute jamais (en public) !

- Okay, agente Davis, c’est quoi le programme de ce matin ? Des modifications ?

- Les rapports sur Enée et Anchise vous attendent sur votre bureau. Visioconférence avec les analystes de la section « Menaces extraterrestres » à 9h. A 10h, réunion avec les chefs de section, pour faire le point, comme prévu. Oh, et le président vous demande.

Entre « Merde ! » et « Ouais ! », mon cœur balance à cette nouvelle. Un nid de frelons, voilà ce que la politique m’a toujours évoquée. Alors oui, c’est un passage obligé, parvenue à mon rang … et oui, aussi, le SHIELD est sous tutelle … et oui, encore, pour agir efficacement, on va devoir agir de concert avec la présidence … et oui, enfin, le plus tôt c’est le mieux … mais zut, ça ne rend pas les choses plus agréables. Alors non, il n’a pas l’air d’un mauvais bougre. Nos rares contacts ont été plutôt … cordiaux. Mais voilà, la politique est un business compliqué, tordu et retord. L’évacuation a été une véritable réussite, un modèle du genre, mais d’aucuns seraient bien capables de nous reprocher d’avoir été contraints à évacuer, au final ! J’inspire profondément. Au pire, qu’est-ce qu’il pourrait m’arriver ? Une démission forcée ? Risible, non, de craindre un châtiment aussi dérisoire !

- Fallait le dire tout de suite ! J’ai un créneau à quelle heure ?

- 11h. Ils l’ont logé au Standard Downtown. Quinze d’ici, en hélicoptère.

- Un hôtel 4 étoiles, en plein cœur du centre-ville, non ? Et le Secret Service a laissé faire ?

- Injonction présidentielle, il paraît. Selon quoi le Président ne doit pas se cacher, mais rassurer la population en restant visible et présent. Enfin, c’est ce qu’on m’a dit.

- Ouais, et ses gardes du corps doivent être à cran, avec un choix pareil. Bon, prévenez les experts qu’il va falloir faire court. On avance la réunion des chefs de section à 9h30, et tout doit être bouclé à 10h30.

Aussitôt dit, aussitôt fait, la voilà qui porte la main au téléphone pour prévenir du bouleversement alors que je m’attaque à la pile de rapports. Ca va grogner dans les rangs, je le devine déjà. Mais nous sommes au service du gouvernement des Etats-Unis d’Amérique, désormais. Et, invasion extra-terrestre ou pas, il y a une chose qu’on ne saurait se permettre … Faire attendre le Président.
***

Par contre, lui, il peut. Okay, je ne doute pas qu’il a mille et une préoccupations, à l’heure actuelle. Au moins, cette salle d’attente est confortable … le bar de l’hôtel, d’ordinaire, ou quelque chose du genre, j’imagine. J’ai jamais mis les pieds dans un hôtel pareil en tant que cliente. Fouillée par les gars du Secret Service à l’entrée, désarmée, et même là, y’en a deux ou trois qui gardent l’œil sur la salle, au cas où. Tu m’étonnes qu’ils doivent être à cran, avec l’invasion extraterrestre … et même avant ça. Entre les histoires de mutants capables de chopper l’apparence de n’importe qui, les êtres qui vous lavent la cervelle en moins de deux, les autres menaces surnaturelles variées … Si une bonne directrice du SHIELD est un peu parano’, un bon garde du corps doit l’être totalement. V’là une carrière encore plus atroce que la mienne ! Bon, j’ai pu garder ma mallette, ses papiers et sa clé USB, tout de même. Trois minutes d’attente. Vaudrait mieux que ça se grouille, dans la bureaucratie présidentielle …
Loki & M
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Elorin
Elorin
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Localisation : Charlie Neil Bucky
MessageSujet: Re: Loki & Maria   Mar 9 Mar - 19:47


❝ Once upon a time, a wolf in sheepskin allied himself with a watchdog ❞
- Loki - James Liesmith - Maria Hill


Officiellement le président n'avait dormi que trois heures, sur le pied de guerre, la ville où il avait déplacé sa capitale ( que dire ? Le style de vie new-yorkais lui plaisait ) détruite, sa nation, l'humanité que diable, en péril. La fin du monde. Officieusement, Loki Laufey-Odin-Freyjason ( famille : compliquée ) … n'avait dormi que trois heures. Même pour un dieu, ça fait peu. Tout particulièrement, après la dépense colossale d'énergie que New York lui avait coûté la veille – maintenir un clone de président actif et crédible dans les héliporteurs, maintenir une illusion sur sa petite dernière et sa mutation trop visible, dérailler des Chitauris et des baleines volantes à des centaines de kilomètres de là. La mort des humains causée par Loki et ses nerfs en pelote était une dépense énergétique négligeable, en contraste.

Le petit jour se levait sur Los Angeles, et Loki était sur le pied de guerre. Habillé de pied en cape, également, alors que debout devant l'hologramme montrant une élégante jeune femme, qui le regardait avec une moue peu satisfaite alors qu'il tournait sur lui-même, bras écarté.

« - De quoi ai-je l'air très chère ? »

« - Sexy et élégant, mais naturellement. Fatigué, mais de bon goût.»

Il ignora vertement la moue de la semi-démone fâchée de le voir malmené son apparence habituellement impeccable et ferma la visio-conférence, en roulant des épaules – le poids de son armure et d'une armée de chitauris à combattre n'était rien pour l'asgardien. En théorie – n'empêche que ses épaules auraient mérité une masseuse et une journée de repos. Et Loki, dieu parmi les hommes, n'avait pas le luxe de faire ce qu'il voulait aujourd'hui.

« Uneasy lies the head that wears the crown. »

Fredonna-t-il légèrement finissant le nœud de sa cravate, noire. Il portait toujours le pantalon de costume qu'il avait porté lors de l'évacuation, à la différence près qu'il avait l'air d'avoir dormi dedans. Il avait dormi dedans, ça et la chemise qu'il avait cependant ôté après une demi-seconde devant le miroir. Sang et poussière montraient un président engagé lors de l'évacuation, mais l'heure était au réconfort et au plan d'action, pas au mélodrame. Chemise, noire, de circonstance, propre. Pas de gilet, pas de veste, pas d'émeraude en attache cravate ni de soie véronèse dans sa poche.
Il devait avoir l'air échevelé, juste ce qu'il fallait. Loki Laufeyson n'avait passé un jour depuis qu'Odin l'avait récupéré sans être voilé par un glamour – le sortilège de glamour qui changeait les prétendus traits de Loki dans celui de James Liesmith, président, ne lui demandait pas plus d'énergie que respirer l'air putride de Midgard et certainement moins d'énergie que de tenir la conversation pendant plus de dix secondes avec l'un de ces mortels rasoirs.
Tant qu'il y était, il aurait pu mentir, lisser son apparence, revêtir ses sourires et l'éclat bleu des yeux du président, celui qui incitait confiance.
Mais il devait être échevelé. Mortel, accessible, mais contrôlant la situation. Délicat équilibre puisqu'il n'était aucun des trois.



10h30. James Liesmith rentra dans la suite royale n'avait-elle jamais mieux porté son nom du Standard Downton, arrachant sa cravate d'un geste pour se mettre à faire des aller retours agacés dans la pièce. Contrôlant l'énergie qui revenait comme une fièvre – les humains le rendaient malade. La première rencontre avec les médias depuis l'évacuation, depuis qu'il avait participé à faire exploser New York. Avoir aidé à superviser l'évacuation toute la journée d'hier, supervisé le bombardement nucléaire de New York et supervisé le débarquement jusque tôt ce matin, il avait finalement fait ce qu'il savait faire de mieux. Mentir. Inventer une jolie histoire. Convaincre. Sourire, utiliser de son charme et de sa magie, détourner les questions, tourner autour du pot. Rassurer, assurer qu'ils allaient trouver des solutions, que la situation était sous contrôle. Qu'il partageait leur peine.

Ce n'était pas si dur, puisqu'il était épuisé pour de bon. Les cernes violacées et le teint blafard appartenaient en propre à Loki, comme les mains nerveuses qui passaient, sans repos dans les boucles d'or de son apparence humaine. Je souffre avec vous, peuple crétin, vous ne méritez pas une seule seconde mon temps et je me décarcasse pour vous.   Il était presque surpris d'en avoir autant à faire, de cette ville minable de quelques millions d'habitants malpolis, d'excellents starbucks disponibles partout dans le monde midgardien développé et d'un tailleur génial qu'il avait personnellement fait évacué. La ville de feu sa femme. La ville qu'il avait décidé comme le siège de son royaume personnel.
Il était furieux.
Quelqu'un allait devoir en prendre pour son grade. Les fouines savaient qu'il avait donné son accord pour envoyer cette foutue bombe sur New York et il ne pouvait en blâmer le SHIELD – non, il devait expliquer à ces gens qui avaient tout perdu ( bienvenue au club, bouseux ) que cela avait été la meilleure chose à faire, ce dont il était convaincu, ne pas perdre le pouvoir et continuer à protéger ses arrières.
Il était effrayé.
Ils avaient repoussé l'attaque. Au prix d'une ville, au prix d'une mégapole de niveau mondial, symbole des Etats-Unis ( et il allait devoir travailler sur ce symbole pour faire passer la pilule aux médias et au public ces prochains jours ). Ils avaient obtenu un non lieu, pas une victoire et cela le rongeait – il savait très bien ce qu'il y avait de l'autre côté de la faille. Et surtout, qui était l'instigateur de cette invasion. Certaines nuit il sentait toujours sa main sur lui, certaines nuit il ouvrait les yeux et croyait voir la nuit éternelle des abysses. La mort de Victoire et de Sigyn n'avait pas aidé. Et revoir de ses propres yeux la faille vomissant les hordes...c'était comme sentir Thanos percer son âme. Plutôt au sens propre. Le dieu eut un frisson et sortit de ses pensées pour écouter l'un des problèmes qu'on tentait de lui expliquer :

« - Les Angelins.. »

... Ne sont pas d'accord pour ouvrir leurs portes aux new-yorkais et aux mesures d'hébergements prises à la va vite dans la nuit. Ont un foutu instinct de survie qui leur souffle de ne pas faire de leur ville le nouveau refuge des super-héros, super-vilains, mutants et de quelques milliers de réfugiés en plus de la nouvelle cible traditionnelle des invasions extra-terrestres. S'il en avait eu quelque chose à faire de leur opinion, il aurait pu rire.

« - Je réduirai leur cité EN CENDRES ! »

Explosa Loki avec un geste de rage, sa voix portant bien au-delà de la suite. Par bonheur, c'était un de ses avengers qui le regardait perdre calme et mensonge, avec un sourire en coin. Loki laissa échapper un grognement frustré et lâcha, sa voix dangereusement calme :

« - Je m'en occuperai. Demain. »

Loki savait très bien comment il allait régler ce problème en particulier. Il pouvait faire changer d'avis n'importe qui par nature, et possédait aujourd'hui de quoi faire changer d'avis à une foule. Mais il n'était pas de taille à se battre contre la malice d'une gemme qui serait comme un phare dans la nuit pour Thanos, et ses propres pouvoirs...Ce qui lui restait devait être mis à profit. Il lobotomiserait ses concitoyens après une nuit de sommeil. Pas tout de suite en somme.

« - Directeur Hill est en bas, » indiqua un garde du corps derrière la porte, la tension dans sa voix.

Blabla, inviter des gens ici, dangereux. Rester dans un hôtel, dangereux. Même le dieu des mensonges et de la fourberie voyait l'hypocrisie d'inciter au calme depuis un bunker. Et ce n'était pas comme s'il avait réellement quelque chose à craindre – nul bunker ne le protégerait de Thanos et pour le reste... Il gérait, merci bien.

« - Faites la monter. Donnez moi cinq minutes.»

Il congédia l'avenger d'un signe de main et jeta un regard sur la suite – il ferma la porte menant à sa chambre non-touchée d'un mouvement de main – les humains ne montraient pas leur chambre, les sorciers ne laissaient aucune chance de leurs jouets magiques et dangereux d'être découverts. L'envie d'un whisky lui titillait la gorge – l'alcool ne lui ferait rien, mais Loki adorait la brûlure dans son oesophage et sur sa langue. Rappel d'Asgard et de sa liqueur et réveil-matin pour se forcer à se concentrer sur ce monde puant. Mais même sans alcoolémie, cela ferait tâche de lui voir en main – et il devait voir Hill.

« -Apportez moi un café....Deux cafés. Un thermos et du whisky. » Ordonna-t-il.

Une pomme d'or d'Asgard lui aurait fait un peu plus de bien, mais était bien évidemment hors de question. Et toutes ses fioles de potion avaient explosées en même temps que sa tour new-yorkaise. Après tout, évacuer New York, fuir la queue entre les jambes avait peut-être été un bon plan pour limiter les dégâts, et un plan brillamment orchestré... mais ce n'était certainement pas son meilleur plan.

« Lok', Lok', pris au dépourvu,» murmura-t-il à lui-même.

Le président ferma les yeux et claqua de la langue, vérifiant les diverses protections magiques de la tour, ses enfants – après tout, le loup – non pas sa descendance – entrait dans la bergerie. Le S.H.I.E.L.D était peut-être son allié momentané, mais l'organisation restait sa némésis – malgré les mensonges qui en forgeaient les piliers. Et directrice Hill... Elle n'était pas aussi drôle que le borgne v.2. Maria Hill.. elle était professionnelle. Et efficace. Loki fit la grimace en se servant un mug de café fumant et en y adjoignant une lampée généreuse de whisky – Loki trouvait Maria beaucoup moins drôle que Fury, personnellement. Pour la situation présente ? Pour le président ? Elle était parfaite.

Un garde du corps mortel et parfaitement inutile malgré ses jolis abdominaux ouvrit la porte pour laisser la jeune femme entrer dans la partie « salon » de la suite et Loki se retourna vers elle, se fendant d'un sourire alors qu'il lui faisait signe de s'avancer.

«- Très bien, Directeur Hill, il est temps de vous rendre utile. »

Amer ? A peine – la rancune sourde du dieu perçait, et il n'oubliait pas que son ascension avait été de paire avec la chute de son organisation. Ils avaient perdus, et Loki détestait perdre. Mais il n'était pas Thor, il savait quand battre en retraite, et éviter le danger avant que tout soit perdu. Il ne pouvait pas tout perdre, pas après tous ses efforts. Et pour ça il avait besoin du directeur Hill. Loki n'était pas si orgueilleux que ça. Plus si orgueilleux. Il ne montrerait pas la moindre faiblesse. Ni lui, ni le président. Loki observa un instant la jeune femme de haut en bas – épuisée, les épaules alourdies, l'uniforme impeccable, le dos droit, son propre miroir a bien des égards – et il riva son regard bleu à celui de la jeune femme, avant de hocher la tête, plus sérieux. En deuil, aussi.

« - Eh bien. J'ai félicité devant les médias le S.H.I.E.L.D. Il y a vingt minutes pour son efficacité et sa prompte réaction, donc... Vous avez fait du bon travail, compte tenu des circonstances, directeur. »

Il avait eu le temps de monter une équipe de super-héros de bric et de broc, mais pas de fonder sa propre version du S.H.I.E.L.D. - et il était conscient que même pour un dieu avec tout le temps et les pouvoirs du monde, l'opération était titanesque. Il avait besoin d'eux. Loki eut un soupire et désigna de la main le café et le whisky avant de s'asseoir sur un fauteuil près de la petite table.

« - Servez-vous. Où en est la situation ? L'évacuation ? Je dois négocier des logements pour les new-yorkais, mais j'ai besoin de vos rapports en premier lieu. » Loki eut une grimace inconsciente, alors que ce qu'il y avait vraiment au cœur de leur rencontre refusait de quitter son esprit : et maintenant ? Et après ? «- New York, et la faille ? »
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[Navré pour le pavé et s'il y a quoique ce soit, n'hésite pas]
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