Bucky - Mindy | Murder wasn't not on today's agenda
Elorin
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Sujet: Bucky - Mindy | Murder wasn't not on today's agenda Mer 27 Jan - 11:34
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Elorin
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Sujet: Re: Bucky - Mindy | Murder wasn't not on today's agenda Mer 27 Jan - 11:35
Mindy&Bucky
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Tu évites l’ombre du réverbère, la tâche de lumière sur le carrelage de la cuisine, sans même y penser. Les bottines militaires, malgré leurs coques métalliques, ne font pas de bruit, pivotent en légèreté, un mouvement presque dansant. Épargnant tes genoux fragiles, après des années à jouer au tank avant d’être envoyé en réparation, sans s’inquiéter d’un hypothétique 3e âge qui ne t’étais pas organisé. Tu n’es qu’une ombre, tu n’existes pas, tu n’existes plus. Tu es mort sur les papiers et ton équipement noir, mat, ne se discerne pas dans la pénombre. Il te colle aux omoplates, comme une camisole de cuir qui t’étouffe, te protège de la réalité. Le fusil est appuyé contre le mur, et au fur et à mesure de tes pas, tu ôtes les couteaux de leurs étuis, le suintement des lames affûtée inaudible pour les innocents.
Tu restes immobile, le regard dans le vide, au beau milieu de la cuisine Ikea qui sent trop fort la javel. Tes yeux cerclés du noir des insomnies périlleuses et du maquillage étalé en masque. Devant tes yeux dansent les rémanences phosphorescentes des images télévisées, aperçues depuis l’extérieur des beaux quartiers et écrans géants. Il y avait eu un attentat terroriste, en plein meeting politique. Une expérience de projection hors de ton corps, de dépersonnalisation, anesthésié, inexistant, à voir les images de violence défiler sur les écrans. Tu n’étais pas là - ce n’était pas toi. Mais la sensation de déjà vu était puissante.
Ce n’est pas tes affaires. Tu t’apprêtes à le dire à haute voix, à te sortir des abominations du monde pour t’occuper d’une enfant soldat déjà passée par les drogues, déjà passées par le conditionnement. Le poids tombe sur tes épaules, avec la vigueur d’un enfant en tricycle se prenant un mur - tu avances la jambe gauche pour te stabiliser, face à l’élan. Ta main métallique, inexorable, attrape le couteau sous ta gorge par la lame, sans que l’affûtage ne puisse trancher ta peau. Tu détends ton bras, le couteau se plante avec un bruit satisfaisant dans l’un des placards de la cuisine - et voilà votre cinquième dépôt de garantie qui vole dans les airs. Dans le même mouvement, tu attrapes de l’autre main le chimpanzé qui t’étais tombé dessus, tu la fais voler par-dessus tes épaules, heurtant le frigo après un arc de cercle derrière toi, propulsée par ta force, son élan et ta propre synergie, puisque tu suis son mouvement, tu te laisses tomber en avant, pour faire une roulade, propre, 10/10 aux Olympiques de gymnastique.
Tu te relèves souplement, un genou au sol. Tu n’as pas eu le temps de quitter ton équipement, heureusement. Tu ne te souviens plus de ce qu’est, d’être à la maison, faire du chocolat chaud et commander des pizzas, pourquoi dormir en pyjama, non dormir tout habillé, allongé, prêt à bondir, tu es resté longtemps en pyjama; Puis ils ont voulu toucher à Natasha, à Mindy. La vivacité de ton regard se transforme en quelque chose d’autre, plus doux, perturbé, perplexe “- What the fuck kiddo ?” Est-ce qu’elle est elle-même ? Est-ce que c’est un mauvais jour ? Est-ce quelque chose est arrivé ? Est-ce que tu es toi-même ? Tu passes ta main sur ta joue, étalant un peu plus le noir le long de ta tempe, tes doigts disparaissent dans tes cheveux, les tenant en arrière pour regarder la petite guerrière que tu as plus ou moins adopté, pas que tu le formules ainsi. Tu la fixes, vaguement outré, plissant les yeux - rentrer de mission, c’est comme subir un décalage horaire très particulier, le monde n’a pas la même réalité, le bon ajustage de luminosité. “- No fucking stabbing.” Vous n’osez pas encore vous entraîner face à face. Elle mord, la petite. Elle n’est pas censé se battre, encore moins contre un homme adulte qui a lui-même trop tué. Vous cherchiez la paix, mais ce n’est pas une partie de colin-maillard : plutôt un jeu de piñata à armes réelles.
Pando
Elorin
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Sujet: Re: Bucky - Mindy | Murder wasn't not on today's agenda Mer 27 Jan - 11:35
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Elorin
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Sujet: Re: Bucky - Mindy | Murder wasn't not on today's agenda Mer 27 Jan - 11:36
Mindy&Bucky
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Si elle jure, c’est qu’elle vit. Le fuck résonne dans la cuisine, carte de visite immanquable de celle que tu viens d’envoyer bouler. Tu détournes les yeux avec une grimace lorsque la lumière de la hotte s’allume, renvoyant sa lumière à tes yeux déshabitués. Ton fusil posé contre le mur. Le couteau posé sur le plan de cuisine. Les dizaines de couteaux que tu as ôté de leur étui, comme avant de cuisiner un cerf entier puis une cohorte de sushis d’octopus. Les traces que laissent tes rangers sur le carrelage. Le pyjama de gamine de l’enfant-soldat. Tu fais massif en face de la petite blonde. Rappel qu’elle a quoi, 10, 12 ans ? Les visages de tes sœurs se sont fusionnés dans ta mémoire, devenus flous. Elles sont toutes mortes, sauf Rebecca, mais tu ne reconnaitrais pas plus la vieille dame que la brunette est devenue. Elle n’est qu’une enfant. A sentir le contact de la lame, c’est facile de l’oublier. Tu n’as même pas retenu ton mouvement, tu aurais pu la rendre paraplégique à vie. Si bien sûr, elle était encore une enfant.
Les yeux plissés de la lumière qui l’auréole, tu répliques du même ton, à demi-cynique, à demi-las, en fonction de comment on t’écoutait, de comment on te regardait : il «- Les communications sont surveillées. » Tu adores observer les petits téléphones, qui recèlent sur leurs écrans.. a peu près tout ce qu’un homme du XXIe siècle peut bien demander. Ils t’ont pris ça aussi, ta confiance dans la technologie. Tu adores passer ton doigt sur les écrans dans les centres commerciaux, examiner leurs caractéristiques à la loupe. Mais tu ne leur fais plus confiance. Un petit signe de tête adressé à toi-même rappelle aussi qu’il t’étais impossible de prévenir de ton heure de retour. Impossible de prévoir si tu revenais. Aussi : Que personne ne sache où tu étais à n’importe quelle heure à l’exception de ton… maître. Elle n’était pas ta surveillance. Tu n’avais pas de rapport à lui faire.
Tu fais massif et armé dans la cuisine, les muscles encore tendus, l’attitude prédatrice, sur tes gardes. Anormal. Tes talons pivotent sans t’en rendre compte, mettant de la distance, l’empêchant d’entrer dans ton angle mort. Tu t’appuies au plan de travail pour dénouer de ta main libre tes rangers. Tu acquiesces brièvement, te détournant. Tu vas bien. Simple formalité que t’acquiescer, les lèvres closes, les traits tirés, du noir étiré sur tout ton visage et les cheveux défaits, tombant dans ta nuque en chignon informe qui ne mérite plus ce nom. Ton équipement compresse ton biceps et empêche le sang de s’écouler trop vite dans le tissu sombre par de la blessure par balle. Superficielle selon tes standards. Superficielle selon l’échelle de ce que tu as laissé derrière toi. « - Examiner ta cible et agir en conséquence, penses y la prochaine fois. » Tu ne devrais pas lui donner de leçons de maître d’armes, mais c’est plus fort que toi, contrastant avec le ton léger, moqueur de ta voix. C’est comme sauter un parcours d’obstacle avec les balles qui sifflent, compétition où tes yeux s’illuminent un instant, taquins, malgré ton visage impassible. Tes chaussettes laissent des traces de sueur sur le sol tandis que tu déplaces vers le frigo, passant ta main dans tes cheveux, poisseux. Tu t’appuies au frigo, ton poids contre sa porte et boit une gorgée de lait à la bouteille, comme si tu portais un pyjama plutôt qu’un équipement de tueur. D’espion. Tu n’as pas tué grand monde, aujourd’hui. Mais tu as… ton regard se fait vidé, voilà et morne un court instant. Revoyant les documents. Revoyant le journal télévisé aussi. Hydra. Hydra. Hydra. Hydra. Hydra. Tu prends une brève inspiration, sortir d’un mauvais rêve. Les murmures se dissolvent, la porte claque quand tu relèves des yeux plus vifs, plus… humains. Tu secoues la tête pour rejeter tes cheveux en arrière : « - Tu n’es pas censée être couchée, kiddo ? » Elle pouvait bien lui donner des leçons, hein ? Rien n'a aucun sens.
Pando
Elorin
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Sujet: Re: Bucky - Mindy | Murder wasn't not on today's agenda Mer 27 Jan - 11:40
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Akira
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Sujet: Re: Bucky - Mindy | Murder wasn't not on today's agenda Sam 20 Fév - 16:53
Mindy&Bucky
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Le sang n’a pas encore séché, craquelé sur l’étoffe noire. Les courbatures et les douleurs n’ont pas encore clamé tes mouvements. L’adrénaline n’est pas encore descendue de ton corps, qui conserve encore en réserve la grâce meurtrière, la brutale efficacité. Difficile d’être un homme lorsque tu sens le poids de ton équipement qui t’étreint la poitrine comme un corset, qui t’empêche de respirer. Qui conditionne chacun de tes mouvements. Tu ressembles à une arme ainsi, et tu te conduis comme tel. Tu sens presque la forme de la muselière sur ta bouche, paralysant tes mouvements comme un membre fantôme.
Tout est irréel après une mission. Tu as besoin de temps pour te souvenir comment être toi. Tu rêves d’une douche. D’un bain, brûlant, assez brûlant pour décaper ta peau et de l’odeur permanente de la graisse à revolver et du sang, et leurs mains sur toi, pour retrouver la conscience de ton corps, de tes membres, de ce qui t’appartient. De ce qui fait partie de toi.
A la place on te demande de passer le lait. Tu te revois avec des petites sœurs, à chahuter, à les couver, à leur écrire alors que tu étais au front. Mais c’était comme un autre homme qui sourit et rit, qui fait rire les gamines. Un autre homme. Il l’aurait chahuté, chatouillée. Il l’aurait rassurée. Reste le sarcasme et l’ironie, cette étincelle mordante en toi qu’ils n’ont pas réussi à étouffer, le charme. Le bon cœur qui te fait récupérer les orphelines qui souffrent des mêmes crevasses que toi. Tu attends quelques secondes, observant la jeune fille face à toi. Ses longs cheveux blonds retombent sur son visage, la rajeunissent encre un peu plus que sa frêle stature. Elle t’en rappelle un autre. Têtue. Courageuse. Ses doigts ne tremblent même pas lorsqu’elle tend la main vers toi, vers la bouteille que tu gardes près de ta hanche comme un trophée. Le coin de ta lèvre tremble, retenant un sourire fatigué avant de tendre la bouteille entre vous. « - S’il te plaît. » Il y a quelqu’un qui est content que tu sois de retour. Quelqu’un qui t’attend à la maison. Quelqu’un qui trouvera la maison vide si tu ne revenais pas. Tu ne peux pas oublier ça. Elle a besoin de toi et pas que pour faire des pancakes. Tu essuies le lait de ta barbe d’un revers de main, étale un peu plus sur ta joue le mélange de maquillage et de sang.
Tu expires par le nez, secouant légèrement la tête en récupérant la bouteille de lait, en rangeant la bouteille de lait pendant qu’elle déguerpit. Tu restes un instant devant le frigo, à fixer les magnets arrangés le matin même « grumpy » « chocolate » « eggs » « fuk ». Les lettres se mélangent devant tes yeux fatigués. Tu as laissé des traces de sang sur la poignée. Tu attrapes un chiffon de cuisine, effaçant les empreintes digitales, et récupères le couteau planté dans le placard d’un bruit sec, un léger ahanement expulsé de tes lèvres fermées. Tes doigts jouent avec le couteau dont la lame renvoie ses reflets argentés contre le plafond. Tu voudrais prendre une douche, refermer une porte à double tour derrière toi. Être seul. Mais tu l’entends fourrager dans la salle de bain. Tu refermes la fenêtre. La mitaine de cuir que tu portes à ta main libre tombe sur la table, inerte.
Tu remontes ton regard vers elle. Son pyjama est un peu grand, mais moins grand qu’il y a encore quelques semaines. Tu lui fais peur. Ce qui est une bonne chose en soi, ça la maintient en vie. Mais vous avez peur du même homme, au fond. Il n’y a pas de sang sur son pyjama. Tu n’as pas besoin de demander ce qu’elle veut. « - Je peux pas prendre une douche avant, hm ? » Tu risques de dormir dans la baignoire, avec le glock sur le rebord, ta prothèse de l’autre côté, ton moignon baignant dans l’eau chaude miséricordieuse certes. Au moins, tu as ton maquillage pour cacher tes cernes. Tu n’as pas besoin qu’elle te décrive ses cauchemars pour les sentir peser sur toi. Elle ne dormira pas avant des heures, si seulement elle trouve le sommeil. Et pour combien de temps ? Vous avez les mêmes cauchemars. Tu passes à côté d’elle, la pointant d’un doigt accusateur ; « - Y a intérêt à rester des putains de pansements que j’ai acheté il y a deux semaines. » Ceux Hello Kitty. Elle n’a pas pu déjà vidé les paquets hein. Mais vu l’atroce bruit de succion que fait le gilet pare-balles quand tu l’ôtes de ta poitrine, parce que en même temps tu dégages la balle à demi dans ton ventre, dans ton vêtement de corps, à demi retenue dans le gilet, le petit chat rose risque de se trouver hors de sa ligue. Tu te laisses tomber sur le canapé, la lassitude te rendant un peu plus lourd, enfin. Tu renverses ta tête vers le plafond, murmurant un sourire pour toi seul, perdu dans ta barbe. « - Merde, ma bouteille est dans le frigo. » Aucun lait pour atténuer la douleur. Quelle vie.
Pando
Akira
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Sujet: Re: Bucky - Mindy | Murder wasn't not on today's agenda Sam 20 Fév - 16:53
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Akira
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Sujet: Re: Bucky - Mindy | Murder wasn't not on today's agenda Sam 20 Fév - 16:54
Mindy&Bucky
Le goulot du whisky est à la même température que les doigts de métal qui se referment autour. Tu tires la bouteille de derrière le canapé, là où elle a été cachée la dernière fois. Tu n’as pas besoin d’atténuer la douleur mais tu portes, mécaniquement, la bouteille tes lèvres pour avaler une lampée ambrée. Tes yeux s’habitent à la lumière progressivement, ton corps tente de comprendre ce que cette situation veut dire. Tu jettes un coup d’œil à la jeune fille assise sur le canapé, occupée à t’ausculter. Ton regard glisse sur elle, l’observant de haut en bas derrière tes cils trop longs, noircis du maquillage de sniper. Tu as du mal à comprendre la réalité de la scène. Tu comprends trop bien ce qui se cache derrière son commentaire aigre. C’est plus au sujet des nouvelles que du sang. Plutôt de l’inquiétude qu’un reproche. Cela ne fait pas si longtemps que vous vous apprivoisez. Que tu l’avais ramené à ta planque sans vraiment lui demander son avis, sans vraiment comprendre son histoire d’enfant-soldat à part vos similitudes, vos inadéquations. Vous ne parlez pas de ça. Vous essayez de dépatouiller vos propres traumatismes, chacun dans son coin devant son puzzle en désordre, à regarder le plafond dans vos insomnies en essayant de reprendre vos souffles avec autant de subtilité que si vous vous étiez planqué dans vos cercueils. Elle commence à se préoccuper de toi. A s’attacher à toi. Dangereux pour vous. Les mots murmurés entre ses dents, la langue tirée dans toute sa concentration râlent d’autre chose que des points de suture et des poches qu’elle a sous les yeux. Vous vous ressemblez comme un père et sa fille, avec vos visages ravagés d’insomnies.
« - Je suis désolé, babydoll. » Le silence est assourdissant quand tu t’entends parler – la voix douce, fatiguée, mais douce et le surnom inédit qui te vient aux lèvres. Le charme nonchalant, familier, avec une certaine tendresse pour la gamine que tu as pris sous ton aile. Et la sincérité a-demi mots, qui touche du doigt ce qui ne faut pas, entre l'homme et l'enfants qui jurent comme des charretiers de peur de casser quelque chose dans leur paix fragile. Tu détournes les yeux, comme pour t’excuser, et t’as l’air d’un tout jeune homme, celui dont tu empruntes le corps, avec tes mèches qui retombent devant tes yeux. C’était quelque chose James disait. Cela sonne comme un gros mot, une invasion de vie privée, d’une gamine qui n’est pas la tienne.
Tu baisses les yeux sur le tapis. Plutôt maculé de la boue de tes godillots que de sang, à vrai dire. Le whisky clapote dans la bouteille lorsque tu lui tends sans la regarder, tu es un enfant de l’entre-deux-guerres, tu n’as pas la tête bourrée de la santé publique et des cancers d’aujourd’hui. Ce n’est pas comme si tu avais le luxe ou le choix, de passer un coup de fil, ou d’enlever tes chaussures sur le palier. Tu étais rentré vivant, c’était déjà bien. « - Tu as quoi, quinze ans et tu parles comme une vieille grand-mère russe. Détends-toi. » Le sourire en coin se transforme en grimacce, en rictus coincé aux entournures, un peu aigre quand tu hausses les épaules – la douleur implacable saille dans tes muscles mais… elle est tellement basse sur ton échelle personnelle. « - Non pas que je sache à quoi ça ressemble. » Elle était juste jalouse de ne pas partir avec eux en mission. C’est quelque chose dont tu n’es que trop conscient. Les heures qu’elle passe encore à s’entraîner. La culpabilité de vouloir faire la seule chose qu’on sait faire. Tu es passé par-là et… tu es là. Tu as passé plusieurs jours les armes en main, ton corps sent la mort. « - Mais c’est toi qui a essayé de me tuer en premier. » tu commentes presque trop tranquillement. C’était votre normal. Et vous vous ne vous êtes pas entre tués. Les monstres se domestiquent, lentement. Pour combien de temps ?
Pando
Akira
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Sujet: Re: Bucky - Mindy | Murder wasn't not on today's agenda Sam 20 Fév - 16:54
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Akira
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Sujet: Re: Bucky - Mindy | Murder wasn't not on today's agenda Sam 20 Fév - 16:55
Mindy&Bucky
Le minois d'enfant est déformé par le verre, comme un fossile prisonnier d'un ambre opaque. Derrière le verre Mindy apparaît plus âgée, absente. Tu remontes ton regard sur la gamine qui tient la bouteille comme d'autre un doudou abandonné à l'adolescence. Prison. Les garçons. Fraude. Sympa. Les mots tombent de la bouche en coeur comme autant de coeurs d'un AK47. Ce n'est pas censé t'attirer un sourire en coin, mais tu ne peux plus être choqué par quoique ce soir. Alors tu as un petit, ô petit sourire en coin, fatigué et las. Vous communiquez au sonar, comme deux vaisseaux qui se cherchent dans le noir en espérant ne pas se fracasser l'un contre l'autre, mais vous communiquez. Vous échangez. Tu accueilles sa confession sans rien dire. «- C'était efficace ? » Cela fait un siècle que tu n'as plus échangé des clopes dans les tranchées.
«- C'est la première fois que tu le fais pour te défendre. » La première fois que c'est ton choix, à toi. La première fois que tu le fais de ton plein gré. La première fois que c'est pour défendre ta carcasse, ton foyer, ton quotidien, plutôt que sur les ordres d'un malade qui aime voir ses chiens se battre à mort. La dernière fois, tu avais baissé les armes plutôt que la toucher. Baisser la nuque.Tu lui offres un clin d'oeil quand elle pose un pansement sur ta joue et un bisou sur ses doigts. Tu n'as plus rien d'un lover de midinettes - si certains imbéciles pensent que le terme midinette colle à Mindy McCready, mais tu lui adresses cette complicité sans y penser, reprenant lentement d'anciens mécanismes. Manière d'esquiver son regard attentif que tu sens sur toi. Tu passes ta main métallique dans tes cheveux, sentant la crasse qui imbibe les mèches encore longues. Ta barbe crise dans le silence, comme le liquide au fond de la bouteille qui clapotent lorsque tu en avales une gorgée. L'alcool a du mal à monter à tes tempes, depuis.... Mais la fatigue aide. Mais le feu du liquide aide.
Ce n'est pas une question que tu te poses. C'est une question que tu te poses souvent. Veuillez cocher toutes les réponses ci-dessous. Comment ne peut-on pas aspirer à la paix quand on a connu la guerre ? Depuis le jour où on t'a envoyé dans les tranchées, tu ne peux pas te défaire de l'odeur de rats putrides et des corps boueux. Depuis le jour où on t'a envoyé dans les tranchées tu n'as pas arrêté d'attendre la fin de la guerre. Tu n'as pas arrêté de te demander à quoi bon. Tu n'as pas arrêté de te demander si ceux qui te donnent les ordres et te mettent des fusils aux mains ont déjà tué, ont déjà attendu des jours entiers en haut d'un arbre, d'un talus, d'un immeuble, l'angle de tir parfait, sans bouger avec ton urine comme bouillote sous tes reins. «- Comment est-ce qu'on peut vouloir autre chose ? » Tu ne dois pas lui dire qu'elle n'est pas fait que pour ça. C'est un mensonge. Vous en êtes conscients tous les deux. Tu es fait pour tuer aujourd'hui. Elle est sur le point de l'être. Feu de forêt impossible à éteindre. Mais tu es doué pour mentir. Tu es fait pour ça. «- En allant à l'école. » Tu n'y a pas été toi. Un regret. Tu fais craquer ta nuque, ta langue formant une bosse dans ta joue où le sang sèche encore. Tu grattes l'écaille sanguine du bout des ongles, noirs après ta mission de justicier.
Tu laisses un moment de silence avant de lâcher, d'une voix qui ne t'appartient pas vraiment. « - Qu'est-ce que ferait Steve Rogers à ma place ? » Silence à nouveau avant de relever les yeux vers la gamine assise à côté de toi, la tête penchée sur le côté, tu l'observes. Le visage comme un masque mais tes yeux trop mobiles qui la détaille. «- Il a été fait pour la guerre aussi. » C'est tout ce que tu as, après deux ans passés à envisager de te laisser couler au fond d'un lac gelé. Qu'est-ce que Steve ferait à ta place ? Il démonterait les qg d'Hydra un par un, pièce par pièce, os par os. Il sauverait l'enfant soldat. Il ne ferait confiance à personne surtout pas dans le gouvernement. Tu lui adresses un léger coup d'épaule, imperceptible. «- Va dormir.» Steve ne ferait absolument pas ça, mais elle n'a pas besoin de savoir à quel point Steve peut être relou quand il en a envie.
Pando
Akira
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Sujet: Re: Bucky - Mindy | Murder wasn't not on today's agenda Sam 20 Fév - 16:55
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