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Bucky - Mindy | Murder wasn't not on today's agenda

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Elorin
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MessageSujet: Bucky - Mindy | Murder wasn't not on today's agenda   Mer 27 Jan - 11:34

MURDER WASN'T ON TODAY'S AGENDA
 
Bucky & Mindy
Cela faisait maintenant quatre jours que tu étais seule à la planque. Natasha était partie il y a trois jours. Et ça commençait à peser lourd dans ton esprit malgré tout. Maintenant que tu avais pris l'habitude de ne plus vivre tout à fait seule, d'avoir des gens dans les pièces voisines, c'était une autre paire de manche à gérer. Tu avais oublié ce que c'était la solitude et se retrouver avec tes pensées. Ce n'était pas vraiment plaisant. Alors tu passais ton temps entre le canapé pour regarder des émissions bêtes ou bien de la politique si vraiment tu voulais t'ennuyer. Mais la plupart de ton temps, tu la passes dans la petite salle que vous aviez emménagée pour en faire une salle d'entrainement. Tu passais la plupart de ton temps-là dedans. Tu prenais une douche en te levant vers sept heures du matin, mangeais un petit bout sur la table de la cuisine (parce que tu ne sais pas tenir correctement) en tailleur, avant d'aller t'enfermer pour une grosse partie de la journée. Tu n'avais pris qu'une pause dans l'après-midi pour aller te sustenter, avant de reprendre ton entrainement contre un sac de sable, frappant dedans autant que tu le pouvais, ainsi, ton esprit devenait blanc.

Tu ne pensais pas aux gens, aux morts, à ton père, à l'avenir, au fait que tu ne savais pas de quoi serait fait demain. Dans ces moments-là, tu n'étais qu'une petite fille de quatorze ans, qui avait besoin d'être guidé dans ta prochaine action. T'étais pourtant débrouillarde comme gamine, on ne pouvait pas te l'enlever, cependant tu te surprenais à aimer cette dépendance presque malsaine dans ton esprit. C'est ce que tu penses en tout cas, lorsque ta jambe s'envole pour frapper le plus possible le sac devant toi qui tangue. Tu siffles entre tes lèvres, renvoyant tes cheveux dans ta nuque, ta poitrine se soulevant lourdement en fixant le mur. « Fais chier. » Lentement, tu vas t'asseoir sur une chaise, alors que lentement tu défais les bandages autour de tes articulations. C'était si frustrant, de n'avoir rien à faire, tu devais garder la maison, au moins, les deux adultes qui veillaient sur toi commençaient un peu à avoir confiance en toi. Enfin, c'était pour quelques jours seulement, ce n'était pas non plus bien folichon comme situation. Tu t'attaques à la seconde main. Tu repenses à la conversation avec Natasha dans ta chambre. Ouais, tu voulais rester un peu avec eux, parce que de toute manière, rien ne t'attendait vraiment dehors. Et puis, vous ne vous débrouillez pas si mal tous les trois ensembles, hm ?
C'est sur cette pensée que tu jettes les bandages dans la poubelle de la cuisine avant d'aller dans la salle de bain, la maison plongée dans le noir. Tu avais appris à connaître l'endroit par cœur, quitte à le faire plusieurs fois les yeux fermés pour en être certaine. Tu connaissais chaque échappatoire, chaque recoin pour te planquer, t'enfuir, les planques d'un bon nombre d'armes. Tu n'avais pas le choix. Tu ne savais pas si Hydra ou le SHIELD voulait encore ta peau, tu n'avais idée de rien, juste qu'il fallait que tu restes hors des radars. C'est tout ce que tu étais capable de faire dans l'absolu de toute manière. Tu ouvrais le frigo pour attraper la brique de lait, venant boire quelques gorgées pour te désaltérer. Tu reposes le tout avant d'aller vers la salle de bain et t'y enfermer. Une fois sous la douche, tu oublies tout, au moins pour tout le temps que tu passes à l'intérieur. Une fois sortie de la douche, tu te penches sur ton téléphone en t'habillant. Pas de message.

C'est quand tu éteins la lumière, prêtes à sortir que tu entends un bruit singulier de l'autre côté de la porte. Tu te figes lentement, coupant ton souffle. Quelqu'un venait-il… De rentrer dans l'appartement ? Les deux autres ne devaient pas encore rentrer avant plusieurs jours, deux minimums. Sans attendre, tu décolles silencieusement le carrelage près de la baignoire pour y trouver ton bonheur. Pas la peine de te précipiter. Les pas étaient encore loin. À ce que tu pouvais entendre, la personne était seule. Easy peasy. C'était même un peu stupide et insultant. Sous le carrelage que tu retires, tu en extrais lentement une longue lame d'une trentaine de centimètres, environ vingt pour la lame. Ça serait assez pour que tu puisses t'occuper de lui quelques minutes avant d'aller chercher l'arme a feu planqué dans un rembourrage du canapé. La planque est si calme… Et puis l'ombre passe lentement, silencieux comme un chat. Tu passes une main dans tes cheveux pour qu'ils ne te gênent pas. Tu sais ce que tu dois faire. C'était ta mission après tout. Garder ce nouveau chez toi, cette nouvelle maison. Éliminer tout intrus, pour garantir votre sécurité à tous les trois. Un mètre, deux mètres, trois mètres… c'est le moment.

Aussi rapide que tu pusses l'être, tu te jettes hors de la salle de bain. Tu n'as qu'une fenêtre d'une à deux secondes pour surprendre ton adversaire. Tu vois son dos, tu ne cherches pas à le reconnaître, tu t'en fiches. Éliminer la menace, voilà ton objectif. Le flingue n'était pas si loin. À un peu plus d'un mètre tu sautes en l'air, les pieds légèrement en avant pour te réceptionner sur lui. La lame serait pour sa gorge « Wrong house, fucker.».
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Elorin
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MessageSujet: Re: Bucky - Mindy | Murder wasn't not on today's agenda   Mer 27 Jan - 11:35
Mindy&Bucky

Murder was not on today's agenda
Tu évites l’ombre du réverbère, la tâche de lumière sur le carrelage de la cuisine, sans même y penser. Les bottines militaires, malgré leurs coques métalliques, ne font pas de bruit, pivotent en légèreté, un mouvement presque dansant. Épargnant tes genoux fragiles, après des années à jouer au tank avant d’être envoyé en réparation, sans s’inquiéter d’un hypothétique 3e âge qui ne t’étais pas organisé. Tu n’es qu’une ombre, tu n’existes pas, tu n’existes plus. Tu es mort sur les papiers et ton équipement noir, mat, ne se discerne pas dans la pénombre. Il te colle aux omoplates, comme une camisole de cuir qui t’étouffe, te protège de la réalité. Le fusil est appuyé contre le mur, et au fur et à mesure de tes pas, tu ôtes les couteaux de leurs étuis, le suintement des lames affûtée inaudible pour les innocents.

Tu restes immobile, le regard dans le vide, au beau milieu de la cuisine Ikea qui sent trop fort la javel. Tes yeux cerclés du noir des insomnies périlleuses et du maquillage étalé en masque. Devant tes yeux dansent les rémanences phosphorescentes des images télévisées, aperçues depuis l’extérieur des beaux quartiers et écrans géants.  Il y avait eu un attentat terroriste, en plein meeting politique. Une expérience de projection hors de ton corps, de dépersonnalisation, anesthésié, inexistant, à voir les images de violence défiler sur les écrans. Tu n’étais pas là - ce n’était pas toi. Mais la sensation de déjà vu était puissante.

Ce n’est pas tes affaires. Tu t’apprêtes à le dire à haute voix, à te sortir des abominations du monde pour t’occuper d’une enfant soldat déjà passée par les drogues, déjà passées par le conditionnement. Le poids tombe sur tes épaules, avec la vigueur d’un enfant en tricycle se prenant un mur - tu avances la jambe gauche pour te stabiliser, face à l’élan. Ta main métallique, inexorable, attrape le couteau sous ta gorge par la lame, sans que l’affûtage ne puisse trancher ta peau. Tu détends ton bras, le couteau se plante avec un bruit satisfaisant dans l’un des placards de la cuisine - et voilà votre cinquième dépôt de garantie qui vole dans les airs. Dans le même mouvement, tu attrapes de l’autre main le chimpanzé qui t’étais tombé dessus, tu la fais voler par-dessus tes épaules, heurtant le frigo après un arc de cercle derrière toi, propulsée par ta force, son élan et ta propre synergie, puisque tu suis son mouvement, tu te laisses tomber en avant, pour faire une roulade, propre, 10/10 aux Olympiques de gymnastique.

Tu te relèves souplement, un genou au sol. Tu n’as pas eu le temps de quitter ton équipement, heureusement. Tu ne te souviens plus de ce qu’est, d’être à la maison, faire du chocolat chaud et commander des pizzas, pourquoi dormir en pyjama, non dormir tout habillé, allongé, prêt à bondir, tu es resté longtemps en pyjama; Puis ils ont voulu toucher à Natasha, à Mindy. La vivacité de ton regard se transforme en quelque chose d’autre, plus doux, perturbé, perplexe “- What the fuck kiddo ?” Est-ce qu’elle est elle-même ? Est-ce que c’est un mauvais jour ? Est-ce quelque chose est arrivé ? Est-ce que tu es toi-même ? Tu passes ta main sur ta joue, étalant un peu plus le noir le long de ta tempe, tes doigts disparaissent dans tes cheveux, les tenant en arrière pour regarder la petite guerrière que tu as plus ou moins adopté, pas que tu le formules ainsi. Tu la fixes, vaguement outré, plissant les yeux - rentrer de mission, c’est comme subir un décalage horaire très particulier, le monde n’a pas la même réalité, le bon ajustage de luminosité. “- No fucking stabbing.” Vous n’osez pas encore vous entraîner face à face. Elle mord, la petite. Elle n’est pas censé se battre, encore moins contre un homme adulte qui a lui-même trop tué. Vous cherchiez la paix, mais ce n’est pas une partie de colin-maillard : plutôt un jeu de piñata à armes réelles.
Pando
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Elorin
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MessageSujet: Re: Bucky - Mindy | Murder wasn't not on today's agenda   Mer 27 Jan - 11:35

MURDER WASN'T ON TODAY'S AGENDA
 
Bucky & Mindy
C'était qu'il était bien gros le bestiaux en plus de ça. Mais tu étais certainement que tu t'étais frotté a plus costaud, a plus grand. Mais tu étais la première à penser qu'il ne fallait pas se fier à la taille, à la carrure, tu en étais l'exemple vivant après tout. C'est ce qui te donnait un avantage certain sur les autres, la surprise. Quatorze ans d'entrainement, de sueurs, de sangs et de traumatismes qu'on avait compressé dans un corps aussi minuscule qu'était le tien, on pouvait se demander comment tu faisais pour avancer un pied devant l'autre sans te craqueler en deux, comme une poupée de porcelaine trop fragile. Oh c'est ce que tu étais sous ta carapace d'impolitesse et de sarcasme. Papa t'avais appris à être une petite Rambo grandeur miniature, mais il avait oublié de te donner une notice de comment on gérait un syndrome post-traumatique. Oh, après tout, pour lui, tu devais tellement valoir plus que cela. Pas besoin de ça pour toi, tétais au-dessus. Tu étais la fille à ton père, tu étais forte, tu pouvais porter ce poids sur les épaules, comme n'importe quel super héros. C'est ce que tu pensais, consciemment. Concernant l'inconscient, le moi, surmoi et le ça, tonton Freud et toute sa clique, on pouvait clairement le dire : que ton père aille se faire foutre.

« FUCK ! » C'est la seule chose que tu prononces quand tu te sens partir en avant un peu trop rapidement, tu roules dans les airs et c'est ton dos qui se fracasse contre le frigo de plein fouet. Le couteau ? Planté quelque part dans la cuisine. L'ennemi ? Toujours debout, en forme, il te fait même une roulade le fils de pute, il a cru qu'il était aux jeux de Moscou en plus ? Bon, il allait falloir improviser, il te semblait bien qu'il y avait encore un arsenal planqué sous la petite table de la cuisine, c'était jouable. Une main sur le sol, tu te relevais comme si tu étais sur ressort, prête à te précipiter sous la table. La voix fatiguée, presque celle d'un vieillard vient caresser tes oreilles. Tu plissais un peu les yeux. La première phrase t'interpelle, ton dos continue de te lancer, mais tu passes au-dessus de cette douleur. Un silence. « … Bucky ? » Prudemment, tu cherches d'une main, sans le quitter des yeux dans le noir, la lumière de la hotte pour l'allumer. Enfin, tu découvres le visage de ton adversaire.

Tu te détends quasi instantanément quand tu reconnais parfaitement la silhouette de l’homme d’Hydra, du sidekick du capitaine étoile, celui qui te faisait des pancakes le matin - tu te demandais s’il savait faire autre chose que ça comme petit déjeuner. Tu souffles par le nez comme pour répondre à sa demande. « Yeah, yeah sorry. » Tu bougeais la main dans l’air, ton autre tenant ton dos, tu t’approchais du meuble victime de l’attaque de Bucky pour en retirer le couteau, venant le reposer sur le plan de cuisine. « Tu sais, on est plus en 1940, on a des téléphones portables… » tu appuies bien sur le dernier mot, « … un petit mot pour dire que tu rentrais tu sais. » Tu le pointes de tes deux index, un petit clin d’œil, un claquement de dents. « Think about it next time. ». Que tu évites de sauter dans tous les sens, essayant de tuer quelqu'un au passage, faisant disparaître en éclat votre caution (auprès de qui, tu en sais rien mais bon, c'était les règles), Natasha allait être mécontente de cette nouvelle. Tu restes un peu gauche en face de l'homme, de son maquillage de guerre toujours autour de ses yeux, qui lui donnait un air encore plus terrifiant qu'à l'habitude. « You… ok ? » Ok de quoi, aucune idée, sa mission, ton attaque visiblement inutile au possible. Tu voulais simplement savoir s'il allait bien, ça semblait un bon début pour attaquer une conversation après un tel accueil. Bienvenue à la maison.
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Elorin
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MessageSujet: Re: Bucky - Mindy | Murder wasn't not on today's agenda   Mer 27 Jan - 11:36
Mindy&Bucky

Murder was not on today's agenda

Si elle jure, c’est qu’elle vit. Le fuck résonne dans la cuisine, carte de visite immanquable de celle que tu viens d’envoyer bouler. Tu détournes les yeux avec une grimace lorsque la lumière de la hotte s’allume, renvoyant sa lumière à tes yeux déshabitués.  Ton fusil posé contre le mur. Le couteau posé sur le plan de cuisine. Les dizaines de couteaux que tu as ôté de leur étui, comme avant de cuisiner un cerf entier puis une cohorte de sushis d’octopus. Les traces que laissent tes rangers sur le carrelage. Le pyjama de gamine de l’enfant-soldat. Tu fais massif en face de la petite blonde. Rappel qu’elle a quoi, 10, 12 ans ? Les visages de tes sœurs se sont fusionnés dans ta mémoire, devenus flous. Elles sont toutes mortes, sauf Rebecca, mais tu ne reconnaitrais pas plus la vieille dame que la brunette est devenue. Elle n’est qu’une enfant. A sentir le contact de la lame, c’est facile de l’oublier. Tu n’as même pas retenu ton mouvement, tu aurais pu la rendre paraplégique à vie.
Si bien sûr, elle était encore une enfant.

Les yeux plissés de la lumière qui l’auréole, tu répliques du même ton, à demi-cynique, à demi-las, en fonction de comment on t’écoutait, de comment on te regardait : il «- Les communications sont surveillées. » Tu adores observer les petits téléphones, qui recèlent sur leurs écrans.. a peu près tout ce qu’un homme du XXIe siècle peut bien demander. Ils t’ont pris ça aussi, ta confiance dans la technologie. Tu adores passer ton doigt sur les écrans dans les centres commerciaux, examiner leurs caractéristiques à la loupe. Mais tu ne leur fais plus confiance. Un petit signe de tête adressé à toi-même rappelle aussi qu’il t’étais impossible de prévenir de ton heure de retour. Impossible de prévoir si tu revenais.
Aussi : Que personne ne sache où tu étais à n’importe quelle heure à l’exception de ton… maître. Elle n’était pas ta surveillance. Tu n’avais pas de rapport à lui faire.

Tu fais massif et armé dans la cuisine, les muscles encore tendus, l’attitude prédatrice, sur tes gardes. Anormal. Tes talons pivotent sans t’en rendre compte, mettant de la distance, l’empêchant d’entrer dans ton angle mort. Tu t’appuies au plan de travail pour dénouer de ta main libre tes rangers.  Tu acquiesces brièvement, te détournant. Tu vas bien. Simple formalité que t’acquiescer, les lèvres closes, les traits tirés, du noir étiré sur tout ton visage et les cheveux défaits, tombant dans ta nuque en chignon informe qui ne mérite plus ce nom. Ton équipement compresse ton biceps et empêche le sang de s’écouler trop vite dans le tissu sombre par de la blessure par balle. Superficielle selon tes standards. Superficielle selon l’échelle de ce que tu as laissé derrière toi.   « - Examiner ta cible et agir en conséquence, penses y la prochaine fois. »  Tu ne devrais pas lui donner de leçons de maître d’armes, mais c’est plus fort que toi, contrastant avec le ton léger, moqueur de ta voix. C’est comme sauter un parcours d’obstacle avec les balles qui sifflent, compétition où tes yeux s’illuminent un instant, taquins, malgré ton visage impassible. Tes chaussettes laissent des traces de sueur sur le sol tandis que tu déplaces vers le frigo, passant ta main dans tes cheveux, poisseux. Tu t’appuies au frigo, ton poids contre sa porte et boit une gorgée de lait à la bouteille, comme si tu portais un pyjama plutôt qu’un équipement de tueur. D’espion. Tu n’as pas tué grand monde, aujourd’hui. Mais tu as… ton regard se fait vidé, voilà et morne un court instant. Revoyant les documents. Revoyant le journal télévisé aussi. Hydra. Hydra. Hydra. Hydra. Hydra. Tu prends une brève inspiration, sortir d’un mauvais rêve. Les murmures se dissolvent, la porte claque quand tu relèves des yeux plus vifs, plus… humains. Tu secoues la tête pour rejeter tes cheveux en arrière : « - Tu n’es pas censée être couchée, kiddo ? » Elle pouvait bien lui donner des leçons, hein ? Rien n'a aucun sens.
Pando
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Elorin
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MessageSujet: Re: Bucky - Mindy | Murder wasn't not on today's agenda   Mer 27 Jan - 11:40



MURDER WASN'T ON TODAY'S AGENDA
 
Bucky & Mindy
Tu ne sais pas communiquer convenablement avec les autres. Bucky était une figure silencieuse, intrigante, terrorisante. Il était le monstre qui pouvait se cacher sous le lit ou dans le placard des enfants facilement terrorisés par leur propre ombre. Mais cet homme pouvait faire peur à n'importe qui. Il était celui qu'on appelait quand les monstres étaient trop terrifiants. Ils avaient peur de lui. Il était l'humain le plus terrifiant que l'on pouvait rencontrer, même toi, il pouvait t'effrayer. Mais malgré tout le mal qu'il avait pu faire, tu ne pouvais pas te résoudre à avoir aussi peur que tu l'étais de l'ombre imaginaire de Brock dans le coin de tes yeux. Il te paralysait la nuit, tu pouvais sentir le poids de cet homme sur ta poitrine trop fragile d'enfant qui avait pris trop de coups. Il était là, au-dessus de toi. Et puis il disparaissait petit à petit. Cela t'arrivait souvent de le voir, même si tu ne voyais pas son visage. Tu savais ce qui t'arrivait. Tu savais qu'il n'était pas là. C'était simplement… Un cauchemar. Une paralysie du sommeil. Tu n'en avais jamais parlé à personne. Aucun des deux agents avec qui te partageait le même toit. Inintéressant. Mais tes yeux, gonflés par les pleurs au petit matin, étaient une trace que tes nuits n'étaient pas les meilleures.

Tu réponds par un grognement. Tu te retiens de lui répondre par un doigt d'honneur. Tu sais qu'il n'a pas tort. Tu ne t'attends pas à ce qu'il se montre particulièrement sympathique ou tendre avec toi. De plus, il ne répond pas à ta boutade, à ton sourire fatigué, tu as le droit qu'à un acquiescement. Qu'on ne vienne pas dire ensuite que tu ne fais aucun effort pour que tout ça soit un peu moins lourd comme ambiance. Tu laissais un soupire, avant de commencer à étirer ton dos pour essayer de le détendre, de faire en sorte que demain, tu ne marches pas en angle de quatre-vingt-dix degrés, te faisant passer pour une petite grand-mère de quatre-vingts ans. Pourtant, tu es certaine d'avoir entendu un peu de joie dans la voix de Bucky. C'est un peu mot un peu trop puissant pour le décrire, mais… il se moquait de toi. Sans méchanceté. Tu étirais ensuite tes bras, tes mains, les faisant craquer. Impossible de retourner te coucher après ça.
« Tu es sérieux ? J'y allais quand t'as débarqué. » Tes lèvres font une moue un peu enfantine, faisant gonfler ta lèvre inférieure. Il faisait encore nuit. Avec le reste d'excitation que tu venais de subir, impossible d'aller sagement dormir. Pourtant, tu te sens comme une biche prise en plein phare au milieu de la route. Tu ne dormais pas depuis le matin. Il était tard, très tard. Tu n'avais absolument aucune envie de te faire engueuler comme si tu étais une petite fille. Tu n'étais pas en tort. Tu protégeais la maison. Il valait mieux ça que te réveiller pour découvrir un flingue contre ton front, dernière vision avant qu'on ne t'exécute au fond de ton lit. Tu croisais les bras sur ta poitrine, secouant la tête. « Je m'entraînais. Et j'allais dormir. » Il connaissait la suite.

Tu attends. Une seconde, deux secondes, trois secondes. Et tu t'approches de lui. Tu sais que c'est comme s'approcher d'un animal très dangereux et il te faut montrer patte blanche. Tu t'arrêtes à environ un mètre de lui. Et puis tu tends la main vers lui. « Je peux ? » Tu désignes le lait qu'il tient toujours dans une main. Tu attends. Tu veux juste boire un peu. Essayer de nouer un lien avec l'homme dont tu as terriblement besoin même si tu ne t'en rends pas compte une seule seconde. Pas encore à ce moment-là. Et puis, il cède. Il te tend la bouteille. Tu fais un pas de plus pour la saisir. Tu hochais la tête, mais avant de te reculer, pour lui rendre son périmètre de sécurité (et le tiens) tu plissais les lèvres. Tu sembles vouloir dire quelque chose, qui sort un peu trop rapidement « I'm glad you ok. ». Tu te retires, tu lui montres un peu ton profil tandis que tu bois à ton tour au goulot, assez rapidement. Avant de refermer lentement la bouteille. Tu jetais un coup d'œil à sa silhouette. Rapide. Depuis le début, il sentait le sang. Tu reposais la bouteille sur la table avant d'aller fouiller dans un placard de la salle de bain. Tu l'abandonnes moins de trente secondes. Et puis tu reviens, avec entre les mains, un kit de premier secours. Tu ne dis rien. Tu attends qu'il te dise si tu devais te casser ou pas.
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Akira
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MessageSujet: Re: Bucky - Mindy | Murder wasn't not on today's agenda   Sam 20 Fév - 16:53
Mindy&Bucky

Murder was not on today's agenda
Le sang n’a pas encore séché, craquelé sur l’étoffe noire. Les courbatures et les douleurs n’ont pas encore clamé tes mouvements. L’adrénaline n’est pas encore descendue de ton corps, qui conserve encore en réserve la grâce meurtrière, la brutale efficacité. Difficile d’être un homme lorsque tu sens le poids de ton équipement qui t’étreint la poitrine comme un corset, qui t’empêche de respirer. Qui conditionne chacun de tes mouvements. Tu ressembles à une arme ainsi, et tu te conduis comme tel. Tu sens presque la forme de la muselière sur ta bouche, paralysant tes mouvements comme un membre fantôme.

Tout est irréel après une mission. Tu as besoin de temps pour te souvenir comment être toi. Tu rêves d’une douche. D’un bain, brûlant, assez brûlant pour décaper ta peau et de l’odeur permanente de la graisse à revolver et du sang, et leurs mains sur toi, pour retrouver la conscience de ton corps, de tes membres, de ce qui t’appartient. De ce qui fait partie de toi.

A la place on te demande de passer le lait. Tu te revois avec des petites sœurs, à chahuter, à les couver, à leur écrire alors que tu étais au front. Mais c’était comme un autre homme qui sourit et rit, qui fait rire les gamines. Un autre homme. Il l’aurait chahuté, chatouillée. Il l’aurait rassurée. Reste le sarcasme et l’ironie, cette étincelle mordante en toi qu’ils n’ont pas réussi à étouffer, le charme. Le bon cœur qui te fait récupérer les orphelines qui souffrent des mêmes crevasses que toi. Tu attends quelques secondes, observant la jeune fille face à toi. Ses longs cheveux blonds retombent sur son visage, la rajeunissent encre un peu plus que sa frêle stature. Elle t’en rappelle un autre. Têtue. Courageuse.
Ses doigts ne tremblent même pas lorsqu’elle tend la main vers toi, vers la bouteille que tu gardes près de ta hanche comme un trophée. Le coin de ta lèvre tremble, retenant un sourire fatigué avant de tendre la bouteille entre vous. « - S’il te plaît. » Il y a quelqu’un qui est content que tu sois de retour. Quelqu’un qui t’attend à la maison. Quelqu’un qui trouvera la maison vide si tu ne revenais pas. Tu ne peux pas oublier ça. Elle a besoin de toi et pas que pour faire des pancakes. Tu essuies le lait de ta barbe d’un revers de main, étale un peu plus sur ta joue le mélange de maquillage et de sang.

Tu expires par le nez, secouant légèrement la tête en récupérant la bouteille de lait, en rangeant la bouteille de lait pendant qu’elle déguerpit. Tu restes un instant devant le frigo, à fixer les magnets arrangés le matin même « grumpy » « chocolate » « eggs » « fuk ». Les lettres se mélangent devant tes yeux fatigués. Tu as laissé des traces de sang sur la poignée. Tu attrapes un chiffon de cuisine, effaçant les empreintes digitales, et récupères le couteau planté dans le placard d’un bruit sec, un léger ahanement expulsé de tes lèvres fermées. Tes doigts jouent avec le couteau dont la lame renvoie ses reflets argentés contre le plafond. Tu voudrais prendre une douche, refermer une porte à double tour derrière toi. Être seul. Mais tu l’entends fourrager dans la salle de bain. Tu refermes la fenêtre.
La mitaine de cuir que tu portes à ta main libre tombe sur la table, inerte.

Tu remontes ton regard vers elle. Son pyjama est un peu grand, mais moins grand qu’il y a encore quelques semaines. Tu lui fais peur. Ce qui est une bonne chose en soi, ça la maintient en vie. Mais vous avez peur du même homme, au fond. Il n’y a pas de sang sur son pyjama. Tu n’as pas besoin de demander ce qu’elle veut. « - Je peux pas prendre une douche avant, hm ? » Tu risques de dormir dans la baignoire, avec le glock sur le rebord, ta prothèse de l’autre côté, ton moignon baignant dans l’eau chaude miséricordieuse certes. Au moins, tu as ton maquillage pour cacher tes cernes. Tu n’as pas besoin qu’elle te décrive ses cauchemars pour les sentir peser sur toi. Elle ne dormira pas avant des heures, si seulement elle trouve le sommeil. Et pour combien de temps ? Vous avez les mêmes cauchemars.
Tu passes à côté d’elle, la pointant d’un doigt accusateur ; « - Y a intérêt à rester des putains de pansements que j’ai acheté il y a deux semaines. » Ceux Hello Kitty. Elle n’a pas pu déjà vidé les paquets hein. Mais vu l’atroce bruit de succion que fait le gilet pare-balles quand tu l’ôtes de ta poitrine, parce que en même temps tu dégages la balle à demi dans ton ventre, dans ton vêtement de corps, à demi retenue dans le gilet, le petit chat rose risque de se trouver hors de sa ligue. Tu te laisses tomber sur le canapé, la lassitude te rendant un peu plus lourd, enfin. Tu renverses ta tête vers le plafond, murmurant un sourire pour toi seul, perdu dans ta barbe. « - Merde, ma bouteille est dans le frigo. » Aucun lait pour atténuer la douleur. Quelle vie.

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Akira
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MessageSujet: Re: Bucky - Mindy | Murder wasn't not on today's agenda   Sam 20 Fév - 16:53

MURDER WASN'T ON TODAY'S AGENDA
Bucky & Mindy
Tu grimaces quand il ne peut pas te voir. Il te fait la leçon de politesse, comme si tu avais encore sept ans et qu'il fallait te faire comprendre que tu avais oublié des mots. Il ne te voit pas dans la salle de bain, roulant des yeux si fort qu'on pourrait penser qu'ils ont disparu du côté de ton cerveau. Idiot. Une fois que tu étais revenu auprès de lui, tu te sentais tendu malgré toi. Tu savais qu'il pouvait vriller à n'importe quel moment. Mais c'était comme ça. Tu n'y pouvais rien. En toute honnêteté, si ça devait arriver, tu ne sais pas si tu pourrais t'en sortir vivante. L'affronter ? Certainement pas. Tu étais tête brûlée, mais pas idiote. Si l'idée de lui faire un jeu égal était très loin, même impossible, tu avais l'affront de penser que tu pourrais sûrement lui échapper par des chemins qu'il ne pourrait pas emprunter. Cela avait ses avantages d'être une petite chose fragile. Ne pas être une sorte de golgoth immense, avec des épaules trop larges et des cuisses aussi épaisses que des barils de poudre. Serrant entre tes doigts fins, mais sentant trop la poudre et abîmés pour ton âge.

Tu haussais les épaules. S'il voulait prendre une douche, tu voyais mal comment tu pourrais l'en empêcher de toute façon. Mais il semble d'accord pour te laisser faire. Tu as du mal à le croire en fait. Tu pensais qu'il allait t'arracher la boîte des mains et te faire signe de déguerpir pour aller te coucher ou alors supporter ton regard pendant qu'il se soignerait. Impossible de dormir maintenant. Pas que tu avais besoin de beaucoup dormir, mais quand même. Quand il pointe vers toi son doigt accusateur, tu louches un peu dessus et ne retiens nullement une grimace qui parcourt ton visage. Déjà, les pansements chez vous ça ne faisait pas long feu de base, deuxièmement, c'était Hello Kitty, donc tu y faisais un peu plus attention pour les garder que pour les gros bobos. Tu claquais ta langue contre ton palais, avant de le suivre sagement vers le salon. Et là, une grande question vient secouer ton esprit : certes, il pouvait se débrouiller tout seul. Il avait déjà enlevé la balle devant tes yeux qui ne sont pas innocents de ce spectacle bien heureusement pour toi. Histoire que tu ne frémisses pas ou que tu ne tombes pas dans les pommes. Tu repensais à toutes ses pétasses de ton collège qui aurait hurlé, ne serait-ce que parce qu'elles auraient eu une écharde dans le pouce.

La question était donc : avais-tu le droit de l'aider et donc de le toucher ? Pas très certaine. Et tu ne voulais pas pousser trop loin ta chance non plus. « Je ne vais pas te la chercher. » Son problème, pas le tien. Il irait se chercher sa bouteille quand ils auraient terminé ce qui les occupaient à présent. Tu t'asseyais à côté de lui, ouvrant la boîte devant toi, commençant à farfouiller dedans pour sortir ce qui te semble le plus judicieux : bandage, antiseptique, coton, ce genre de trucs quoi. La balle était extraite, c'était une bonne chose. Il ne faudrait pas maintenant qu'il nous fasse une infection, même si tu doutes fortement qu'il aurait pas survécu aussi longtemps si une si petite chose pouvait le mettre à terre. Tu jetais un regard autour de toi, avant de faire un signe du menton un peu plus loin. « Tu dois avoir une bouteille de whisky pas loin si tu ne peux pas attendre ton lait. » Non : tu n'y avais jamais touché. Tu étais clean de toute substance mauvaise dans ton corps depuis des mois maintenant.

Le matériel en main, tu enfilais une paire de gants après avoir mis un peu de produit pour nettoyer les mains, qui élimine 99% des bactéries. Histoire de faire ça "proprement". Tu sortais de la douche, mais tu n'allais pas risquer qu'une saloperie que tu transportais sur tes paumes abîme le grand gaillard hein. Avant de lui mettre à quelques centimètres du visage, la boîte aux différents teints rosés sous le nez, avec le petit chat blanc au nœud rouge sur l'oreille lui dire bonjour. « Pas sûr que ça tienne sur toi. » Tu as un rictus moqueur. Un pansement sur une blessure par balle. On aurait tout vu. Tu imbibes le coton pour nettoyer la plaie, un dernier regard vers lui avant de venir tamponner autour et sur la blessure. Tu avais la main experte d'une certaine façon. Mais cela se sentait que tu n'avais pas l'habitude de le faire pour les autres. Un silence passe entre vous deux, tandis que tu t'appliques, concentrée. Avant de souffler. « ... ‘êtes vraiment chiant tous les deux à ne pas donner de nouvelles et à vous pointer en sang pour flinguer le tapis. » Quoi que Natasha faisait toujours plus propre sur elle que lui.
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Akira
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MessageSujet: Re: Bucky - Mindy | Murder wasn't not on today's agenda   Sam 20 Fév - 16:54
Mindy&Bucky


Le goulot du whisky est à la même température que les doigts de métal qui se referment autour. Tu tires la bouteille de derrière le canapé, là où elle a été cachée la dernière fois. Tu n’as pas besoin d’atténuer la douleur mais tu portes, mécaniquement, la bouteille tes lèvres pour avaler une lampée ambrée. Tes yeux s’habitent à la lumière progressivement, ton corps tente de comprendre ce que cette situation veut dire. Tu jettes un coup d’œil à la jeune fille assise sur le canapé, occupée à t’ausculter. Ton regard glisse sur elle, l’observant de haut en bas derrière tes cils trop longs, noircis du maquillage de sniper. Tu as du mal à comprendre la réalité de la scène.
Tu comprends trop bien ce qui se cache derrière son commentaire aigre. C’est plus au sujet des nouvelles que du sang. Plutôt de l’inquiétude qu’un reproche. Cela ne fait pas si longtemps que vous vous apprivoisez. Que tu l’avais ramené à ta planque sans vraiment lui demander son avis, sans vraiment comprendre son histoire d’enfant-soldat à part vos similitudes, vos inadéquations. Vous ne parlez pas de ça. Vous essayez de dépatouiller vos propres traumatismes, chacun dans son coin devant son puzzle en désordre, à regarder le plafond dans vos insomnies en essayant de reprendre vos souffles avec autant de subtilité que si vous vous étiez planqué dans vos cercueils. Elle commence à se préoccuper de toi. A s’attacher à toi. Dangereux pour vous. Les mots murmurés entre ses dents, la langue tirée dans toute sa concentration râlent d’autre chose que des points de suture et des poches qu’elle a sous les yeux. Vous vous ressemblez comme un père et sa fille, avec vos visages ravagés d’insomnies.

« - Je suis désolé, babydoll. » Le silence est assourdissant quand tu t’entends parler – la voix douce, fatiguée, mais douce et le surnom inédit qui te vient aux lèvres. Le charme nonchalant, familier, avec une certaine tendresse pour la gamine que tu as pris sous ton aile. Et la sincérité a-demi mots, qui touche du doigt ce qui ne faut pas, entre l'homme et l'enfants qui jurent comme des charretiers de peur de casser quelque chose dans leur paix fragile. Tu détournes les yeux, comme pour t’excuser, et t’as l’air d’un tout jeune homme, celui dont tu empruntes le corps, avec tes mèches qui retombent devant tes yeux. C’était quelque chose James disait. Cela sonne comme un gros mot, une invasion de vie privée, d’une gamine qui n’est pas la tienne.

Tu baisses les yeux sur le tapis. Plutôt maculé de la boue de tes godillots que de sang, à vrai dire. Le whisky clapote dans la bouteille lorsque tu lui tends sans la regarder, tu es un enfant de l’entre-deux-guerres, tu n’as pas la tête bourrée de la santé publique et des cancers d’aujourd’hui. Ce n’est pas comme si tu avais le luxe ou le choix, de passer un coup de fil, ou d’enlever tes chaussures sur le palier. Tu étais rentré vivant, c’était déjà bien. « - Tu as quoi, quinze ans et tu parles comme une vieille grand-mère russe. Détends-toi. » Le sourire en coin se transforme en grimacce, en rictus coincé aux entournures, un peu aigre quand tu hausses les épaules – la douleur implacable saille dans tes muscles mais… elle est tellement basse sur ton échelle personnelle. « - Non pas que je sache à quoi ça ressemble. » Elle était juste jalouse de ne pas partir avec eux en mission. C’est quelque chose dont tu n’es que trop conscient. Les heures qu’elle passe encore à s’entraîner. La culpabilité de vouloir faire la seule chose qu’on sait faire. Tu es passé par-là et… tu es là. Tu as passé plusieurs jours les armes en main, ton corps sent la mort. « - Mais c’est toi qui a essayé de me tuer en premier. » tu commentes presque trop tranquillement. C’était votre normal. Et vous vous ne vous êtes pas entre tués. Les monstres se domestiquent, lentement. Pour combien de temps ?
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Akira
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MessageSujet: Re: Bucky - Mindy | Murder wasn't not on today's agenda   Sam 20 Fév - 16:54

MURDER WASN'T ON TODAY'S AGENDA
Bucky & Mindy
Tu continues à tenter de faire des merveilles avec le matériel que vous avez à disposition. Mais est-ce que ça lui sert réellement ? Tu savais qu'il avait ce truc du Super-Soldat, mais version URSS. Se laissait-il faire parce qu'il savait que de toute façon, tu n'allais pas arriver à dormir dans les prochaines heures ? Afin de t'occuper les mains et qu'un peu plus, un peu moins, tu ne lui ferais pas grand mal de plus, même si tu te prenais pour une chirurgienne avec tes gants en latex. Tu te doutais bien qu'il ait préféré que ce soit Natasha qui s'occupe de lui et non pas toi. Mais pour le coup, il n'y avait que toi. Les mots qu'il prononce te font un drôle d'effet, même si tu n'en trembles pas. Il était désolé et il venait de te donner un surnom... affectueux. C'était une première entre vous deux. Tu peux sentir le malaise qui s'installe entre vous deux. Tu n'étais pas faite pour l'affection des autres, tu n'en avais jamais reçu hormis de la part de ton père, plus tard de ta mère, mais ils étaient de ton sang. Marcus s'était montré tendre aussi à sa façon. En voulant que tu arrêtes tout. Il avait dû avoir raison.

Pourtant, tu hoches lentement la tête sans lui répondre. Tu apprécies son excuse. Tu aimais qu'on s'excuse lorsque tu avais raison, comme n'importe qui. Mais Bucky, il avait compris le fond de ta pensée. Tu n'étais pas blessé de son action, ni de ses raisons. Et honnêtement, si aucun d'eux ne revenait, tu arriverais toujours à te débrouiller pour survivre. Tu étais faite pour ça. Vous étiez fait du même bloc de marbre : vous étiez des survivants et même une bombe nucléaire aurait dû à mal à éradiquer complètement. Tu relèves les yeux lentement vers lui quand tu entends le bruit de liquide proche de ton visage. Tu observes lentement la bouteille de whisky avant de plisser ton regard vers lui. C'était un test ? Ton visage finit par laisser un rire échapper à tes lèvres avant de lui répondre dans un Russe un peu brouillé, trop longtemps non-utilisé. « Fuck off pop ». Tu lui prends la bouteille des mains et observes son liquide sombre et ambré se coller au verre.

« C’est ce que les garçons m’apportaient en prison en fraude pour que je sois plus sympa avec eux. » Cela te faisait passer le temps. Et eux, ça leur faisait l’effet d’un placebo. Si on offre des cadeaux à la personne qui dirige la prison, alors ils ne viendront pas nous tuer dans notre sommeil. Erreur. Tu ouvrais le bouchon pour en respirer l’odeur. Ce n’était pas du Jack Daniels. C’était plus fort. Tu laisses un sourire t’échapper avant de le porter à tes lèvres. Tu laisses l’alcool rentrer en contact avec tes papilles, ne prenant qu’une gorgée puis tu refermes la bouteille. Good girl. Mais ce souvenir sensitif t’amuse. Tu lui rends avant de venir bander sa plaie avec attention. Avant de retirer tes gants en boule pour ne pas maculer la table d’un peu de sang, avant de les poser sur la boîte de premier secours. « Ce n’est pas la première fois hein ? » Ça allait devenir une habitude a force. Ton sourire n’est pas plein de joie, il est parsemé d’une certaine tristesse mélancolique. Vous saviez tous les deux que surtout Bucky pourrait redevenir un tueur sans âme et te briser la nuque sans que ça ne lui fasse ni chaud ni froid.

Tu prends un coton imbibé encore d’alcool avant d’essuyer une marque, une brûlure au-dessous de son œil avant d’ouvrir la boîte de pansements et en sortir un pour venir lui coller dessus. Avant d’embrasser tes doigts, en sa direction. Tes mains reviennent sur tes jambes et tu l’observes avec une grande attention pendant un instant. Tu te demandes, est-ce que tu serais un jour comme lui. Qui étiez-vous l’un pour l’autre ? Des étrangers l’un pour l’autre, il y a encore quelques mois. Tu commences à ranger la boîte, sachant très bien que c’était impoli de fixer trop longtemps quelqu’un comme ça. Tu finis par faire claquer la boîte, avant d’avoir un temps d’arrêt. « Comment on peut aspirer à la paix, quand on est fait pour la guerre ? » Vous aviez le goût du sang quoi que vous pussiez en penser. Tu ne pouvais pas t’imaginer dans dix ou vingt ans dans un bureau de banque, travailler derrière le comptoir d’un café ou faire de grandes études. Et ton regard glisse finalement sur lui. Comme s'il avait la réponse, alors qu’il semblait autant fonctionner par instinct que toi.
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MessageSujet: Re: Bucky - Mindy | Murder wasn't not on today's agenda   Sam 20 Fév - 16:55
Mindy&Bucky


Le minois d'enfant est déformé par le verre, comme un fossile prisonnier d'un ambre opaque. Derrière le verre Mindy apparaît plus âgée, absente. Tu remontes ton regard sur la gamine qui tient la bouteille comme d'autre un doudou abandonné à l'adolescence. Prison. Les garçons. Fraude. Sympa. Les mots tombent de la bouche en coeur comme autant de coeurs d'un AK47. Ce n'est pas censé t'attirer un sourire en coin, mais tu ne peux plus être choqué par quoique ce soir. Alors tu as un petit, ô petit sourire en coin, fatigué et las. Vous communiquez au sonar, comme deux vaisseaux qui se cherchent dans le noir en espérant ne pas se fracasser l'un contre l'autre, mais vous communiquez. Vous échangez. Tu accueilles sa confession sans rien dire. «- C'était efficace ? » Cela fait un siècle que tu n'as plus échangé des clopes dans les tranchées.

«- C'est la première fois que tu le fais pour te défendre. » La première fois que c'est ton choix, à toi. La première fois que tu le fais de ton plein gré. La première fois que c'est pour défendre ta carcasse, ton foyer, ton quotidien, plutôt que sur les ordres d'un malade qui aime voir ses chiens se battre à mort. La dernière fois, tu avais baissé les armes plutôt que la toucher. Baisser la nuque.Tu lui offres un clin d'oeil quand elle pose un pansement sur ta joue et un bisou sur ses doigts. Tu n'as plus rien d'un lover de midinettes - si certains imbéciles pensent que le terme midinette colle à Mindy McCready, mais tu lui adresses cette complicité sans y penser, reprenant lentement d'anciens mécanismes. Manière d'esquiver son regard attentif que tu sens sur toi. Tu passes ta main métallique dans tes cheveux, sentant la crasse qui imbibe les mèches encore longues. Ta barbe crise dans le silence, comme le liquide au fond de la bouteille qui clapotent lorsque tu en avales une gorgée. L'alcool a du mal à monter à tes tempes, depuis.... Mais la fatigue aide. Mais le feu du liquide aide.

Ce n'est pas une question que tu te poses. C'est une question que tu te poses souvent. Veuillez cocher toutes les réponses ci-dessous. Comment ne peut-on pas aspirer à la paix quand on a connu la guerre ? Depuis le jour où on t'a envoyé dans les tranchées, tu ne peux pas te défaire de l'odeur de rats putrides et des corps boueux. Depuis le jour où on t'a envoyé dans les tranchées tu n'as pas arrêté d'attendre la fin de la guerre. Tu n'as pas arrêté de te demander à quoi bon. Tu n'as pas arrêté de te demander si ceux qui te donnent les ordres et te mettent des fusils aux mains ont déjà tué, ont déjà attendu des jours entiers en haut d'un arbre, d'un talus, d'un immeuble, l'angle de tir parfait, sans bouger avec ton urine comme bouillote sous tes reins. «- Comment est-ce qu'on peut vouloir autre chose ? » Tu ne dois pas lui dire qu'elle n'est pas fait que pour ça. C'est un mensonge. Vous en êtes conscients tous les deux. Tu es fait pour tuer aujourd'hui. Elle est sur le point de l'être. Feu de forêt impossible à éteindre. Mais tu es doué pour mentir. Tu es fait pour ça. «- En allant à l'école. » Tu n'y a pas été toi. Un regret. Tu fais craquer ta nuque, ta langue formant une bosse dans ta joue où le sang sèche encore. Tu grattes l'écaille sanguine du bout des ongles, noirs après ta mission de justicier.

Tu laisses un moment de silence avant de lâcher, d'une voix qui ne t'appartient pas vraiment. « - Qu'est-ce que ferait Steve Rogers à ma place ? » Silence à nouveau avant de relever les yeux vers la gamine assise à côté de toi, la tête penchée sur le côté, tu l'observes. Le visage comme un masque mais tes yeux trop mobiles qui la détaille. «- Il a été fait pour la guerre aussi. » C'est tout ce que tu as, après deux ans passés à envisager de te laisser couler au fond d'un lac gelé. Qu'est-ce que Steve ferait à ta place ? Il démonterait les qg d'Hydra un par un, pièce par pièce, os par os. Il sauverait l'enfant soldat. Il ne ferait confiance à personne surtout pas dans le gouvernement. Tu lui adresses un léger coup d'épaule, imperceptible. «- Va dormir.» Steve ne ferait absolument pas ça, mais elle n'a pas besoin de savoir à quel point Steve peut être relou quand il en a envie.
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Akira
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MessageSujet: Re: Bucky - Mindy | Murder wasn't not on today's agenda   Sam 20 Fév - 16:55

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Bucky & Mindy
Ton rire s'échappe par ton nez. Un peu trop fort. Est-ce que ça fonctionnait ? Bien sûr, quand tu en massacres un peu moins d'une dizaine pour être sûr que les autres vont se tenir à carreau. Tu adorais provoquer et tu adores toujours provoquer cette sensation de crainte chez ceux qui le méritent. Et tu n'étais pas très honnête avec ces gens-là. Puisque même s'ils respectaient tes règles, ils finissaient souvent avec la gorge tranchée de haut en bas, sans qu'aucune caméra ne t'a vu bouger de ta place. Tu étais peut-être la fille cachée de Houdini, qui sait ? Tu n'as pas besoin de répondre clairement à Bucky, ton sourire doit largement suffire à lui faire comprendre le reste. Tes yeux se perdent sur le côté pour le côté pour ne plus le regarder, tu penses, mais tu ne parles pas. La première fois pour te défendre ? Peut-être oui... Bien sûr que tu défendais ton être, mais comme ça ? Tu n'as pas vraiment de souvenir ou tu as simplement oublié. Après tout, c'était ton quotidien : attaque, défense, coup dans les couilles, on arrache une tête en passant, c'était plutôt fun en général.

C'était ça ton putain de problème : tu t'amuses comme une enfant de six ans qui va ouvrir tes cadeaux sous le sapin. Tu reçois autant d'adrénaline, si ce n'est plus, en découpant des gens en morceau ou en faisant exploser leur bagnole à coup de C4 au milieu de nulle part. Il n'y avait pas de mal, puisque c'était des gens mauvais, alors qu'ils souffrent ou non, de façon sadique ou non, qu'est-ce que ça pouvait bien te foutre. Tu as envie de poser la question, mais tu gardes tes lèvres closes. Tu avais déjà assez pour aujourd'hui et ce n'était pas forcément une discussion pour le moment présente. Peut-être plus tard, si tu y pensais, si ta conscience t'autorisait cette manœuvre. Ou si cela allait encore disparaître dans un coin de ton esprit d'ici là. Tu finis par t'appuyer sur tes coudes, tenant toujours la boite de premier secours entre tes doigts. La réponse met du temps à arriver, un peu trop à ton goût peut-être. Tu grognes un peu, levant les yeux au ciel. Vraiment, c'était ça, sa réponse ? « Sérieusement ? » Tu claques ta langue contre ton palais sans discrétion, vraiment gêné par cette idée. « Les gens craignent. Et le système scolaire est fucked up et j'ai de l'avance sur eux. ».

Ce n'est pas l'humilité qui allait t'étouffer en tout cas, c'était certain. Tu avais fait semblant avec ta mère et Marcus d'agir comme une enfant normale pour être dans une classe de gens de ton âge, mais tu te faisais chier, tout allait trop lentement, pour toi, tout ce que vous appreniez était d'un basique absolu, mais visiblement pas pour tout le monde. Tu sens le très léger frottement de son épaule contre la tienne, mais tu ne t'écartes pas. Tu n'étais pas la personne la plus affective de la maison, mais qui l'était entre vous trois ? Natasha et Bucky n'étaient pas des plus démonstratifs devant toi, pas que tu en avais quelque chose à foutre après tout. « Tu ne m'as toujours pas présenté ton ami. » Pas que tu n'essayais pas de garder ton côté fangirl pour toi, après tout, on parlait de Captain America, pas de n'importe qui, on parlait du fils des États-Unis. Tu lui souris doucement à ton tour avant de te relever doucement, tenant la boîte dans tes mains. « On se voit tout à l'heure... Bonne nuit Bucky. » Tu restes planter un instant à le regarder, avant de t'aventurer dans le couloir pour rejoindre ta chambre. « And I want pancakes tomorrow please. » Hm... Vous étiez fait pour vous entendre.
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