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Buck - Wanda | 2017

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Elorin
Elorin
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Localisation : Charlie Neil Bucky
MessageSujet: Buck - Wanda | 2017    Mer 10 Mar - 18:53
♣ Statut du sujet :Ft. Wanda  
♣ Date du rp : Début mars 2017
♣ Météo & moment de la journée : On est à l'intérieur Surprised:


Wanda Maximoff & Bucky Barnes
'Cause someone's out there, sending out flares
Did you break but never mend?
Did it hurt so much you thought it was the end?
Lose your heart but don't know when
And no one cares, there's no one there
Les doigts métalliques du Winter Soldier insérèrent la longue suite de chiffres, 16 exactement, sur le vieux code, près de la porte. Il n’y avait pas la moindre hésitation dans ses gestes. On aurait demandé à Bucky de répéter les mots, il vous aurait regardé un long moment les yeux vides, dans le vague, avant d’être capable de les faire émerge – ô, si docilement – de sa mémoire inconsciente. Il savait ce code c’était tout. Il savait que cette série de chiffres correspondait à cette latitude, cette longitude. C'était gravé dans son cerveau, comme une série de termes, incohérents qui lui servaient de chaînes, ou comme la succession des pièces pour assembler un AK-47, les différentes « safehouse » du monde entier, les points faibles des différents Avengers, comment imiter les différents accents de chaque portion des Etats-Unis, parler Russe comme un sibérien né au fin fond de la toundra. Le genre de savoir dont il ne pourrait jamais se débarrasser, et dont la provenance lui retournait l'estomac, le laissant bien souvent accroché à la cuvette des wcs au beau milieu de la nuit.

Il avait été stationné ici, oh il y a longtemps ; Avant sa dernière mission, celle qui l’avait amené à se retourner contre ses créatures. Il ne savait pas quand. Il ne savait pas si elle était toujours active. Il ne savait pas ce qui l'attendait derrière la porte. Il ne savait pas s'il refranchirait cette porte avec une âme. Mais certaines fois, se salir les mains et se conduire comme un idiot de Rogers en valait la peine. Plus, il était plus dangereux que ce qui l'attendait à l'intérieur.

La porte coulissa souplement et le Winter Soldier se glissa avec des pattes de velours à l'intérieur du complexe. Deux cibles. Son coude étouffa le cri du premier, tandis qu'il étranglait de sa main de fer l'autre, avant de saisir celui qui reprenait son souffle pour lui tordre défintivement le cou. Le Winter Soldier releva lentement le visage des deux corps au sol pour observer le couloir qui lui faisait face. Silence. Vide. Quelques faibles lumières de secours. Il posa doucement son pouce métallique sur la branche des lunettes de combat qu'il portait. Oh, il n'avait pas pu se forcer mettre le masque la muselière d'Hydra. La poser sur son visage... Il avait essayé et fini en position latérale de sécurité sur le sol de sa chambre en moins d'une demi-seconde, JARVIS tentant de le rappeler à la réalité. Mais il avait remis ses lunettes, améliorées par Stark - les avantages tactiques de ce genre de « lunettes » étaient réels après tout : vision infrarouge, vision nocturnes, zoom, calculs des distances  et densités, etc etc...  Sa vision améliorée indiquait toujours le néant, mais au moins il y voyait alors qu'il s'avançait dans le couloir. Ses lourdes bottes ne faisaient pas un bruit, pas plus que le frottement de son équipement, son bras d'un silence complet depuis les dernières retouches Stark Industries – pardon. La création d'un nouveau bras made in Stark Industrie. Etrange toujour, à penser. « J'ai acheté un nouveau bras, l'ancien était défectieux. »

You are the fist of Hydra. Le Winter Soldier s’en moquait. C’était en direction de Barnes que ses handlers mentaient, dessinant un monde rose, des idéaux tordus auquel le soldat pouvait se plier. Il avait besoin de croire qu'il se salissait les mains pour que d'autres dorment tranquille, même si ses mains étranglaient et brisaient et frappaient, par automatisme. On lui avait dit qu'il était russe, que les amerloques étaient les méchants, qu'il n'était qu'un patriote faisant son devoir. Puis on avait cessé d'employer le russe et on l'avait déplacé, sans cesse. A l'époque, il ne questionnait pas l'objectif de ces handlers. A présent qu'il avait un peu de recul, et toujours hantant sa mémoire, les meurtres, les opérations sous couvertures, les interrogatoires, les codes, les plans, les bases, les missions, les vols, les infiltrations... Un plan tentaculaire se développait lentement. Bien plus grand qu'une « simple guerre froide » , comme un écho à l'HYDRA qu'il avait combattu durant la guerre. Une organisation terroriste extrêmement bien dotée et organisée, a minima. Steve n'était pas sûr de le croire. Barnes ne pouvait pas l'en blâmer, il n'était pas certain de ses propres souvenirs. Ils n'arrivaient pas à trouver de preuves que certains étaient arrivés. La plupart manquaient de lieux, quasiment tous de dates, de noms. Des visages aux yeux écarquillés qui ne se sentent pas mourir et le froid, toujours le froid et la haine de soi, la terreur. Sauf qu'il pouvait suspecter un complot qui datait d'il y a quarante an que ça serait pareil.

Alors il avait repris son équipement du Winter Soldier pour la première fois depuis l'évacuation de New York. Grenades, couteaux, le Baby Eagle offert par Steve à son retour, deux autres armes de poing et son éternel fusil dans le dos. Puis, il avaitquitté le manoir Stark dans une discrétion absolue, à moto. Sam Wilson, bien que ça coûte à Buck little shit de l'admettre à voix haute, avait raison. Il ne pouvait pas rester à se morfondre. Parce qu’il ne savait rien faire d’autre.  Parce que tout le monde s'en foutait, parce que personne ne le ferait à sa place. Parce que personne ne comprenait – James était content qu'ils ne comprennent pas ce qu'il avait vécu, ce qui l'effrayait. Il ferait tout pour que ça reste ainsi.

Ils étaient toujours là, dehors.
Tout comme lui.

Et il les traquerait un à un. Il rencontra un autre agent qui ne fit pas plus de bruit en mourrant, le crâne explosé contre une paroi de beton. Il progressait d'un pas silencieux et fantômatique. Un couteau de combat en main. Explorant l'infrastructure jusqu'à pénétrer dans une grande salle. Encombrée de machines d'horreurs, de quelques caisses. Pas de soldats, en apparence. Mais d'autres portes blindées, fermées, un second couloir. Il n'aimait pas les ouvertures multiples. Barnes resta immobile un instant, la respiration calme sous ses mèches sombres, ses battements cardiaques stables. Oh il était fier de ses progrès, rentrant dans le moule du Winter Soldier pour servir ses propres objectifs. Il donnait la mission. Quelqu'un. La colonne vertébrale de Barnes se tendit légèrement, aux aguets alors qu'il retournait le couteau entre ses doigts, attendant la cible.

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Elorin
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MessageSujet: Re: Buck - Wanda | 2017    Mer 10 Mar - 18:53
Bucky
&
Wanda
'Cause someone's out there, sending out flares
Wanda ma douce, essaie encore.
J'en peux plus... ça fait des heures que vous me faites refaire le même exercice encore et encore et j'en peux plus.

La gifle me prend par surprise, sèche et violente, et assez gentille pour attendre le moment où je tombe à genoux pour commencer à avoir mal. Dans un gémissement silencieux je porte la main à ma joue, encore sonnée, alors qu'une explosion de douleur me fait voir des étoiles et siffler mes oreilles. Et en passant ma langue sur mes lèvres, je sens le goût metallique du sang. Espèce d'enfoiré. Le souffle court je lève des yeux rouges de haine vers lui, encore à moitié à genoux sur le sol en béton nu de la salle d'entraînement.


Cesse de contester mes ordres. Je dis, tu fais, un point c'est tout.
Vous savez très bien que mon pouvoir est pas infini, et que quand je l'utilise trop il s'épuise! Comme une batterie qui s'est vidée!
Ne hausse pas le ton avec moi Wanda, sinon tu sais ce qui va t'arriver.
Si je vous dit que je ne PEUX PAS! Vous entendez? JE PEUX PLUS!


Des larmes de fatigue et de colère roulent sur mes joues fatiguées. Ca fait des heures qu'il me torture, ça fait des heures qu'il joue avec moi comme un rat de laboratoire, me faisant courir encore et encore dans un labyrinthe, sauf que moi je n'ai pas l'espoir d'un bout de fromage. Un pantin, une marionnette, un jouet entre leurs mains couvertes du sang de tellement d'innocents. Une esclave. Rien du tout à leurs yeux. Et là je le cherche juste pour le provoquer. Parce que j'en ai assez, je me sens vide, épuisée, et je tiens à peine sur mes jambes. Depuis des heures je n'ai rien mangé, je n'ai rien bu et je n'ai pas eu de pause. Je veux que ça s'arrête. Je veux me reposer et avoir ma paix, loin de lui, loin de tous ceux-là, loin de toutes les horreurs qu'ils m'ont faites faire et celles qu'ils envisagent de me faire faire. Je ne veux pas y penser. Je veux juste être seule, ou avec Pietro. C'est tout. C'est tout.


Eh bien si tu es si fatiguée ma petite Wanda, on va aller te faire dormir...


Je ne dis rien. Ca ne sert à rien. Je suis totalement soumise à leur volonté à cause de cette foutue puce qui m'oblige à faire ce qu'ils m'ordonnent et je sais ce qu'ils sous entend par là. Ils vont me foutre dans une camisole et m'abrutir de médocs jusqu'à la prochaine fois où ils auront besoin de moi. Là ils baisseront la dose, me feront ''revenir'' et ça se reproduira encore et encore comme un manège sans fin. Un manège qui fait hurler et pas rire... Deux gardes me forcent à me remettre debout et m'entraînent dans ma chambre. Enfin chambre... des parois de verre ou des barreaux dans un couloir avec d'autres comme moi, des sujets d'expérience, des cobayes, des pantins... A peine la porte franchie je vois un type en blouse blanche s'approcher de moi et j'ai à peine le temps de sentir la piqûre que je ferme déjà les yeux.


Quand je les ouvre un peu plus tard, je suis sur mon lit, en chemise de nuit, et on m'a passé ma camisole. Je soupire et après avoir regardé un long moment le plafond que je connais que trop bien, je me rendors, me réveillant, me rendormant... pour me reposer et aussi occuper ce temps qui passe beaucoup trop lentement ici... comme si chaque seconde pesait un siècle. Une fois reposée je m'assieds, poussant du bout du pied la seule chaise jusqu'à la vitre qui me sépare du couloir. Un long tube de béton sale et usé avec le logo d'HYDRA qui se répète de loin en loin, des gyrophares au plafond et des hauts parleurs qui aboient des ordres de temps à autres. Mon univers. Tout mon univers quand je suis ici et pas en mission ou à l'entraînement... Le regard vide, j'observe ceux qui passent, vont et viennent. C'est ça ma vie à présent, ma routine. Observer et faire ce qu'on me dit. Commencer à oublier ce que veut dire penser par soi-même et pouvoir aller où je veux. C'est loin... même si un espoir se dessine, espoir avec cette magicienne d'Asgard qui a infiltré nos locaux, mais je ne sais pas encore si elle est sérieuse, ou pas, si elle m'a menti, ou pas, et si elle va vraiment m'emmener. Ou pas.


Puis d'un coup, toujours vaseuse à cause des médicaments ,et mes mains encore plaquées contre ma poitrine et noués dans le dos, je tends l'oreille. Quelque chose se passe. Des coups, de loin, des gémissements de douleur... Qu'est-ce qui peut bien se tramer là dehors? Les bruits se rapprochent. Quelqu'un est là. Quelqu'un qui n'est pas de HYDRA. Je me lève, posant mon front contre la vitre pour mieux voir, même si mes jambes ont encore du mal à me porter. Et je vois la silhouette qui se dessine. Une armoire à glace aux cheveux bruns jusqu'aux épaules, tout habillé de cuir noir. Un mercenaire. Un guerrier. Qu'est-ce qu'il fait là? Qu'est-ce qu'il recherche? Oh oui noir vengeur, tue le baron, tue Rumlow, tue tous ces enfoirés qui pullulent ici... Tue-les et rends-moi ma liberté. Notre liberté, à nous tous les cobayes...



De ma cellule je vois les deux côtés du couloir, et alors que j'observe le nouveau mettre un garde au tapis, un autre type se dessine venant dans l'autre sens. Ils vont se rentrer dedans et je ne sais pas qui des deux aura l'avantage. Quelques secondes passent, chacun marchant à pas décidé alors que mon coeur tambourine dans ma poitrine et mes oreilles. Je dois faire quelque chose. Je dois l'aider...le vengeur. Il ne peut pas faire pire que ce qu'ils m'ont déjà fait de toute façon... Alors... Plissant les yeux, je concentre mon pouvoir, enfin le peu que je peux maîtriser, sans l'usage de mes mains et rendue groggy par les médicaments. Allez...allez mes serpents rouges...aidez-moi. Aidez-le... Allez...allez... J'ai les yeux presque clos, le souffle court alors que j'arrive à répandre un brouillard écarlate devant ma cellule, qui empêtrera le garde comme une mouche dans une toile d'araignée. Et pour ce soir je serai la veuve noire... Allez viens...viens...approche...approche...



Ca y est. Je le stoppe, embrumant son esprit juste assez pour qu'il se tienne tranquille, et immobile, le temps que le soldat le neutralise. Il a l'air surpris quand il le voit, planté là comme figé, une statue trop ressemblante pour être vraie,  et son regard se pose ensuite sur moi. J'ai un pâle sourire à son encontre, accompagné d'un petit signe de tête pendant que je tiens toujours l'autre dans mes filets.

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Elorin
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MessageSujet: Re: Buck - Wanda | 2017    Mer 10 Mar - 18:53
Wanda Maximoff & Bucky Barnes
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Toutes les bases se ressemblent. Le temps, les règnes, rien ne semble jamais vouloir percer les murs antiatomiques. La nausée de Barnes est donc toujours persistante – fuir ou combattre, voilà à quoi se résume l’instinct de survie. Il avait perdu ce combat des centaines des fois – il aurait dû fuir.  Et il était de retour dans ce guêpier alors que tout lui hurlait qu’il ferait mieux de tourner les talons – pour lui, pour le monde. Pour les fantômes qui escortaient ses pas.

Un soldat qui croit pouvoir le surprendre, le frisson dans son dos. Le Winter Soldier le laisse venir, attentif au bruit de ses pas avant de se retourner sur les talons, son bras métallique tendu, prêt à heurter le plexus de sa cible – le repousser, gagner un temps pour se mettre en position et l’abattre comme les autres. Il refusait de leur laisser assez de temps ou de souffle pour murmurer à son oreille. Il refusait tout aussi farouchement de se laisser toucher – à nouveau – par eux. Déposséder de sa peau, manipuler comme une poupée, leurs mains. Il marque la surprise à ne rencontrer que le vide, l’homme a été retenu avant de tirer dans le dos de Barnes, avant de le heurter. … Retenu. Littéralement, figé et immobile comme une marionnette tenu par des filaments rougeoyants. La vue lui file la nausée, mais il fait jouer le couteau dans sa main pour changer la position tandis qu’il chercher la personne responsable des yeux, sans bouger la tête d’un pouce.

Il y a une cellule de verre, transparente – est-ce qu’elle était déjà là de son temps ? Il y a une fille, dedans, d’où sortent les serpents grenat. James trouve qu’elle ressemble à une enfant. Le combattant en lui, plus froid et plus rationnel et passé par quelques décennies de tortures et d’expérimentation, rectifie l’affirmation. Objectivement trop vieille pour être encore une enfant, l’âge qu’il devait avoir au front, ou plus vieille même. Sans doute trop dangereuse pour être qualifiée d’enfant. Le temps est suspendu un instant en même temps que les battements de cœur de Barnes.  Est-ce que c’est une hallucination ? A-t-il déjà tué la gamine autrefois ? Est-ce un piège ? Ils ont fait ça, avant – et un instant, la folie frôle son esprit, menaçant de tout faire s’écrouler comme un château de carte. Revenu case départ, tout ça n’était qu’un rêve de cryo.
Puis, succède la fureur.

Il le tue, un coup de poignard dans la gorge, là où sa combinaison ne lui est d’aucune utilité. Il le laisse tomber ou rester immobile…retenu. Il a un signe de tête à son tour lentement et pivote sur ses talons. Il tourne à demi le buste vers elle, pour la regarder, puis s’approcher de la cellule avant de s’immobiliser et de lui faire signe d’attendre. Il change d’avis. Du même pas dénué de la moindre hésitation, il va pour bloquer la porte, déplaçant l’un des engins (de torture ?) proche pour le placer devant. Il leur faudrait être plusieurs hommes pour déplacer la porte – et à ce moment-là, il s’occuperait d’eux. Tôt ou tard il s’occupera d’eux puisqu’il compte faire place net, ne plus laisser que des corps entre ses murs, que la base soit leur tombe.
Il vient se planter devant la glace, relevant un peu la tête pour l’observer, ses bottes figées dans le sol, la posture prête à parer ce qui pourrait venir. Combattant au repos.

« - Prisonnière ? » Pourquoi du russe ? Bucky. Tu n’es pas russe, tu ne l’as jamais été et pourtant c’est cette langue qui passe ses lèvres en premier. Il est un peu perdu dans le temps entre les flashbacks et souvenirs lancinants et la vision irréelle, impossible devant lui. Il n’est pas censé parler durant les missions d’élimination.
Pourtant la vue de la jeune femme brise le masque impassible qu’il s’était forcé à afficher et c’est le visage défait de Bucky qui est visible derrière ses mèches. Le sourire esquinté, épuisé de la jeune femme lui rappelle ses joues creuses et son regard fantoche. D’être prisonnier de son propre corps, d’entendre leurs voix, de courir pour toujours dans ce labyrinthe. L’absence de larmes dans ses yeux desséchés par la cryogénie. Elle porte une camisole, qui emprisonne ses mains, renforce sa silhouette apparemment inoffensive, son teint maladif. Elle est faiblarde, pleine de médocs jusqu’au nez. Descendre d’un putain de manque médicamenteux en plein Sibérie, il avait cru mourir, voulu mourir. Fut mort sans doute pendant quelques instants, il avait bien vu une Valkyrie.

Oh temps suspend ton vol. Ils n’ont pas encore vu ce qu’il a fait – trop silencieux. Mais le premier cadavre a du être aperçu. Et il ne repartirait pas sans les avoir tous tuer.  On dirait un conte de fée écrit par un agent d’Hydra particulièrement tordu. Le chevalier noir et la princesse dans sa tour d’air, dans sa prison invisible – bien sûr que non, jamais, et le souffle de Bucky se coupe un instant. Il n’est pas un preux chevalier, tout juste un type à la recherche d’absolution. Et elle n’est pas une princesse en détresse – juste un cobaye, comme lui. Ou pire. Elle est un accroc dans la mécanique bien huilé du Winter Soldier revenu mordre les mollets de ses maîtres. Parce qu’il est très clair qu’il ne peut pas détourner le regard alors qu’il murmure en anglais, entre ses dents – oh si furieux envers ces enfoirés.

« - Tu n’es pas un soldat. »

Ni comme lui, ni comme Steve. Ni comme Natasha encore moins comme Natasha. Alors quoi ? Est-elle juste dans son esprit ? Amie, ennemie ? Elle a l’air faible, d’une princesse battue à mort, mais il a vu ce qu’elle était capable de faire, le feu dans son regard, les filaments…  Il la considère à quelques mètres de la cellule, sans s’approcher, sur ses gardes, tandis que machinalement il range son couteau dans son étui, repose le poids du corps sur une jambe.
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Elorin
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MessageSujet: Re: Buck - Wanda | 2017    Mer 10 Mar - 18:54
Bucky
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Wanda
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Un sauveteur ? Un intrus ? Les deux ? Que vient faire ce nouveau venu vêtu de noir ? Pourquoi et comment s’est-il introduit dans le bastion sacré de HYDRA ? Pendant quelques secondes je ne fais que l’observer de loin, je remarque sa précision diabolique, ses coups précis et secs, faits pour tuer, faits pour immobiliser vite et bien. Il est plus qu’un soldat, il est plus qu’un militaire. Il est une arme à lui tout seul, tranchant et acéré, comme son regard. Ses yeux sont de glace, une glace tranchante, comme des diamants qui coupent si on essaie d’y porter la main. Il a le regard froid de celui qui a vu bien trop de sang pour en être encore étonné, ou affecté. Il a dépassé mon stade, où chaque vie que j’ai prise, chaque victime me hante, et leurs visages, la liste de mes mauvaises actions danse devant mes yeux une fois la lumière éteinte ou quand on m’abrutit de médicaments pour me faire tenir tranquille. Il est seul, totalement seul, sans équipe, sans soutien. Pourquoi ? As-tu peur de mourir noir vengeur ? La réponse est sûrement non, car il faut avoir bien peu à perdre pour se jeter comme ça dans la gueule du loup, ou plutôt de la pieuvre, une créature bien sournoise aux tentacules qui repoussent toujours, et qui peuvent serrer à étouffer…

Pourquoi es-tu là ? Venir seul pour une équipe de sauvage est plus discret, mais bien trop risqué. N’importe qui de censé ne s’y serait pas lancé seul, mais aurait rameuté une équipe, petite certes, mais trois têtes et six bras valent mieux qu’une seule. D’ailleurs en parlant de bras… Il lui en manque un. Je ne m’en suis pas aperçue tout de suite à cause de ses manches longues, mais le bout de ses doigts brille d’un éclat d’acier et ce n’est pas un gant. Brusquement je me souviens… J’ai entendu des légendes ici, à la base, des histoires comme celles qu’on raconte aux enfants le soir pour leur faire ranger leur chambre ou manger leur soupe, celle d’un soldat de la seconde guerre qu’on aurait récupéré, un ami de Captain America qu’on aurait gardé ici, et qui aurait servi de cobaye. Un pantin dont on aurait lavé le cerveau, encore et encore, et qui serait devenu le jouet docile de la pieuvre, jusqu’à ce qu’il fuie. Alors il existe et c’est une vraie histoire … je l’ai devant les yeux et je l’admire comme on admire une panthère noire au zoo et on est fasciné par sa soif de sang…


Pourtant sans trop réaliser ce qui m’arrive le voilà près, encore plus près de moi, et menacé par un garde que lui ne peut pas voir, car dans son angle mort. Et je l’aide, moi la sorcière rouge prisonnière dans son bocal de verre et bourrée de médocs alors que je pourrais faire sauter toute cette base si j’utilisais mon pouvoir au bon endroit et sur les bonnes personnes. Je fige un garde, le maintenant dans une de mes illusions que j’ai eu le temps de perfectionner depuis le temps, et croise enfin le regard du Soldat de l’Hiver…


Puis une seconde plus tard le garde retombe sur le sol, son sang bouillonnant de sa gorge tranchée alors qu’il agonise dans un affreux gargouillis. Il n’était pas trop mauvais, et n’a jamais essayé de me faire du mal lui alors… j’habille ses derniers instants d’un beau souvenir que je créé de toute pièces, la mer, des bateaux et les mouettes qui piaillent, avec un beau vent salé qui caresse son visage. Puis l’étincelle de vie s’échappe et ne reste qu’un tas de chair sanguinolent. Le souffle court je lâche mon pouvoir qui se disperse comme une fumée chassée par un coup de vent. Nos regards se croisent et je n’arrive pas à lire en lui. Curiosité ? Inquiétude ? Méfiance ? Je ne sais pas. Il est un lac trop trouble et je suis trop loin pour lire dans son esprit. Puis il parle. Du russe. Je connais le sokovien mais pas le russe…et sans doute qu’il doit le comprendre car après quelques secondes il reprend, en anglais cette fois et avec l’air en colère. En colère contre qui ? Moi ? Lui ? Quelqu’un d’autre ? Je n’en sais rien. La seule chose c’est qu’il énonce un fait, qui claque comme un coup de fouet.


« Non… je suis leur jouet… Ils me forcent à rester ici et à faire ce qu’ils veulent… »


Il reste là planté en face de moi, de l’autre côté de la vitre. Il pense, mais je ne sais pas à quoi. Est-ce qu’il me juge ? M’évalue ? Réfléchis s’il va m’aider ou me laisser croupir ici ? Je me mords la lèvre et me rapproche un peu de la vitre, tenant un peu mal sur mes jambes.


Je suis une mutante… mais…depuis des mois ils m’ont implantée une puce dans la tête. Et cette puce m’oblige à faire ce qu’ils m’ordonnent. Je…peux pas dire non. Je suis obligée de leur obéir et ils me font faire…des choses horrible. Du mal… du mal à plein de gens…


Mon souffle s’accélère alors que des larmes commencent lentement à rouler sur mes joues pâles et fatiguées.


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HRP : Toutes mes excuses vraiment! Entre le taff, le déménagement et ensuite un long moment sans le net je réponds seulement. J'ai honte mais voilà, j'espère que ça ira!
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Elorin
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MessageSujet: Re: Buck - Wanda | 2017    Mer 10 Mar - 18:54
Wanda Maximoff & Bucky Barnes
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Mission report. Mission incomplete. Failure. Reconfigurate the target.
Poursuivez l’objectif jusqu’à achèvement. Le Winter Soldier est incapable de remplir la mission que James Barnes lui a confié. L’objectif est simple, personnel et accompli de manière professionnel et indifférente : éliminer toutes les cibles, détruire le matériel, les données, toute ressource dont Hydra pourrait se resservir dans le futur, et les traces de son passage - les reste de la base serait la marque suffisante que le chien s’était retourné contre ses maîtres, et qu’il était en chasse, sur le chemin de guerre. En croisade, noire et aveugle jusqu’à se heurter à une prison de verre. Tous les accrocs rencontrés lors de ses mission en tant que Winter Soldier avait toujours été ça. Une gamine, une enfant, un civil sur son passage, trop innocent pour que l’horreur ne sème pas le doute dans le programme et le conditionnement. C’était toujours une erreur alors, de faire preuve de pitié, il était toujours puni pour avoir modifié sa mission de manière à accomplir l’objectif sans causer de dommages collatéraux à l’enfant. Mais, maintenant, c’est différent, il n’est plus le Winter Soldier.

Elle n’est plus une enfant non plus.
Elle a le même halo vide et sombre dans les yeux, hagards, du sang sur ses mains qui ne lui appartient pas. Il se souvient. La vie d’avant, les souvenirs, l’Amérique, ces souvenirs là sont encore éparses, comme s’ils étaient arrivés à quelqu’un d’autre tomber d’un train dans une crevasse puis se faire piquer et électrocuter le cerveau pendant soixante-dix ans à cet effet-là sur les gens. Mais il en a d’autres. Incapable parfois de dire si cela s’est réellement passé ou non, mais il y a des morts, des visages, des yeux qui perdent leur étincelle, et ses mains coupables. Il se souvient des gens qu’il a tué, même ceux qui n’ont reçu qu’une balle de sniper dans la nuque - certains ne doivent pas être de vrais souvenirs, ils compensent ceux qu’il a oublié.  Il se souvient des corps, de la mort et de leurs visages. Il ne s’habitue pas au goût ferreux de la honte dans sa bouche, à la culpabilité qui tord l’estomac et atrophie vos muscles. Il a peur de mourir, sinon il aurait abandonné, cédé. Cédé à ses tortionnaires, à l’oubli bienheureux de la machine - n’est-ce pas une sorte de mort, que de ne plus exister, que de n’avoir plus conscience de son esprit, de ses pensées, de soir ? Ou il se serait depuis longtemps tiré une balle entre pleine tête pour faire taire les fantômes.

Il se souvient d’avoir été un jouet. Une arme. Un outil. Un atout.
Alors, quelque chose enfoui sous les traits de Barnes se durcit, assombrit son expression. Ce n’était pas juste. Il venait pour  les arrêter, parce que la violence était la seule solution face à ces monstres. Il venait les arrêter avant qu’ils ne fassent du mal, plus de mal - à l’échelle de leurs victimes, à l’échelle de leurs plans. S’il démantelait  une à une chacune de leurs têtes, l’hydre finirait par plier - un travail de sape, inexorable. Mais ils avaient déjà fait des dégâts - et Barnes entendait la voix de Wilson dans un coin de son crâne tandis qu’il fixait la jeune femme, ensilence - il s’était sorti de son sac de noeud trop tard.  ”Non..non…” Au moment où la voix de la jeune femme s’éteint, ses paroles faisant écho aux pensées de Bucky, au moment où les larmes coulent sur ses joues, le poing métallique du Winter Soldier heurte la vitre qui les sépare.

Cela pouvait être un piège - mais elle était capable d’agir sur son environnement au-delà de la vitre, ses pouvoirs - sa mutation - le lui permettait. Alors que James frappe la vitre - une fois, deux fois, trois fois. Son poing heurte la vitre, forcené et une toile d’araignée de fissures se forme lentement sous l’assaut systématique. Il pouvait briser es cages thoraciques, arracher des portes d’un simple geste - la vitre cèderait, quelque soit son blindage initial. Une alarme résonnait dans la pièce, stridente, assortie de lumières rougeoyantes. Bucky reprit son souffle, étendant ses doigts sur la vitre sur le point de se briser. De sa main droite, il reprend le fusil qui bat à sa hanche et pointe sans hésiter le haut-parleur qui explose sous le tir. Il revient river son regard à Wanda, la regarde de haut en bas, le regard voletant, mesurant la situation. Il demande ensuite d’une voix douce “Sais-tu qui je suis ?”

Il la quitte des yeux pour jeter un coup d’oeil par-dessus son épaule - des soldats approchaient, de l’autre côté de la porte qu’il avait barré. Ils essaieraient de la défoncer bientôt. Il pouvait les arrêter, tous les tuer, les attendre un à un à la porte. Mais cela ne libèrerait pas la jeune femme - rien ne le ferait. Il pourrait l’entraîner hors de la base, la sortir de là, tuer ses ravisseurs, mais cela ne changerait rien. Elle serait toujours leur jouet. Une expression de fureur - de frustration, et de rage contre tout ce qu’on leur avait fait subir écho de son passé, blessure béante, passa sur le visage Bucky  - il se reconnaissait en elle, et il se heurtait au même mur mental qu’il s’était pris toutes ses années. Avec un cri de rage, Barnes envoya à nouveau son poing dans la vitre qui vola cette fois en éclat. Bucky resta immobile, laissant sa prothèse se recalibrer, et les plaques qui la formaient se réinstaller lentement en place tandis qu’il baissait le bras. Face à face avec la mutante, il promet, les dents serrées :  “- Il y a une sortie à cela. Je te le promets.” Peut-être pas maintenant - mais il était la preuve qu’on pouvait un jour leur échapper. Et il ferait tout pour le prouver, encore et encore.

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Elorin
Elorin
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MessageSujet: Re: Buck - Wanda | 2017    Mer 10 Mar - 18:54
Bucky
&
Wanda
'Cause someone's out there, sending out flares
Ce qui est étrange c'est que je n'ai pas peur. Je vois ce ballet macabre et fascinant devant moi, j'observe la lente marche de la Faucheuse elle-même alors qu'elle s'avance d'un pas lourd dans le couloir, lourd de promesses, et des promesses de mort. C'est drôle mais dès qu'il a commencé à s'en prendre aux gardes, quelque chose en moi m'a fait sentir qu'il ne me ferait rien. Que ce n'était pas contre moi, ni contre le cirque de monstres que HYDRA garde ici qu'il en a... il passe devant les cellules, ou plutôt les cages sans même un regard... Le chien de chasse est sur une autre piste, et ce qu'il veut, c'est du sang. Pas le nôtre en tout cas, mais plutôt celui de cette gigantesque pieuvre dont il veut se venger. Ca se lit à peine, très légèrement, derrière le masque et même si ses gestes sont secs et précis... il y a de la rage et même...de la passion dans son corps et son attitude. Une sorte de satisfaction, qui pointe à peine, et que quelqu'un d'autre que moi n'arriverait pas à déceler. Pourtant j'ai eu le temps, bien trop de temps pour observer et apprendre, noter et décrypter les gens qui croisaient ma route, et à regarder derrière le masque qu'ils nous montrent. Il est dans une croisade mais je ne suis pas sûre de qui, ou quoi... sûrement HYDRA, mais peut-être que sa cible est plus précise? La seule chose que je sais c'est qu'elle est ici, et qu'il est déterminé à la trouver.


Et je n'hésite même pas à l'aider, à emprisonner ce garde dans mes filets, sans même utiliser mes mains qui sont toujours sanglées contre ma poitrine dans un étau de tissu épais. Je le lui sers sur un plateau comme un agneau qu'on sacrifie. Pourquoi? Par vengeance? Pour avoir l'occasion d'en fait égratigner HYDRA, même un peu, du bout de l'ongle en l'aidant à tuer un homme? Pour les défier? Je n'ai plus d'affection ou même d'empathie pour eux depuis longtemps. Ils ne sont que mes geôliers, ceux qui m'ont tout pris. Et en à peine quelques minutes, le garde est mort, et le Soldat de l'Hiver pose ses yeux sur moi. Des yeux de glace, effrayants, qui expriment à la fois une douleur sourde qui palpite violemment, et une rage ancrée dans chaque cellule de son être. Et puis le temps s'arrête, même les hurlements de la sirène m'apparaissent plus lointains, plus espacés. Une seconde dans un siècle, ou presque. Son regard ensuite, se pose sur moi et ma cellule, me détaille comme s'il m'analysait, comme s'il me sondait, et passait toute ma personne aux rayons X. Je frissonne mais soutiens son regard, debout, les jambes tremblantes, fatiguée d'avoir utilisé le peu d'énergie que les médicaments me laissent pour l'aider malgré tout, avant que sa voix ne brise le silence. Il parle, il est humain. Je lui réponds, lentement, ayant du mal à trouver mes mots, comme si je devais les pêcher du bout des doigts dans un bassin d'eau gelée avant de pouvoir enfin les faire rouler sur ma langue, les prononçant avec mon fort accent. Et rien que d'en parler, les larmes montent toute seule. Pietro est le seul avec qui je peux porter ce fardeau... quand ils me laissent le voir. Les autres, je n'ai pas le droit de les voir, encore moins de leur parler, à part pour les missions. Et encore, les gardes veillent à ce qu'on obéisse, qu'on travaille, et qu'on rentre sans décrocher un mot. S'entendre voudrait dire qu'on pourrait s'unir. Et s'unir pourrait donner une rébellion. Mes mots réveillent mon calvaire et ma solitude qui me serrent les tripes, et je sursaute, manquant de tomber quand un bruit sec résonne. Il me faut deux secondes pour comprendre qu'il a heurté le verre de la vitre. Mon regard remonte sur lui et je recule d'un pas alors qu'il recommence, encore et encore. Qu'est-ce qu'il fait? Pourquoi? Est-ce qu'il veut me libérer? Est-ce qu'il veut me faire du mal? Brutalement je ne sais plus alors que de fines toiles d'araignées commence à apparaître dans le verre blindé. De nouvelles secondes passent, avant que je le voie prendre son arme. Il va faire quoi? Est-ce que c'est pour me tuer ou péter la vitre? C'est à cet instant que je commence à paniquer, avant de soulager en entendant la sirène qui s'arrête.

A force je ne l'entendais même plus mais là je pleure presque de soulagement, comme si tous mes muscles se détendaient. Je reviens près de la vitre fendillée, et l'entend maintenant quand il me dit, doucement, au point que ça me surprend si je sais qui il est.




"Oui... Tu es le soldat de l'Hiver... le bras armé d'HYDRA. Celui qui a réussi à fuir... Tu as eu de la chance d'avoir pu partir mais... pourquoi tu es revenu?"


Je sursaute en entendant le pas lourd des nouveaux gardes qui arrivent. Son coup d'éclat n'est pas resté sans réponse, et la cavalerie arrive, sûrement décidée à lui faire payer cher son audace, surtout avec les ordres du baron qui voudra par dessus tout qu'on lui ramène sa création vivante. Pendant quelques secondes il a l'air loin, perdu, avant que d'un coup une nouvelle attaque contre la vitre la fasse exploser en une pluie scintillante qui vient se répandre sur le sol, me faisant reculer de peur de marcher dessus à cause de mes pieds nus. Je penche légèrement la tête et souris tristement.


« Pas pour moi... Ils ont appris de ton cas et cette puce fait que je ne peux pas leur échapper. Je ne sais même pas tout ce qu'elle peut faire. Si ça se trouve... Ils peuvent me la faire exploser à distance... Je ne sais pas. Mais ça sera moins facile pour moi que pour toi. Je ne sais pas me battre. Je ne suis pas une combattante. Et ils brident mon pouvoir. Je... va-t-en avant qu'ils ne t'attrapent. Je peux les retarder un peu... Le temps que tu disparaisses.»


Il reste là planté en face de moi, de l’autre côté de la vitre. Il pense, mais je ne sais pas à quoi. Est-ce qu’il me juge ? M’évalue ? Réfléchis s’il va m’aider ou me laisser croupir ici ? Je me mords la lèvre et me rapproche un peu de la vitre, tenant un peu mal sur mes jambes.



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Elorin
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MessageSujet: Re: Buck - Wanda | 2017    Mer 10 Mar - 18:55
Wanda Maximoff & Bucky Barnes
'Cause someone's out there, sending out flares
Did you break but never mend?
Did it hurt so much you thought it was the end?
Lose your heart but don't know when
And no one cares, there's no one there

Personne n’est jamais libre. Chacun est esclave de ses propres maîtres. Le mur invisible est tombé entre eux, et gît fracassé à leurs pieds, séparant les pieds nus et menus et les rangers de métal et de cuir. Pourtant il perdure. Bucky n’avait jamais porté de chaînes, de collier, n’avait jamais été attaché, pas vraiment. Il s’était toujours assis librement sur la chaises, laissé faire, ouvert la bouche comme un cheval dompté et docile, laissé mettre en boîtes, en tube, des tuyaux raccordant son corps à une machine comme s’il n’en était qu’une prothèse organique. On pourrait presque dire qu’il s’était laissé faire - mais il n’avait même pas eu l’opportunité du choix, du moment où il avait ouvert les yeux sur un membre fantôme, une absence totale de souvenirs et des individus qui lui promettaient qu’il agit pour le bien de sa patrie.
La jeune femme en face de lui pourrait partir. La seule chose qui l’éloignait d’une vie réelle, était quelques éclats de verre et une petite armée d’agents. Barnes pourrait la soulever par la taille, d’un bras puissant, pour doucement la poser sur la terre ferme et lui faire quitter les lieux -  il a déjà eu l’occasion de le faire, garder sain et sauf son coordinateur alors qu’ils devaient quitter une zone sécurisée, rendue mortelle pour l’homme par des agents variés.  Barnes aurait pu se lever - une seule fois, il avait levé la main sur eux, une seule autrefois, il leur avait fait faux bond et avait quitté une mission en cours pour disparaître comme on lui avait appris. Pourtant ils étaient toujours là. Pourtant tout cela était de l’histoire ancienne, lorsque Bucky relève lentement ses yeux vers elle.

Il esquisse une sorte de sourire, semblable à un trait de feutre noir sur un masque de pierrot blanc. Pourquoi est-ce qu’il est encore là ? Cela le surprend aussi. Il se rappelle la solitude, qui le pèse encore, la douleur et la rage qui l’habitent à présent, à défaut d’avoir pu s’exprimer durant ses années moribondes. Barnes la regarde l’élever comme un flambeau d’espoir, comme si, après, en-dehors des murs en béton armés plus épais qu’un homme, il y avait une vie. Désolée, petite fille, Bucky n’avait pas ressentie de joie à être sauvé, pas de libération, de respiration plus libre dans sa poitrine, d’esprit moins embrumé. Seulement des doutes, des sentiments cabossés, incomplets, avec lesquels il ne savait que faire, la culpabilité qui le rongeait par tous les pores, le libre-arbitre, vertige terrifiant. “- Les combattre.” Comme trop souvent chez lui, le pronom personnel première personne du singulier passe à la trappe. Qu’est-ce qu’il fait là ? Il répond à un impératif plus fort encore que ceux qui est programmé dans son cerveau. Il doit être là, il doit être face à eux, il doit tuer. Il a simplement changé de cibles. ”- Ils doivent payer, un par un. Plus personne doit être...comme moi, et toi.” Il explique lentement, la voix grave, neutre -  légèrement désolée de ce qu’on l’a forcé à devenir, mais manquant un peu des inflexions d’un être humain possédant ( et contrôlant ) le spectre complet de ses émotions. Surtout au vu du sujet de conversations.  Il ne détourne pas les yeux d’elle, pas même pour percevoir le bruit des bottes qui cognent la porte. ”- Est-ce qu’ils viennent ici ? Le Baron ? Pierce ? Les hauts gradés ?” Il y a autant de peur que d’envie qui sous-tend sa voix. Il aimerait les voir mort, pour une fois, pour la seule fois, il a envie de meurtre. Et il est intérieurement terrifié. Ces assassinats là, il n’est pas encore prêt, cela ne peut pas arriver aujourd’hui. Mais cela devait arriver, un jour ou l’autre - bientôt. Mettre fin à l’HYDRE.  Il avait du temps, les capacités et une volonté inexorable, et s’il désirait vivre, il serait satisfait de mourir en emportant ne serait-ce qu’un avec lui. A une époque, c’était plus qu’il ne pouvait rêver, à une époque il devait mourir pour les garder en vie.  Il n’avait jamais rien voulu de plus que rentrer à la maison, auprès de quelqu’un qu’il aimait, en sécurité, danser, vivre une vie normale. Maintenant qu’il en avait une chance, il était là, à mener une guerre solitaire. Il n’est toujours pas libre, puisqu’il est là. Il ne le réalise que maintenant - il n’est pas libre, et jamais il ne le serait tant qu’ils ne seraient pas tous morts. Il ne lui dit pas qu’un mot de leur part et il serait de nouveau leur chien, que certaines nuits il croit toujours être le Winter Soldier, qu’il vaudrait mieux l’achever, elle, lui, une balle dans le crâne, fin de la misère.

Il a un geste pour la rattraper lorsqu’elle vacille, les bottes crissant sur le verre, sa main de fer effleurant son bras - premier contact, pour eux d’eux, depuis fort longtemps. Il ne s’attarde pas. Au contraire, il s’écarte, et arme son fusil d’un cliquetis sinistre. Ils se rapprochent et quelque part à l’arrière de la pensée de Bucky, le Winter Soldier compte les secondes avant que la porte ne cède. Il énonce, la voix étranglée dans sa gorge mais pourtant toujours calme et basse.   “- Reste en arrière. Reste en sécurité. Survis. Je reviendrais pour toi. ” Une longue enfilade d’intitulés de mission, semblables à la façon dont Barnes découpe sa façon de pensée, une promesse gratuite offerte en plus. Nouvelle mission, nouveau but dans la vie, ce genre de chose qui empêche de rester en pyjama, à manger des céréales, sans goût, trop molles, assis en tailleur sur le plan de travail de la cuisine de Mr. Stark Jr.  Son regard caresse les joues encore humides de larmes, si pâles et, sans regarder, la grenade dégoupillée qu’il tient en main roule vers la porte alors qu’elle s’ouvre avec fracas. La souffrance, la solitude, les doutes, la culpabilités, l’emprise qu’ils ont sur eux, cela ne s’arrête pas passer les murs.Elle n’était pas une combattante, lui oui. Il gère ça. Au moins ça, à défaut de la sauver. L’explosion ne trouble pas le moins du monde le Winter Soldier qui s’enfonce dans le couloir ouvert et jonché de corps, le fusil prêt à tirer. Sans un bruit de ses rangers, le pas félin et dangereux enjambant les corps, achevant les malheureux, avant de recevoir au corps à corps ceux qui venaient à la rencontre de la mort - il ne fuirait pas, n’écouterait pas les conseils de Wanda alors qu’il s’enfonçait plus profondément dans le complexe - il comptait plutôt en abattre le maximum avant de battre en retraite. S’il ne pouvait la tirer de là, autant qu’un maximum de tortionnaires trouvent la mort dans ses mains, et que les monstres aient un jour de congé.
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Elorin
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MessageSujet: Re: Buck - Wanda | 2017    Mer 10 Mar - 18:55
Bucky
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'Cause someone's out there, sending out flares
Un sourire aussi mauvais que satisfait s'étale sur mes lèvres alors que je le vois commettre un bain de sang juste devant moi, sans ciller. Il est rapide et précis, fascinant. Ce n'est plus un simple tueur, mais un danseur, qui a remplacé la grâce par l'efficacité, et les pointes par des lames. Les corps commencent à s'amasser, et le sang à se répandre comme une mer rouge, avec les cadavres en guise d'îles. Et brusquement je me sens un peu comme Gulliver qui contemple un monde de fourmis à ses pieds. C'est beau le sang... comme du velours liquide qui s'étale paresseusement sur le sol... Il m'a oublié, il a l'air d'avoir tout oublié, l'espace de quelques secondes, la lueur d'humanité que j'avais lue dans ses yeux, la douleur d'évènements durs et sanglants qui transparaît dans ses prunelles de glace avant de disparaître le temps de jouer les agents de la Mort. Avant de faire exploser la vitre qui nous séparait, me laissant... libre, en quelque sorte. Des diamants scintillants s'ajoutent au velours sur le sol alors que je me rapproche petit à petit, tentant d'éviter de me couper en posant mes pieds nus sur le sol. Il est fascinant. Le chevalier noir. L'ange de la mort. Un peu comme certaines statues dans les Eglises où on allait, à l'époque, en Sokovie et en Transie...


Je suis face à face avec lui, peinant à réaliser qu'il est là, qu'il est bien réel, et que tout ce qui se passe ici n'est pas une illusion. Une illusion que j'aurais été capable de créer et à imposer à quelqu'un d'autre d'ailleurs. Puis il sourit. Un sourire étrange, comme si c'était un geste qui lui était étranger, qui était difficile. Comme une habitude oubliée, un vieux réflexe rouillé. Je suis sûre qu'avant tout ça il devait être tellement beau... et avoir le genre de sourire qui fait penser à un ciel d'été sans nuages, un sourire qui réchauffe comme un soleil... Maintenant... ça rappelle plutôt un croissant de lune... à peine lumineux, et froid...



"Je comprends... et oui... ils doivent payer. Pour ce qu'ils t'ont fait. Ce qu'ils ont fait à mon frère. Ce qu'ils m'ont fait à moi. Ils ont assez semé la mort et la désolation dans leur sillage. Quelqu'un doit les arrêter... mais moi je ne peux pas... Et Pierce comme le Baron ils viennent... parfois ils me regardent derrière la vitre, comme si j'étais une souris, et parlent de moi comme si je n'étais pas là... Et à jouer avec moi comme si j'étais un rat de laboratoire.
"



Je l'envie. Lui a pu sortir. Lui a pu briser ses chaines, et à pu redécouvrir ce que c'était de faire ce qu'il voulait. De décider de sa vie. Faire ses propres choix et... essayer de redevenir un être humain. Le chemin va être long, car pour l'instant il tient plus de la bête sauvage mais il vit... Est-ce que moi aussi j'aurais un si long chemin à parcourir pour redevenir normale? Est-ce que moi aussi il va me falloir des mois, des années avant de pouvoir enfin être comme tout le monde, ou au moins essayer de l'être? Je n'en sais rien... Le fait est que je chancelle près de lui, et qu'il me rattrape. La dernière dose est trop proche et les drogues qu'ils me filent sont encore trop puissantes pour l'instant. Je sens sa main glacée sur mon bras, et ma chute s'arrête alors qu'il me remet sur mes pieds. Autour de nous j'entends encore et toujours tambouriner. La cavalerie approche. Ca n'a duré qu'un instant mais il m'a aidée, sans que je lui demande. Il a vu que j'avais besoin de lui et il l'a fait. Tout comme dans ses yeux je lis de la compassion. Tu n'es pas un monstre... un monstre ne s'en veut pas. Un monstre aime faire couler le sang. Un monstre n'a ni remords ni empathie. Au contraire de lui.



« Je ne peux pas partir de toute façon mais... je vais essayer. Mais je...»


Et je rompt le charme en reculant, laissant la suite de l'explosion reprendre son cours, et j'entends les bruits de verre brisé et les cris des blessés qui s'élèvent alors que je croise le regard du soldat.



« Merci...»


Et je rompt le charme en reculant, laissant la suite de l'explosion reprendre son cours, et j'entends les bruits de verre brisé et les cris des blessés qui s'élèvent alors que je croise le regard du soldat.

Avant de partir... n'oublie pas : Tu n'as pas choisi d'être comme ça. On t'a obligé, comme moi. Ce n'est pas de ta faute si tu es tombé entre leurs mains. Tu n'as pas eu le choix... et ça change tout. Tu es quelqu'un de bien j'en suis sûre alors...  Vis. Tourne la page et oublie autant que tu peux. Ca sera la plus belle revanche que tu pourrais avoir sur eux... maintenant dépêche toi!

De nouveaux bruits de pas. Il s'éloigne, comme avalé par la fumée poussiéreuse qui s'élève, relevée par l'odeur du sang. Des cris. On approche. Je ne peux pas fuir. Pas encore j'espère. Alors je fais la chose la plus logique : je recule, doucement, faisant attention à mes pas et vais me recroqueviller sur mon lit, le dos contre le mur froid et humide de ma cellule. Adieu mon noir vengeur... profite de ce que moi je ne peux avoir. Fais leur payer et sois heureux...


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