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Brock - Kin 1/?

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Elorin
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MessageSujet: Brock - Kin 1/?   Lun 19 Sep - 13:07
No rest for the wicked
♣ Statut du sujet : Privé ft. Kin
♣ Date du rp : 23 février, présent
♣ Météo & moment de la journée : Lumineux, mais froid sec et mordant, fin d'après midi




 
Le respect est mort
Kin & Brock

« - et, la dame a dit que non, » L'agent d'Hydra toussota, clairement mal à l'aise face au regard exaspéré de son supérieur hiérarchique. Exaspéré était un faible mot, puisqu'intérieurement j'avais d'ors et déjà décidé de me le faire, et pas dans le sens qu'on aime. Il se fout de ma gueule ce con, où je rêve ? On te demande d'aller quelque part, tu le fais sans causer, tu reviens pas en chouinant que la dame elle a dit non. Ta mère veut que tu changes de job, ou quoi ? Je sentais clairement mes sourcils rencontrer la racines de mes cheveux alors que je secouais la tête, éberlué. Tout en comptant jusqu'à dix dans ma tête – pourquoi je suis toujours entouré d'abrutis ? Au SHIELD, j'en avais pris mon parti, mais j'avais signé chez la concurrence dans l'espoir que cela relève un peu le niveau. Fuck me.

« - … Tu viens de dire quoi là ? Bob, ton p'tit nom, c'est Bob c'est ça ? »


J'ai un faux sourire, terrifiant comme celui d'un loup alors que je presse son épaule, faussement paternel et réconfortant. Ce n'était quand même pas une mission bien compliquée. Pas d'infiltration, pas de super-héros. Et cet abruti n'était même pas capable de faire ce qu'on lui demandait pendant que je sirotais une bière bien méritée.

« - La dame.... »

« - Fous le camp »

Je jette, je crie presque en l'envoyant au diable d'un geste de main. Fatigué de ses conneries – j'attrapais ma veste et mes clefs de bécane d'un même geste de main avant de sortir du bar qui avait servi de point de rendez-vous. On était jamais mieux servi que par soi-même, après tout.

Le soleil de Californie frappait dur, violent dans sa clarté blanche contre le métal des pots de peinture et des échelles malgré le froid glacial qui rongeait mes mains de sa morsure -  descendant de ma bécane, j'ôtais mes lunettes de soleil pour les glisser dans le col de mon t-shirt, sans cesser de me dévisser la tête pour observer la devanture en travaux. C'était censé être un petit restaurant, pas franchement familial, relativement minable, même selon mes standards. Actuellement victime d'un ravalement de façade en profondeur qui faisait facilement voir le changement de standing à prévoir. Je me frottais le menton pensivement avec un murmure :

« -Oh, blow me. »

Ca, je l'avais pas vu venir. Ce trou était censé être une cache d'armes d'HYDRA, un de nos petits repaires. Pas vraiment une base mais après l'évacuation précipitée de New-York que même les big boss n'avaient pas vu venir, on avait besoin de réapprovisionner les QG de la côte ouest de manière satisfaisante. J'avais envoyé Bob s'assurer de la loyauté du propriétaire et de l'état des armes, qu'il était censé me ramener avec un bon paquet de cash. Plot Twist, une femme avait décidé de foutre la merde. Pourquoi j'aurais du m'en douter ?

« - Sécurité du territoire, »
annonçai-je aux ouvriers qui me regardaient entrer dans l'établissement encore en rénovation.

J'agitai vaguement mon badge du SHIELD en me glissant à l'intérieur – sans leur laisser le temps de l'examiner, puisque je n'étais pas en mission officielle. Pas que mes boss ne me couvriraient pas quoi que je fasse, mais les sermons de Captain commençaient à me courir sur le haricot. D'une manière générale, la silhouette patibulaire du chef de l'équipe STRIKE avec son pantalon de treillis noir porté pas sur les reins, ses bottes de combat et le t-shirt porté sous sa veste, n'incitait pas franchement à la discussion. Et je cultivais cette allure depuis un demi-siècle, l'allure du mauvais garçon, de l'ex-chef de gang reconverti dans la violence légale aux ordres de tyrans.
Qui avait soudainement envie de se frapper la tête contre un mur avec répétition.

« - Blow me, »


répétai-je dans ma barbe en jettant un coup d'oeil à la décoration en cours ; il y avait une amélioration dans le goût et le luxe, c'était déjà visible, mais cela n'arrangeait pas vraiment mes affaires. Un fuck franchit à nouveau mes lèvres machinalement alors que les conséquences de ce changement de propriétaire défilait dans mon crâne, accompagné de la « déception » qu'allaient rencontrer mes boss.
Un claquement de talons me fit me retourner sur moi-même j'arrive en face de la nouvelle propriétaire – une lourde chevelure sombre, des traits aussi fin que la lame d'un poignard. Une silhouette a peuple les fantasmes et les pensées, aussi. Elle était magnifique – le genre de femmes qui n'était pas censée être traitée avec un regard gras et qui serait ravie de vous dévisser la tête d'une gifle bien sentie si vous aviez l'idée de l'appeler poupée sans sommation. Le genre de femme à qui j'avais envie de dire de la merde, parce que j'étais un abruti qui aimait se faire frapper par de belles femmes pour voir de quel bois elles étaient faites. Malheureusement, j'avais quelque chose à faire ce soir-là et n'étais pas censé penser à mon entrejambe. Je m'appuyais légèrement contre une table, un poing sur ma hanche et sans le souci de me tenir particulièrement droit – elle faisait de toute manière une tête de plus que moi – et l'observais avec un petit rire :

« - T'étais obligée de tuer ce gars-là ? »

Semer des cadavres ne me faisait strictement rien – tuer mes employés, ça m'emmerdait un poil. HYDRA décourageait ses « investisseurs » de changer d'avis par des menaces de mort toujours prises très au sérieux – je le savais assez, puisque j'aimais me payer des petites cures de jouvence en allant menacer quelques rebelles qui se croyaient à l'abri. Elle avait tué l'ancien propriétaire, ça j'en étais certain. A voir maintenant ce que la belle diablesse avait d'autre en stock.
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Elorin
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MessageSujet: Re: Brock - Kin 1/?   Lun 19 Sep - 13:10
Spoiler:






Le respect est mort
Kin & Brock


L'exaspération de la jeune femme glissait sur moi comme une caresse – provoquer l'exaspération d'autrui juste ce qu'il fallait, me hissant sur la limite sur la pointe des pieds sans pour autant franchement la dépasser, c'était ma drogue. Provoquer, irriter. Cela m'amusait. Je tournais souvent l'exaspération en charme, un charme vache mais je n'avais rien d'un gentil garçon. Alors autant chercher les coups et surtout les rendre une moquerie sardonique aux lèvres éclatées.
Ce n'était pas que je me prenais vraiment pour pour tout-puissant – j'en avais assez bavé à l'armée, et surtout auprès de mes nouveaux boss pour qu'un autre que moi ait eu cent occasions d'apprendre l'humilité. J'avais la tête dure, faut croire. J'en avais bavé, et il y avait peut-être d'autres durs à cuire avide de m'apprendre le respect ; si c'était le cas, je les attendais de pieds fermes et un sourire de connard sur le visage.

« Plaît-il ? Je ne crois pas vous connaître, monsieur ? »
Petite conne, pensai-je immédiatement devant son accent et sa mise parfaite – plus une réaction hypodermique qu'un véritable mépris, en réalité. Les airs innocents me foutaient toujours les nerfs en boule. Je la soupçonnais d'avoir tué un type acheté par HYDRA, récupéré nos armes, et notre cache – elle était sans doute plus qu'une jolie fille sur des talons hors de prix.
Mais me faire prendre de haut rendait toujours mes poings chatouilleux. Etre né dans les sales quartiers de New-York et n'avoir pas sali mes mains d'un travail honnête un seul jour de ma vie – plutôt avec du sang sur les phalanges et sur la langue ne changeait aucunement ne changeait aucunement que ne pas me montrer de respect finissait rarement bien. Et tant pis si je n'avais pas de respect pour personne, ni Dieu, ni mes maîtres. Je fis pourtant la moue et haussait les épaules avec nonchalance, mes mains appuyées sur la table derrière moi :

« - Brock Rumlow, je connaissais l'ancien propriétaire.  »

En réaction à son accent mon propre accent des rues new-yorkaises se fit plus prononcé, provocateur et à couper au couteau. Complètement étranger à notre environnement, résonnant terriblement dans la salle vide. Nous étions en tête à tête, remarquai-je mentalement – une bonne chose, chuchotait le diable sur mon épaule. J'étais amusé, indéniablement alors qu'elle avait l'air d'avoir senti une odeur particulièrement peu ragoûtante. Elle était mignonne.
« -Puis-je savoir ce que vous faîtes ici et pourquoi diable vous insinuez... » Cela aurait pu marcher. Très convaincant, les Louboutins – oui, Crossbones en avait quelque chose à chier des chaussures valant plus cher que certaines armes du marché noir -, l'accent snobinard et le minois d'ange. Une honte que je n'ai pas cette tronche lorsque je devais passer pour un super-héros sauvant la veuve et l'orphelin – ça pourrait peut-être m'empêcher de vomir un peu dans ma bouche à chauqe fois que Captain Héroïsme m'ordonnait d'évacuer des trous du cul qui ne s'étaient jamais pris une droite. J'avais trop travaillé avec Romanoff pour tomber à genoux dès qu'une paire de nib...de jolis yeux de biches me mentait effrontément. Je roulais des yeux et laissais prendre mon passé de chef de gang prendre le dessus :

« - Ne jouez pas à la sainte-nitouche avec moi. »


Professionnellement parlant, c'était insultant. Et je côtoyais assez de têtes de cons au SHIELD et de larbins à moitié déficients dans l'organisation du poulpe pour être bullshit-proof . Excepté ce qui sortait de ma bouche, cinq cent à la minute, évidemment. Cette fois, mon ton était un peu plus sec – toujours amusé, comme le prouvait mon sourire en coin. Sauvage, à moitié fou, mais amusé. Au point où j'en étais – je jaugeais encore mon vis à vis, mais mon je-m'en-foutisme naturel cachait le fait que si je ne récupérais pas ces armes, j'allais prendre cher. Apprendre ma douleur, again. La routine.

« - Je n'aime pas être trop pris pour un con. Je ne pleure pas ce type, okay. » Je ne pleure pas grand monde vous me direz. Je croisais les bras sur mon torse et secouais la tête, avant de relever les yeux vers elle, l'observant par-en dessous – comme si j'avais le choix, vu sa dégaine. «-Mais je ne vais pas  insinuer qu'il a été au diable juste parce que vous lui avez demandé avec un sourire de vos jolies quenottes. »

On n'apprend pas au blaireau à embobiner autrui. Et j'étais curieux de savoir ce qu'elle avait fait au juste – le type n'était pas une lumière okay, mais l'argument invariable d'HYDRA était qu'on assurait les arrières de nos sbires.
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Elorin
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MessageSujet: Re: Brock - Kin 1/?   Lun 19 Sep - 13:13
Spoiler:

Le respect est mort
Kin & Brock


L'exaspération de la jeune femme glissait sur moi comme une caresse – provoquer l'exaspération d'autrui juste ce qu'il fallait, me hissant sur la limite sur la pointe des pieds sans pour autant franchement la dépasser, c'était ma drogue. Provoquer, irriter. Cela m'amusait. Je tournais souvent l'exaspération en charme, un charme vache mais je n'avais rien d'un gentil garçon. Alors autant chercher les coups et surtout les rendre une moquerie sardonique aux lèvres éclatées.
Ce n'était pas que je me prenais vraiment pour pour tout-puissant – j'en avais assez bavé à l'armée, et surtout auprès de mes nouveaux boss pour qu'un autre que moi ait eu cent occasions d'apprendre l'humilité. J'avais la tête dure, faut croire. J'en avais bavé, et il y avait peut-être d'autres durs à cuire avide de m'apprendre le respect ; si c'était le cas, je les attendais de pieds fermes et un sourire de connard sur le visage.

« Plaît-il ? Je ne crois pas vous connaître, monsieur ? »
Petite conne, pensai-je immédiatement devant son accent et sa mise parfaite – plus une réaction hypodermique qu'un véritable mépris, en réalité. Les airs innocents me foutaient toujours les nerfs en boule. Je la soupçonnais d'avoir tué un type acheté par HYDRA, récupéré nos armes, et notre cache – elle était sans doute plus qu'une jolie fille sur des talons hors de prix.
Mais me faire prendre de haut rendait toujours mes poings chatouilleux. Etre né dans les sales quartiers de New-York et n'avoir pas sali mes mains d'un travail honnête un seul jour de ma vie – plutôt avec du sang sur les phalanges et sur la langue ne changeait aucunement ne changeait aucunement que ne pas me montrer de respect finissait rarement bien. Et tant pis si je n'avais pas de respect pour personne, ni Dieu, ni mes maîtres. Je fis pourtant la moue et haussait les épaules avec nonchalance, mes mains appuyées sur la table derrière moi :

« - Brock Rumlow, je connaissais l'ancien propriétaire.  »

En réaction à son accent mon propre accent des rues new-yorkaises se fit plus prononcé, provocateur et à couper au couteau. Complètement étranger à notre environnement, résonnant terriblement dans la salle vide. Nous étions en tête à tête, remarquai-je mentalement – une bonne chose, chuchotait le diable sur mon épaule. J'étais amusé, indéniablement alors qu'elle avait l'air d'avoir senti une odeur particulièrement peu ragoûtante. Elle était mignonne.
« -Puis-je savoir ce que vous faîtes ici et pourquoi diable vous insinuez... » Cela aurait pu marcher. Très convaincant, les Louboutins – oui, Crossbones en avait quelque chose à chier des chaussures valant plus cher que certaines armes du marché noir -, l'accent snobinard et le minois d'ange. Une honte que je n'ai pas cette tronche lorsque je devais passer pour un super-héros sauvant la veuve et l'orphelin – ça pourrait peut-être m'empêcher de vomir un peu dans ma bouche à chauqe fois que Captain Héroïsme m'ordonnait d'évacuer des trous du cul qui ne s'étaient jamais pris une droite. J'avais trop travaillé avec Romanoff pour tomber à genoux dès qu'une paire de nib...de jolis yeux de biches me mentait effrontément. Je roulais des yeux et laissais prendre mon passé de chef de gang prendre le dessus :

« - Ne jouez pas à la sainte-nitouche avec moi. »


Professionnellement parlant, c'était insultant. Et je côtoyais assez de têtes de cons au SHIELD et de larbins à moitié déficients dans l'organisation du poulpe pour être bullshit-proof . Excepté ce qui sortait de ma bouche, cinq cent à la minute, évidemment. Cette fois, mon ton était un peu plus sec – toujours amusé, comme le prouvait mon sourire en coin. Sauvage, à moitié fou, mais amusé. Au point où j'en étais – je jaugeais encore mon vis à vis, mais mon je-m'en-foutisme naturel cachait le fait que si je ne récupérais pas ces armes, j'allais prendre cher. Apprendre ma douleur, again. La routine.

« - Je n'aime pas être trop pris pour un con. Je ne pleure pas ce type, okay. » Je ne pleure pas grand monde vous me direz. Je croisais les bras sur mon torse et secouais la tête, avant de relever les yeux vers elle, l'observant par-en dessous – comme si j'avais le choix, vu sa dégaine. «-Mais je ne vais pas insinuer qu'il a été au diable juste parce que vous lui avez demandé avec un sourire de vos jolies quenottes. »

On n'apprend pas au blaireau à embobiner autrui. Et j'étais curieux de savoir ce qu'elle avait fait au juste – le type n'était pas une lumière okay, mais l'argument invariable d'HYDRA était qu'on assurait les arrières de nos sbires.
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Elorin
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MessageSujet: Re: Brock - Kin 1/?   Sam 24 Sep - 22:10
Spoiler:


Le respect est mort
Kin & Brock
Elle était contrariée ? Bien, comme ça ils étaient deux.
Un peu que j'étais contrarié – rien ne changeait de d'habitude, mon boulot consistait plus à improviser des plan B et C après que les plans A des génies de super-héros et des bureaucrates en col blanc à tête de poulpe, mais cela n'allait pas m'empêcher de râler pendant que je gérais le problème. Et les jambes interminables de mon problème n'atténuait en rien mon envie lui foutre mon poing dans la gueule.
Réduit au silence par un index hautain, je roulais des yeux, bras croisés et pris pour un con. Aucun souci à faire le beau, respecter l'autorité et jouer au brave petit soldat – à la condition expresse d'avoir appris à la manière dure que je devais fermer mon claper et où se dressait la limite. Je l'ouvrais avec mon côté sans-gêne et frondeur au SHIELD, mais Pierce connaissait un soldat plus complaisant que le casse-burnes de Winter Soldier. Enjoy ton privilège Sexy Robert à la mâchoire presque aussi carrée que Captain Yankee.
En position de repos, j'attendais donc patiemment ou presque de mériter l'attention de madame. Je soutiens son regard sans bouger, un tic agitant vaguement mâchoire alors que son mépris hautain susciterait chez n'importe quel autre homme sans doute un réflexe d'auto-défense visant à protéger son entrejambe des probables dommages . Brace yourselves.

« - Vous vous demandez ce que j'ai bien pu faire des armes n'est ce pas ? »
Un peu que je me demandais, tiens. Elle les avait trouvé – elle n'était pas complètement stupide. Il fallait que je tombe sur elle, le jour où j'aurais eu besoin d'une mijorée stupide qui m'aurait autorisé à fouiller son arrière salle en échange d'un joli sourire et d'un brin de charme. « Je ne les ai plus évidemment, je m'en suis débarrassée. Dans la baie. » … Nos armes, dans la baie. Je le confesse, ma mâchoire se décrocha sans que j'y pense. Bouche bée. Même un agent et espion entraîné peut être pris de court devant un tel amas de conneries. Jeter un chargement d'armes expérimentales dans la baie de Los Angeles. L'envie de me frapper la tête contre un mur, répétitivement. L'envie de frapper son putain de minois contre une table jusqu'à ce qu'elle saigne. Je ne m'y attendais pas – les déplacer, les laisser cachées, s'en servir étaient des réactions idiotes, mais logiques. Si elle était si intelligente que ça, pourquoi ne pas les revendre ? Ces armes pouvaient rapporter une petite fortune au marché noir – et j'étais auxpremières loges pour y témoigner, parce que j'étais peut-être assez loyal à HYDRA pour passer sur la table de Dr. Jekyll et commettre quelques crimes contre l'humanité en-dehors de mes heures de travail, mais pas assez pour ne pas chercher à m'en mettre plein les poches en douce. Les jeter ? Mais c'était complètement idiot ! J'étais statufié comme fou, jeté comme un malpropre stupide.

« Bien, maintenant que vous avez eu vos réponses, pourquoi ne pas prendre congé monsieur Rumlow ? Je suis occupée et vous avez très certainement du travail. Au hasard... Menacer de pauvres idiots ? » Il y avait une raison pour laquelle les petites racailles ne s'attaquaient jamais à plus fort que soi et sélectionnaient avec soi les victimes les plus branlantes du troupeau : c'est facile et ça évite de se manger les dents dans l'asphalte. Ca renforce l'ego et empêche de se sentir inférieur entre les jambes le soir venu. Mais j'étais devenu meilleur que ça. Je n'étais plus une petite frappe qui terrorisait plus faible que soit – tant mieux sinon la suite des événements aurait été radicalement différente.

Et c'était sans doute ce qui me frustrait le plus – je me voyais, dans une situation totalement différente, prendre mon pied à la voir tourner un pauvre idiot en bourrique. A rire en coin, dans le même camp que la belle et à me gausser de l'intrus, lancer des piques, foutre la merde,  et approuver l'humiliation systématique du gros con marchant sur ses plates-bandes. Sauf que présentement, j'étais le dindon de ma face favorite. e me frappais le front du plat de la main, comme si l'évidence venait me heurter de plein fouet et je fis mine de tourner les talons pour partir.

« Oh mais oui, suis-je bête, j'y vais de ce pas, toutes mes excuses pour le dérangement, et bon courage pour les rénovations, »


Avant me retourner vers elle pour la saisir à la gorge, et la faire reculer pour lui faire bouffer ces coupons de tissu – charmant, le crème en constrate avec sa chevelure d'ébène. Furieux ? Un euphémisme, je rageais comme un beau diable. Elle avait jeté les armes, je n'avais pas le plaisir de me détendre les nerfs sur son joli minois et del a torturer pour lui faire avouer quoi que ce soit. Ma mission était foirée et j'allais devoir rendre des comptes. J'étais venu ici pour rien et quelque chose ou quelqu'un devait payer.

« - Garce, tu m'as mis dans la merde et t'as même pas revendu le stuff, et main... »

Je baissai les yeux sur elle – au-delà de son regard d'un calme souverain qui me jugeai, pour la regarder de haut en bas, des pattes d'oies se créant autour de mes yeux alors que je les plissais, ma formation prenant le dessus sur l'envie de violence qui m'étais naturelle – les poils se dressant sur mon bras et passais ma langue sur mes lèvres. Aussi curieux que méfiant.

« - Qu'est-ce que tu es au juste ? »

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Elorin
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MessageSujet: Re: Brock - Kin 1/?   Sam 24 Sep - 22:12
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Le respect est mort
Kin & Brock

« -Garce. »

Je suppose que mon insulte serait quelque peu plus convaincante si j'étais en possession de toute mon intégrité physique. Traiter et tabasser une femme c'est mal et j'aurais juste l'air d'un gros connard si je la traitais de garce en la frappant, mâle et dominateur ? Ouais. J'ai pas vraiment d'illusion sur le fait que je rende ma mère fière déjà – elle a du perdre tout espoir quand j'avais dix ans, la pauvre, ensuite – frapper les femmes parce que ce sont des femmes, ma copine ou parce que j'ai bu un coup et que j'ai besoin de me défouler, ce n'est pas mon truc. Le dernier point si, mais j'en ai fait mon métier, ce n'est pas sexiste. Je cherche la merde avec les femmes, parce que je cherche la merde avec tout le monde. Les insultes misogynes ? Ouais, c'est bas, c'est facile, j'aime bien. Ca peut même devenir un compliment – et ne me regardez pas comme ça, cette fille est une garce monumentale, une garce monumentale qui me tient par les couilles. Avec un peu de chance, c'est pas prêt de s'arranger.

Garce donc. En théorie parce que ce qui sort de ma gorge c'est pas franchement glorieux et menaçant – plutôt un borborygme, savant mélange entre couinement et grognement. C'est ce qui arrive quand on vous broie l'entrejambe d'une main experte et pas dans le bon sens. Ca. Fait. Un. Mal. De Chien – bordel ça peut être utile ses choses là et j'y suis attaché. En plus du fait que c'est un peu une insulte pour un tortionnaire dans mon genre – la torture est un art, raffiné, demandant outils, accessoires ou simplement beaucoup de savoir-faire et de dévotion. J'y excelle, j'aime ça, et je suis pas loin du masochisme mais là ? C'est pas du jeu, c'est bas.
« - Tel est pris qui croyait prendre monsieur Rumlow. Vous savez pourquoi j'ai jeté vos précieuses armes ? »  Parce que vous êtes une royale emmerdeuse ? Au pif hein. Je ne réponds pas, plus occupé à serrer les dents, et à lui jeter un regard en coin. D'une main je me tiens à la table, luttant contre l'envie de lui en foutre une – pas que ça soit utile, mais ça me défoulerait et si je me brise la main sur sa gueule d'ange peut-être que j'oublierais mon réfléxe de me plier en deux et jurer comme un charretier. A la place, je suis toujours près d'elle, sentant son souffle délicat sur ma pean, son air candide et la cruauté de ses yeux sombres.

Des yeux noirs, c'est bien ma veine. Mon ancien boss avait la peau qui tombait en lambeaux pour dévoiler un crâne rouge tout droit sortis des enfers – une sale gueule de cauchemar que j'ai choisi de suivre jusqu'en enfer. Pourquoi ? Je t'en pose des questions connards. « Parce que je n'en ai jamais eu besoin pour annihiler un misérable mortel de votre espèce. Vous n'êtes à mes yeux qu'une distraction et de la nourriture, certes fort agréable. »  Une légère sensation de déjà vu, j'ai les mêmes à la maison et .. agréables ? C'est charmant, je lui retournerais bien le compliment, mais... Un instant, une éternité de damnation, comme soudainement expulsé de mon corps, une explosion, une marque au fer rouge, l'impression d'être battu au fouet tandis que quelque chose d'autre, de plus profond était arraché. Douleur. D'un nouveau genre – intense, brève, brûlante, encore, j'en veux encore. Après trop de larmes, trop de souffrance, on se sent comme vidé, en morceaux – un peu comme ça.
Relâché sans sommation, je vacille sur mes jambes, en profite pour faire quelques pas en arrière, mettre quelques ps entre ma virilité, mon instinct de survie, mon désir de faire des conneries monumentales et la garce de démone en face de moi. Souffles courts, sourires déments aux lèvres – on fait la paire, miroir l'un de l'autre. Car je souris – un grand large putain de sourire qui montre les dents et qui savoure. La seule différence est que je suis plié en deux, les mains sur les cuisses, à essayer de reprendre mon souffle.

«- Okay, j'ai pigé. T'es bonne à ça. »  

Je m'essuie les lèvres des mains, tout en parlant – je souffle un coup. Ouh. Un peu comme si je venais de prendre une douche glacée ou de faire une série de pompes particulièrement éprouvantes.  Douloureux, mais il faut bien y passer. Je me redresse, je cligne des yeux, fait jouer ma mâchoire, une fois deux fois. Reprendre mes esprits. Ca sonne, et une espèce de langueur, de souffrance et d'extase mêlées traîne encore mais.. je ne sens plus rien. Pas assez pour m'inquiéter ou pour flipper, mais je ne suis pas vraiment un type porté sur l'émotion en général, donc...

« - Je vais faire passer le message, ils en auront rien à carrer, mais ça va leur faire plaisir, ils disent la même chose en général. Putain.J'aurais du vous envoyer Bob, ça l'aurait décoincé ce petit. »

Je secoue la tête, rit doucement – j'ai jamais eu un rire foncièrement jovial, mais là, il est monté de quelques tons dans le creepy. Creux, vide, sadique, mesquin. Sans joie et pourtant, foutrement joyeux. Brock Rumlow. Rien à foutre. Je passe une main sur mon menton, l'observe un instant, je mesure du regard. Je ne suis pas qu'un connard, je suis aussi un expert tactique après tout. Je hausse les épaules :

« - Pourquoi je suis en toujours en vie beauté ? Agréable hein ? » Clin d'oeil. «- Tu aimes jouer avec la nourriture ? Je peux comprendre, j'aime jouer avec mes victimes aussi. No hard feelings here.»

J'écarte largement les bras, ce qui me permet de sentir le léger vertige qui perturbe. Mais je me sens bien, aussi impitoyable et cruel qu'à l'habitude. Plus. Bien sûr, j'ai les poings qui me chatouillent et l'envie d'entailler sa putain de peau de porcelaine à coups de lame. On va pas jouer comme ça. Je sais pas à quoi je joue, je sais pas dans quoi je suis tombé, mais j'en ai jamais rien eu à carrer de ma vie de ce genre de problèmes. L'ordre vient de la douleur, le respect vient de la douleur.
On est sur la même longueur d'onde, faut croire.
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