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Charlie - Billy 1/?

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MessageSujet: Charlie - Billy 1/?   Mer 31 Aoû - 13:13
Never send a human to do a machine's job
Cha
feat.
Billy

 

 

 
 
« - Bi.... COUCOU ARTHUR »

Mes protestations sont aussi étouffées par mes vagues tentatives d'essayer d'apercevoir le marmot derrière l'épaule de son papa-poule - j'ai beau être presque aussi grande que mon sado-masochiste préféré, je n'ai même pas l'opportunité de savoir si mon filleul était dans les parages. Pas alors que je suis amenée manu militari à la voiture, Billy court-circuitant mes moindres velléités de rébellion avant qu'elles n'existent. Mon partenaire me connaissait bien - une paire impossible, une paire improbable et sans doute que beaucoup pensaient notre relation superficielle et limitée au boulot. Même pas. J'adorais mon partenaire - il faisait partie de ce petit cercle de personne que j'adorais, vraiment, et sur lequel je laissais libre court à mon tempérament affectueux et protecteur, et les débordements qui allaient avec. En contre-partie, j'étais la marraine de son fils - et il avait le privilège de me connaître assez bien pour gâcher mes journées et rendre nos missions effectivement efficaces.

Je claquais avec humeur la porte de la voiture, rabattant mes jambes juste à temps pour ne pas finir comme ma soeur. Boudeuse comme une adolescente censée partir en vacances à la campagne-sans-wifi avec son pôpa. Sauf que si cela avait été le cas, j'aurais été bien plus insupportable, bonne à enfermer. L'absence de wifi faisait cet effet sur moi, et cela ne cessait jamais de créer un noeud dans mon estomac. Sortir de la grande ville était au programme cet après-midi malheureusement et je ne parvenais pas à être tranquille, malgré l'équipement du Conquest et malgré ma maîtrise grandissante de mes dons. Nous partions pour le camp des réfugiés - chic nom pour la poubelle où les new-yorkais trop pauvres pour se payer un appart' sur le marché actuel de Los Angeles avaient été entreposés. Evidemment, le wifi ne serait pas une priorité pour eux et j'étais un peu anxieuse. Un peu. J'inspirais à fond - tu gères, Cha, tu gères. Et puis, entre Billy et moi il y avait plutôt la différence d'un frère et soeur - même si l'erreur était humaine entre le fait que le corbac tenait sa vie en main, avec époux, maison et enfant, tandis que j'avais toujours des traits juvéniles - et surtout un enthousiasme délirant et des sautes d'humeur qui appartenaient plus à une adolescente hystérique qu'à une jeune femme bientôt fiancée, confrériste et maîtresse de son destin.

Cela m'autorisait à bouder - à me préparer pour la mission à venir dans un silence presque silencieux, si si, le menton sur les genoux. Mes talons de mes tennis posés sur le bord du siège, je faisais une tête de chiot battu lorsque Billy déposa une petite boîte dans ma main. « Tiens, c’est pour toi. Ca fait un petit moment que je te l’avais promis, mais… Mieux vaut tard que jamais, hum ? » Salut, je viens d'être rebranchée, pile électrique à l'appareil ! J'ouvris la boîte pour y trouver exactement ce que j'attendais : ce que les boutiques new-yorkaises auraient sans doute appelé un bracelet intelligent, dans la lignée des smartphones et autre smart-watch qui commençaient à fleurir un peu partout. En mieux, beaucoup, beaucoup mieux, alors que j'observais l'objet dans son écrin avec la même joie que s'il s'agissait d'une bague de fiançailles. C'est tout ou rien, avec moi.

« -Hanw, Billy ! »

Je trépigne comme une gamine, mes pieds battant un instant le siège avant que je m'élance pour déposer un baiser sur la joue de mon camarade - Ce type est sur la voie d'urgence de toute façon, qu'est-ce que vous voulez que je fasse de pire, hein ?
J'avais oublié.
J'avais oublié sa promesse de m'offrir une IA – que Herbie me pardonne mon infidélité, j'avais assez de dons pour deux IA voyons. Momentanément, en tous cas après avoir passé des journées et des semaines entières à le harceler pour qu'il bidouille plus vite, et  ensuite, comme à l'habitude, mon attention avait divergé. Oops. Il était également possible qu'il ait repoussé l'échéance pour ne me donner mon précieux cadeau lorsqu'il aurait besoin de me faire tenu en place. Je n'aurais pourtant pas harcelé son confrère à grands coups de "quand est-ce qu'on arrive ?" . En temps normal ? Yep. En mission ? Nope. L'urgence, la terreur, la force de conviction prenaient en partie le dessus sur ma personnalité débordante. Je croyais en ce qu'on faisait - terrorisme aux yeux de certains, mais ce n'était pas le seul délit dont j'aurais du être accusée si mon pouvoir n'était pas de tricher avec les règles du jeu en toute impunité - je me laissais facilement griser, je l'admets. Et j'avais quelques problèmes à comprendre le concept de limites. Et alors ? Est-ce pour cela que les miens devaient être maltraités et pris pour des boucs émissaires à abattre à chaque fois que le sort décidait de foutre la merde aux new-yorkais.

« -Tu es le meilleur ! Pour un sans fil . »

Est-ce qu'il cherchait à me dépasser ? Le talent que Billy avait pour la technologie me rendait parfois jalouse – un peu ; Je n'étais pas ingénieure, pas même bidouilleuse ou bricoleuse, ma technopathie était même limitée : j'étais un peu jalouse de la facilité que Billy avait à les construire, à inventer des engins que j'aurais ensuite le plaisir de faire avancer bien au-delà de leurs capacités initiales. Le corbac était capable de prouesses incroyables et j'étais flattée d'être son amie.

« - Salut, toi, »

Le murmure passa mes lèvres ourlée d'un sourire extatique, avant que je retombe dans un silence vibrant d'énergie. Les yeux clos et le sourire aux lèvres, enveloppée dans une sphère qui appartenait presque à une autre dimension.  Assez pour ne pas voir le temps passer et la route défiler sous le capot.

Willy Wonka, enchantée. Je faisais connaissance avec mon nouveau meilleur ami, dialoguant avec l'IA d'une manière qui ne demandait pas de mots ni même de concepts ou d'idées. Fusion en binaire . Faire connaissance, s'apprivoiser, jusqu'à ce que la communication se fasse à tout moment ; Je roulais des yeux alors que le dérapage plus ou moins contrôlé  du type en cuir me tira dans ma léthargie apparente. Tu parles d'une arrivée discrète au bout milieu d'un camp de réfugié bâti à la va-vite qui s'étendait progressivement depuis un mois. Mais hey, notre ancien boss était Magneto et mon fiancé la Torche Humaine . ; j'étais habituée aux diva et au drama-queen, mais cela ne m'empêchait pas de mimer le désespoir à chaque fois. Je suppose qu'on devait faire avec et qu'un jour j'arrêterais de le regarder avec un sourire en coin et les yeux pétillants. Faites que cela dure.

« Prête, Network ? Comment on procède ? Tu viens avec moi ? » Contrairement à mon partenaire, je ne possédais pas vraiment de tenue de Confrériste. De Mauvais Mutants. Justicier masqué – parce que je n'avais pas l'habitude de traîner sur le champ de bataille, les missions étaient faites depuis le lit de Johnny ou au pire du QG de la confrérie. Prise de risque maximale : migraine de tous les diables.

« - Je viens, » murmurai-je d'un ton presque choqué.

Alors pourquoi, est-ce que j'avais les tennis dans la poussière et que je claquais la porte de la voiture derrière moi ? Aucune idée, je me choquais moi-même, mon regard enfantin observant le camp qui s'étendait devant nous. Ce n'était pas du tiers-monde, certes, le président et le SHIELD avaient tenté de limiter les dégâts, mais tous les new-yorkais n'avaient pas trouvé un nouveau foyer encore. Et évidemment, c'était des mutants qui allaient prendre cher dans ces conditions. Je visais un bonnet sur mon crâne – il paraît que casquette et lunettes de soleil sont le top du top de la discrétion poru les missions sous le radar, mais au voix de février ce n'était pas gagné. Jean, t-shirt portant les couleurs de l'assoc' de Phy, un gros pull qui descendait en bas des fesses et une veste en jean jetée sur les épaules : une jeune adulte qui cherche un job, en apparence. Je pressais l'avant-bras de mon camarade pour lui souffler :

«  - C'est horrible, Void, et les nôtres sont là dedans ? »

« - Willy, trouve-moi les mutants. » indiquai-je mentalement à l'IA -  je n'avais pas le don de Charles-Xavier d'être un bisounours capable de sniffer les mutants dans leur esprit et on s'étonne que les X Men soient mal vus : ils sont flippants. mais les fluctuations du réseau pouvaient aider à resserrer le filet, sms, appels, mails, vidéos, images . Je clignais des yeux pour chasser l'image d'un vidéo prise par un téléphone portable d'un mutant passé à tabac et tentant maladroitement de se défendre – foutre le feu n'a malheureusement jamais aider à garder le calme, désolée chéri .

Sans vraiment attendre Billy, je me faufilais dans les ruelles vers l'image gravée dans mon cerveau, certaine qu'il me suivait alors que je tentais de limiter la vitesse de mon corps et de mon réseau, les mains enfoncées dans la poste de ma veste. Pas le meilleur coin du camp en fait – ça commençait à franchement sentir les regards torves et les deals sous le coude. Rappel bref mais intense : je n'ai strictement aucun pouvoir offensif, ni même... euh défensif. Je sers à rien, j'ai juste les infos et les réseaux, quelques court-jus, youhou. Wonka tire mon esprit vers l'un des mobil-homes alors qu'une image flashe dans mon esprit – snapchat, en live, temps réel, un mutant qui hurle, et je cours comme une crétine, terrifiée, tremblante et grillant le réseau de téléphonie du coin – pourquoi je suis jamais en mission ? Ah oui, inutile et émotive.
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MessageSujet: Re: Charlie - Billy 1/?   Mer 31 Aoû - 18:00
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Billy

 

 

 
 
«- Hey, trouduc !»

J'étais furieuse et ma voix vibrait de colère. Essoufflée aussi, la gorge nouée. Je venais de m'arrêter en catastrophe entre deux mobil-homes déjà délabrés, mes tennis glissant entre les tessons de bouteille qui s'amoncelaient à côté du futur cadavre de mutant. Tout ça alors que le reality show filmé par téléphone qui apparaissait en transparence devant mes yeux, privilège de ma mutation, apparaissait en 3D en immersion totale devant mes yeux - réel. Dans une résolution pas forcément meilleure que les dernières technologies, aux couleurs pas assez vives, aux détails pas assez affinés, aux sons inégaux, les cris déchirant mes tympans alors que le brouahaha du reste du camp s'effaçait, au profit de de l'assourdissant arrière-fond des technologies utilisées dans le périmètre - deux ipods, trois conversations téléphoniques, quelqu'un était sur Youtube.

Etrange de se voir sur un écran, d'un point de vue externe.
Je battis des paupières pour chasser les onglets et images qui s'affichaient et me concentrait sur la réalité, Willy restant en alerte et en arrière-plan, son poids à mon poignet et sa présence dans un coin de mon esprit, comme un ami silencieux à mes côtés - le désavantage c'était que j'étais rassurée par sa présence, qui pour moi, avait la même qualité que celle d'un être humain - et donc que je ne m'apercevais pas le moins du monde que justement; mon ami humain, mon partenaire, collègue, héros, side-kick et corbac adoré ne m'avait pas suivi. Je l'avais semé, mais pour l'instant je m'en fichais comme de mon premier serveur. Plus occupée à afficher un air teigneux et à bondir en avant :

«Lâchez le !»

Entre mon petit camarade mutant et les types qui l'avaient agressé - sans doute. Je ne sais pas, et je ne suis quand même pas assez naïve pour penser que tous les mutants sont des gens biens. Je veux qu'on ait une meilleure place dans la société, qu'on soit libres, puissants, libres surtout - mais grands pouvoirs, grandes responsabilités et certains sont des connards. Il y a pire que d'être un terroriste selon le gouvernement, croyez moi. Peut-être qu'il avait cherché la merde, s'était vanté d'être un super-héros, d'être un homo superior ? Ou qu'il n'avait pas contrôlé ses pouvoirs ? S'était défendu contre quelque chose ? Je m'en fichais : pour l'instant j'étais de son côté, envers et contre tous...

Merde. Seule j'étais toute seule, et un instant la tête me tourna. Pas de peur, pas vraiment - j'étais un peu trop tête brûlée pour ça, et trop convaincue de ce que je devais faire. Non. Un vertige, un vide sous mes pieds qui soudain me rendait malade - parce que je ne m'étais pas rendue compte à quel point j'étais seule. J'avais couru à perdre haleine pour les rejoindre, saturée d'émotions. Saturant le réseau. Cela ne m'arrivait plus vraiment ces derniers temps - je fais un peu sauter l'électricité à la maison et la machine à café s'active parfois la nuit, mes nerfs n'ont pas beaucoup aimé cette "péripétie" que fut l'évacuation. Johnny est un héros, moi non, merci bien. Mais là cela faisait longtemps et je suis trop concentrée sur autre chose pour m'en rendre compte - à la place, je me conduis comme une idiote et je me mets entre un mutant et des jeunes, et même le mutant a l'air prêt à m'en foutre une -

« -Je suis là pour t'aider, je suis... »


"Void arrive" Me souffle Willy, baume réconfortant pour l'angoisse sans nom qui traverse mon coeur. Evidemment, mon nouvel ami est toujours auprès de moi, et je manque de bondir de joie en l'entendant dans mon esprit. Guide le jusque ici - la pensée me traverse, suivie aussitôt de la réalisation que de l'impossibilité, mais Willy superpose mes pensées, prend le contrôle de mon oreillette connectée à celle de Billy, avant même que je puisse le concevoir clairement - être sur la même longueur d'onde n'est pas ici un euphémisme. Se sentir comme un super-héros surpuissant est par contre un euphémisme, parce que ce n'est pas la bulle de joie, d'adrénaline et de réseau qui bondit dans ma poitrine qui va me protéger du coup que je me prend en plein plexus.

"Charlie ? Charlie ! Merde, merde !" Parce que vous croyez vraiment qu'entendre un de vos proches amis jurer "merde! " après avoir prononcé votre nom est rassurant ? Cela fait plutôt penser à ces films, où le protagoniste a un membre qui fait un angle bizarre, très inquiétant, ou à un trou quelque part, laissant échapper des flots de sang, mais pour tout un tas de raisons médicales et scénaristiques ne s'en est pas encore aperçu lui-même et le nouveau venu va lui révéler à quel point il va mourir.

"- Billy !" Je hurle pour l'attirer ici, même si Willy doit déjà être sur le pied de guerre et c'est le moment que je choisis un des types pour tenter de me repousser - et je résiste tant bien que mal parce que je suis du genre tête brûlée ( merci Johnny ) et têtue ( merci Erika ) "Par là!"

Lorsque sa voix se rapproche, je me suis mangé un mobil-home dans la tronche et un fil à linge plein de t-shirt m'ai tombé sur la tronche. Je tends la main pour chercher à l'attraper, malgré le fait que ma tête me tourne un peu et qu'il n'est pas dans mon champ de vision – peut-être parce qu'il est invisible, ça n'aide pas vraiment ces choses là.

« -T'étais où ? Tu étais parti chercher un café ? Jouer à Pokémon go ? »

Ce n'est pas vraiment un reproche – parce que justement, dix fois sur cinq, ce genre de phrase passe les lèvres de mon partenaire alors que je lui ai fait – selon lui – faux bond. Et que oui, j'ai déjà chassé des pokémons en allant chercher un café, mais objectivement, comment résister ? Avec cette nouvelle application et mon don, je vois les pokémons dans le paysage moi ! Et je grimace un sourire, qui se veut aussi affectueux que rassurant. Pas tout à fait aisé alors que la station debout me fait grimacer et lâcher un râle de douleur – vrai, le réseau téléphonique est hors-service, le wifi pas installé et la 4G renégate : j'ai une sacrée migraine qui s'installe et qui va durer à mon avis.  Je secoue la tête, me traitant d'imbécile mentalement et je lui fais une moue désolée alors que je me redresse – et qu'il s'apprête certainement à s'inquiéter pour moi comme une maman poule, je suis pas Arthur, zut !

« - Commence pas, hein, je suis nulle mais pas infirme, »

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Elorin
Elorin
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MessageSujet: Re: Charlie - Billy 1/?   Jeu 1 Sep - 10:02
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Billy

 

 

 
 
Charlie était un désordre à elle tout seule. Son esprit allait sans cesse à cent giga par seconde, confus et plein d’énergie, d’idées à revendre. C’était ce qu’elle était – comme son don, comme Internet, partout, nulle part à la fois, prompt à réagir, à grossir les faits, s’énerver pour un rien et rebloguer cent fois la même chose avec une passion sans commune mesure. Avec des pics de fréquentation entraînant des bugs – comme ce qui s’était passé il y a quelques secondes à peine.

Network avait tendance à essayer de s’entourer de personnes plus stables qu’elles, avec les pieds sur terre, le sourire rassurant, des bras réconfortants dans lesquels se glisser tandis que son cœur battait à tout rompre et que la sur-chauffe la guettait. Oui, son fiancé ne remplissait pas, à première vue, les conditions, mais ô comme les apparences pouvaient être trompeuses. Non, enfin, pas là, pas vraiment – si Johnathan Storm était bel et bien plus ce que les tabloïds promettaient, et en général pour ses qualités en dehors de ses abdos, il rentrait difficilement dans la case « calme et mesuré ». Mais sa présence, être dans ses bras, voir son sourire, la calmait, il l’apaisait, c’était son port usb, sa connexion stable, son ancre dans la tempête. Utilisez la métaphore que vous voulez, mais cela fonctionne.

Billy aussi fonctionne. Partenaire, grand frère d’adoption, beaucoup de surnoms stupides et de roulement de prunelles dans leurs orbites avec une moue exaspérée. De café renversé, de douce moquerie et d’entraide. Aide à la concentration, focus Cha, sa voix est toujours un bon moyen de revenir à la réalité. Même après une légère ( toute petite ) panique après avoir eu une impulsion stupide et dangereuse. Elle était en sécurité. Billy était là . Billy venait la sauver. Toujours.   ­­­­­­Laisser la panique refluer, le sourire revenir à ses lèvres. L'adrénaline, les émotions fortes, l'impression que tout était jeu vidéo revenait lentement dans son organisme. Et le sourire de son partenaire y était pour beaucoup – ils faisaient une bonne équipe, voilà son preux chevalier tout de noir vêtu qui volait à son secours. Quoi ? Comment ça pas crédible ?

« D’accord, d’accord, pardon. J’ai tendance à l’oublier. » Yes. Charlie s’accrochait à ce sourire en coin comme à une bouée de secours ou à un adblock sur un site plein de pop-up. Et lui rendait en plein le sourire en coin et faisait semblant de s’étouffer d’indignation amusée. Pfiou, bouffée d’air en plein désert son corbac. Elle était soulagée – plus qu’elle n’en avait l’air, et cela lui donnait une répartie encore plus légère et vive que d’habitude.

« - Tu as tendance à oublier que je suis nulle ou tu veux vraiment que je m'accroche à ton dos durant tout le reste de la mission en te faisant des commentaires dans l'oreille Mister Hyde ? »

Même s'il faisait un peu le papa poule là – elle n'avait rien, okaaaay ? Elle avait juste un slip mouillé sur l'épaule et un t shirt sur la tête – son honneur et la dignité de la confrérie en pâtissaient un peu, mais rien dont les deux ne pourraient survivre ( le premier étant décédé dès ses 8 ans, l’autre ayant à faire avec drama-queen grandpa depuis le début de son existence : ils géraient très bien merci ).  « Ca ne devrait pas se passer comme ça…. » Charlie eut une petite moue, qui avait l’air très bien à sa place sur son visage du fait qu’elle avait grosso modo la bouille d’une gamine de 8 ans par intermittence. Boudeuse, désolée, et commençons à foutre le camp en envoyant des flèches un peu partout.

«  Yeah, je sais, je sais j'aurais pas du courir comm… »

« New York n’aurait jamais dû exploser. » … plaît-il ? La bouche en o tendance forme de cœur et battant des cils, Charlie Todd-Morgan-Storm ne comprenait plus. Effectivement, dans le grand équilibre des choses, l’ordre global du monde et accessoirement les projets des millions de gens qui habitaient dans la grosse pomme, ou prévoyaient d’y emménager, d’y avoir des enfants ou d’y passer leurs années d’études à l’étranger ou de faire un brin de tourisme – New York n’était pas censé exploser. Dans le genre je ruine ta to do list et je ne suis pas couvert par les assurances, effectivement, ce genre de cataclysme n’aurait pas du avoir lieu.  « Non ! New York ne DEVAIT pas exploser ! Dans cinquante ans, dans cent ans, elle aurait dû se tenir là, toujours fière, sa torche brandie en l’honneur de la liberté ! Elle serait devenue le centre du monde et des nouvelles technologies ! Kennedy en 2040, se pose pour la première fois sur la planète d’un autre système solaire, puis tout se passe très vite ! 2044, les lois sur les populations extra-terrestre à Wall Street, 2045 la première voiture volante ! La Terre n’est plus seulement aux humains, elle est à l’Univers, les différends sont dépassés mais New York brille, New York prospère ! Je ne veux pas être un paradoxe, je ne veux pas disparaître ! » Il faisait une crise de panique, un peu. Sur les bords quoi. Un bon retour de bâton, si vous voulez l'avis de Charlie – elle n'avait encore jamais assisté à l'un de ses propres moments de piaillements mais cela devait ressembler à ça. Et ne pas faire du bien, parole de scout ( non ). Et pour une fois c’était à elle de gérer ça, sans mode d’emploi.

« - Billy ! BILLY ! »

Charlie levait la voix sans se faire entendre pour autant – Billy pétait une durite en plein milieu d’un camp de mobil-home de personnes aussi traumatisées que lui par New York – tu parles d’un bon plan. Ca pouvait mal tourner et surtout, elle n’avait pas du tout envie les traits brisés de son ami. Cela faisait mal alors qu’elle tentait de lui attraper ses épaules et de le faire le regarder droit dans les yeux.  Calme, encore calme, pour l’instant.

«  Regarde-moi. Je sais New York, ça pue, mais Richard et Arthur vont bien, c’était pas prévu, mais ça va aller. C’est le principe. On ne voit que nos petites vies sans savoir que ça va nous péter à la gueule, mais c’est trop tard maintenant, tant pis, Billy ! »

Ses yeux rivés dans ceux de Billy, légèrement écarquillés, Charlie articule exagérément, en essayant de garder ses nerfs même si la panique de Billy commence à la contaminer. Son ton commence à légèrement voler dans les aigus et l’hystérie – mais sous contrôle alors qu’elle inspire profondément, mimant le geste à Billy.

«  Mais qu’est-ce que tu fous ? Zen, respire, compte jusqu’à 4 et expire. Je sais que nos mutations font flipper, on a bien vu la merde que cette peur a crée, calme-toi, s’il te plaît. Je ne vais pas disparaître dans le réseau » Parce que oui, à chaque fois qu’elle poussait au bout sa mutation pour apparaître en mode holographique, son rythme cardiaque crevait le plafond à l’idée de rester coincée dans la matrice et de faire un remix de chaque film de mauvaise sci-fi depuis les années de 2000.  Raison majeure pour laquelle je progresse si lentement dans la maîtrise de ce côté de ma mutation. « Tu ne vas pas disparaître dans les ombres, déstresse. »

Tiens un pic de stress - Charlie fronça soudainement les sourcils, sentant une boule se créer dans sa gorge. Elle glissa une mèche de cheveux pâles derrière son oreille, s’humectant les lèvres avec hésitation. Doute, terreur. Cha s’adaptait extrêmement bien aux nouveautés, c’était une part essentielle de son être – elle s’adaptait, apprenait vite, retombait toujours sur ses portes et était particulièrement ouverte au progrès. Elle avait juste besoin d’une confirmation, alors qu’elle oscillait sur ses baskets, posant un regard inquiet sur son partenaire confrériste. Affirmant des termes, avec derrière chacun d’entre eux, une interrogation qui dansait dans sa voix blanche .

« - Tu ne peux pas voir le futur, Billy, calme-toi, c’était un cauchemar. Okay ? Qu’est-ce que tu racontes ? »
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