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Bucky - Brunnhilde

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MessageSujet: Bucky - Brunnhilde    Jeu 11 Aoû - 15:56

ft. Bucky J. Barnes

ft. Brunnhilde

「 On avait dit pas le dos. 」
Aragorn souffle péniblement alors qu’il atterrit sur la terre ferme. Ses sabots viennent taper contre le sol, faisant quelques pas avant de hennir tranquillement en secouant sa crinière presque fièrement. Sa maîtresse lui tapote l’encolure pour le féliciter avant laisser son corps glisser vers le sol, se reposant finalement sur ses pieds. Ses yeux clairs se posèrent donc sur la vue qu’elle pouvait avoir ici. Elle supposait que les villes de Midgard avaient leurs propres charmes. Brunnhilde pouvait voir la grande ville de Los Angeles de là où elle était. Plus elle résidait au-dedans comme ou dehors de la ville, plus elle trouvait la manière de vivre des midgardiens tout à fait attractive. Bien que la guerrière trouvât qu’il n’y avait pas plus de femmes fortes qu’à Asgard. Ce n’était pas un reproche ensoit, mais elle avait eu le maigre espoir de voir plus de ses congénères féminines se montrer un peu plus déterminante. Et encore, les humaines, une partie assez importante semblaient tout de même bien plusprêtes à se remuer que la moitié de celles d’Asgard.

Son regard se fait amuser quand elle sent le museau de l’étalon se coller à son dos pour la pousser un peu. Quel sale caractère celui-là. Ses doigts se posèrent sur lui pour caresser l’animal de manière presque tendre avant de le laisser filer à ses propres occupations. La femme le laissa déguster l’herbe de la Terre, mais elle ressentit un pincement au cœur. En fait, elle se mordit légèrement la lèvre inférieure avant de tourner les talons. Un souvenir vient de ressurgir tout à coup en elle. Si elle était propriétaire d’Aragorn depuis aussi longtemps, c’était parce que celui-ci mangeait l’herbe enchantée d’Asgard, lui permettant de vivre éternellement. Et même si il avait beaucoup de temps devant lui, la Valkyrie se dit alors que bientôt l’heure d’une nouvelle bataille allait sonner. Il fallait s’y préparer. C’est avec une frustration contenue qu’elle ouvrit la porte pour se glisser à l’intérieur de sa maison de fortune.

Ses pas sont fermes, sa démarche imposerait  à quiconque la croisant de s’écarter rapidement de son chemin. Heureusement, autant pour elle que pour d’autres, elle vivait au milieu de presque nulle part. Le combat de New York avait été fatiguant, mais pas assez pour la vider de toute son énergie. Oh non, elle avait encore à revendre. Ses poings se serrent légèrement alors qu’elle pénètre dans la petite maisonnette qu’elle avait rapidement retapée pour en faire un endroit propre et vivable. Personne n’était jamais venu ici. C’était son petit coin à elle. Et le reste du temps me direz-vous ? Étrangement, elle arrivait toujours à occuper ses nuits avec des amis que cela soit pour des aides de mission ou plus rarement pour se détendre et rester avec eux la plupart de la soirée. Bref, presque personne ne venait ici. Peut-être une fois. Stephen, pour venir discuter avec elle de quelques petites choses. Et peut-être par fierté ou une autre raison un peu sombre, elle lui avait demandé d’éviter de parler de cet endroit à qui que ce soit. Et comme elle pouvait s’attendre de sa part, il n’en avait jamais soufflé un mot à personne. Après tout, elle n’était pas très loin de Los Angeles et passé quatre-vingt-dix pourcents de son temps dans la ville. Donc, il n’y avait aucune bonne raison pour que l'on sache où elle vive.

Elle attrape rapidement une bouteille d’eau traînant près de son « salon » pour boire de longues et grandes gorgées jusqu’à ne plus avoir soif. Il ne lui fallut pas longtemps avant de se sentir rapidement à l’étroit et ressortir aussi vite que possible des quatre murs qui faisaient son abri. Pourtant, elle n’était pas minuscule. C’était juste qu’elle se sentait un peu étouffée. Mais pas à cause de son habitat, oh !. C’est une fois à l’extérieur qu’elle sentit que sa cage thoracique n’arrivait toujours pas à prendre de l’air. C’était de l’intérieur qu’elle suffoquait. Sa rage qu’elle tentait de contrôler refusait par moments de rester sagement à attendre son heure. Amora, Asgard aux mains de ses ennemis, l’attaque de New. York… Elle commença à marcher dans le terrain vague où elle avait éludomicile, les poings sur les hanches en regardant droit devant elle.  La guerrière pouvait sentir les cailloux bouger violemment à chacun de ces pas aussi fermes qu’ils pouvaient être avant de voir le rocher sur lequel elle avait l’habitude de se poser.

Un vieux rocher, qui venait de nulle part. Elle adorait s’y poser. D’un bond, elle atterrit sur celui-ci avant de se poser en tailleur dessus. Brunnhilde ferme les yeux, c’était son devoir de canaliser sa colère. Son énergie. Elle ne pouvait pas exploser pour n’importe quoi. Mais la bataille de New York… Cela avait réveillé en elle sa fureur, la part de folie meurtrière en elle. C’est vrai, qu’elle ne vivait que pour la guerre depuis longtemps, trop de temps peut-être. Mais était-elle capable de faire autre chose de sa vie au moins ? Des questions commencèrent à envahir son esprit jusqu’à prendre une grande inspiration en fermant les yeux.
Si tout avait pu être calme aujourd’hui. Mais non. Après peut-être une heure de méditation plus ou moins réussite, voilà qu’un bruit étranger lui parvenait aux oreilles. Ses sourcils se froncèrent. Une moto. Quelqu’un arrivée à motoà vive allure. Elle sentait ce qui allait arriver. Oh oui, qu’elle le ressentait. Le bruit s’arrêta à une vingtaine de mètres d’elle… Ou une dizaine. Le bruit de la clé qui éteint l’infernale machine, puis les pas. Cette démarche, elle avait un bruit particulier. Un bruit qu’elle pourrait reconnaître entre des centaines. Elle ne put empêcher un sourire discret en coin de ses lèvres. Pourtant, sa voix, qui s’adressa à son interlocuteur, dos à lui, se fit plutôt fatiguer avec sa légère pointe de sarcasme habituelle.

« J’ai le dos en miettes Barnes. Pas aujourd’hui. »

C’est vrai qu’elle avait pris un coup dans le dos. En soi, c’était presque réglé cette histoire. Mais les pas ne semblaient pas vouloir ralentir. Elle fronça les sourcils un peu plus et perdit son sourire.

« J’ai dit quoi Bucky Barnes ? »



 

Bucky | Brunnhilde
Janvier 2016


Fortunately for you, I like you, but I'm going to smash you so hard


Le vent cinglait son visage, rabattant ses cheveux sur son visage, ravivant la peau sensible de la cicatrice de sa tempe que la version lowcost soviétique du sérum achevait de cicatriser. Bucky conduisait à tombeau ouvert, comme s'il faisait la course avec la mort. Etait la mort elle-même – à sa vitesse, ses cheveux volant au vent sans protection aucune, il était presque aveugle, mais pourtant slalomait avec aisance dans le trafic angelin. De Los Angeles. Dieu que les conducteurs de Los Angeles n'avaient rien à apprendre aux new-yorkais – qui avaient dans le sang de conduire au milieu du trafi, des taxis, des hipsters inconscients, des super-héros en course-poursuite et des aliens tombés du ciel. Et Bucky avait une expérience certaine avec la conduite en temps de guerre.

Sa conduite n'était pas exactement « safe ».
A vrai dire, on aurait facilement pu dire qu'il avait un souhait suicidaire – ou qu'il ne se souciait pas de sa propre sécurité, évitant avec grâce les bras de la mort. Effleurant la ligne sans jamais la dépasser.

Bucky Barnes cherchait la bagarre, et fuyait la guerre.

Il était en colère, il était frustré, il était une machine de guerre sans cible à abattre, brûlant d'énergie et de rage qui le consumait de l'intérieur. Après s'être senti si longtemps vide, enfermé dans une coquille, dans une camisole qui l'emprisonnait dans son propre corps, il se sentait lâcher prise. Incapable de laisser libre cours à ses émotions, effrayé par lui-même et tremblant de colère contenue.

Bucky arrêta sa moto en-dehors de la ville, en-dehors de tout parking, de tout témoin, de toute vie civilisée pour s'avancer avec la détermination sans faille d'un tank. Le pas du Winter Soldier dans les hanches, Bucky Barnes s'avança vers la petite caravane, le rocher et la déesse. Inexorablement, à grandes foulées meurtrières, ses bottes soulevant un nuage de poussière. Los Angeles.  Ils étaient en cœur de l'hiver, et il avait eu son lot de neige en Sibérie, mais il craignait déjà la chaleur en voyant ces foutus palmiers bordant les plages de sable fin. Le Winter Soldier n'était pas vraiment adepte des shorts à fleurs et de se promener torse nu. Sans ralentir le pas, il rassembla ses cheveux dans un chignon dans la nuque, dévoilant enfin son visage – rasé de près, enfin, mais portant encore des points au-dessus de l'arcade, aux cernes creusées par les nuits à veiller et les jours à prier et à douter, aux yeux hagards. Trop fixes. Avec trop d'intention. « J’ai le dos en miettes Barnes. Pas aujourd’hui. » Sans un mot, le pas toujours aussi prédateur et régulier, Bucky ôta sa veste de cuir et les holster qu'il portait en dessous, les laissant tomber à terre.

Il y a encore quelques semaines il riait comme un enfant, avec la femme qui lui tournait résolument le dos. La malice brillant dans ses yeux, écho de l'éclat de son bras alors qu'ils dégustaient des milkshakes, réapprenaient la paix et ce monde inconnu. Comme s'ils n'étaient pas des machines à tuer. Tout ça pourquoi ? Il avait du sang sur les mains, dégoulinants, rouge et puant – celui de Steve, le sien, celui de dizaines, de centaines de personnes innocentes à divers degrés. Rien ne pourrait effacer ça. Il était pour toujours incapable de contenir la mort qu'il semait.  « J’ai dit quoi Bucky Barnes ? » Le sarcasme et le sourire, la tendresse de la guerrière avaient disparu alors qu'elle se rendait compte que le Winter Soldier était indifférent à ses paroles et n'était plus qu'à quelques pas. Retourne-toi, pria Bucky mentalement – la situation avait un air de déjà vu qui le terrifiait, glaçant sa colère sans l'atténuer.

«- J'ai le dos en miettes, Barnes. Pas aujourd'hui. »

Répéta Bucky comme un perroquet, le ton affreusement neutre, affreusement semblable à celui de Brunnhilde, y compris jusqu'à la légère intonation de sarcasme, preuve exacte qu'on avait bien Bucky et non pas son fantôme devant soi, et d'à quel point il connaissait les mimiques de l'asgardienne. Il s'arrêta un instant dans son dos.  

« - Allez, Brunnhilde, bats-toi. »

J'en ai besoin, voilà ce que disait son ton étranglé. Ses mots passaient à grande peine sa gorge nouée, ses mâchoires serrées. En temps normal, il aurait pu élaborer : elle en avait autant besoin que lui, c'était leur deal, il était bouleversé – mais il était soudain incapable d'articulier une phrase complète. Comprends, aide-moi. Il n'y a que toi qui peut comprendre. Et encore, pas tout à fait – Jack, Brunnhilde, Steve, même Natasha : personne ne semblait comprendre à quel point il détestait leur vie, la guerre, leur violence. Pour sauver le monde, la belle affaire : il avait horreur d'être un soldat et un guerrier, du sang sur ses mains et des morts qui revenaient le hanter la nuit.

Et ne pouvait pas s'empêcher de le faire.

Il avait promis de ne plus tuer, d'oublier le fantôme du Winter Soldier, de se recréer. Et une guerre s'était déclenché, la fin du monde était tombée, Steve s'était écroulé et ses démons l'avaient saisi par le collet. Lors de l'invasion...il était devenu un monstre. Un automate décimant. Une arme dans les mains, et le meurtrier était de retour – pas comment avant, non. Mais une part de lui était terrifiée et ne parvenait pas à se remettre «dans James ». Une autre part était furieuse, brûlant de colère et de frustration. Il était en mode combat et chaque jour à voir son échec sur le visage de Steve et des réfugiés, chaque jour à perdre le contrôle renforçait son besoin de se défouler comme autrefois. Il n'avait pas osé quitter le chevet de l'imbécile convalescent avant, mais il ne pouvait plus reculer.

Il ne pouvait rien faire contre ça.

Il méritait de se faire tabasser à mort par une déesse.
New York avait été détruite. Sa ville, avait été détruite – il venait tout juste de la reprnedre, pour l'amour de dieu ! Des années à servir la Russie pour se retourner contre la main qui l'avait matée. Retrouver les rues inconnues mais familières, les ruelles sombres, l'accent de Brooklyn dans lequel, après un mois à vivre avec Rogers, il était retombé comme dans les bras de sa mère. Peut-on parler d'accent de Brooklyn quand l'accent de Brooklyn ? Tout cela n'était que plus que des souvenirs, des souvenirs qu'il avait perdu.
Il était un tueur, ne faisait que détruire. Il voulait protéger et échouait sans cesse.

La voix qui sortait de sa gorge était étouffée, un mince filet de hargne et de désespoir – mais tout ce qu'il voulait c'était hurler. Hurler, hurler, frapper jusqu'à ce que sa main soit en sang, jusqu'à ce qu'il tombe à genou et tombe dans les bras de ses bourreaux. Bucky n'avait pas réalisé qu'il avait poussé un hurlement alors qu'il saisissait la jeune femme par l'épaule pour la mettre debout et la faire pivoter, rompren la distance entre eux. Cela le rassurait, ce hurlement, le sang battant à ses tempes. Le Winter Soldier ne hurlait pas, n'émettait pas un son.  Il se laissa tomber à genoux dans le mouvement, esquivant la réplique de la déesse tout en s'y soumettant, ses yeux au sol alors qu'il lâchait :

« S'il te plaît. »

A genoux, mais prêt à frapper.  Il releva les yeux, effleurant son regard avant de frapper à nouveau, son bras droit heurtant l'arrière de sa jambe, son bras métallique se levant pour parer la force de la guerre et sa masse se remettant en mouvement, debout, inébranlable comme une machine bien huilée.
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MessageSujet: Re: Bucky - Brunnhilde    Jeu 11 Aoû - 16:13

ft. Bucky J. Barnes

ft. Brunnhilde

「 On avait dit pas le dos. 」
Elle ne détestait pas sa vie. Elle avait toujours été ainsi. Depuis son plus jeune âge, à peine capable de tenir un simple bâton de bois, se revoyant courir dans les couloirs du palais de ses parents pour se battre avec des garçons. Elle ne faisait pas la différence entre eux et elle, que ce soit au niveau du rang social ou du sexe. Jusqu’a enfin commencé un véritable entraînement, réclamant à son père d’apprendre à se battre. A être puissante et imbattable. Débordante d’énergie et hargneuse pour une tribu entière de gamins en furies, elle rendait complètement fous les maîtres d’armes. Elle n’en n’avait jamais assez, elle pouvait tenir des heures tellement elle s’amusait. La jeune fille apprenant à ravaler sa fierté face à ces hommes et femmes qui étaient si fort comparés à elle. Elle n’avait pas peur de prendre des coups, de revenir avec le nez ensanglanté. Se souvenant à peine du regard mitigé des autres jeunes filles de son royaume en la voyant revenir couverte de bleu et de boue. Mais on ne lui disait rien. Parce qu’elle était la fille du Seigneur de Wrlstead Arms.

Elle aurait ri à cet instant en se souvenant de la tête dépitée de sa mère en voyant sa fille unique revenir d’une mission. Mission que personne ne lui avait ordonnée hormis elle-même. Allant provoquer les géants d’une terre quelconque, ennemie d’Asgard pour aller les abattre. Tout le monde était gagnant dans l’histoire après tout. Mais ce n’était pas le rôle d’une Dame dans la noblesse d’Asgard, blablabla… Discours ennuyant à point, rapidement balayé par l’étreinte presque tendre de son père, fier de trouver en sa fille une guerrière de plus en plus forte. Peut-être pendant quelque temps avait-il eu la faiblesse de ne pas avoir eu un fils. Mais plus il l’avait vu grandir, plus il se serait battu contre vent et marée pour clamer haut et fort la fierté que lui apporté sa fille.

Mais ce n'était plus l'heure à la rêverie, Wrlstead Arms, ses parents, Siegmund et les géants inconnus du monde de Midgard. Elle était bien sur la Terre, entouré par la guerre et les invasions. Et elle se battait courageusement contre tous ceux qui s'en prenaient à sa terre d'adoption. Sa vengeance personnelle avait été mise de côté pendant un certain temps. Et elle continuait de la garder enfermé dans un petit coin de son esprit. Aujourd'hui, sur ce terrain vague où elle n'était même pas propriétaire, un combat se préparait. Malgré son dos en vrac. Le ton moqueur et personnel de son ami lui fit plisser un peu plus les yeux. Pourtant, le bruit de ses pas et le souffle lourd ne donnait aucune place au doute sur les intentions de l'homme. La bagarre. Il cherchait définitivement la bagarre. La baston, se prendre une raclée même. Parfois, elle se disait que cette relation était étrange entre eux. Ils étaient partis ni d'un bon ni d'un mauvais pied. Elle lui avait foncé dessus sans attendre pour lui éclater la gueule. Et elle avait bien dégustée aussi.

Bats-toi. Elle avait envie de rire, de lui répondre en hurlant presque ‘' Parce qu'on sait faire autre chose peut-être ?! ‘'. Son cœur accéléra d'un cran tout à coup, son sang battant dans ses tempes comme si un concert de percussion venait de se mettre en marche. Elle se battait depuis toujours contre n'importe qui, n'importe quoi; qui puisse lui donner de l'adrénaline. Peut-être qu'elle avait un soucis de fierté, de prouver au monde entier que ce n'était pas parce qu'on était une femme qu'on ne savait pas renvoyer les coups, qu'on ne savait pas s'en prendre plein la gueule physiquement et sentimentalement qu'on tombait à genoux. Fierté mal placé vous diront certains. Bucky avait un petit avantage, un pouvoir sur elle. Brunnhilde n'arrivait à déterminer si c'était bien ou mal, dangereux ou saint. Il arrivait à la mettre dans tous ses états, faisant ressortir toute sa colère, toute sa frustration, son énergie pour l'écraser contre son visage à coup de poing.

Repliant un genou sous son autre cuisse, elle se laissait relever avant de se tenir droite sur ses jambes. Plongeant son regard aussi clair qu'un lac du Valhalla dans le sien, sentant sa cage thoracique être écrasé par la puissance du cri de son adversaire, de son partenaire, de son ami qui lui explosait dessus. Ce fut à ce moment précis, que le mouvement de la bataille s'enclenchait en elle. Envoyant son poing vers lui pour le voir esquiver en pliant simplement les genoux. Un rictus en coin apparut alors sur son visage empreint de douceur il y avait encore quelques minutes. Avant de murmurer à son attention.

« Arrête de supplier. »

Ils s'observèrent quelques secondes, non, un quart de seconde avant que les deux individus ne soient plus ni Brunnhilde ni Bucky Barnes. Ils étaient respectivement Valkyrie et Warrior. Simplement deux imbéciles, perdus au milieu de nulle part, loin de Los Angeles en train de se battre pour une raison que personne ne connaissait hormis eux. N'importe qui voyant ça, partirait rapidement. Ses dents se serrèrent légèrement en sentant le coup dans sa jambe, heureusement pour elle ce n'était pas le bras métallique de son adversaire qui venait de la percuter. Pliant à peine, elle banda ses muscles de son bras droit pour plier en angle et envoyer son coude vers lui. Arrêté par ce foutu bras de métal. Tout venait de s'accélérer brutalement. Le réflexe voulu que son pied se replie contre elle, avant de l'envoyait dans le torse de l'autre pour le faire reculer et avoir de nouveau un périmètre de sécurité.

Son dos, elle le fait craquer dans un bruit bien reconnaissable. Un simple mouvement de la main pour dégager ses cheveux traînant ici et là, les ramenant vers l'arrière. Le reste de sa coupe dégageant son visage. Il n'y avait pas grand-chose qui séparait les deux individus. Un air de défis s'échangeaient alors qu'ils s'élançaient presque comme dans une chorégraphie minutieusement minuté ; sur l'un ou l'autre. Cette fois-ci, elle ne se laissait pas surprendre. Liant son bras au sien pour le tenir fermement au niveau du biceps, envoyant un violent coup de tête dans son nez. Les faisant reculer tous les deux sous l'impact avant de le lâcher. Il ne perdit pas de temps pour lui renvoyer un coup en plein dans l'estomac. Elle se plia légèrement en deux et il en profita pour assener un second coup, aussi rapide qu'il pouvait l'être, l'envoyant valser à quelques mètres plus loin. Brunnhilde laissait un gémissement lui échapper alors qu'elle se redressait déjà en se massant le bas de sa mâchoire. Cette fois-ci, ce fut à elle de parer son coup. Reculant son bras libre, sa main était ouverte en demi-cercle, comme une sorte de pince.

Brunnhilde en profita pour l'envoyer violemment au niveau de son cou. Un coup pareil aurait déchiré l'œsophage d'un être humain lambda. Mais sur Bucky, ce fut un moyen de l'expulser lui-même à quelques mètres tout en bloquant légèrement sa trachée quelques secondes pour le déséquilibrer. Elle connaissait sa force et savait jusqu'où elle pouvait aller avec lui. Et elle remerciait presque tout le panthéon d'Asgard qu'il soit assez fort. Une course rapide, la voilà lui sautant dessus et roulant avec lui dans la terre. Cette fois-ci, c'est elle qui hurla contre lui quand elle se retrouva quelques secondes au-dessus de Bucky. Avant d'articuler.

«  Sois pas égoïste. Ne pense pas que tu sois le seul ici à avoir des envies  de raser des cités entières simplement pour faire baisser la rage en toi. »

Un coup en plein dans le nez. Il ne pouvait s'en prendre qu'à lui. Elle ne pouvait s'en prendre qu'à elle. Ils étaient des guerriers, des combattants, des tueurs. Ils avaient des traumatismes et les mains sales. Mais il existait une différence entre eux deux. Une histoire différente. Ils étaient si différents et semblables en même temps.





         

Brunnhilde & Bucky
Fortunately for you, I like you. But I'm going to smash you so hard.

« - Arrête de supplier . » Combien de fois avait-il entendu ces mêmes mots de la part de ses tortionnaires ? Arrête de supplier. Tu peux supplier, personne ne viendra. Ne l'écoutez pas, ça va arrêter bientôt. Supplier était vain face à un véritable danger, face à une menace, face au Winter Soldier  - mais lorsque Bucky se rappelait comment articuler des mots, c'était toujours une prière qui franchissait ses lèvres en premier. Je vous en prie. Une épreuve du feu pour éprouver l'humanité et le compassion de son assassin. Pour obtenir une réaction - il n'était pas là pour implorer la merci et la pitié, tout au contraire, et soudainement la Valkyrie était entrée dans la danse.
Une danse de mort, parade létale qui recelait une étrange beauté pour quiconque parviendrait à oublier leurs allures meurtrières et les sombres promesses de leurs postures.

Il n'arrivait plus à échapper à la présence écrasante du Winter Soldier, plus depuis qu'il avait suivi Captain telle une âme damnée sur le champ de bataille. Dans l'intimité et la peur des premiers jours, la muselière et l'armure s'étaient relâchés, lui permettant de survivre, de vivre. Mais dès que la présence de Steve se relâchait, dès qu'il fermait les yeux, c'était les Chitauris et les dizaines de fantômes laissés sur son chemin qui le harcelaient sans relâche. Il n'était jamais revenu de la guerre. A présent, il restait face à face dans le miroir avec un homme au visage sombre et hanté, aux joues creusées et au regard vide, luisant d'une lueur morte, le corps bouillant et gelé à la fois.

Ce n'était pas tant la la force brute des deux adversaires qui étaient terrifiante pour un innocent badaud, bien que les coups qui s'échangeaient auraient été suffisant pour briser les os des Hommes. Lorsqu'elle le repoussa et que les pieds de Bucky dérapèrent dans la poussière, grippant ses bottes jusqu'à marquer le sol de son poids – un autre aurait volé, heurté la caravane jusqu'à ce que les os plient face à la tôle. C'était la seule personne qu'il ait jamais affronté, Rogers excepté, capable de déplacer la masse immobile et inébranlable du Winter Soldier. Cela faisait un bien fou de se battre contre quelque chose, de frapper quelque chose sans que son poing métallique y laisse un trou et perce le plâtre. Bucky lui accorda un bref instant pour chasser les cheveux de son visage – une part de lui-même, enfermée à double-tour dans le monstre, souriait en coin, connaissant ce fléau.  La vue n'était pas le sens le plus important au combat – l'odeur, le sang, ce sixième sens qui vibrait dans chacun de leur souffle, la parade précédant la réflexion – non, la vue n'aurait pas été suffisante pour vivre, alors que les coups s'enchaînaient plus rapides, trop vifs pour être perçus avant de riposter. Non, ce n'était pas la force et la puissance des coups qui était terrifiante – Brunnhilde retenant une partie de sa propre force malgré sa rage apparente, et chacun des mouvements du Winter Soldier suffisant pour rompre des os et exploser des pommettes humains, – mais la vitesse à laquelle leurs mouvements se rencontraient, coulant comme de l'eau ou des corps envoûtés dans une danse au-delà de la réalité. Si on omettait le choc de leurs membres, le bruit de la chair contre l'os, contre le métal, et les halètements des combattants, il était facile d'oublier la violence inouïe de l'affrontement. Frapper, parer, esquiver, frapper, haut, bas, diagonle, esquive, parer, reculer. Comme si tout cela n'était qu'un entraînement, une répétition de mouvements décidés d'un commun accord.

Et non pas un combat à mort, où la violence était lâchée dans la nature et où les parades et esquives étaient faites sur le fil du rasoir. Où deux machines de mort sans égales se prenaient des coups dans le pif et saignaient comme les autres. Bucky devait employer tout l'art forcé dans ses muscles pour répliquer – habitué qu'il était à être un boucher face à un agneau sans défense.
La main de Brunnhilde vint lui percuter la gorge et il se ramassa avec grâce, juste à temps pour prendre la guerrière de plein fouet et rouler au sol. La sensation était habituelle – incapable de parler, de respirer pendant une brève seconde, la terreur d'être muselé, étranglé, du nœud coulant étranglant sa gorge – le Winter Soldier fixa Brunnhilde, le regardant brûlant d'une rage froide, tandis qu'il faisait passer l'air de force dans sa gorge. Goûtant la chance d'en sentir la brûlure, d'être encore en vie. «  Sois pas égoïste. Ne pense pas que tu sois le seul ici à avoir des envies  de raser des cités entières simplement pour faire baisser la rage en toi. »  Je ne suis pas enragé, je suis la mort et je ne ressens rien à part une envie de tuer, je suis vide, la vie humaine m'indiffère, je n'existe pas. Il était égoïste, évidemment qu'il l'était – il pouvait parfois entrevoir l'homme qui l'avait été, et cela avait été un homme bien. Mais un homme égoïste sous la douceur, la gentillesse, la tendresse et les sourires – il était égoïste d'avoir espéré que Steve soit recalé de l'armée, qu'il tombe du train lui plutôt que Steve, d'être là à se défouler plutôt qu'à réparer ses fautes, de vivre alors qu'il méritait de mourir. Egoïste d'être là à défouler sa colère et son envie de mort sur une amie qui éprouvait la même chose, de ne pas prendre le temps de reconnaître l'envie de la valkyrie de raser des cités entières et de chevaucher dans la gloire des siens. Egoïste.
Un coup en plein dans le nez. Si Bucky avait eu l'intention de parler, il aurait ravalé ses mots en même temps que le sang qui coulait à présent sur son visage – mais il était réduit au silence, son œsophage meurtrir l'emprisonnant dans la chrysalide du Winter Soldier – sans qu'il n'essaie vraiment d'y échapper. Des guerriers qui se battent comme des chiffonniers prêts à mordre – Bucky avait cet effet sur Brunnhilde, à susciter sa colère sans provoquer sa haine.

Se débarrasser d'elle, par la force pure, dans cette position était impossible. Se battre avec Brunnhilde le forçait à reconsidérer ses options et sa force – saisir Brunnhilde par la taille pour l'entraîner au sol, impossible, se jetter sur elle pour l'envoyer bouler, impossible. Tirer les cheveux de son adversaire, impensable. Tuer d'un seul coup, avec la grâce économe du Winter Soldier impossible. Brunnhilde devait réduire sa force pour ne pas le blesser gravement ou le tuer, mais il avait quant à lui la jouïssance d'utiliser l'intégralité de ses capacités, d'expulser la rage et la force qui bouillaient lui depuis qu'on l'avait dresser à tuer avant de l'enchaîner et de le museler à l'impuissance.

« - Je ne veux plus faire de mal. »

rappela difficilement Bucky au travers du sang qui coulait dans sa bouche, depuis son nez ensanglanté par la brutalité de la Valkyrie.  N'était-ce pas le problème ? Il ne voulait plus faire de mal, mais il ne savait faire que ça, il était incapable de protéger ceux qu'il aimait, et son univers commençait une longue descente aux enfers, hors de contrôle, et il ne pouvait que le regarder partir en flammes. Il exigeait son tribut de sang dans lequel il se baignait jusqu'aux genoux. Il ne voulait plus se battre, et c'était égoïste que de ne pas utiliser l'arme qu'il était.
James glissa son bras métallique entre eux, les plaques métalliques se réajustant pour supporter la pression, et essayer de l'envoyer bouler – en vain, alors que les deux valeureux guerriers, terreurs de leurs contrées sauvages s'échangeaient des coups avec brutalité. Et aucune délicatesse : les dents de Bucky trouvèrent sa main, s'y plantant, tandis que sa prothèse immobilisait les épaules de Brunnhilde, comme pour l'enlacer mais de doigts glacés qui ne pouvaient pas être brisés, et qui serraient, serraient, il y aurait eu des craquements et de la charpie sur des os humains - machinalement il commença à la barrer de coups de son autre bras, avant que son biceps ne lui rappelle la balle qui s'y trouvait il y a encore quelques jours – sensible, il pouvait surmonter la douleur et frapper, mais lorsque Brunnhilde l'envoya bouler, Bucky fut souplement projeté sur le sol, ses doigts de métal marquant le sol comme des ongles sur un tableau de craie.

Bucky se redressa lentement avec une grimace qui se transforma en moue, presque boudeuse et essouflée, son bras métallique essuyant son nez cassé et le sang qui y séchait. Bucky baissa légèrement le menton, il était... fatigué. Las. Pas seulement du combat, mais pourtant sa mâchoire se serra, réveillant de vieilles douleurs – let's go. Techniquement, il pouvait combattre sans se fatiguer jusqu'à ce que la mort le prenne, mais ce n'était pas la question : il ne s'agissait ni d'abattre Brunnhilde, ni même de la surpasser. Il bondit,enchaînant les feintes comme si c'était un jeu, se relever, gauche, droite, avec une légèreté presque amusée, le poing de métal alternant avec la main où devrait se trouver le couteau, alors que les coups de Brunnhilde effleurait et bruisait ses côtes. Il n'y avait pas besoin d'être particulièrement lourd et fort pour se battre. Il profita de son mouvement pour escalader la Valkyrie d'un mouvement leste et félin – sa main métallique agrippant son épaule fort à broyer les os d'un mortel, posant sa botte ferrée sur son genou dans un geste qui aurait brisé l'articulation  et réduit les os en miliers de miettes chez n'importe qui d'autre. Et voilà, à cheval sur les épaules de l'asgardienne, Ses cuisses puissantes nouées autour du cou pour l'étrangler et la mettre hors d'état de nuire – mais le mentor de la Veuve Noire lui faisait la courtoisie de ne pas lui tirer les cheveux.


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Elorin
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MessageSujet: Re: Bucky - Brunnhilde    Mar 13 Sep - 11:31

ft. Bucky J. Barnes

ft. Brunnhilde

「 On avait dit pas le dos. 」
« Je ne veux plus faire de mal. »

Restant quelques secondes silencieuses face à de telles paroles, Brunnhilde se sentait presque imbécile. Se battre, combattre pour des causes en lesquelles on croyait, c’était son quotidien depuis des siècles et des siècles. Certes, elle pouvait être perçue comme une grosse brute, sans cervelle et sans aucune jugeote par moments. La femme se fichait pas mal de ce que les gens pouvaient penser en général, elle avait été tellement de choses durant sa longue vie – et même plus qu’elle ne le pensait, sans en avoir un certain souvenir -.  Si elle s’occupait du regard des gens, elle n’aurait jamais été l’une des seules combattantes dans une société patriarcale et étouffante, l’une des enfants adorés d’Odin et encore moins la chef des Valkyries servant son nom et Asgard. Une simple servante ? Elle ? Stupidité. Elle avait refusé déjà de combattre pour Odin, quand sa bataille n’était pas juste aux yeux de la brave guerrière. Elle détestait la plupart du temps qu’on lui dicte sa conduite et ses combats, elle préférait se décider seule.

Le goût du sang coulait dans la bouche de la Valkyrie. Bucky lui avait massacré la mâchoire. Heureusement qu’elle était plus solide qu’une humaine même ayant des pouvoirs. Bucky pouvait ainsi libérer toute la puissance qu’il avait en lui, sans risque de tuer la Valkyrie. Elle n’était pas la femme la plus puissante de la galaxie, mais son corps pouvait supporter tellement plus que Bucky ne pourrait jamais espérer pour ne pas briser le crâne de quelqu’un à la place. Ou simplement une maison, pour calmer ou espérer seulement voir son envie de meurtre s’abaisser en lui. Brunnhilde n’avait pas un goût pour la mort, pour le meurtre. Non, c’était une combattante, une guerrière. C’était un honneur de se battre face à des adversaires puissants et ce serait un jour un honneur de mourir sur le champ de bataille. Mais ce n’était pas encore l’heure pour elle de mourir, elle le savait. Et ce n’était certainement pas pendant la reprise d’Asgard qu’elle ferait espérer ne serait-ce que sa mort à ses ennemis.

Une grimace traversait son visage, sentant les dents de Bucky s’enfoncer dans sa peau. Bon courage à lui pour arriver à la blesser ainsi, sa peau était plus dure qu’un être humain, mais son ami avec une force incroyable. Il l’avait distraite, saisit à l’épaule, elle se retrouvait à moitié immobilisée, lui enfonçant son poing dans son corps sans interruption. Elle sentait son estomac se retourner à chaque coup dans son être. Elle subissait les coups sans interruption, jusqu’à sentir une seconde de décalage, comme si son adversaire avait un problème. Elle en profitait pour se défaire de l’emprise qu’il avait sur lui. Elle en avait profité pour se mettre sur ses pieds et le saisir au col. L’envoyer presque voler plus loin. Espérant ainsi reprendre un peu son souffle. Brunnhilde suivait des yeux les doigts de Bucky marquer le sol, ce bras de métal qu’il devait tellement haïr pour ce qu’il lui rappelait. Et en même temps… Elle ne pouvait s’empêcher de trouver autant Barnes que le Soldier aussi magnifique l’un que l’autre. L’âme de Barnes aurait dû revenir au Valhalla et empêcher celui-ci de suivre de tels traitements. Et puis le Winter Soldier était né sous ses yeux. Une âme sombre et vide, inacceptable pour le royaume sacré des guerriers. Mais un combattant, d’une beauté extrême. Un pur combattant que la Valkyrie ne pouvait qu’admirer de tant de maîtrises et de puissance.

Coupable de se sentir ainsi ? Un petit peu. Dans le fond. Mais elle n’aimait pas autant le Winter Soldier qu’il aimait Barnes. D’un mouvement presque habituel, elle replaça elle-même sa mâchoire qui avait manqué de se disloquer à moitié. Quelle force. Les Chitauris étaient des terribles ennemies, mais pas encore assez satisfaisant à son goût. Elle voulait sentir le goût du sang d’un Jötuns dans sa gorge. Et telle une lionne en quête de sa proie. Plus aucun mot ne pouvait être échangé pour le moment. Ils ressemblaient à deux bêtes féroces jouant ensemble, sans contenir leurs forces. Jambes, genoux, pieds, coudes dans la mâchoire, poing s’arrêtant contre la main de l’autre. Ils grognaient comme deux animaux sauvages dans un but inconnu de tous, peut-être d’eux-mêmes aussi. Elle n’était même pas fatiguée, elle ne savait juste plus cela où cela pouvait mener. Car elle, elle devait se retenir pour ne pas le briser comme une poupée de cire. Si fragiles, les humains étaient tellement fragiles…

« Qu- »

Elle ne rêvait pas ? Barnes venait de littéralement de monter sur ses épaules, en manquant de lui briser les os et les articulations ? Elle pouvait sentir les cuisses redoutables de son ami l’étranglant avec force. Ils avaient un délire bien à eux, ils adoraient ensemble les cuisses des gens qui pouvaient certainement les tuer. Donc chacun aimait les cuisses de l’autre, celles du Capitaine étaient tout à fait appréciables – et la Valkyrie ne ratait jamais une occasion pour taquiner Bucky sur le sujet – et bien d’autres. Si vous aviez de belles cuisses pouvant les étrangler, il suffisait de se montrer au loin pour se faire apprécier. Un étrange délire presque secret entre eux, bien que certains aient déjà entendu le mot sortant de leurs bouches. Mais sans pour autant obtenir une quelconque réponse sur ce que cela pouvait bien signifier.

« Si tu veux jouer à ça. »

Elle put remarquer quelques instants le cheval de guerre hennir en leur direction. Sachant très bien que ce n’était pas la première fois que sa maîtresse se livrait à ce genre d’excentricité avec Bucky. Ses bras puissants s’enroulèrent autour des jambes du brun, écartant légèrement les cuisses pour pouvoir retrouver un peu d’oxygène. Voilà qu’ils avaient bien combattus, elle l’empêchait ainsi de fuir sa position, son angle. Leurs poids à tous les deux arrangeaient bien la Valkyrie d’ailleurs. Avant de brusquement relever son genou droit sur le côté. L’appuyant sur la rotule et le genou gauche, l’équilibre se perdait rapidement. Son bassin se baissait en suivant ce mouvement de jambe rapide, tout allait de plus en plus vite jusqu’à ce qu’elle se penche brutalement du côté gauche. Juste assez pour prendre de la vitesse. Car ce n’était pas là où elle voulait aller. Non. Désolé Bucky.
Son élan fut de l’aider à lancer son corps avec violence de l’autre, sur son côté droit. Encore une fois, un humain lambda aurait les os brisés en millions de morceaux, les articulations en feu. Elle venait de lui faire taper le sol avec une violence qu’elle n’utilisait que très peu avec lui. Elle avait simplement augmenté la dose pour en terminer. A ne pas croire qu’elle n’en souffrait pas elle-même. Brunnhilde en sentit les vibrations jusque dans sa colonne vertébrale. Les voilà donc tous les deux dans une belle étrange position. Pour son ami, certainement à moitié sonné par la perte d’équilibre momentané et le violent coup dans l’épaule qu’il venait de prendre. La guerrière écarta les cuisses d’un mouvement pour reprendre son souffle. Sa poitrine se soulevant le plus calmement possible. Fixant le paysage devant eux. Comment en étaient-ils arrivés là tous les deux ?

Dis le moi mon ami, mon frère.


Elle posait sa main sur son épaule gauche, pour l’aider à s’asseoir à côté d’elle. Les genoux relevés, jambes légèrement écartées. Le visage en sang, sa gorge accueillant l’air avec un nouveau plaisir. Leurs cheveux étaient poussiéreux. Leurs vêtements aussi. Ils faisaient presque peine à voir. Mais tous les deux allaient bien. Oui, tout allait bien. Le silence s’installait alors dans ce paysage, prenait place en eux. Son regard clair finit par se poser doucement sur son ami, un ami qu’elle considérait comme un frère. Elle n’en n’avait jamais eu, c’est vrai, mais elle se disait que pouvoir aussi choisir un membre de sa famille, c’était un principe très intéressant. Après ce silence, le fait de reprendre leurs esprits, elle déliait enfin ses lèvres.

« Tu avais l’air d’un gros chat sur mes épaules. Ou une tentative de nouvelle danse. La femme qui porte, ça change. » Ricanait doucement Brunnhilde en bougeant un peu les épaules vers l’arrière. Un silence de nouveau. « Strange, Stephen Strange, avec l’aide de son compagnon… Je vais pouvoir aller vivre chez eux en attendant que je reprenne mon domaine. On pourra sûrement revenir ici. Sans risque de se faire prendre par le Capitaine. »

Elle craquait son épaule de nouveau. Posant ses bras doucement sur ses genoux en dégageant quelques mèches de cheveux de son visage. Sa mâchoire la faisant souffrir ainsi que son dos. Cela passerait, comme d’habitude.

« Quand j’étais petite, j’adorais m’asseoir sur le terrain d’entraînement et visualiser tout ce qui s’était passé avec mes maîtres d’armes. Avant de rentrer en vitesse au château, avant que ma mère ne manque une attaque en voyant celle qui était censée diriger le royaume revenir en piteux état plutôt que d’apprendre à danser et à coudre. »

Elle riait un peu à ce souvenir tendre. L’enfance avait été une si douce et paisible période pour la Valkyrie d’Odin. Qui aurait pensé un jour, qu’elle serait ici, des siècles plus tard. Entourés d’amis aussi « faibles » que les humains – que certains considérés comme tel en tout cas –. Ce qui était tout le contraire de sa pensée. Pire. Elle avait une tendresse profonde pour eux.
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Brunnhilde & Bucky
Fortunately for you, I like you. But I'm going to smash you so hard.

Bucky heurta le sol comme une poupée de chiffon fracassée, comme une tasse envoyée contre un mur ou comme chacune des victimes du Winter Soldier dans ses bras. Comme une masse.
Il l'avait mérité et vu venir. A partir du moment où il avait noué ses cuisses puissantes et musclées autour du cou de la Valkyrie d'Odin, il savait qu'il allait manger le sol et qu'il allait souffrir. Il pouvait faire illusion et "hold his ground" face à Brunnhilde un certain temps, mais tant qu'elle lui faisait la grâce de retenir ses coups - Barnes ne s'en vanterait pas, mais il avait parfois une légère fierté, une dignité au moins à pouvoir porter des coups à son adversaire, à la surprendre. Mériter son respect et son amitié.

Bien sûr, il y avait une différence entre s'attendre à la douleur, se préparer à l'encaisser et l'éprouver dans tout son corps comme lorsqu'on heurte la surface de l'eau après une chute libre d'un point trop haute pour laisser un corps humain standard autrement que brisé - dieu, Bucky pourrait écrire des anthologies sur la douleur, et à quel point savoir comment la douleur allait venir était pire que la douleur à laquelle on ne s'attendait pas. La part mécanique en lui hurlait la suite du programme - se défaire de l'emprise de Brunnhilde, bloquer la douleur, rouler sur le côté, se redresser d'une grâce féline et mortelle, le regard impénétrable malgré sa pâleur sous le carmin du sang, porter un nouveau coup, jusqu'à l'achèvement de la mission ou la destruction complète de l'Asset. Ignorer la douleur. Ignorer la douleur. La douleur était accessoire, extérieure. On peut vivre avec.

A la place, Bucky resta un instant au sol, le souffle coupé et une onde de douleur se propageant dans son dos - laissant Brunnhilde dégager sa cuisse et son dos envisager de ne plus jamais quitter le sol. La douleur, la puissance du choc - il en était reconnaissant d'une certaine façon. C'était un rappel qu'il ne s'agissait que d'un combat gratuit pour défouler leurs nerfs, sans conséquences, sans monstres. Qu'il était humain et qu'il avait le droit de ressentir la douleur - à défaut de gémir et de l'encaisser sans dignité. Pour se rappeler qu'ils étaient peut-être plus que des combattants.

Avec l'aide de La Valkyrie, le Winter Soldier se remis en position assise à côté de la guerrière. Son épaule, celle qui avait encore un bras accroché au bout était en feu, de la même manière que sa prothèse avait pesé sur la moitié gauche de son corps avant que Stark ne joue avec. Ils devaient avoir l'air passablement misérables, leurs cheveux pleins de terre et de poussières, collés contre leur gorge et leur front par la sueur et le sang. Bucky baissa le nez, fixant la poussière entre ses rangers et laissant ses cheveux tomber devant son visage - ses mains étaient jointes, pendant entre ses genoux. Son souffle était déjà redevenu calme et régulier, pour une fois audible avec les dégâts faits à son visage par Brunnhilde.  Une minute, être déphasé, hors de lui-même pendant une minute, négocia Bucky avec les voix qui combattait dans la coquille de son crâne. Deux valeureux guerriers capables de se battre à un contre une troupe pissant le sang comme des gamins.

Il n'avait pas envie de rompre le silence entre eux. Bucky avait rarement envie de parler, mais cette fois plus encore. Il préférait de loin écouter la respiration de l'Asgardienne à ses côtés, laisser doucement la douleur s'estomper pour devenir une réalité réconfortante. Il n'était pas le Winter Soldier - Le Winter Soldier était froid, était seul, il avait oublié ce qu'était de ressentir et d'aimer éprouver - il sentait le soleil hivernal dans sa nuque et la présence d'une soeur à ses côtés, et la douleur autant que l'endorphine de l'effort brûlaient dans son corps. Simplement un soldat égaré qui haïssait la guerre.  Brunnhilde n’avait pas un goût pour la mort, pour le meurtre. Non, c’était une combattante, une guerrière - pour quelque chose. Steve était ainsi et Bucky l'admirait, les admirait pour ça. Bucky ? Bucky n'était pas sûr de ce qu'il était.
Juste qu'ils le laissaient bouche bée à coup sûr.

James sentit un instant le regard de Brunnhilde se déporter de l'horizon à lui, mais pas un muscle de son visage ne montra qu'il réagissait à ce regard. Il savait exactement ce qu'il verrait s'il tournait les yeux vers elle - des yeux céruléens qui avaient vu des mondes détruits et étaient capables de compassion. Du sang et de la sueur, pourvus de droiture. De l'amitié
- il ne savait pas exactement ce qu'elle, elle voyait chez lui. A part un type qui n'aurait pas dépareillé dans un centre pour sans-abri. Elle était sans doute la seule personne à part ses maîtres à admirer les capacités du Winter Soldier  - et dans un sens, il pouvait comprendre. Il se demandait juste si elle aimait encore l'âme perdu qu'elle aurait du ramasser ou qu'elle avait visité dans les glaces blanches de Sibérie.  James Barnes ? Okay. Le Winter Soldier ? Okay . La chose perdue entre les deux ? Plus difficile à comprendre.

« Tu avais l’air d’un gros chat sur mes épaules. Ou une tentative de nouvelle danse. La femme qui porte, ça change. » Cette fois, une ombre de sourire éclaira le visage de Barnes et des rides apparues au coin des yeux alors qu'il rappela d'une voix éraillée mais amusée :

« - Je ne peux pas te porter. »

Ce n'était pas le genre de force dont il avait envie, de toute façon. Techniquement, il aurait pu essayer, il devait être capable de la soulever du sol. Quelques instants. Pas vraiment de la porter sur ses épaules pendant une randonnée pédestre sous le sifflement des balles. L'homme ne menait pas la danse face à ce genre de femme - L'ancien James aurait peut-être était quelque peu inconfortable à cette idée - mais il avait été effacé et ré-écrit tant de fois... Il avait plutôt de l'admiration pour elle.
« Strange, Stephen Strange, avec l’aide de son compagnon… Je vais pouvoir aller vivre chez eux en attendant que je reprenne mon domaine. On pourra sûrement revenir ici. Sans risque de se faire prendre par le Capitaine. » Il acquiesça doucement, une chaleur qu'il n'était pas capable d'exprimer à voix haute dans le creux de son estomac.  Il connaissait Strange, un peu. N'était pas vraiment à l'aise avec l'idée d'un sorcier, mais ce n'était pas ses affaires. Elle serait mieux là-bas que dans un terrain vague, seule. Les soldats étaient rarement des personnes véritablement solitaires après tout - mais l'idée qu'ils pourraient revenir ici le réconfortait. Un rituel auquel il tenait, qu'il n'avait pas envie de se voir arraché. Quelque chose à eux.

« - C'est une bonne chose. » Le Capitaine pourrait toujours aller se foutre chez les grizzlys d'Alaska s'il les surprenait après ce qu'il avait fait à New York.  «-  Nous sommes chez Stark, pour l'instant. »

précisa-t-il, il n'était plus sûr de le lui avoir dit. Stark. Sécurité relative. Relatif proche de Steve. Steve en convalescence. Bucky avait du mal  à avoir autant de monde autour de lui, mais Stark lui-même semblait ravi de leur foutre la paix tout en étant disponible - et ça il en avait foutrement besoin. Bucky releva légèrement la tête, tentant de dégager ses mèches de devant ses yeux.

Reprendre son domaine. En attendant. Peut-être l'entendrait-il un jour haranguer des troupes avant un combat ? Brunnhilde devait être brillante pour ça - inspirer. Ne pas douter. Se battre jusqu'au bout. Bucky ne se faisait pas d'illusions sur sa capacité à détourner la valkyrie de son objectif, malgré la peine que cela lui inspirait personnellement - une guerre s'annonçait, encore. Il admirait à quel point elle était farouche et obstinée, droite dans ses bottes. A quel point elle pouvait facilement assurer cela assise dans un terrain vague et pleine de coups. Un genre de destinée. Son job à lui était de s'inquiéter malgré tout et contempler les incendies allumés pour des causes justes depuis le côté du terrain.

Une main métallique serrait son épaule douloureuse sans qu'il ait souvenir de l'y avoir mise, mais il maintient la pression, aussi inutile soit-elle. Son coude métallique était appuyé contre son genou, et il lança un regard sur le côté à Brunnhilde qui continuait à parler, à regarder droit devant elle - fière et farouche.  « Quand j’étais petite, j’adorais m’asseoir sur le terrain d’entraînement et visualiser tout ce qui s’était passé avec mes maîtres d’armes. Avant de rentrer en vitesse au château, avant que ma mère ne manque une attaque en voyant celle qui était censée diriger le royaume revenir en piteux état plutôt que d’apprendre à danser et à coudre. ». Bizarrement, malgré les siècles que trahissait son regard, il pouvait facilement retracer la petite gamine blonde qui fronçait le nez face à la domesticité ou le minois concentré sur les mouvements d'épée. Elle était faite pour ça - pas de la manière tordue du Winter Soldier, malgré les souffrances qu'elle avait du endurer. D'une manière plus... limpide, peut-être ? James avait du mal à concevoir ça avec des mots.
A la place, il esquissa un sourire un peu groggy, usé par manque d'usage et répliqua avec une moue faussement amère.

« J'ai appris à la boxe à force d'apprendre à re-coudre Steve à la place d'aller danser.»

Ils n'avaient rien en commun et pourtant.

Bucky toussa légèrement, dégageant le sang qu'il avait reniflé par erreur, et manqua soudain de s'étouffer alors qu'il réalisait les propos de Brunnhilde - c'était un peu dur de prendre conscience de ça lorsque la princesse était à genou dans la terre battue après s'être battue comme un chiffonnier de 200 kilos et que le mot château était prononcé dans la même phrase que mobil-home, ou presque. Barnes chercha vainement le secours du ciel mais apparemment les dieux aimaient plus lui casser le nez que lui envoyer de l'aide.  Il secoua légèrement la tête -  Désabusé était le moins qu'on puisse dire.

« - You're a fucking royalty. Of course. »


Son rire faisait tressauter ses épaules ce qui faisait un mal de chien, mais il n'arrivait pas à s'arrêter - même si c'était plus un jappement qu'autre chose, un peu cynique mais pas... pas amer. Pas envers Brunnhilde. Remis de tout plus exactement.

« - Evidemment. »


Pourquoi lui hein ? Une bonne chose qu'il n'ait plus de "fucks to give" depuis les années quarante. Ses amis étaient des super-héros, des millionnaires, et d'une manière générale, à part Sam tout le monde trouvait normal de faire des trucs comme frôler la mort et défoncer des immeubles. Et Brunnhilde était ... reine ? Princesse ? Brunnhilde avait  un château en plus de son pré-fabriqué. Il avala sa salive et fit un léger signe de tête dans sa direction, dans la direction de sa mâchoire et du froissement de ses vêtements. Douceur dan le regard, mais moue désabusée, qui serait moqueuse et amusée s'il avait l'élan pour ça - comment était-il gérer ça ? En plus, vous savez, de tout le reste.

« - C'est un crime de lèse-majesté de t'avoir pourrit le dos, princesse ? »


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Elorin
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MessageSujet: Re: Bucky - Brunnhilde    Sam 17 Sep - 19:12

ft. Bucky J. Barnes

ft. Brunnhilde

「 On avait dit pas le dos. 」
Non, Brunnhilde n’était pas un animal solitaire. Au contraire, elle aimait la compagnie, la camaraderie et l’amitié. C’était quelqu’un de terriblement vivant et adorait se sentir entouré de gens, encore plus de gens avec qui elle était véritablement amie. La confiance et la sécurité régnant même dans un simple repas entre amis. Elle aimait encore plus s’entourer de toutes sortes de gens, qu’ils soient de Midgard ou bien d’Asgard. Elle n’avait aucun souci à avoir des gens de tous les horizons autour d’elle et appréciait grandement la compagnie de chacun. Elle avait appris à ses dépens à ne pas se laisser entraîner dans des amitiés fausses et douloureuses comme cela avait pu être le cas, il y bien longtemps avec Amora, l’enchanteresse. Ce n’est pas que la jeune femme craignît une attaque imminente ou une attaque en traître venant de qui que ce soit. Loin de là, maintenant elle savait qui gardait près d’elle et éloigner les autres parasites. On aurait pu penser qu’elle évitait les sorciers comme la peste, mais Strange n’était définitivement pas un homme qu’elle ne pouvait considérer comme un ami. Elle ne disait pas que c’était un homme avec une haute morale ou quoi que ce soit, mais… Il lui avait prouvé son amitié par plusieurs fois.

Stark ? Ça devait être là que se trouvait le Capitaine pour sa convalescence. La grande blonde savait bien le résultat qu’avait donné la bataille de New York, s’amusant presque de voir son ami ne pas s’arracher les cheveux en voyant le comportement de Steve. Elle irait sûrement lui rendre une petite visite pour voir, comment il se remettait. Elle n’était pas le genre de personne à sermonner les autres pour leurs actions au combat. Cela aurait été pure hypocrisie de sa part et Bucky devait bien le savoir. Elle se doutait bien qu’il ne viendrait pas pour Asgard, ce qu’elle comprenait parfaitement. Le pauvre midgardien avait assez à faire à tenter de recoller les morceaux entre son ancien lui et celui qu’il était à présent. Sans compter l'ombre du Winter Soldier toujours menaçante, dans l’ombre. Elle connaissait terriblement ce sentiment, même si elle n’arrivait pas à mettre le doigt sur le pourquoi. La rage au ventre, elle l’avait toujours eue depuis toute petite. Mais parfois, elle avait cet étrange de sensation, comme si ce n’était jamais assez pour elle. Et elle n’aimait pas ça, c’était fatigant. C’était même épuisant d’être toujours en colère.

Un rire échappait à Brunnhilde en l’entendant se plaindre qu’il passait plus son temps à soigner Steve qu’à aller danser avec les dames. Comme si cela l’avait dérangé au final. En se repositionnant sur ses souvenirs, elle ne détestait pas danser. C’était peut-être secondaire dans les choses qu’elle aimait faire, mais cela ne lui déplaisait pas. Elle avait simplement un peu perdu l’habitude. Puis sans vouloir être vexante… Ma foi, il ne faudrait pas n’importe qui comme cavalier.

« Je ne te permets pas de te moquer de mon poids. »

S’amusait un peu la guerrière en continuant son petit monologue explicatif. Elle ne remarquait que tardivement la réaction de Bucky face à ses propos. Ne se rendant même pas compte de ce qu’elle était en train de lui avouer. Oh. C’est vrai. Elle ne pensait pas que qui que ce soit sur Midgard sur terre soit au courant des origines de Brunnhilde. Brunnhilde en avait touché deux mots à Stephen et Tommy, mais sans pour autant s’éterniser sur le sujet. Ce n’est pas qu’elle n’aimât pas en parler, c’est juste que cela remonte à tellement loin maintenant que, parfois, elle se demandait vraiment si c’était important de le signaler. Elle n’était plus Brunnhilde du royaume de. Wrlstead Arm, elle était Brunnhilde, la Valkyrie d’Odin et seigneur dû Valkyrior.  Ce nom suffisait à faire trembler les plus braves guerriers d’Asgard et des neufs royaumes. Elle s’était battue pour obtenir ce titre et tenir en respect tout ce beau monde. Elle ne comptait pas lâcher de sitôt celui-ci. Et elle ne voulait pas qu’on l’associe à une princesse en détresse.

« Ne prends pas tout ça au sérieux Bucky, c’est du passé tout ça maintenant. C’est presque aussi vieux que le monde. »

Elle détournait finalement la tête pour pouvoir le regarder à son tour. Elle baissait quelques secondes son regard sur sa mâchoire avant d’y porter tranquillement sa main et masser un peu celle-ci. Ça piquait un peu. Elle ne pouvait pas le nier. Il avait de la force à en revendre, mais son bras de métal faisait des merveilles.

« Mon père aurait certainement grimacé à ce propos, mais je pense qu’à force de me voir fuir ma chambre pour aller combattre des géants… Je pense même qu’il aurait été surpris de voir un Midgardien aussi fort.»

Son père était un bon vivant, protecteur envers sa fille unique, mais bien dosée. Elle passait une main sur la masse de cheveux pour les plaquer un peu mieux dans son dos. Dégageant ainsi sa nuque et son visage, la transpiration, cela ne restait pas très sexy quoi qu’il en soit. Mais ce n’est pas comme si cela la dérangeait généralement. Elle se frottait un peu le front, riant tranquillement en l’écoutant dire Princesse.

« Par Asgard, cela faisait longtemps que personne ne m’avait donné ce titre-là. Des siècles peut-être même. » Un sourire mélancolique passait sur ses lèvres, revoyant parfaitement son royaume, le château et les couloirs. Chaque recoin où elle avait l’habitude de jouer. « Brunnhilde de Wrlstead Arm, un royaume dans les neuf royaumes. Mon père était le seigneur de celui-ci. Donc, je suppose que j’en étais la princesse oui. » Un souvenir douloureux lui revint à l’esprit. « Mais sous la folie d’Odin, manipulé par son frère, il fut réduit en cendres avec mon époux. Odin voulut me tuer. Si je mettais genou à terre, il m’aurait m’épargné. J’ai refusé, préférant mourir avec les miens. Le hasard a fait qu’Odin se libéra de l’enchantement de son frère et fit de moi sa Valkyrie. Créant le Valkyrie pour que je puisse m’en occuper. Tu le connais mieux sous le nom du Valhalla. Et nous voilà ici. Des siècles plus tard. »

Reposant son regard céruléen sur. Bucky, un petit sourire sur le coin des lèvres. Le souvenir de cette période était à la fois douloureux et plein de rebondissement. Elle avait toute perdue et gagnée tellement sans qu’elle n’ai rien demandé. Prenant une place de premier rang auprès d’Odin et des autres habitants d’Asgard. Elle relevait finalement sa carcasse de plus de deux cents kilos du sol, lui faisant style de rester ici. Qu’elle n’en aurait pas pour longtemps. Elle s’engouffrait quelques secondes dans sa maison de fortune pour en ressortir tout aussi rapidement. La posture toujours aussi droite et le buste fière, comme elle avait l’habitude d’apparaître. Même après avoir chahuté dans la terre avec. Bucky comme des sales gosses, même après avoir raconté un passé que certains pourraient considérer comme douloureux.


« Tiens. Cela te fera du bien. »

Dans ses mains, elle lui donnait en premier une bouteille d’eau. Dans l’autre, un peu de glace. Elle n’avait pas été tendre avec son épaule, mais c’était ce qu’il voulait. Donc, aucun regret à avoir de ce côté-là. Elle se remit à sa place à ses côtés, ayant gardé une bouteille pour sa propre consommation. Elle avala plusieurs gorgées, la gorge sèche. Ses yeux furetant rapidement en direction du cheval céleste qui était repartie à ses pâturages, pas plus intéressés que cela.

« Donc, on oublie Princesse, on reste sur Brunnhilde. C’est très bien. Plus je grandissais, plus je n’aimais pas que l'on me nomme ainsi. Qu’importe mon adversaire ou mes amis, dans la bataille, on est plus que Brunnhilde. Un titre ne protège nullement. »

Même si elle n’avait aucun mal à imaginer les futures taquineries de Bucky sur ce propos, si elle s’amusait à faire sa tête de mule ou quoi que ce soit. Elle ne doutait pas qu’il ne profite pas de cette information pour la taquiner.

« Tu encaisses ? » Ricanait-elle un peu en venant prendre une nouvelle gorgée de sa boisson.


 

Bucky | Brunnhilde
Janvier 2016


Fortunately for you, I like you, but I'm going to smash you so hard


Autrefois Bucky avait un visage ouvert, des fossettes au coin de son sourire, et un rire contagieux, fait à partir de bouts de rien. Fait à partir des sourires qu’il voulait faire apparaître.  Maintenant ? Maintenant il est immobile, et ses émotions ne sont que des traces, des ombres dans ses yeux, dans les minuscules ridules de son sourire, dans les inflexions encore inusités de sa voix. Le masque était tombé et son visage était toujours autant le miroir de ses émotions encore fragiles – c’était juste des nuances plus subtiles, maintenant que son armure et ses illusions avaient été brisées.
Présentement, ses traits affichaient une légère confusion, le regard troublé et les sourcils légèrement froncés – il ne se sentait pas perdu pour autant. Il digérait les informations, laissant la valkyrie vider son sac à côté de lui.

Il était bon pour écouter maintenant. – Il l’était déjà avant, les filles l’aimaient bien pour ça, sa belle gueule, et sa façon de sourire. Sa capacité à être doux, attentif. A ne pas faire tourner le monde autour de lui. Trop de son monde tournait déjà autour de Steve à l’époque, à leur grand agacement par contre. Alors il écoutait, plongé dans le silence et dans l’habitude de se taire, d’observer sans prendre part à un monde auquel il ne pouvait pas participer autrement qu’en transformant le siècle dans le sang et la fumée. La voix de Brunnhilde l’apaisait dans un sens, l’écouter parler de tout, de rien, des histoires de princesse et de son enfance à Armstead… comme un baume. En quelques sortes puisque cette pression qui retombait doucement, cette conscience qui réinvestissait ses muscles et sa peau fonctionnaient de la même manière que les coups assénés quelques minutes plus tôt. Le réparer, le remettre en place, lui qui était disloqués.

Il écoutait avec attention, laissant passer les mots, imprégner sa peau, digérant simplement sans bouger, ses longues mèches humides tombant contre ses tempes. Il était là, pour de bon. « Ne prends pas tout ça au sérieux Bucky, c’est du passé tout ça maintenant. C’est presque aussi vieux que le monde. »  Bucky eut une sorte de rire ou de souffle qui venait du fond de ses poumons en l’entendant tenter de mettre de côté sa confession. Son titre – mais pas seulement, son enfance. L’enfance de James lui semblait réellement vieille comme le monde, ou étant arrivé à quelqu’un d’autre. Est-ce que cela donnait autant envie de se briser le cœur pour tout le monde, ou juste pour lui, le rat de labo hors d’âge, ou juste pour eux, lui et la valkyrie arrachée de son monde pour combattre des guerres infinies ?

Elle ne voulait pas qu’on l’associe à une princesse en détresse, ou à une royauté enveloppée dans ses hermines, dans un monde de licornes et de soieries. Comme si. Hey, Bucky savait de première main que les livres d’histoire et d’images oublient largement le côté cradingue et les tripes sur les héros – c’était son job. Lorsqu’il relevait légèrement le regard vers elle, la guerrier massait sa mâchoire – et ce fut ce geste qui, l’air de rien le poussa à ouvrir la bouche. Doucement, à peine audible, maisavec un humour rouillé derrière. Pour la faire se sentir mieux. Il y avait de la nostalgie et de la peine enterrée depuis des siècles dans sa voix à elle.

« - Tu es presque aussi vieille que le monde. Je te prends au sérieux. Je prends en général les gens au sérieux après qu’ils me brisent le nez. »

Il l’avait frappée là, dans sa mâchoire, dans l’os, se rappelait-il, détaché de la succession de gestes meurtriers qu’il avait pourtant effectué sans heurts. Il s’en rappelait bien sûr, comme de l’amoncèlement de cadavres qu’il… Non Buck. Ce n’était pas à propos de ça. Il avala sa salive, fermant et rouvrant le poing de sa main valide, mettant à l’épreuve les muscles de son biceps abîmé, se concentrant sur la douleur, et la présence de sa sœur d’arme. Il aimait l’écouter, la réalité qu’il y avait dans sa voix, dans sa vie.   « Mon père aurait certainement grimacé à ce propos, mais je pense qu’à force de me voir fuir ma chambre pour aller combattre des géants… Je pense même qu’il aurait été surpris de voir un Midgardien aussi fort.» Bucky secoua légèrement la tête, clignant des yeux dans le soleil hivernal de Los Angeles, éblouissant. Mais ce n’était pas cela qui lui faisait légèrement plisser les yeux, regretter l’absence de la suie noire avalant les traits de l’astre qui raillait le sniper et le fantôme tout ensembles.  Le ton de Brunnhilde…

Juste comme ça. Elle évoquait ces faits, ces émotions, son passé, juste comme ça. Barnes soutient son regard, le visage tourné vers elle. Il ne disait rien. Que pouvait-il dire à ça ? Le deuil avait beau avoir des siècles – ou au contraire, il avait déjà des siècles. Il n’y avait rien à dire – il ne supportait pas qu’on essaie de lui faire parler de ce qu’il avait vécu ou pire qu’on espère y comprendre quelque chose et qu’il s’en relève.

Il se contente de l’observer avec de la douceur dans le regard – sans jugement, sans pitié, sans compassion, simplement une sorte de compréhension délicate, issue de quelqu’un qui savait ce que souffrir voulait dire mais qui restait bon. Elle n’aurait pas voulu de réconfort et il se tut, prenant simplement ce qu’elle lui offrait. Il la laissa se relever – fuir n’était pas un mot que l’on employait pour Brunnhilde de Wrlstead Arms. « Tiens. Cela te fera du bien. » Il leva la tête vers la haute stature qui le surplombait. Esquissa un sourire bref mais présent. Elle avait l’air d’une reine guerrière. Ou d’une Valkyrie se détachant dans le soleil pour venir l’emporter au repos des guerriers promis. Ses muscles avaient beau crier, il résisterait de tout son être. « Donc, on oublie Princesse, on reste sur Brunnhilde. C’est très bien. Plus je grandissais, plus je n’aimais pas que l'on me nomme ainsi. Qu’importe mon adversaire ou mes amis, dans la bataille, on est plus que Brunnhilde. Un titre ne protège nullement. » Bucky l’observa, sans rien dire, débouchant la bouteille pour y boire, son regard vrillé à la princesse dont il ne savait que faire. Il ne saurait jamais ce que ça faisait – un titre d’honneur qui blessait son porteur. Steve lui faisait la même souvent. Un titre ne protégeait personne – un sniper oui.  C’était son job. Même si Brunnhilde devait sans doute penser qu’elle protégeait plus que le contraire, leur rixe, leur violence. C’était ça, en quelque sorte. Il devait juste …. Savoir, quand il pouvait et devait l’utiliser. Quand il leur faisait du bien d’une certaine façon. Il hocha légèrement la tête – comme un pantin désarticulé, débloquant son cou au passage.  « Tu encaisses ? »

« - De m'être fait manger le sol ou que ce soit par une reine ? » Il sourit en coin, lui lançant un regard railleur. « - Et ils disent que les humains sont le peuple résilient… »

Il secoua légèrement la tête comme si c’était sa propre blague mais qu’il n’en percevait pas tout à fait l’humour. Il avait toujours admiré Brunnhilde, même si la raison pour laquelle elle le respectait lui, était bien différente que la source de son propre respect pour elle. Que deviendrait-il, s'il vivait encore des dizaines de siècles ? Il avait pensé à mourir. Souvent. Lorsqu’il avait oublié qu’il était vivant, lorsqu’il avait oublié ce qu’était que sourire, lorsque Brunnhilde l’avait trouvé les pieds nus dans la neige, lorsque Steve était resté inconscient trop d’heures en le laissant seul – il n’y était jamais parvenu, aimant la vie comme un chien, préférant prendre des vies et endurer plutôt qu’abandonner.  C’était ça son problème, au fond.


Les Midgardiens sont des chieurs qui refusent de mourir et aiment prouver aux autres qu'ils ont tort. Ce n’était pas qu’il était fort pour un humain, c’était juste qu’il n’avait pas voulu crever, qu’on avait pas voulu le laisser crever et que les humains sont créatifs. Toutes mes condoléances . C’était arrivé il y a longtemps. Et les condoléances ne réparaient pas les trous fumants laissés par les êtres qu’on a aimé et qui nous ont été arrachés. Lorsque Bucky finit de boire à la bouteille, les mots qui passèrent ses lèvres enfin fraîches et sa gorge moins éraillée furent complètement différents de cela :

« - Je suis juste plutôt content de ne pas avoir à rencontrer ton père… mais… tu ne veux pas sauver Odin ? … Pourquoi ?  »

Il voulait comprendre alors qu’il posait son regard gris presque enfantin sur elle. Il ne s’approchait qu’à pas prudent de tout ce qui concernait Asgard – il ne voulait pas en être, et elle respectait ça, mais par respect pour elle, il ne voulait pas trop le montrer. Mais n’y avait-il pas la vie d’Odin, le dieu qui avait détruit sa vie dans la balance ? Servait-elle un homme qui la manipulait, la brisait, lui cachait ce qu’elle était véritablement pour user sa force à sa guise, lui présentant un idéal à suivre, en vain ? Il serait mort pour Pierce, de son plein gré et s’il le recroisait encore aujourd’hui il se jetterait sans doute à ses pieds, dénué de la haine qu’il avait pour Brock. Certains mensonges sont agréables à croire.

Mais Brunnhilde ? Si belle, si forte, si farouche, se relevant d’un combat dont la poussière était à peine retombée. Il y avait presque du désespoir dans les yeux de Bucky. Pourquoi ?  Odin sous un enchantement, comme lui . Qui avait tué contre son gré comme lui et de plein gré, comme lui. Si quelqu’un d’autre avait été le Winter Soldier, Bucky lui pardonnerait, il le savait au fond de lui. Il lui dirait la même chose qu’on lui disait à lui. Mais ce n’était lui qui avait souffert ici – il ne pouvait pas se pardonner. Il ne pourrait pas pardonner à quelqu’un blessant un être cher.  

Il tient la glace contre son épaule, la bouteille presque vide, mais encore fraîche contre son front – les migraines s’étaient espacées au fur et à mesure que son conditionnement et son sang se libéraient des narcotiques et malversations d’HYDRA, mais un tel effort et surtout lorsqu’il avait heurté le sol avaient fait un choc. Brunnhilde ne l’avait pas ménagé, mettant assez de force pour le briser et mettre fin au combat.  Même si elle était une princesse. Etrangement ça le touchait plus qu’elle soit une valkyrie et une soit-disant déesse. Ou qu’elle soit capable de heurter le tank qu’était le Winter Soldier. Aucun merci ne franchit ses lèvres – elle le connaissait assez.  L’adrénaline et le dégout de soi refluait lentement, le goût du sang n’était que celui, tangible et ferreux, amer dans sa bouche. Réel. Parce que c’était à propos de ça hein ? Laisser de côté le Winter Soldier et la Valkyrie, laisser les titres de côté pour laisser deux combattants usés qui ne savaient que faire de leur temps libre et de leur force s’ils ne pouvaient se battre. Avant la guerre déjà, James était un combattant. Pour des bonnes raisons et maintenant il n’y avait que la guerre.

« - Je déteste être lui, James au combat, pas le Soldat. J’aimerais… pouvoir mettre le masque, et l’enlever. Ne rien ressentir. Mais ce n’est jamais comme ça. Je ne sais pas comment nous en sommes arrivés là. Toi et moi. Mais… c’est ce qu’on est. »

On ne peut pas enlever les titres plus que sa propre peau.

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Elorin
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MessageSujet: Re: Bucky - Brunnhilde    Mer 27 Jan - 11:30

ft. Bucky J. Barnes

ft. Brunnhilde

「 On avait dit pas le dos. 」
Quel respect avait-elle pour. Bucky ? C’était un sentiment complexe, voire même un peu étrange à exposer. Rappelons pour une dernière fois les faits à ce propos : le respect premier qu’elle avait eu pour Bucky, c’était envers James. James Buchanan. Barnes ou le sergent Barnes si vous préférez. Cela fait répétition n’est-ce pas ? Elle ne le penserait jamais assez. Ce sentiment n’était nullement partagé pour le Winter Soldier d’Hydra. Un homme pareil n’avait nullement sa place dans la définition du guerrier. Dans ce terme, il était question d’honneur. Il était un parfait combattant sans le fantôme de l’organisation tentaculaire, repensant simplement au sergent d’il y a plus de soixante-dix ans. Et même avant cela, le jeune homme avait déjà une âme tout à fait noble, ne pouvant que faire pencher la tendresse de la déesse envers lui. Brunnhilde ne pouvait lui dire clairement, car elle le connaissait assez bien pour savoir qu’il ne ferait que se taire. Se laissant couler dans la détresse des horreurs qu’il avait pu commettre en tant que marionnette parfaitement huilée. Sans âme, sans honneur, sans rien. Un simple corps, dont la mécanique révélait un fin travail d’horloger.

Elle ne respectait pas le Winter. Soldier, elle avait simplement une sorte d’admiration pour ce personnage. Mais en rien il ne méritait les honneurs. C’était la terrible vérité. Et si on lui posait lui dilemme, si elle devait le prendre au Valhalla ? Elle se battrait bec et ongles -et surtout épée- en ne faisant qu’à sa tête pour prendre Barnes avec elle et l’emmenant avec elle. Le Père de toute chose était peut-être celui à qui elle devait une obéissance aveugle, mais certains sujets restaient sensibles à aborder avec elle. Qui devait aller dans le royaume qu’elle dirigeait, comment elle devait son occupé était son problème et son pouvoir. Même Odin n’y pouvait rien, ni même ses sœurs qui travaillaient avec elles.
Alors que la femme taquinait son compagnon d’armes, se demandant avec une sorte de moquerie dans le ton de voix s’il arrivait à tout digérer d’un seul coup. Elle ne se faisait pas trop de soucis à ce sujet-là, mais le résultat de ses confessions en valait largement la chandelle. Le voir presque perdu au milieu de toutes ses vérités… Restant cependant très silencieuse face à la réponse de Bucky, elle ne lui donna pas la réplique immédiatement. C’était agréable de savoir qu’il ne semblait pas en faire une affaire d'État. Brunnhilde ne put s’empêcher de cependant de faire une moue légèrement agacée en entendant le mot reine dans la phrase. Un sourcil finit par s’arquer sur son visage.

« Tu es pire qu’un sale gosse. Bucky. »

Laisse-t-elle échapper sur un ton qui se voulait désapprobateur. Naturellement, il n’en était rien. Sa langue vient claquer contre son palet. La réponse était pourtant évidente dans son esprit, elle savait que Bucky la comprenait clairement. Finalement, elle joignit ses mains, les retournant pour pouvoir les accrocher ensemble quelques secondes. La blonde n’avait aucun problème à parler avec ses mains, même si parfois cela pouvait surprendre. Pour une raison, qui lui était clairement incompréhensible. Soi-disant cela faisait agressif. Humpf. Foutaise.

« Il n’était pas maître de ses actes. Il était contrôlé par son frère, il n’avait aucun désir de détruire mon royaume, réduire en cendres tous les habitants. » Ses yeux se posent sur Bucky. « Il ne pourra jamais racheter la vie des miens ou de Siegmund. Mais il m’a offert le Valhalla, le contrôle du royaume des guerriers qui n’avaient jusque-là aucun endroit particulier dans les cieux. Alors que nous sommes un peuple positionnant ceux qui sont tombés aux combats avec honneur au-dessus de tout. » Elle hausse simplement les épaules. « C’est une maigre compensation. Mais je sais que ce n’était pas sa faute. » Finalement, ses yeux se perdent sur le terrain qui les entourent. « Parfois je vois Siegmund parmi les autres. Ça fait toujours un peu mal, mais à force… Je suis simplement contente de pouvoir l’apercevoir. » Bucky, encore plus qu’un autre avait besoin d’entendre cela. « J’ai appris à aimer Odin, à le respecter comme étant mon roi… Une sorte de père si je puis dire. »

Ses lèvres viennent accueillir de nouveau la bouteille d’eau pour continuer de se désaltérer jusqu’à la dernière goutte. Elle aurait bien besoin de prendre un bain après les roulades dans la terre et les herbes. Les lacs d’Asgard lui manquaient parfois. C’était très vivifiant. Si elle cherchait bien, elle était certaine de trouver quelque chose s’en approchant de toute manière. Elle avait simplement la tête trop occupée pour pouvoir le faire.

Elle ne peut empêcher ses dents de mordre légèrement sa lèvre inférieure. Asgard lui manquait. Le Valhalla aussi. Plus elle y pensait, plus qu’elle voulait y retourner. Reprendre ce qui appartenait à eux tous. Et non aux Jotuns. Ils n’étaient pas chez eux. Ils avaient pris leurs maisons, leurs royaumes. Dans son inconscient, une colère juste battait ses tempes. Elle ne pouvait pas accepter qu’une fois de plus, quelqu’un s’en prenne à sa maison. Et détruise tout. Quitte à y perdre la vie, mais elle ferait tout ce qui était son pouvoir, aussi faible pouvait-il paraître pour tout magicien se respectant pour regagner le royaume des Dieux et libérer Odin de son sommeil. Elle était frustrée, hargneuse sur les champs de bataille. Il était normal pour elle de l’être, mais surtout sur terre. À chaque fois qu’elle avait l’occasion de pouvoir combattre pour une cause juste, elle n’hésitait jamais. Même si Bucky s’arrachait les cheveux à ses côtés. Enfin, il s’occupait plutôt du blondi au bouclier, après tout, elle restait quand même plus solide que lui malgré toute la bonne volonté des scientifiques midgardiens pour en faire un surhomme.

« Je sais comment j’en suis arrivé là. J’ai toujours voulu me battre. Et je le ferai jusqu’à mon dernier souffle. » Il n’y avait aucune hésitation dans sa voix. « Je peux comprendre, qu’on ne puisse pas concevoir ma vision des choses. C’est comme ça. » Barnes était un cas tellement particulier. « Comparé à toi qui ne veux rien ressentir, moi, j’aime la sensation d’une bataille. » Elle se mord légèrement la langue. « Mais je suis tout le temps en colère. Je ressens beaucoup trop de colère, trop de rage… Une partie de moi dit que c’est à cause d’Asgard. Et quelque chose d’autre… me dit que c’est plus profond que cela. Et je n’aime pas ça Barnes. Je n’aime plus ce sentiment. Mais qui sait... ça pourrait se révéler utile pour Asgard.»

Et ne pas pouvoir contrôler ses émotions lors d’une bataille pouvait être fatale. Autant la passion et l’acharnement une qualité, mais perdre le contrôle ? Pourrait lui coûter la vie plus tôt que prévu. Pas qu’elle avait peur de mourir. Mais elle voulait une mort honorable, pas une mort menée par une colère sourde, une rage si profonde qu’elle pourrait détruire tout sur son passage pour atteindre son objectif. Non, ce n’était pas ce qu’elle souhaitait. Une de ses mains passe dans ses cheveux épais, relâchant un peu son souffle. Avant de détourner le visage vers lui, un petit sourire aux lèvres pour lui.

« J’irai rendre visite à Steve dès que possible. Peut-être demain ou dans la semaine qui arrive. Il est chez Stark ? Ou encore à l’hôpital ? »

Il était très mal barré s’il espérait la voir elle, lui faire une remontrance pour son comportement. Ça non messieurs-dames, jamais de la vie. Le taquiner ? Avec grand plaisir certainement, mais pas plus. Il laissait le soin à Bucky de jouer le méchant pote qui engueule son gosse qui vient de faire une connerie. C’est vrai que le Capitaine avait eu un sacré… comportement lors du combat contre les vilains envahisseurs. Mais enfin, il ne s’en était pas trop mal sortie au final. Il survivait et elle était certaine qu’il serait vite sur pied.

« Fait pas ta mauvaise tête. Oui, il y a différence entre ta tête normale et ta tête mécontente. »
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Elorin
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MessageSujet: Re: Bucky - Brunnhilde    Mer 27 Jan - 11:31
 

Bucky | Brunnhilde
Janvier 2016


Fortunately for you, I like you, but I'm going to smash you so hard



Le Winter Soldier était un sale gosse, un troll comme disent les jeunes nés avant l’Irak et la Purge, mais après le Vietnam. Antithèse paradoxale à laquelle Barnes se rattachait dès qu’il pouvait, essayant d’invoquer le jeune sergent partant à la guerre le sarcasme aux lèvres dans un corps d’un vétéran d’un siècle qui avait vu l’enfer dans les yeux des hommes. Le Winter Soldier ne se moquait avec tendresse. Le Soldier était un troll lorsqu’il tentait encore de se battre contre ses maîtres, les yeux brûlant, au bord de la folie et de la souffrance et qu’il retroussait les lèvres en défiance, sans pouvoir faire autre chose, le menton, le torse, les bras bloqués, tout son être se tordant de rejet en vain.

Cela faisait longtemps qu’il n’avait pas été saisi d’un tel moment d’impuissance – le début, avant qu’ils ne le tournent entièrement en un monstre. Le Soldier était puissance. Barnes non. Et il avait la bouche hermétiquement close alors qu’il écoutait la Valkyrie parler à ses côtés. Il avait un poids dans l’estomac, un mauvais pressentiment qui montait la bile à ses lèvres alors que son regard clair brillait toujours d’une lueur un peu terne, observant Brunnhilde en coin. Immobilisme total, se contentant de passer la fraîcheur de la bouteille contre ses tempes, mais progressivement son dos se courbait, imperceptiblement comme un chat qui s’arquait de défi face aux propos entendu. «  Il n’était pas maître de ses actes. Il était contrôlé par son frère, il n’avait aucun désir de détruire mon royaume, réduire en cendres tous les habitants » Il ne pourra jamais racheter la vie des miens ou de Siegmund. Mais il m’a offert le Valhalla, le contrôle du royaume des guerriers qui n’avaient jusque-là aucun endroit particulier dans les cieux. » C’était dur – de l’écouter et de rester immobile, de respecter son opinion, les croyances et sentiments auxquelles elle se raccrochait pour ne pas être devenue folle de chagrin et de rage. Incroyablement dur alors que James avait envie de pleurer. Mais il était devenu bon pour encaisser – et Bru semblait en paix avec elle-même, c’était une vision que Barnes refusait d’altérer de sa conscience meurtrie. - Il ne savait toujours pas s’il préférait des souvenirs forgés de mensonges ou une vérité qui lui appartenait en propre, avec sa surface en papier de verre sur laquelle s’écorcher pour en profiter. It just hurt. « J’ai appris à aimer Odin, à le respecter comme étant mon roi… Une sorte de père si je puis dire. »

« -Bullshit. »

Lâcha doucement Bucky, secouant légèrement la tête. Son murmure n’avait rien d’hargneux, mais il n’en était pas moins déterminé. Le cœur soulevé de rage envers lui ; envers Odin. Rien ne rachèterait, rien ne compenserait la faute commise, il n’y avait aucune somme de sang ou d’argent qui pouvait réparer les morts, aucun sacrifice, aucune dévotion qui pouvait effacer les marques au fer rouge, et chaque jour passé à veiller sur Stark Jr. n’était qu’un effort vain pour remplir un tonneau vide et apai-sé une conscience qui hurlait dans l’écho du néant. Pour quelqu’un d’autre, Bucky aurait si prompt à pardonner, si Brunnhilde avait à la place d’Odin, furie enragée semant la mort, il aurait vou-lu la rassurer, l’apaiser, la bercer dans l’oubli et lui assurer que sa bravoure avait lutté jusqu’à la moindre fibre sur son être. Il aurait affiché un sourire doux à en briser les cœurs, ravaler ses larmes et prononcer des mots dans lesquels il aurait cru pour enlever la peine qui briserait le l’une des rares personnes qu’il osait baptiser du terme d’ami. Odin et lui ? Ils n’auraient pas de laisser-passer.

« - Que ce soit sa faute ou non, il doit… payer. Regretter. »

Longtemps, jusqu’à sentir la souffrance de tous passer dans l’usure de ses cernes et dans le froid de ses os, comme si on le tuait à petit feu encore, encore et encore. Mourir de remords. Il continue, presque buté comme un enfant.

« - S’assurer que cela n’arrivera plus. »

Odin ne pouvait pas se le permettre – si les livres qu’il avait lu à Becca étaient un faible indicateur, le seigneur d’Asgard était censé être sage et tout-puissant, le Père de Tout. Faire des erreurs était une chose, être assez faible pour se laisser manipuler comme une poupée de son, en était une autre et les mâchoires de Bucky se serrèrent en faire presque exploser ses dents, déjà fendillées depuis des années par ce geste. « Comparé à toi qui ne veux rien ressentir, moi, j’aime la sensation d’une bataille. » C’était juste tellement plus simple d’être une machine de mort hideuse et sublime, implacable et fluide. C’était juste tellement plus simple que d’être un objet que l’on remise que d’être confronté aux émotions contradictoires qui vous donne envie d’embrasser des lèvres que vous voudriez éclater de frustration.

« - Battles can feel good. »

Corrige doucement Barnes – il y avait parfois au combat comme un chatouillis dans sa mémoire, comme si ses sentiments tentaient d’imiter la mémoire musculaire qui lui faisait singer le comportement des civils et des innocents jours après jours. D’anciennes batailles. Pour le bien. Coude à coude avec des camarades. Contre mauvaise fortune bon cœur. Une légère peur dans les entrailles. Assurance du sale boulot bien fait. Puis, le Winter Soldier effleurait son esprit, et le mécanisme de mort prenait le dessus, tombant les cibles sans âme – parce que c’était plus facile. « - J’irai rendre visite à Steve dès que possible. Peut-être demain ou dans la semaine qui arrive. Il est chez Stark ? Ou encore à l’hôpital ? » Les propos de Bruunhilde, sa confession troublée avait attiré une lueur indéfinissable dans les yeux de Bucky – presque absente, et pourtant dangereusement intense. Pensive, alors qu’il absorbait les informations et le soleil froid de Los Angeles. Le brusquement changement de sujet lui fit presser le reste de la bouteille d’eau entre ses doigts, et avec un soupire, il décala de sa tempe, la laissant osciller au bout de son bras ballant entre ses jambes.

« - Stark. Pas à l’hôpital. Il ne m’aurait pas pardonné de l’emmener là-bas. Je ne me le serais pas pardonné. »

Il secoua la tête, lentement. Il n’avait même pas pensé une seconde à emmener Steve à l’hôpital – Stark s’était trouvé mieux équipé que la meilleure clinique, mais même si ça n’avait pas été le cas il n’aurait pas trouvé la force d’y emmener Stark, à celui du SHIELD ou alors. Il n’aurait pas pu franchir les portes. Steve l’aurait haï, plus encore furieux qu’à son réveil. Il n’aurait pas pu l’y abandonner et crever de le voir comme mort dans un endroit aseptisé. «Fait pas ta mauvaise tête. Oui, il y a différence entre ta tête normale et ta tête mécontente. »

« - Tu crois ? »

Il étendit complètement ses jambes, faisant craquer quelque chose qui n’était pas censé faire ce son, mais l’ignora. Dubitatif. Il n’était pas certain de ses têtes, ayant des expressions au petit bonheur la chance. Put-être que Brunnhilde le déchiffrait mieux que lui-même. Il reprit, d’une voix douce, presque songeuse. Clignant lentement des yeux avant de poser son regard sur Brunnhilde.  

« - La colère permet de savoir ce qui est juste ou non, ce qui est bien ou non. Ne fais juste pas des conneries à cause d’elle. Je ne pourrais pas couvrir tes arrières, princesse. »

Une reine n’avait pas besoin d’aide et devait se sauver les miches seule, après tout. Il n’avait que l’apparence d’un chevalier noir. Il inspira lentement, et lâchant son épaule, fit jouer ses doigts métalliques devant lui, machinalement.

« - En parlant de ça. » Il lui jeta un regard hésitant, puis reposa les yeux vers le sol, fuyant. Timide et réservé presque. Bucky fit la grimace « -  Tu permets que je reste un peu ici ? Que je… me calme, avant de voir le punk. »

Il aimait l’endroit, son silence, son manque de victimes innocente. Même avec la terre battue marbrée de sang. Il passa sa langue sur ses lèvres et releva les yeux, cillant sous le soleil et une émotion qu’il refusait de laisser s’exprimer.

« - Je peux te demander une faveur ? Si… Je ne peux pas demander ça à Steve. » Il eut un tic, et poursuivit, lentement, d’un air de tristesse insondable mais ferme dans sa résolution.  « - Si je retombe sous leur contrôle. Même si ce n’est pas de mon plein gré, pas ma faute. Si je … tente de tuer quelqu’un. Arrête moi. » Il eut un sourire tendre, presque amusé, et eut un léger signe de tête, l’inclinant sur le côté. Elle en était capable et il lui faisait confiance. Il savait aussi qu’elle connaissait le Winter Soldier, mieux que beaucoup, même parmi ceux qui l’avaient créé. Et qu’elle était pleine de pitié et de compassion, comme lui était brûlant de honte et du besoin irrépressible de faire les choses bien. De réparer ses erreurs plutôt que de vivre avec ça. « - Tue-moi. »
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Elorin
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MessageSujet: Re: Bucky - Brunnhilde    Mer 27 Jan - 11:32

ft. Bucky J. Barnes

ft. Brunnhilde

「 On avait dit pas le dos. 」
Les yeux de Brunnhilde se plissèrent légèrement. Le doute s’installait en elle avant de comprendre où voulait simplement en venir son compagnon. Il parlait de repentance, de regret. De tout le reste. Ce qu’un coupable de crimes atroces devait ressentir. Faire payer au centuple le responsable de ce qu’il avait fait subir à d’autres. Il ne parlait pas au nom d’Odin, il ne punissait pas Odin. Il donnait sa propre sentence à lui-même. Et était le seul exécuteur de sa peine. Un soupire passa lentement ses lèvres. Elle ne voulait pas se mettre à la place de son ami, car elle ne pouvait décemment pas imaginer la peine qui était présente dans son cœur et torturait son âme chaque seconde de son existence. Mais la question vint à son esprit : elle-même pourrait-elle se pardonner de tels crimes ? Elle n’en était pas certaine. Elle ne pouvait pas répondre. Et peut-être dans le fond, ne voulait-elle pas penser à tout cela. Une inspiration un peu amusée traversait de nouveau ses lèvres à la réponse de Bucky. Valkyrie ne prit pas bien attention à la remarque de son ami sur les hôpitaux. Elle ne connaissait guère les pratiques sur Midgard concernant les soins, hormis que les humains étaient terriblement fragiles. Tout était différent sur Asgard avec les guérisseurs, les mages et autres.

« Je me rendrais le plus tôt possible chez Stark alors. »

Elle était bien certaine de ne pas être la seule à pouvoir différencier les différentes expressions de Bucky. Avec un peu d’entraînement et de connaissance du bonhomme, cela se devinait. La blonde était certaine que Steve savait bien mieux lire en lui que n’importe qui, ainsi que Natasha. Elle secoue la tête dans un rire amusé, levant les yeux au ciel.

« On ne peut vraiment plus compter sur personne pour sauver une princesse. »

Taquine, joueuse. Elle savait que. Bucky ne le prendrait pas mal. Il était maintenant plus qu’au courant qu’elle ne voulait ni sauveur ni prince charmant. Elle n’avait pas besoin d’un héros, puisqu’elle avait décidé de devenir le sien. La colère, la rage au ventre, ça pouvait autant sauver la vie, rendre invincible. Un véritable berserk. Mais si l'on n’arrivait pas à le canaliser, alors on pouvait s’y perdre définitivement. Ses yeux se fermèrent quelques secondes, écoutant simplement le silence autour d’eux. Elle rouvrit les yeux en déposant son regard quelques secondes sur lui. Sans ouvrir la bouche. Sa main se déplaça pour venir frotter son épaule. Elle ne parlerait pas. Cette simple pression signifiait simplement : autant que tu veux. Reste jusqu’à ce que ce soit ton heure. Son attention fut piquée au vif quand il commença à parler de nouveau. Parce qu’il parlait de quelque chose que ne pourrait jamais faire Steve. Étrangement, elle avait la sensation de connaître les mots qu’il allait prononcer. Comme si elle s’y attendait. Et le fait de ne pas vouloir le demander à l’Étoile du pays ne faisait que confirmer son hypothèse. Le simple fait de l’entendre lui faisait mal au cœur. Mais elle comprenait chacun de ces mots. Et sa volonté. L’arrêter quoi qu’il en coûte. Le tuer s’il le fallait. Elle ne savait que trop bien les dégâts que pouvait provoquer le Winter Soldier autour de lui. La mort, implacable et irrévocable. Impossible à arrêter.

« Laisse-moi au moins tenter de te ramener parmi nous. »

Parce qu’elle pensait très sincèrement qu’il avait encore sa place parmi les vivants. La seule idée même de se voir penché au-dessus de son corps pour arracher son âme de son corps, l’emporter entre ses bras pour le guider au Valhalla avec elle lui arrachait le cœur. Mais c’est le ton de Bucky qui lui donna la force de le regarder dans les yeux. Sa poitrine se souleva de fierté, ses yeux se perdant dans ceux du midgardien quelques instants. Elle tendit son bras dans sa direction.

« Je le jure sur mon honneur. Seulement si tu me rends aussi un service. » Une pause de quelques secondes. Ou peut-être des minutes. « Fais-en de même pour moi Bucky. »

C’était leur accord. Elle n’avait pas l’impression d’inventer quelque chose de bien nouveau. L’homme saisit alors son avant-bras. De nouveau, sa poitrine se gonflait de fierté, de soulagement. Elle resserrait sa main avec force sur son bras de chair à son tour. Ils échangèrent cette poigne avec la plus grande ferveur, tout comme l’accolade qu’ils partagèrent. Quelques instants parurent des siècles. Des millénaires. Le monde pouvait bien continuer de courir sans eux pendant quelques instants. Cela ne changerait pas grand-chose de toute manière. Cet échange était rempli de fierté, d’une tendresse fraternelle aussi pure qu’elle pouvait l’être. Ils étaient des compagnons, des camarades, des amis, un frère et une soeur dans la bataille et dans la vie. Plus jeune, elle rêvait d’un frère ou d’une sœur pour jouer et se battre avec. La vie était complexe, douloureuse. Mais il y avait les gens pour la rendre plus lumineuse à ses yeux.

Et puis ils se lâchent lentement. Regagnant chacun leurs bras respectifs. Le silence devient leur nouvel ami alors que le soleil commence à descendre dans le ciel. Elle n’oserait parler pour lui, mais en cet instant, quelques moments ensemble, ils étaient tout simplement sereins tous les deux ensemble. Sans s’en rendre particulièrement compte, leurs épaules étaient cotés à côtés. Collées l’une à l’autre. Fixant le soleil parcourir sa route interminable, qui ne pourrait jamais s’arrêter. Et elle visualisait ce spectacle depuis des siècles. Toujours avec le même intérêt. Quand un léger froid parcourut son corps. Bucky venait de quitter ses côtés. Mais elle ne bougeait pas. Continuant de regarder le soleil disparaître derrière la terre. Une légère pression sur son autre épaule. Il lui disait au revoir. Elle hochait lentement la tête pour lui dire qu’elle l’avait vu, qu’elle l’avait entendu, qu’elle l’avait senti. Après plusieurs longues minutes, ce furent les pas légers de Bucky Barnes et non plus du Winter Soldier qui passaient dans le champ. Avant que le bruit infernal de la machine n’emporte leur combat, leurs mots et leur promesse.
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Bucky - Brunnhilde

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