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Bucky - Moony

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Elorin
Elorin
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MessageSujet: Bucky - Moony   Mer 10 Mar - 18:36


Bucky & Moony
Nice to meet you




Quand elle y repensait, Moony se disait que la routine revenait vite s’installer, quoi qu’il se passe. Malgré ce qu’il ce qu’il s’était passé à New York, la vie avait repris bon gré, mal gré. Après tout, n’était-elle pas confortablement installée dans le canapé, avachie sur un tas de coussin avec un seau de pop corn à portée de main ? Oui, rien ne changeait mis à part qu’elle n’était plus à New York mais à Los Angeles. Comme d’habitude Tony avait disparu dans son atelier avec l’habituel « au moindre problème tu sais où me trouver », comme d’habitude elle avait répondu « si tu n’oublie pas mon existence d’ici cinq minutes », ce qui arrivait relativement souvent. Mais comme disait Pepper, « les hommes et en particulier Tony, sont monotâche ». Et puis cela lui convenait parfaitement d’être tranquille dans son coin, à passer une soirée sans surprise, sans crise de narcolepsie potentielle. Elle avait même poussé le vice jusqu’à choisir une comédie romantique sans grande saveur mais garantie sans sursaut de terreur qui pouvait provoquer un endormissement intempestif. Oui, Moony avait tout prévu ce soir pour passer un bon moment et tenter de retrouver sa routine bien rassurante. Demain matin elle descendrait à l’atelier avec un thermos de café et des beignets, tapoterait la tête de Tony en lui disant d’aller prendre une douche et lui ferait promettre de faire au moins une petite sieste histoire d’être un minimum raisonnable.

S’enroulant dans un plaid et lançant le film, la mutante adopta la posture de « la larve de canapé », s’étala de tout son long et suivi les aventures d’un type fadasse, d’une nana totalement clichée et de leur amour impossible pour cause de divergence d’opinion. Mouais… ça n’était clairement pas le film de l’année. Honnêtement, Moony en était arrivée au point où, après seulement vingt-sept minutes de film, elle espérait que les deux idiots allaient se dire adieu et trouver une personne qui leur correspondait plus. Elle espérait presque de Tony fasse exploser quelque chose pour rendre sa soirée moins ennuyeuse. Une vague vibration fit écho à son voeu et elle haussa un sourcil avant de se diriger vers l’interphone. L’isolation phonique de cet endroit était fantastique. « Tout va bien Tony ? » Question rhétorique. Evidemment qu’il allait bien. S’il allait mal Moony risquait de faire une crise puis de courir jusqu’à l’atelier, le gifler pour lui faire reprendre conscience et refaire une crise et provoquer une catastrophe. Autant dire que Tony avait compris qu’il avait intérêt à vite confirmer. Rassurée, elle retourna s’installer sur le canapé et jeta un coup d’oeil désabusé à la télévision. Allait-elle s’infliger ça encore longtemps ou bien se décider à changer de chaîne ou lancer un épisode d’Adventure Time ? Bon encore quelques minutes pour voir s’ils arrivaient à conclure et…

« … aaaaah ! » Faisant un bond d’au moins un mètre, Moony recula précipitamment à l’autre bout du canapé, les yeux fixés sur la fenêtre. Il y avait un type sur le rebo… IL Y AVAIT UN TYPE SUR LE REBORD ! La routine ? FUCK LA ROUTINE LA VIE EST UNE CHIENNE TU PEUX T’ASSEOIR SUR TA ROUTINE ! Ça y était : elle commençait à paniquer et elle savait très bien ce qu’il se passait quand elle paniquait. Son imagination s’emballait -ce type était très certainement là pour la tuer et Tony ne s’apercevrait de sa mort que deux jours plus tard quand son cadavre commencerait à pourrir-, son coeur battait trop vite et la narcolepsie lui tombait dessus comme un piano dans un cartoon. Or qui disait crise de narcolepsie disait aussi catastrophe. Contrôler ses émotions ? Mais bien sûr. Va contrôler tes émotions quand un type bizarre AVEC UN BRAS EN METAL se trouve sur le rebord de ta fenêtre. Ce fut avec le soulagement habituel qu’elle accueillit le sommeil soudain qui la fit tomber du canapé sur le tapis, renversant au passage son seau de pop-corn. Elle préférait de loin être inconsciente quand le psychopathe la démembrerait.


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Elorin
Elorin
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MessageSujet: Re: Bucky - Moony   Mer 10 Mar - 18:36


     Moony & Bucky  

         

I'll be your soldier.
Un monstre. Un arme. Voilà ce qu'était Bucky, une réification et une fonction qu'il ne parvenait pas à effaçait. C'était ce qu'il était. Il n'existait pas. Il était réel, mais il ne vivait pas. Sa mémoire avait des sauts, sa conscience avait des blancs – existence en pointillés, vécue par un couteau plein de sang.
Il avait tué Howard Stark. Lorsqu'il avait été retrouvé ses maîtres pour mordre la main qui l'avait dressé et avait parcouru leurs dossiers avant de faire exploser leurs installations. Trop de noms, beaucoup de noms, des matricules. Trop de noms. Il en tremblait et en avait la nausée dès qu'il essayait de faire ressurgir ce souvenir là – il bloquait. La partie masochiste de son esprit voulait savoir, savoir ce qu'il avait fait et dans quel sang on l'avait baigné, mais il voulait surtout fuir à toutes jambes. Peut-être que l'oubli est une pitié. Peut-être qu'être lobotomisé, un chien obéissant croyant agir pour le greater good n'est pas le pire que l'on peut être. Pas pire qu'être un meurtrier et un assassin.
Howard Stark était un ami de Bucky Barnes. Tony Stark était un ami de Steve Rogers. Double-meurtre.

Il n'avait pas osé en parler à Steve. Dans le meilleur des cas, cet abruti lui dirait que ce n'était pas lui qui avait fait ça, qu'il n'avait qu'obéi – mot répugnant - . Et une part de Bucky croyait à ça, tentait de le forcer à oublier et à vivre avec. Dans le cas le plus réaliste ? Se lasser du débris qu'il avait ramené, qui avait tué leur ami.  La véritable part de lui, celle qui était émotionnelle, vivante et passionnée, non pas creuse, froide et morte, ne croyait pas que les ordres suffisaient à tout expliquer. Elle savait qu'une part de lui avait aimé ça, même avant qu'il tombe du train. Et il avait honte. Honte de parfois réussir à sourire à Johnny ou Steve, d'être heureux ( presque ) alors qu'il devrait être mort. Il voulait mourir. Il voulait retourner en Russie et s'y laisser mourir dans la neige. Il voulait attaquer chacun des hommes qui lui avaient fait devenir ce qu'il était, et continuer le massacre avant de retourner se terrer en Sibérie ou se faire finalement abattre comme un chien enragé.

Stark. Il l'avait observé, croisé même par l'intermédiaire de Rogers. Rencontré, il avait réparé son bras. Stark ne l'avait pas tué. Il aurait pu, il aurait dû. Toutes les raisons, l'occasion, l'arme, et Bucky n'aurait même pas résisté, mis à nu comme il l'était. La pitié de Stark n'aidait pas, il ne la méritait pas. Il n'existait pas, n'avait pas de vie propre. Quitte à être un soldat et un meurtrier, peut-être avait-il mieux de le faire pour protéger les bonnes personnes. Depuis... l'incident de New York, il était devenu l'ombre de Moony Stark. Tâche ardue, cible difficile à surveiller tant elle était en sécurité. Stark ? Stark n'accepterait pas son aide, il connaissait assez son caractère et son ego entre Howar et Steve. Et Bucky était incapable d'avoir l'homme dans son champs de visions. Mais il avait une dette à payer et on ne pouvait pas vraiment se cacher d'un type capable de vous tuer sans avoir besoin d'un angle de vue.

Une explosion, assourdie par les murs, à peine audible à l'extérieure – pourtant le tremblement résonna dans ses os et le sorti de son cafard noir. Danger, menace, en approche. Bucky sursaute, prè à faire face à la menace ( grenade ? ), un couteau dans sa main droite, sa prothèse tendue en avant – il en faut beaucoup pour la détruire et la stopper, même sans les promesses de Stark. Une demi-seconde plus tard hésiter, Bucky sauta contre le mur, s'accrochant lestement au bâtiment pour commencer à grimper jusqu'à la fenêtre éclairée, couteau toujours en main. Ca faisait du bien – faire marcher ses muscles et sa coordination, sentir la puissance et la force infiltrer son corps, progresser souplement et sans le moindre heurt. Il était une machine parfaitement huilée, l'arme parfaite – cela n'avait pas que des défauts, et Bucky ne détestait pas cette sensation alors qu'il progressait le long du mur, se hissant à la force des bras, et changeant ses appuis lestement. Malheureusement, l'euphorie de l'adrénaline et du moment s'effacèrent trop vite alors que le Winter Soldier se juchait sur le mince rebord de la fenêtre. Il appuya son dos au chambranle droit de la fenêtre, une jambe à moitié tendue en travers de l'ouverture et une main de fer dans l'interstice de la jointure assurant un appui sûr, mais discret – il n'était plus à l'aise depuis longtemps en hauteur, mais le Winter Soldier avait appris que l'estomac retourné, la peur dans les membres et les jambes en coton étaient un petit désagrément face à ce qui l'attendait s'il refusait d'obéir quand on lui disait de grimper.

Il était vêtu de noir, comme toujours – pantalon de treillis noir, bottes, un t-shirt et une veste de cuir noir, mais ne portait pas son maquillage de sniper, ni le reste de son équipement – à peine le strict minimum d'armement ( un revolver à l'arrière de son pantalon, un contre sa cuisse, un couteau dans chaque botte, un à sa ceinture, une grenade dans son blouson ). Il n'était pas en mission, ou en tous cas essayait de s'en convaincre. Cela lui avait pris sur un coup de tête, il était sorti prendre l'air, marcher, tenter d'épuiser son corps pour dormir d'un sommeil sans rêve ( grossière erreur, cela lui était impossible, il ne se passait pas une heure avant qu'il hurle, pleure, sue, frappe dans son sommeil. Supplie pour ne plus jamais fermer les yeux et ne plus jamais dormir, ne plus jamais savoir. ). Sorti. Mains enfoncées dans les poches, épaules carrées, regard noir entre les mèches qui s'échappaient, volatiles, de son élastique noué à la va-vite – pas le genre de type qu'on attaque, même lorsqu'il marche seul dans la rue, regrettant déjà d'avoir quitté son meilleur ami et de n'avoir pas de cigarette avec lui. Est-ce que c'était ça qui l'avait trahi ? L'éclat de ses yeux, de sa main ? Son ombre s'étendant trop massivement par la fenêtre ? Elle l'avait vu.

Un instant, la machine s'enrailla. Repéré. Il était repéré. La cible l'avait vu, il devait l'éliminer avant qu'elle ne crie, qu'elle ne donne l'alarme. Fracturer la fenêtre, main gantée sur ses lèvres, tordre le cou, laisser tomber la poupée de chiffon inanimée au sol, l'enjamber, ressortir, sauter, tomber, rouler... Sa main se referma sur la pierre, la marquant définitivement de son empreinte dans le beton alors que ses doigts de métal s'y crispaient involontairement.

«- Fait chier. »


Bucky jura à mi-voix – ne plus porter la muselière qui cousait ses lèvres closes lui avait rendu l'usage de la parole. Il n'avait toujours pas l'habitude de dire autre chose que de brefs ordres en russe, ou au moins d'un anglais marqué par l'accent russe et l'autorité du chien de guerre, mais il se prenait de plus en plus à poser des questions, et surtout, à jurer. Après un an passé entre mutisme et hurlements, sa gorge était toujours rauque, difficile d'emploi - la cigarette prise à Jack n'aidait pas à lui rendre l'usage de la voix de velours qui murmurait avec un charme caressant aux oreilles des dames, cette voix qu'il avait oublié – mais l'accent russe s'effaçait – il parlait couramment trop de langues pour avoir besoin d'avoir l'accent en réalité, mais il l'avait toujours conservé... non, pas par fainéantise, mais parce que ça lui donnait l'impression d'être à sa place. Russe. Auprès de Natasha, des gens qu'il servait. Grossière erreur. Machinalement maintenant, il le remplaçait par un accent américain, mimant l'accent de Brooklyn de Steve sans même le vouloir.

Elle s'était évanouie, elle était tombée au sol, corps inerte et fragile sur le tapis – une autre silhouette frêle, blonde celle-ci se superposait dans sa mémoire et Bucky secoua la tête, se forçant à rester dans l'instant présent sans partir dans une crise. Il devait disparaître. Il devait partir avant que Tony arrive et que les onces de patience et de miséricorde que l'homme pouvait avoir envers lui disparaissent – s'il le voyait ici, il n'aurait nulle pitié, il le tuerait, et Bucky se sentait comme un enfant apeuré, un animal torturé à cette idée – il voulait fuir, c'était viscéral. Il ne méritait pourtant pas cette deuxième chance, et à la place de Tony sans doute n'aurait-il pas aussi gracieusement évité leur pomme de discorde. Il voulait fuir. Mais il voulait aussi réparer ses erreurs, payer sa dette. Rien ne pourrait jamais payer la dette qu'il avait envers Stark.

Bucky fit la moue, soupira et presque contre lui-même ouvrit la fenêtre pour pénétrer à l'intérieur. Il ne pouvait pas la laisser là dans cet état, pas avec le frémissement de l'explosion qui battait encore à ses tempes.  Le pied léger, les bottes de combat du Winter Soldier se frayèrent un chemin sans le monde bruit, évitant avec un pas de danseur les pop corns éparpillés au sol – dans l'optique de s'approcher du petit corps évanoui. Il s'arrêta au milieu de la pièce, pris d'un tremblement incontrôlable – les images défilaient devant ses yeux, brûlant sa rétine, trempant ses mains devant le sens. Ce n'était pas des souvenirs, pas au sens où la mémoire lui revenait, où il confondait la vérité et les mensonges, le passé et le présent. Ces souvenirs, il les connaissait. Il les avait presque vécu.

Combien de fois s'était-il ainsi infiltré au beau milieu de la nuit, comme un fantôme porteur de mort, banshee à la langue arrachée ? Combien de fois s'était-il glissé dans un foyer pour rompre ce cou délicat, refermer ses mains de métal froid et mort autour d'une gorge, serrer, tuer ? Il pourrait. Avancer encore trois pas, planter le couteau qu'il tenait en main entre les côtes, appliquer la pression, le retirer, sauter par la fenêtre. La nausée. Il avait la nausée en plein milieu du salon et porta sa main à ses lèvres pour étouffer un sanglot qui mourrait avant d'exister  - le métal froid contre sa peau chassa le souvenir et il acheva de rompre la distance entre lui et Moony d'un pas haché.

« - Miss.. »


Pas de mouvements. Un mauvais pressentiment rongeait sa poitrine et Bucky s'approcha d'elle, posant un genou à terre près de la jeune femme. Il avança la main pour secouer la jeune femme, mais elle tenait toujours le couteau – il serra les dents et posa sa main métallique – pardon – sur son épaule pour la secouer hors de son sommeil, tandis que de l'autre il faisait pivoter le couteau pour présenter la lame vers le bas, prête à retourner dans le holster de sa cuisse – la menace n'était pas Moony, quelle était la menace dont il devait la protéger ?

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Elorin
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MessageSujet: Re: Bucky - Moony   Mer 10 Mar - 18:36


Bucky & Moony
Nice to meet you




Beaucoup de monde plaignait Moony. Pauvre petite, sa narcolepsie ne devait pas être facile à vivre. Mais la jeune fille n’était pas d’accord. Au fond d’elle-même, celui lui convenait parfaitement de ne pas avoir à affronter les situations problématiques. Trop contrariée parce que Tony refusait catégoriquement de la laisser seule avec Jarvis ? Elle s’endormait pour éviter la dispute. Trop triste quand elle repensait à ses parents ? Elle sombrait dans l’inconscience pour éviter d’avoir trop mal. C’était devenu à la longue davantage un mécanisme de défense qu’un handicap mais surtout un moyen pour elle et une bonne excuse pour ne pas affronter la réalité. Qui aurait pu lui reprocher quoi que ce soit alors qu’elle n’avait aucune maîtrise dessus ? Moony savait bien au fond qu’elle n’était pas qu’une fille mignonne aux grands yeux de chaton perdu. Pas seulement. Elle était lâche et se refusait à affronter le danger quel qu’il soit, laissant les autres le faire pour elle. En l’occurrence cette fois, elle n’était pas vraiment équipée pour faire face à un tueur professionnel. Et certainement pas à un type équipé d’un bras en métal tout sauf naturel. Merci Captain Obvious. Est-ce qu’il lui arrivait de regretter de ne pas être aussi forte que Tony ? Oui, toujours. Elle aurait dû en tant que mutante, être capable de défendre sa famille, bien qu’elle n’eut été qu’une gamine à l’époque. Il y avait suffisamment de gamins dangereux dans le monde pour lui faire comprendre qu’elle n’avait pas été à la hauteur. Si elle avait pris la peine d’apprendre à maîtriser ses pouvoir alors sans doute que l’histoire aurait été différente.

En y réfléchissant bien, ils n’avait rien d’offensifs ses dons. Ils étaient de nature catastrophique certes mais même elle pouvait imaginer le potentiel gênant qu’ils pouvaient avoir face à un type non préparé. Si seulement elle les maîtrisait. Et si seulement elle ne s’endormait pas à la moindre émotion forte ! Elle s’en voulait évidemment de n’avoir aucune maîtrise sur ses émotions, sa vie et tout le reste. Elle s’en voulait de ne pas avoir été aussi forte que ces mutants dont elle entendait parler lorsqu’elle écoutait discrètement Tony. Elle aurait pu sauver ses parents alors, si elle avait été forte. Elle aurait pu se servir de sa colère pour se motiver à se servir de ses dons si cela ne l’avait pas faite tomber immédiatement dans un sommeil profond. Le secret était de garder la tête froide, elle s’en doutait, mais c’était bien trop compliqué à gérer. Bien entendu sa réflexion ne datait pas de ce soir, loin de là. Toutes ces pensées rationnelles ne lui étaient pas venues à l’esprit en voyant ce type effrayant venir très certainement pour lui briser la nuque. Non, la rationalisation venait uniquement en période de calme, de préférence devant un film suffisamment ennuyeux pour qu’elle laisse son esprit vagabonder de réflexion en réflexion tandis qu’elle avalait beaucoup trop de sucre pour son propre bien. Et ces pensées fort réfléchies ne lui étaient certes pas venues lors de son inconscience mais firent pourtant surface lorsqu’elle ouvrit les yeux.

Si s’endormir était toujours un soulagement pour Moony, le réveil était toujours difficile. Elle se sentait vaseuse et il lui fallait toujours quelques minutes avant d’être opérationnelle. Un peu comme si on redémarrait un ordinateur en fait. Pendant ce temps de latence, elle parvenait à appréhender n’importe quelle situation avec un calme olympien, comme si elle était totalement étrangère à la situation. Ce qui prouvait qu’elle était bien capable de gérer les choses sereinement et pas en paniquant comme à son habitude. « Miss… » La voix rauque et hésitante de son agresseur fut la première chose qu’elle remarqua alors qu’elle se réveillait tout doucement. Le type effrayant était penché sur elle et lui secouait doucement l’épaule, l’air vaguement inquiet. En toute logique, un type venu pour la tuer en aurait profité pour le faire alors qu’elle était encore inconsciente, songeait la mutante en clignant des yeux avec difficultés. Malgré tout elle ne pouvait considérer cet homme que comme une menace pour le moment étant donné qu’il la secouait -certes gentiment- avec un bras en métal et tenait un couteau dans son autre main. Que ferait un super-héros dans ce cas précis ? D’abord intercepter et entraver la menace avant d’éventuellement paniquer, crier au secours et prier pour que Tony n’ai pas foutu ACDC à fond en travaillant.

Ce fut sans trop réfléchir que Moony posa sa main sur le visage de l’homme tandis que l’autre attrapait ce qui passait à sa portée pour se défendre… une poignée de pop corn. Elle n’eut pas le temps de se rendre compte de sa grossière erreur que son pouvoir faisait déjà effet de façon fulgurante. Le droïd… le cyborg… le type rafistolé s’écroula lourdement sur elle, profondément endormi. « … j’avais pas prévu ça. » Et il était lourd en plus. A moitié étouffée, la mutante se tortilla et parvint à dégager une main, puis l’autre et repoussa la marmotte sur le côté afin de s’en éloigner le plus possible. Bien, maintenant se lev… Un cri étouffé s’échappa de ses lèvres alors qu’elle se hissait sur le canapé en couinant de douleur. Evidemment la crise de narcolepsie n’avait pas suffit. Non, elle avait dû en plus se tordre la cheville en tombant histoire d’en rajouter un peu. Parce que ramper jusqu’à l’interphone pour appeler Tony au secours était tellement plus amusant n’est ce pas ? Comment atteindre son objectif le plus rapidement possible sachant que le type allait certainement se réveiller d’une minute à l’… Le regard agrandit de stupeur, Moony vit l’intrus ouvrir les yeux et se maudit silencieusement pour ne pas avoir pensé à prendre le couteau qui avait glissé à quelques mètres de lui. Retour à la case départ. Et il allait ruiner le canapé en la tuant dessus le saligaud. « Merde. »


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Elorin
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MessageSujet: Re: Bucky - Moony   Mer 10 Mar - 18:36


     Moony & Bucky  

         

I'll be your soldier.


Bucky Barnes était le meilleur sniper des Howling Commandos, eux-mêmes une unité d'élite de la seconde guerre mondiale. Le Winter Soldier était l'arme ultime d'Hydra, un fantôme porteur de mort ou une arme fatale plus qu'un homme. En conséquence, l'épave qu'il était actuellement et qui tentait de décider qui elle était au final, cet homme là était mortellement doué avec une arme à feu ou un couteau. Et en tous état de cause, il y a bien une chose de certaine dans la confusion débilitante qu'était devenu sa vie ces derniers mois. Une chose qui était certaine depuis les années 40, et même avant dans une certaine mesure. Bucky Barnes savait tuer.
Et lorsqu'il voulait votre mort, il l'obtenait, avant même que vous n'ayez eu le temps de le voir venir - et certainement sans avoir le temps de lui mettre sa main dans la figure... ou qu'il vous réveille avant pour gentiment s présenter avant de vous mettre un couteau sous la gorge - Même un débutant ou Steve Rogers ne feraient pas cette erreur.
Il n'était pas là pour tuer Moony Stark.
Maintenant que cela a été démontré , la panique, l'accélération jusqu'à ce que la concentration absolue du sniper deviennent floue, chaos, et que l'inconscience lui ouvre les bras. Une main sur son visage – Bucky tenta de se rejeter en arrière, fuyant cette sensation proche de la panique, de se sentir à nouveau muselé et prisonnier, un masque immobilisant ses traits. Encore.

Le noir.
Noir. Froid. Très froid - Bucky avait toujours froid, l'impression que son sang s'était gelé dans ses veines quelque part entre la Sibérie et l'un de ses multiples épisodes de cryogénie. Il n'avait pas eu conscience de perdre conscience, de s'endormir. C'était toujours comme ça.  Il était au sol , face contre terre, allongé, couteau lâché. Bucky se redressa lentement sur ses avant bras, dans un mouvement lent et fluide, les plaques de son bras coulissant sans un bruit – un instant meurtrier félin. Une seconde plus tard, la panique le frappa de plein fouet et il recula précipitamment jusqu'au mur, s'y traîna, – dos au mur, impossibilité de fuite, animal perdu et paniqué, mais personne pour le prendre par surprise et le poignarder dans le dos, pas de seringue plantée dans sa nuque.

La panique l'envahit des orteils aux racines des cheveux - incontrôlable, lui faisant perdre le contrôle de sa personne. Un instant, Bucky avait l'impression qu'il n'était pas au contrôle de son propre corps, qu'il ne pouvait que s'observer faire, sentir les muscles se figer, se bloquer jusqu'à lui faire mal, soumis à la terreur sans pouvoir rien faire. Comme avant. Obéir. Il ne voulait plus obéir, mais hey, même sa respiration ne lui obéissait pas.  Son coeur battait à tout rompre dans sa poitrine, au point de lui amener l'estomac au bord des lèvres, nauséeux.
Qu'est-ce qui s'était passé ? Le noir. Se réveiller dans une pièce qu'il ne connaissait pas, son esprit blanc, livré à la panique. Combien de fois cela était arrivé ? Des attaches, des liens, des hommes au fusil, la douche au jet d'eau, l'armement, les ordres, la panique, toujours la panique. L'impression que les murs du salon des Stark se refermaient autour de lui, que la pièce pourtant immense se rétrécissaient comme s'il était de tout nouveau en train de suffoquer, attaché à une chaise, prisonnier. Sa poitrine se soulevait à s'en briser les côtes, ses poumons brûlaient, mais il ne pouvait pas inspirer plus, il n'arrivait pas à prendre la bouffée d'air dont il avait désespéremment besoin. Il voulait que ça s'arrête. Quoique ce soit.

« - Don't...please.. »


Sa voix mourut dans sa gorge – étouffée par sa panique et par la réalisation que peut-être il devait pas parler. N'avait pas l'autorisation de.     Il était incapable de penser à autre chose que cette terreur rampante, son désespoir, son impuissance, et quel point il se sentait misérable. La migraine qui hurlait dans ses tempes n'aidait alors que les sons de Los Angeles passaient par la fenêtre ouverte, amplifiait par sa crise de panique, ses yeux brûlant sous la luminosité. Recroquevillé contre le mur se força à garder les yeux ouverts, à considérer la scène, à ne pas attendre la douleur.
Cette personne - son handler ? - en face de lui. Le couteau entre eux. Il devrait lui donner une arme, ses armes, lui prouver qu'il ne lui voulait pas de mal, lui donner de quoi le mettre hors d'état de nuire si elle en éprouvait l'envie. Il ne fit pas un geste vers le couteau abandonné – même avec et lui sans, elle n'avait pas la moindre chance.  Il avait appris, ré-appris que tout le monde ne voulait pas forcément faire de lui une arme. Mais la méfiance était imprimée en lui maintenant. Après un tel réveil ? Il lui fallu quelques instants pour arrêter de la considérer comme sa supérieure hiérarchique, pour réaliser qu'il n'était toujours pas de retour dans les mains d'Hydra.
Sa panique était irrationnelle, il le savait. Enfin, il le réapprenait momentanément maintenant qu'il sentait le sol sous ses fesses, le mur dans son dos, la brise sur sa joue – extérieur, la fuite, la liberté. Irrationnel, mais incontrôlable.  Il posa sur la jeune fille en face de lui un regard, perdu, semblable à celui d'un enfant – en contraste avec sa barbe et ses cheveux longs, le métal de son bras et de ses armes - aussi jeunes et terrifiés l'un que l'autre. Bucky inspira une petite bouffée d'air, presque timide, attendant la douleur saillant dans son abdomen, sans qu'elle ne vienne. Il se mit à respirer plus calmement, la douleur bourdonnant à ses tempes et ses oreilles devenant plus diffuse, bien que présente.

Elle s'était mise sur le canapé, à bonne distance de lui maintenant. Le Winter Soldier pouvait facilement voir sa peur, sentir sa peur – semblable à la sienne. Elle était blessée, cheville foulée diagnostiqua ( peut-être quelque chose à voir avec l'habitude qu'il avait prise de briser des nuques et disloquer des épaules ) son regard alors qu'il la parcourait des yeux. Moony Stark, fille adoptive, pupille de Tony Stark. L'homme à qui il devait tant, l'homme dont le nom le marquait de honte, une honte indélébile. L'incarnation faite jeune fille de tous les crimes qu'il avait fait et ne pouvait expirer. Il pouvait au moins la protéger – cela ne rachèterait pas sa faute, loin de là. Mais c'était tout ce qu'il pouvait faire qui ne consistait pas en une balle dans son crâne.

S'il ne se chiait pas complètement dessus – son échec actuel était spectaculaire. Bucky fit la moue – presque une grimace, les lèvres pincées avant de s'éclaircit la voix. Plusieurs fois, décrispant lentement ses muscles qui avaient été saisis par la panique jusqu'à qu'il parvienne à articuler d'une voix rauque mais intelligible et dénuée de violence :

« - Je ne te veux pas de mal. »


Il écarta la mèche sombre, à présent trempée de sueur qui lui tombait devant les yeux. Dégouté envers lui-même ;  il était là pour la protéger, et il la terrifiait et lui causait une douleur. Bucky Barnes le croque-mitaine. James se remit lentement sur ses pieds, hésitant, s'appuyant sur le mur alors que la panique qui refluait laisser placer à quelques souvenirs confus, dispersés – ça, il avait l'habitude.

« -...L 'explosion. »

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Elorin
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MessageSujet: Re: Bucky - Moony   Mer 10 Mar - 18:37


     Moony & Bucky  

         

I'll be your soldier.


Bucky Barnes était le meilleur sniper des Howling Commandos, eux-mêmes une unité d'élite de la seconde guerre mondiale. Le Winter Soldier était l'arme ultime d'Hydra, un fantôme porteur de mort ou une arme fatale plus qu'un homme. En conséquence, l'épave qu'il était actuellement et qui tentait de décider qui elle était au final, cet homme là était mortellement doué avec une arme à feu ou un couteau. Et en tous état de cause, il y a bien une chose de certaine dans la confusion débilitante qu'était devenu sa vie ces derniers mois. Une chose qui était certaine depuis les années 40, et même avant dans une certaine mesure. Bucky Barnes savait tuer.
Et lorsqu'il voulait votre mort, il l'obtenait, avant même que vous n'ayez eu le temps de le voir venir - et certainement sans avoir le temps de lui mettre sa main dans la figure... ou qu'il vous réveille avant pour gentiment s présenter avant de vous mettre un couteau sous la gorge - Même un débutant ou Steve Rogers ne feraient pas cette erreur.
Il n'était pas là pour tuer Moony Stark.
Maintenant que cela a été démontré , la panique, l'accélération jusqu'à ce que la concentration absolue du sniper deviennent floue, chaos, et que l'inconscience lui ouvre les bras. Une main sur son visage – Bucky tenta de se rejeter en arrière, fuyant cette sensation proche de la panique, de se sentir à nouveau muselé et prisonnier, un masque immobilisant ses traits. Encore.

Le noir.
Noir. Froid. Très froid - Bucky avait toujours froid, l'impression que son sang s'était gelé dans ses veines quelque part entre la Sibérie et l'un de ses multiples épisodes de cryogénie. Il n'avait pas eu conscience de perdre conscience, de s'endormir. C'était toujours comme ça.  Il était au sol , face contre terre, allongé, couteau lâché. Bucky se redressa lentement sur ses avant bras, dans un mouvement lent et fluide, les plaques de son bras coulissant sans un bruit – un instant meurtrier félin. Une seconde plus tard, la panique le frappa de plein fouet et il recula précipitamment jusqu'au mur, s'y traîna, – dos au mur, impossibilité de fuite, animal perdu et paniqué, mais personne pour le prendre par surprise et le poignarder dans le dos, pas de seringue plantée dans sa nuque.

La panique l'envahit des orteils aux racines des cheveux - incontrôlable, lui faisant perdre le contrôle de sa personne. Un instant, Bucky avait l'impression qu'il n'était pas au contrôle de son propre corps, qu'il ne pouvait que s'observer faire, sentir les muscles se figer, se bloquer jusqu'à lui faire mal, soumis à la terreur sans pouvoir rien faire. Comme avant. Obéir. Il ne voulait plus obéir, mais hey, même sa respiration ne lui obéissait pas.  Son coeur battait à tout rompre dans sa poitrine, au point de lui amener l'estomac au bord des lèvres, nauséeux.
Qu'est-ce qui s'était passé ? Le noir. Se réveiller dans une pièce qu'il ne connaissait pas, son esprit blanc, livré à la panique. Combien de fois cela était arrivé ? Des attaches, des liens, des hommes au fusil, la douche au jet d'eau, l'armement, les ordres, la panique, toujours la panique. L'impression que les murs du salon des Stark se refermaient autour de lui, que la pièce pourtant immense se rétrécissaient comme s'il était de tout nouveau en train de suffoquer, attaché à une chaise, prisonnier. Sa poitrine se soulevait à s'en briser les côtes, ses poumons brûlaient, mais il ne pouvait pas inspirer plus, il n'arrivait pas à prendre la bouffée d'air dont il avait désespéremment besoin. Il voulait que ça s'arrête. Quoique ce soit.

« - Don't...please.. »


Sa voix mourut dans sa gorge – étouffée par sa panique et par la réalisation que peut-être il devait pas parler. N'avait pas l'autorisation de.     Il était incapable de penser à autre chose que cette terreur rampante, son désespoir, son impuissance, et quel point il se sentait misérable. La migraine qui hurlait dans ses tempes n'aidait alors que les sons de Los Angeles passaient par la fenêtre ouverte, amplifiait par sa crise de panique, ses yeux brûlant sous la luminosité. Recroquevillé contre le mur se força à garder les yeux ouverts, à considérer la scène, à ne pas attendre la douleur.
Cette personne - son handler ? - en face de lui. Le couteau entre eux. Il devrait lui donner une arme, ses armes, lui prouver qu'il ne lui voulait pas de mal, lui donner de quoi le mettre hors d'état de nuire si elle en éprouvait l'envie. Il ne fit pas un geste vers le couteau abandonné – même avec et lui sans, elle n'avait pas la moindre chance.  Il avait appris, ré-appris que tout le monde ne voulait pas forcément faire de lui une arme. Mais la méfiance était imprimée en lui maintenant. Après un tel réveil ? Il lui fallu quelques instants pour arrêter de la considérer comme sa supérieure hiérarchique, pour réaliser qu'il n'était toujours pas de retour dans les mains d'Hydra.
Sa panique était irrationnelle, il le savait. Enfin, il le réapprenait momentanément maintenant qu'il sentait le sol sous ses fesses, le mur dans son dos, la brise sur sa joue – extérieur, la fuite, la liberté. Irrationnel, mais incontrôlable.  Il posa sur la jeune fille en face de lui un regard, perdu, semblable à celui d'un enfant – en contraste avec sa barbe et ses cheveux longs, le métal de son bras et de ses armes - aussi jeunes et terrifiés l'un que l'autre. Bucky inspira une petite bouffée d'air, presque timide, attendant la douleur saillant dans son abdomen, sans qu'elle ne vienne. Il se mit à respirer plus calmement, la douleur bourdonnant à ses tempes et ses oreilles devenant plus diffuse, bien que présente.

Elle s'était mise sur le canapé, à bonne distance de lui maintenant. Le Winter Soldier pouvait facilement voir sa peur, sentir sa peur – semblable à la sienne. Elle était blessée, cheville foulée diagnostiqua ( peut-être quelque chose à voir avec l'habitude qu'il avait prise de briser des nuques et disloquer des épaules ) son regard alors qu'il la parcourait des yeux. Moony Stark, fille adoptive, pupille de Tony Stark. L'homme à qui il devait tant, l'homme dont le nom le marquait de honte, une honte indélébile. L'incarnation faite jeune fille de tous les crimes qu'il avait fait et ne pouvait expirer. Il pouvait au moins la protéger – cela ne rachèterait pas sa faute, loin de là. Mais c'était tout ce qu'il pouvait faire qui ne consistait pas en une balle dans son crâne.

S'il ne se chiait pas complètement dessus – son échec actuel était spectaculaire. Bucky fit la moue – presque une grimace, les lèvres pincées avant de s'éclaircit la voix. Plusieurs fois, décrispant lentement ses muscles qui avaient été saisis par la panique jusqu'à qu'il parvienne à articuler d'une voix rauque mais intelligible et dénuée de violence :

« - Je ne te veux pas de mal. »


Il écarta la mèche sombre, à présent trempée de sueur qui lui tombait devant les yeux. Dégouté envers lui-même ;  il était là pour la protéger, et il la terrifiait et lui causait une douleur. Bucky Barnes le croque-mitaine. James se remit lentement sur ses pieds, hésitant, s'appuyant sur le mur alors que la panique qui refluait laisser placer à quelques souvenirs confus, dispersés – ça, il avait l'habitude.

« -...L 'explosion. »

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Elorin
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MessageSujet: Re: Bucky - Moony   Mer 10 Mar - 18:37


Bucky & Moony
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« Don’t… please… » La voix de l’homme lui parvint, à moitiés étouffée. Comme si le plus effrayé des deux n’était pas la petite chose fragile sur le canapé, mais bien ce grand type au bras de métal qui avait reculé précipitamment en s’éveillant. Elle le fixait sans comprendre, observant d’un oeil presque froid la panique qui s’emparait de lui et semblait l’empêcher de respirer correctement. Lors de l’éveil, Moony était beaucoup trop détachée de la réalité, froide observatrice semblable à une machine empreinte d’une logique implacable. Sans doute cela contrebalançait le fait qu’en temps normal elle n’arrivait pas à contrôler ses émotions et faisait preuve d’une forme d’empathie plutôt envahissante. Devait-elle lui parler ? Le rassurer ? La logique commandait plutôt un cri perçant -et elle avait les solides cordes vocales de sa mère- afin d’alerter Tony. Mais la logique lui indiquait également qu’il faudrait revoir le système de sécurité car avec une faille pareille, pas étonnant qu’un type bizarre puisse s’introduire dans l’appartement. Telles étaient les pensées de Moony tandis qu’elle restait relativement calme sur le canapé. Comme sur un vieil ordinateur, le système mettait un peu de temps à se remettre en route et les émotions revenaient doucement à elle.

« Je ne te veux pas de mal. » « Ben voyons et le couteau c’était juste pour faire joli ou pour me découper en morceaux avant de me faire cuire ? » Moony était adorable… en temps normal. Mais de temps en temps, en période d’éveil notamment, le sarcasme surgissait et l’image de la douce et innocente jeune fille s’effaçait alors. Pourtant cela disparaissait rapidement et elle redevenait alors un petit oiseau effrayé et fragile. « … L’explosion. » « Ah. » Réponse laconique. Que pouvait-elle bien répondre d’autre ? Réponse blasée. Elle en avait l’habitude de ces explosions. Tony ne pouvait pas s’en empêcher et elle ne sursautait presque plus désormais. Elle se contentait de vérifier que tout allait bien puis retournait tranquillement à ses occupations en laissant le génie monomaniaque à son bricolage explosif. Un soupir s’échappa de ses lèvres. Les émotions revenaient sur la pointe des pieds et elle ne tarderait pas à être de nouveau terrifiée. Autant tenir un semblant de conversation tant qu’elle le pouvait encore. « Ce n’était rien de grave. Je vais bien. » … génial à présent elle avait le droit au long silence gêné et embarrassant. Que pouvait-elle bien dire ? Salut moi c’est Moony et toi tu m’as terrorisée espèce de malade ! Oui excellente entrée en matière, vraiment, on repassera pour la politesse.

« Que… hum… vous êtes venu parce que vous étiez inquiet pour moi ? » Sa voix n’était qu’un couinement intimidé alors qu’elle redevenait elle-même. « Pourquoi ? Je… je ne vous connais pas et… vous êtes qui ? » Etrangement, bien qu’étant effrayée, elle n’avait pas atteint le niveau de terreur qui l’avait poussée à faire une crise. En fait, elle ne ressentait plus vraiment de menace émaner. Ce type ne voulait pas la tuer. Il ne voulait pas l’effrayer aussi, malgré son apparence… impressionnante. En réalité… c’était lui qui était effrayé. La constatation la frappe de plein fouet. Elle, Moony Vanina Stark, faisait peur à un tueur en puissance ? Une petite chose comme elle ? Son pouvoir était bien plus sournois qu’elle ne le pensait alors et elle se sentait soudain terriblement coupable. « Pardon… je… je n’ai pas réfléchi… je suis désolée de vous avoir endormi… ça semblait être la meilleure solution pour… » Pour le neutraliser efficacement et rapidement. « Excusez-moi… » Plus désolée qu’effrayée, Moony rougissait et baissait les yeux, honteuse, triturant nerveusement le plaid qui recouvrait à moitié le canapé.


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Elorin
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MessageSujet: Re: Bucky - Moony   Mer 10 Mar - 18:37


     Moony & Bucky  

         

I'll be your soldier.

James mit un long moment avant de remarquer le silence de la jeune fille - le silence tombé dans le salon et seulement troublé par ... la terreur mutuelle alors qu'ils essayaient tous les deux de se remettre de leurs émotions. Se réveiller, se remettre dans la terreur inepte qui l'avait saisi aux tripes. Réaliser que cette fois, pour une fois, il n'y avait de douleurs, pas d'ordres, pas de mots, pas de de cris inhumains. Los Angeles, 2016, maison d'Anthony Stark, face à Moony Stark. En sécurité... relative.
« Ben voyons et le couteau c’était juste pour faire joli ou pour me découper en morceaux avant de me faire cuire ? » ... Le mouvement de sourcils de Bucky trahit une réaction instinctive, en provenance directe de James Buchanan Barnes, et particulièrement inopinée sur les traits chamboulés du Winter Soldier. Certes. Dit comme ça. Encore une little shit d'un mètre cinquante de haut qui allait lui faire rouler les yeux dans les orbites apparemment. Il appréciait. Et les armes avaient leur charme esthétique propre, non mais.
Pas comme si Barnes était étranger à l'habitue de se défendre par le sarcasme - c'était le cas depuis les années 30, et l'utilisation était exponentielle ces derniers temps. C'était une armure bien légère face à de véritables monstres qui vous brisaient la voix jusqu'à vous empêcher de supplier ou d'appeler votre mère, mais elle venait facilement. Etre blasé, sarcastique, nonchalant, "cool". Bucky avait toujours les yeux qui pétillaient comme un enfant et les lèvres en o face à certaines merveilles du siècle - Punk, les inventions de Stark, les pancakes - mais... il y avait beaucoup trop de "what the fuck" pour mériter sa surprise à chaque occasion.

Il se passa une langue sur ses lèvres, retenant de juste le commentaire tout aussi sarcastique qui émergeait lentement de sa conscience - et la vérité, qu'il avait oublié le couteau, que le couteau pourrait être pour lui. Il se contenta de rester le plus immobile possible - et t'attendre. Faisant sa respiration la plus discrète et silencieuse que possible. La discussion ne prenait pas le tour auquel il s'attendait et il en oubliait de clore tout à fait ses lèvres, dans l'attente d'une biche effarouchée qui ne sait pas encore par où déguerpir. Il ne s'était pas attendu à une conversation. Ni à tomber sur... une mutante ?  « Ah. » Barnes ne savait pas vraiment ce à quoi il s'attendait, mais « ah » n'était pas ce que à quoi il s'attendait. Le Winter Soldier ne réagissait pas aux explosion. James Barnes sursautait aux feux d'artifices, sentait sa tension artérielle monter en flèche et son estomac se retourner de crainte. Mais aucun des deux ne répondait "ah". « Ce n’était rien de grave. Je vais bien. » Bucky hocha lentement la tête, intégrant l'information. Il se souvenait mal d'Howard, mais le brun était littéralement associé à une odeur de souffre dans ses souvenirs -  et Iron-Man.. Bref. Sa posture se relâcha légèrement, et il soupira légèrement, ressentant le soulagement jusque dans ses muscles. Elle allait bien - il n'avait pas entièrement foiré sa mission.

Bucky levait un regard hésitant et presque craintif vers la jeune fille qui faisait la moitié de son poids et qu'il aurait pu briser sans le vouloir. Mais qui siégeait involontairement comme une reine sur son trône. Il n'avait pas encore tout à fait repris l'habitude de parler, encore moins sans qu'on l'interroge et il resta silencieux jusqu'à ce qu'elle reprenne la parole. Soulagement mutuel.  Bucky hocha la tête à nouveau à sa question. Il était venu pour la protéger, il pensait rester hors de vue, loin, le plus loin possible pour ne pas risquer de la blesser ou de la déranger, mais lorsqu'il avait entendu l'explosion, l'instinct avait pris le dessus - l'instinct du Winter Soldier qui réagissait au danger, et l'instinct protecteur de James Barnes.

« Pourquoi ? Je… je ne vous connais pas et… vous êtes qui ? »  Ce n'était pas prévu. Ce n'était absolument pas dans les plans du Winter Soldier - se présenter, et avoir une conversation civilisée. J'ai tué vos grands parents et j'ai une dette envers votre père qui ne rends pas cela plus facile en se me traitant bien mieux que je ne le mérite et en augmentant chaque jour ma honte et ma dette envers votre famille. Cela n'était pas vraiment le meilleur sujet de conversation pour une première rencontre - après l'épisode du couteau et du sommeil, c'était Charybde en Scylla et James ne faisait soudainement plus confiance aux prochains mots qui allaient sortir de sa bouche.

« … Bucky »

Bucky était fier du point final assuré qu'on entendait dans sa voix. Mais, comme pour aller de paire avec le diminutif et sa voix étranglée, Barnes essayait de se faire plus petit qu'il n'était – moins impressionnant en tous cas même si rentrer les épaules et courber le dos ne servait pas à grand chose.  L'âme n'avait rien à voir avec la machine de guerre, de cuir et de métal que ses maîtres avait forgés de force.

« - Je m'appelle Bucky. Barnes. »

« Pardon… je… je n’ai pas réfléchi… je suis désolée de vous avoir endormi… ça semblait être la meilleure solution pour…  Excusez-moi… » Bucky fit un pas en avant avant de se contenir – de contenir son envie de la rejoindre et de s'agenouiller devant elle . Elle semblait tellement embarrassée qu'il avait encore plus honte de lui-même. Pas vraiment l'effet habituel ni l'effet voulu.

« - Ne sois pas désolée, c'est ma faute. Ne... Fais pas cette tête. »
souffla-t-il, à mi-voix, l'ombre d'un amusement de grand frère dans la voix. Il eut un faible sourire, plus semblable à Barnes jeune qu'autre jeune – innocence et douceur augmentée.  « Désolé... pour le couteau. J'oublie qu'ils sont là. Que... »

Tu te chies dessus Barnes, quelque part, il y a Steve qui se pince le nez et soupire lourdement et Tony qui écarquille les yeux et fait une crise de nerf. Salut, j'oublie que je suis armé et je balade avec une armurerie sur moi, je dors avec des armes. Je suis une arme. Un monstre qui effrayait les petits enfants. « Je suis toujours armé, ça me rassure, c'est.. un réflexe. Je n'ai pas vraiment le choix. » Il baissa furtivement les yeux vers son poing gauche, les plaques de son bras se remettant en place dans un silence total qui se traduisait pourtant par un bourdonnement interne dans son bras gauche. «- Je ne vous veux pas de mal, je ne vous ferais rien. »

Tant que je suis en pleine possession de mes moyens, et cette important condition étouffa brutalement Bucky. Il s'approcha lentement de la jeune femme, quittant la protection du mur dans son dos, mais le pas prudent, exposant ses paumes – vides à l'exception de sa prothèse. Il s'accroupit à quelques pas du fauteuil, gardant la table brisée entre eux – pour leur protection mutuelle. Bucky ajouta doucement :

« -  Je pensais que vous aviez besoin de protection. Je me suis trompé, apparemment, vous êtes capables de vous débrouiller seule. » Il eut un léger sourire amusé, puis son regard se perdit au-delà du canapé et au-delà de Moony. La gorge soudainement nouée. Mais la vérité était le moins qu'il puisse faire – il devait au moins ça aux fantômes qui lui collaient les basques

«- J'ai fait...du mal à votre famille, aux parents de Tony. Contre mon gré. Je sais que Tony ne me tient pas responsable, mais je m'en veux et je sais que je ne pourrais jamais réparer ça. J'aurais cru que vous étiez plus facile à protéger que Stark Jr.  Je ne voulais pas vous effrayer. Je... » Beaucoup plus de première personne du singulier qu'il n'en avait l'habitude, mais c'était ça l'idée : retrouver le contrôle de ses actes et tenter d'éponger quelque peu l'immense dette de sang que ses maîtres avaient semé sur son passage. Il commença à lentement se relever - très lentement, ostensiblement visible et innoffenssif. « - … suis le pire garde du corps de l'univers confondu avec un assassin médiocre.  Je suis navré. Vous ne me verrez plus. »

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Elorin
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MessageSujet: Re: Bucky - Moony   Mer 10 Mar - 18:38


Bucky & Moony
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« … Bucky » Bucky ? Moony haussa un sourcil et retint un sourire crétin et niais. C’était un nom très mignon pour une grosse machine à tuer qui lui faisait face. C’était une situation vraiment étrange. Elle était là, sur le canapé, oubliant sa cheville qui la lançait un peu moins, à discuter avec un type inconnu et flippant qui avait des yeux de chiot désolé. Sa vie prenait un tournant pour le moins inattendu et elle n’était pas sûre d’apprécier ça. Mais ce type était bizarrement adorable et elle ne savait pas si elle devait trouver ça dérangeant ou attendrissant ou les deux. « Je m’appelle Bucky. Barnes. » Vraiment très mignon et adorable. Oh non Moony, ne te laisse pas avoir par ces grands yeux humides de cocker, se gronda intérieurement la mutante. Elle ne pouvait -elle ne devait- pas faire confiance si facilement aux gens, naïve petite chose qu’elle était. Ni se laisser attendrir au moindre couinement ou battement de cil, faible qu’elle était. Bucky Puppy Barnes. En voilà un joli nom pour un tueur apparemment sur-entraîné, capable de défoncer une fenêtre parce qu’il a entendu une explosion pour sauver une demoiselle en détresse. … il n’avait pourtant pas la tête d’un preux chevalier ou d’un prince charmant. Il avait l’air moins ennuyeux que ces concepts datés et pas franchement passionnants.

« Ne sois pas désolée, c'est ma faute. Ne... Fais pas cette tête. » Tellement… mignon. Elle avait l’impression d’être une petite soeur que son frère essayait de rassurer et elle ne parvint pas à retenir un sourire timide en réponse à celui du soldat. Passée la terreur du premier contact, il n’était pas si flippant que ça finalement. « Désolé... pour le couteau. J'oublie qu'ils sont là. Que… Je suis toujours armé, ça me rassure, c'est.. un réflexe. Je n'ai pas vraiment le choix. » Moony hocha la tête tout en jetant un coup d’oeil curieux au bras en métal. Elle était bien la fille de son père, elle voyait une machine et rêvait de comprendre son fonctionnement. Sauf que là, cela touchait à son dada : la biotechnologie. Comment la machine réagissait avec le corps ? Etait-ce une relation de type symbiotique ? Est-ce que cette technologie -qui lui semblait plutôt rudimentaire et un peu trop datée- pouvait être détournée ? Stop, stop, stop Moony. Du calme. Est-ce qu’elle pouvait « habiller » cette prothèse monumentale pour la faire passer inaperçu et… Stop. Du calme. Elle inspira profondément et se concentra sur son interlocuteur à qui elle offrit un petit sourire désolé alors que ses joues rosissaient d’embarras.

« Je ne vous veux pas de mal, je ne vous ferais rien. » Un peu déçue qu’il repasse au vouvoiement -elle trouvait le tutoiement beaucoup plus adapté à son âge et à la distance qu’il avait brisé, comme la fenêtre- la petite mutante hocha la tête d’un air rassurant pour montrer qu’elle avait compris et qu’elle n’avait presque plus peur. « Je pensais que vous aviez besoin de protection. Je me suis trompé, apparemment, vous êtes capables de vous débrouiller seule. » Un petit ricanement lui échappa malgré elle, mi-amusé mi-désespéré. « Vous voulez rire ? Je fais des crises de narcolepsie à répétition, je ne maîtrise pas mon pouvoir et Tony a fait capitonner ma chambre pour que je ne me fasse pas mal. Ce n’est pas ce que j’appelle être capable de se débrouiller seule. Je ne peux même pas aller de l’autre côté de la rue pour acheter des gâteaux sans être accompagnée » ajouta-t-elle dans un soupir défait. Niveau autonomie, elle avait à peu près une liberté de mouvement équivalente à celle d’un chiot qui attendait plus ou moins sagement qu’on accepte de l’emmener au parc pour aller se dégourdir les pattes. Son monde se résumait à sa maison et elle n’avait pas eu l’occasion de beaucoup voir le monde extérieur.

« J'ai fait...du mal à votre famille, aux parents de Tony. Contre mon gré. Je sais que Tony ne me tient pas responsable, mais je m'en veux et je sais que je ne pourrais jamais réparer ça. J'aurais cru que vous étiez plus facile à protéger que Stark Jr. Je ne voulais pas vous effrayer. Je… » Moony ne réagit pas, se contentant de fixer le soldat avec une lueur de compassion au fond des yeux. Dans le genre culpabilité qui vous étouffe, celui-là en tenait une sacrée couche. Elle se doutait bien qu’il tentait de se racheter en veillant sur elle et que le fiasco de ce soir devait le miner plus qu’il n’y paraissait. Elle comprenait. La culpabilité elle vivait avec depuis le jour où les purgistes étaient venus la chercher. Sauf qu’elle n’avait aucun moyen de se racheter auprès de ses parents. « … suis le pire garde du corps de l'univers confondu avec un assassin médiocre. Je suis navré. Vous ne me verrez plus. » « Stop. » Sa petite voix s’était élevée, curieusement ferme et claire. « Je me fiche totalement de ce que vous avez pu faire. Si Tony juge que vous n’y étiez pour rien alors je me range à son avis. On a tous fait des choses que l’on regrette et si vous avez l’occasion de réparer vos torts alors je ne vais pas vous en empêcher. » Se levant du canapé, elle sautilla à cloche-pied jusqu’à Bucky et s’appuya contre le mur pour ne pas perdre l’équilibre.

« En l’occurrence vous n’étiez pas au courant de ma… hum… petite particularité et des ennuis qu’elle peut provoquer, donc vous êtes tout excusé. » Elle n’avait pas considéré le fait d’avoir besoin d’un garde du corps jusque là, mais avec un peu de recul, cela lui semblait relativement logique. Etant désormais sous la tutelle de Tony, elle était une cible potentielle pour ses ennemis et elle n’était pas capable de se débrouiller seule, elle en était parfaitement consciente. « Alors je vous propose de faire comme si tout ceci n’était pas arrivé. Enchantée de vous rencontrer Mr Barnes. Je m’appelle Moony Stark, je dors beaucoup et je souffre de narcolepsie. J’aime bricoler, regarder des dessins animés idiots et faire la cuisine. J’espère que nous allons bien nous entendre et que je ne vous causerai pas trop d’ennuis. » Ses yeux pétillèrent de malice. « Est ce que je peux tenter de vous corrompre avec des pancakes et du sirop d’érable pour vous convaincre de rester ? Ou au moins vous offrir une tasse de café ? »


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Elorin
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MessageSujet: Re: Bucky - Moony   Mer 10 Mar - 18:38



         

Moony & Bucky
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Le Winter Soldier portait un prénom de chiot - réalité de mauvais augure quand il avait été dressé à répondre aux ordres comme un chien. Il ne se souvenait pas de comment il était passé de James et Buchanan à "Bucky", parce que ce surnom sonnait un peu idiot sur n'importe quel gamin ayant atteint l'âge de la puberté. Qui plus est à un sniper dans les tranchées de 40 ou un assassin sur-entraîné dont l'existence et l'identité avaient disparus dans la douleur.   Il ne savait pas pourquoi "James" s'était éloigné de ce prénom - trop courant, playboy, parfait jeune homme des années 30, il supposait. Une manière de choisir ses amis, ceux qui l'appelaient Bucky, et les autres, ceux qui croyaient le connaître.  Cela roulait sous la langue, lui venant aussi naturellement que trancher une gorge ou broyer une tranchée dans sa main de métal - même lorsqu'il cherchait encore ce qu'il lui manquait, et avait été convaincu qu'une identité était une faiblesse que le Winter Soldier ne pouvait pas se permettre d'avoir en dehors de missions sous couverture.  Cela tombait bien, il n'était pas James non plus.   Ce nom était étranger - pas Bucky, il pouvait s'observer dans la glace, ses pommettes émaciées et ses yeux qui avaient trop vu et répéter Bucky comme si cela voulait dire quelque chose. Son nom était Bucky, et si cela contribuait à faire sourire - Buck l'acceptait, avec plaisir. Il préférait de loin être l'objet de sourire contenu - moquerie, tendresse, pitié ? comme celui de la jeune femme, que susciter la peur. Il ne voulait plus faire peur, il ne voulait plus faire grandir la honte au creux de son estomac.

Ce qui l'embarrassait plus était le regard qu'il sentait posé sur son bras - curieux, gourmand. Stark Industrie TM. C'était bien une Stark, après tout. Mais si envers Tony, il pouvait se forcer à montrer sa prothèse, ( douleur, souffrance, confiance, culpabilité, conditionnement à présenter sa gorge exposée, faiblesse, et prothèse, puissance à ses handlers, ), Moony... cela frappait encore trop proche de la plaie. Surtout après les combats de janvier.  Par pur instinct,  il décala légèrement son bras, jusqu'à le dissimuler en partie derrière sa cuisse, un geste de protection comme un animal blessé reculant à pas prudent derrière un arbre, lentement pour ne pas alerter le chasseur qui ne l'aurait pas encore vu - il laissait son père jouer avec, certes, mais ça c'était encore un échelon au-dessus et il avait trop vécu de surprises ces dernières semaines. Il pria un instant pour qu'elle ne s'y attarde pas - même si c'était lui qui l'avait montré, est-ce qu'elle s'attardait sur toutes les armes qu'il transportait avec lui ? Mais elle riait - d'un rire qui semblait avoir d'autres échos, dans un coin du crâne de Bucky . Amer, résigné, se moquant d'elle-même. Contrairement à ce qu'on pouvait penser, Barnes n'avait d'a priori négatif sur les chambres capitonnées - il n'avait jamais eu ce luxe. Il aurait accepter de s'y enfermer si cela pouvait protéger le monde de sa menace - mais protéger quelqu'un à l'intérieur... c'était différent. Incompréhensible - Bucky était habité par l'instinct de protéger autrui, de veiller sur eux, mais il n'avait jamais été en faveur de sur-protéger quiconque  - un équilibre assez étrange. Exposer ceux qu'on aimait à un risque qu'ils pouvaient gérer, parce qu'on ne vit pas sans s'écorcher les genoux et vomir sur les grand 8. Et empêcher quelqu'un de sortir chercher du pain était stupide à crever – même si celui-ci peut malencontreusement se mettre à courir très vite vers un poing fermé ou tomber dans les vapes sur l'asphalte. A une époque, c'était une seconde nature, qui n'avait pas besoin de réflexion derrière, laisser Steve, Rebecca, les Howling Commandos prendre des risques, mais assurer leurs arrières. Aujourd'hui... Il souffrait probablement d'un syndrome de martyr et d'un culpabilité dévorante ainsi que d'une faible estime de lui-même, et la compassion qu'il lisait dans son regard - elle partait sans doute d'un bon sentiment, mais il ne méritait pas ça.  

« Stop. » Bucky se figea - littéralement stoppé en plein mouvement. Les pupilles légèrement dilatées, écarquillées. Il n'aimait pas les ordres, mais ne pouvait pas s'en empêcher d'y répondre, conditionné par la peur - son attitude n'indiquait pas la peur, présentement, mais un immobilisme total, alors qu'il lui lançait un regard par en-dessous, ses yeux calculant Moony sans que son expression ne bouge.  La jeune femme oscillait entre timide et moqueur, d'une ironie mordante et un sourire pétillant à une petite chose qui semblait bien plus jeune qu'elle ne devait l'être. Un oiseau en cage et une jeune fille
« Je me fiche totalement de ce que vous avez pu faire. Si Tony juge que vous n’y étiez pour rien alors je me range à son avis. On a tous fait des choses que l’on regrette et si vous avez l’occasion de réparer vos torts alors je ne vais pas vous en empêcher. » Bucky la fixa, absolument immobile alors qu'elle semblait avoir pris une décision. Il la fixa encore un instant, lèvres entrouvertes, son regard la balayant de bas en haut, avant d'avaler sa salive pour répliquer -

« - Votre père n'est pas vraiment connu pour sa suite de bonnes décisions. »

Ce qui n'était pas vraiment une critique - à force, au bout d'une centaine de décisions bancales, Bucky roulait des yeux, haussait les épaules, espérait que ça finisse bien . C'était le cas, souvent avec les super-héros en collants et costume tapageur.  Mais la moue de Bucky indiquait clairement que l'opinion de Tony n'était pas vraiment à prendre en compte à ce niveau - même si son expression semblait plutôt parler d'un chat qui a fait pipi sur le tapis que ce dont il était question ici.
Cela l'avait tellement... surpris. Il ne savait pas à quoi il s'était attendu de la part de Tony - et une part de lui-même était soulagé que l'homme ne lui tienne pas rigueur de ce que ses mains avaient fait alors que son coeur hurlait. Une partie en était déçue, car il aurait préféré... mourir des mains de Tony, recevoir un juste châtiment pour les dizaines de meurtres qu'il avait perpétré pour. de mauvaises raisons. Steve, Stark ils disaient que ce n'était pas de sa faute, et une part de Bucky voulait croire que c'était vrai - une autre se sentait coupable, aurait voulu faire plus.
Et voilà comment il était là, au milieu de la nuit, dans un salon, à effrayer une jeune fille pour payer une dette de sang que toute la bonne volonté du monde, toutes les balles prises pour elle et tous les chocolats chauds préparés au cœur de la nuit ne pourraient éponger.

« Alors je vous propose de faire comme si tout ceci n’était pas arrivé. Enchantée de vous rencontrer Mr Barnes. Je m’appelle Moony Stark, je dors beaucoup et je souffre de narcolepsie. J’aime bricoler, regarder des dessins animés idiots et faire la cuisine. J’espère que nous allons bien nous entendre et que je ne vous causerai pas trop d’ennuis. Est ce que je peux tenter de vous corrompre avec des pancakes et du sirop d’érable pour vous convaincre de rester ? Ou au moins vous offrir une tasse de café ? » La bouche de Bucky s'entrouvit légèrement – pas un vrai étonnement, plutôt la légère perplexité qu'il offrait au monde depuis son retour – regard pensif, observant sans participer. Plus rien n'arrivait à le surprendre. Même les Stark qui étaient pourtant doté d'une sacrée répartie et d'un talent inné pour le prendre à revers.
Ils n'avaient pas à s'entendre, techniquement parlant - il se rappelait avoir servir de garde du corps à un homme d'Hydra, un homme que James, l'ancien James, et Steve avaient pu vouloir mort en leur temps, qui haissait tout ce qu'était Captain America, de l'homme au symbole en passant par l'ennemi. Il se rappelait les heures immobiles, silencieux, inexistant, priant pour être faillible. Mais Bucky hocha la tête, la voix grave mais un sourire, un peu rigide par manque de pratique, tirant ses traits.

« - Enchanté ma'am. »

Je suis né dans les années 20, souffre d'insomnies, j'aime bricoler, et le nombre de dessins animés que j'ai vu de mon vivant est plutôt restreint – il se rappelait avoir été émerveillé comme un enfant devant Blanche Neige les yeux brillants et un sourire béat jusqu'aux oreilles. Il commençait à rattraper son retard, à la place de dormir, sortir, vivre ou avoir une vie fonctionnelle.

« - Je suis quasiment certain que vous ne pouvez pas surpasser mes ennuis habituels. Mais ce n'est pas un défi. Et j'accepte le café avec joie... pouvez-vous marcher ? »

Bucky lui tendit avec hésitation son bras humain, pour la faire progresser sans douleur jusqu'à la cuisine – la soulevant presque du sol. Hésitation - il avait tué avec cette main il y a encore quelques semaines, il y a encore quelques jours il frappait une de ses amies les plus proches avec. Il était un danger, il pouvait passer la nuit, tuer sans s'en rendre compte. Hésitation -
Partagé entre le désir de lui tourner le dos, de cacher son visage – et le besoin irrésistible de n'avoir qu'un mur dans son dos. Il avait encore du mal à faire confiance à Rogers ou Brunnhilde parfois, alors Moony ? Cela n'aurait pas lieu en une conversation de dix minutes, surtout ... surtout après la grosse marche arrière que Bucky venait de faire dans son chemin personnel - et les conséquences que cela aurait sur leur "relation". Tourné de manière à ne pas lui présenter son dos, mais laissant ses cheveux retomber devant son visage, Bucky sortit les tasses à café du placard, naturellement – il vivait ici depuis quelques semaines après tout. Pourtant, il ne s'était jamais tenu en même temps que Moony dans la cuisine : une ode assez claire au fait que ni l'un ni l'autre ne sortait assez. A part pour aller se faire éclater son nez encore douloureux chez Brunnhilde, Bucky était à peine sorti – panser les plaies de Steve, puis panser les siennes, essayer de retrouver une illusion de stabilité mentale – à part pour des sorties nocturnes, quadrillant le secteur, comme celle.. avant qu'il entre par effraction dans son propre nouveau chez lui - cela aidait à se sentir en sécurité, mais supporter qui il était, il était le seul à pouvoir faire des progrès là dessus.
Il inspira une bouffée d'air, repassa silencieusement son grande et son numéro de matricule avant de verser le café dans les tasses et les déposer devant Moony. Avoir une mission. Il avait besoin d'une mission – protection. Besoin du dossier de la cible, de savoir à quoi s'en tenir, les menaces à observer, les capacités de la cible. Bucky pencha légèrement la tête sur le côté, mais sans l'air de chiot perdu précédent, non plutôt … assessing. Observant avec curiosité la jeune femme – qui l'avait mis à terre et suscité un violent flashback une vingtaine de minutes auparavant.Au-delà de ses cernes, ses yeux était vifs, avec la concentration et efficacité du Winter Soldier – le puppy buvant une gorgée de café en plus. Il reposa sa tasse, et les deux mains sur la table demanda doucement, comme s'il avait à faire à un mystère :

« - Qu'ai-je besoin de savoir pour assurer votre sécurité, Miss Stark ? »


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Bucky - Moony

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