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Stucky 2016

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Elorin
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Localisation : Charlie Neil Bucky
MessageSujet: Stucky 2016   Mer 10 Mar - 18:23
You're taking all the stupid with you
♣ Statut du sujet :  Privé ft. Bucky J. Barnes
♣ Date du rp : Présent, Février 2016, post-intrigue.
♣ Météo & moment de la journée : Tu veux cinq balles et un mars ?


You're taking all the stupid with you.

Bucky
&
Steve
Tout s'était déroulé trop vite, le bourdonnement dans ses oreilles l'empêchant de réfléchir davantage aux mouvements à effectuer. Bouger pour continuer, ne jamais rien relâcher. Malgré les gouttes de sang coulant à intervalle régulier, l'obligeant à cligner des yeux plus que de raison dans le but d'y voir clair. Sauf que ce n'était pas suffisant, même le sérum n'arrivait pas à le régénérer assez vite pour que son souffle ne soit pas haché, la brûlure de ses muscles à vif le poussant à grimacer, dents serrées, mâchoire contractée. Il avait arrêté de compter. Combien de blessures s'accumulaient. Combien d'opposants il restait à éliminer. Combien de minutes il avait avant de s'écrouler. La scène avait un arrière-goût de déjà vu, sentiment presque amusant qui lui aurait fait esquisser un sourire si le sujet avait été abordé autour d'une discussion avec ses anciens amis. Sauf que ses anciens amis étaient morts. Et le seul qu'il lui restait était probablement très énervé. Le même ami qui aurait eu la même réaction, un quasi-siècle plus tôt. Ce n'était pas la première fois qu'il se battait contre des aliens, non, New-York avait été assez catastrophique pour que ce jour reste en mémoire. Mais ce n'était pas la première fois qu'il se faisait battre au point de perdre l'équilibre, gardant cependant les poings levés, prêt à se battre contre un quelconque opposant. Bien que dans le temps, on ne menaçait pas de le tuer, chaque faux pas qu'il effectuait à l'instant était une erreur qui le poussait au précipice d'une mort tranquille, là où le silence le bercerait. Ce n'était pas digne du bouclier, des valeurs que toute sa vie, il avait défendu. Plus jeune, il avait toujours élevé la voix pour s'opposer à ce qu'il trouvait injuste. Se mettre au travers du chemin d'un homme voulant toucher une dame qui ne l'avait pas réclamé, arrêter une bande de gamins souhaitant voler.. son existence était vouée à sauver ce qui en valait la peine. Et cette bataille, au même titre qu'une autre, se devait d'être gagnée pour le bien de l'humanité. Il n'y avait pas qu'une personne en danger, quand bien même l'évacuation diminuait les risques d'exposition civile, mais bel et bien le monde entier. Sauf qu'il avait merdé, le bruit des explosions et des hurlements qui semblaient si lointain alors que ses genoux frappaient le sol juste avant qu'il ne soit absorbé dans le noir le plus complet.

Battant des paupières, Steve dû inspirer longuement tout en tentant de s'asseoir, les sourcils froncés en signe d'incompréhension et de souffrance. La pièce épurée lui était inconnue, ainsi naquit un semblant de peur irrationnelle, réveillant la douleur qui le lança au point de lui en donner le tournis. Le temps d'un instant, il se crut au bord d'un nouveau malaise. Prêt à vomir. Les bouffées de chaleur qui, telles des vagues insolentes et dévastatrices, s'écrasaient en son corps fatigué. Cet état de tiraillement n'était en rien comparable à ceux qu'il avait connu dans les années trente, après avoir été ramassé dans une ruelle crasseuse de Brooklyn. Non. Les diverses plaies béantes et autres fractures internes n'avaient jamais été aussi nombreuses, le sang coulant encore abondamment à chaque point de suture qui sautait. Et c'était ce qu'ils faisaient, les uns après les autres au fur et à mesure qu'il se redressait, ses doigts touchant avec une délicatesse infinie les bandeaux imbibés de son liquide de vie. Un sifflement perça le silence de la pièce, s'élevant dans l'air frais qui l'entourait. Contraste opposant sa peau brûlante à l'aube hivernale. Ce n'était pas agréable, ses chairs ouvertes autant que l'inactivité dans laquelle il avait plongé durant l'attaque. À ce songe, sa peau perdit des couleurs comme s'il n'était pas déjà assez blanc et malgré le désir ardent d'être à nouveau actif, le Captain s'immobilisa. Il avait failli à son devoir, n'avait pas réussi à repousser les troupes ennemies. Déglutissant péniblement, il repoussa ses couvertures dans l'espoir vain de se lever, de partir explorer cet environnement qui ne lui était pas familier.

La situation, elle par contre, n'était que trop connue pour qu'il ne puisse l'apprécier. Seul dans une pièce après être tombé au combat, c'en était presque s'il espérait voir surgir un informateur par la porte qu'il fixait. Le regard farouche où les flammes de la colère dansaient. Pourtant les secondes passaient et il n'y avait que le calme qui lui répondait, la poignée restant fermement à sa place sans qu'il n'y ait eu personne pour la tourner. Un tant soi peu rassuré, il s'essaya à expirer un faible soupir, mesurant la cassure de ses côtes lorsque celles-ci s'abaissèrent pour suivre le mouvement de son souffle inaudible. Dur d'estimer à quel point c'était mauvais, sauf que ça l'était. Et ça lui donnait presque envie de s'énerver. Contre lui-même. Contre ce qu'il s'était passé. Ses poings se refermèrent à l'instant où ses yeux se fermaient et, dans un élan de courage, il glissa un pied à terre. Puis deux. Un énième lancement lui donna la nausée mais ce n'était pas pour ça qu'il s'arrêterait, la perspective de pourrir allongé sur un lit lui déplaisait. C'était pourquoi il brava les divers maux dont il était victime et se maintint debout, ravalant la boule qui s'était formée dans sa gorge avant de poser une paume à plat sur le matelas. Ce ne fut qu'au milieu de son déplacement hasardeux que des bruits de pas dynamiques se firent entendre, bottes qui martelaient le sol sans cesser de se rapprocher, Steven prit une bouffée d'air tout en tournant le visage en direction de ce bruit. Et sans surprise, l’entrebâillement se forma, grincement sonore l'obligeant à serrer les dents pour ne pas empirer la migraine qui se formait déjà.

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Elorin
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MessageSujet: Re: Stucky 2016   Mer 10 Mar - 18:23
 

Bucky | Steve
Post-intrigue


You're taking all the stupid with you




Bucky entrebailla la porte précautionneusement pour jeter un coup d'oeil prudement à l'intérieur, sans faire trop de br...… avant de l'envoyer valser avec force, battant sur ses gonds jusqu'à heurter le mur alors que le Winter Soldier s'avançait à grandes enjambées vers le lit. Vers Steve, Steve, crétin, debout accroché à son lit, les couleurs de ses lèvres roses et le sang marbrant ses bandages de veinures carmin étrangement saillantes sur son teint blafard.

« - Tu es év...Steve, qu'est-ce que tu fous ?!»

En deux larges enjambées, Bucky était sur lui et jurait entre ses deux en soulevant le convalescent par la taille, son bras métallique enroulé autour de lui.

« - Je te laisse cinq minutes pour aller pisser, et tu as le temps de faire quelque chose de stupide. »

Marmonna-t-il à son oreille. Il le déposa manu militari sur le lit, ignorant parfaitement son poids, le respect et ses protestations – mais avec une douceur contrastant terriblement avec ses propres vociférations. Délicatesse même alors qu'il s'écartait légèrement, gardant sa main posée sur la taille de Steve – ou ses bandages, selon le point de vue.
Eveillé. Vivant. Steve était vivant, et le regard gris de Bucky le détaillait avec acuité – comme s'il n'avait pas passé les dernières heures à le regarder. Contempler l'angle de sa machpîre où les ecchymoses se détachaient nettement, le front têtu où était collé une mèche d'or sale. Scruter ses paupières, essayer d'y percevoir un mouvement, autre chose que le lent mouvement de son torse et l'étalement lent mais inoxorable des tâches de sang.

Bucky ôta vivement la main qu'il avait posé machinalement sur son épaule, sans se rendre compte d'à quel point ils étaient proches – ils hésitaient souvent sur la conduite à tenir, comment agir. Trop d'accolades avortées, de regards fuyants, de cauchemars et de sourire égarés. Mais là ? Bucky était très loin de se soucier de dizaines de traumatismes qu'ils traînaient derrière eux, plus occupé à serrer son poing métallique, faisant chuinter les plaques abîmées. Les marques de la guerre à laquelle ils venaient d'échapper de justesse étaient toujours inscrites sur son visage – le sang coagulé au-dessus de son arcade ouverte, l'égratinure sur sa joue, les traces de maquillage noir dégoulinant sur ses joues mêlées à la cendre, à la saleté et à la poussière, au sang alien, à la sueur et aux larmes qu'il n'avait pas versé. Il portait toujours son équipement de combat, des bottes à la veste, en comptant les armes blanches – ses armes à feu avaient été abandonnées, sans munition, à plusieurs centaines de kilomètres de là, dans un champ qui n'était de bataille que de manière optimisme. Massacre et débâcle, plutôt.
Cela faisait un peu plus de vingt quatre heures depuis que le sang avait commencé à sécher sur son son visage. Un peu plus de vingt quatre heures sans manger, boire ou dormir, le conditionnement du Winter Soldier prenant le dessus pour écarter les contingences matérielles en faveur de sa mission. Veiller sur son abruti de meilleur ami. Il ne pouvait pas mourir tant que Bucky ne le lâchait pas des yeux, n'est-ce pas ? Il avait vu des dizaines de personnes mourir devant ses yeux vides et indifférents, cela ne marchait pas comme ça. Et pourtant.

Vous allez perdre ce bras, lui avait asséné une infirmière comme si c'était censé lui faire peur parce qu'il avait refusé d'aller se faire soigner. A partir du moment où il n'avait pas besoin d'être inconscient ni de quitter la pièce, ils pouvaient bien lui faire ce qu'ils voulaient – comme arracher sa manche restante pour s'occuper de sa plaie et lui coller le bras en écharpe. Il s'était pris une balle dans le bras droit, son corps était couvert de diverses égratinures, un de ses genou faisait un mal de chien et la blessure à sa tempe faisait parfois tourner la pièce autour de lui – il s'en était bien tiré.
Contrairement à un autre.
Quelle que soit sa taille, Steve faisait toujours aussi petit et minuscule, le teint de marbre mort dans un lit soudainement semblable à un cercueil. Bucky ne priait plus. Il avait prié jusqu'à n'avoir plus de voix, prié jusqu'à ne plus savoir qui il priait au juste – Steve, Dieu, le diable, sa mère, que cela s'arrête. Il avait prié pour qu'on ne lui enlève pas Steve, que la pneumonie, le chagrin, la guerre, les femmes, les dizaines de coups du sort qui s'abattaient sur eux ne lui enlèvent pas Steve.

- Steve, Stevie.. »

Une litanie murmurée entre ses lèvres comme une prière, entre ses lèvres ouvertes par les coups, desséchées par la soif jusqu'à rendre sa voix rauque et inaudible. Pas comme si l'homme à qui il parlait pouvait l'entendre – et si c'était le cas, cette tête de mûle refusait de l'écouter.

« - Jerk, fais pas de conneries, me laisse pas, okay, tu es venu me récupérer jusqu'en Sibérie, interdiction de me laisser tomber ici, Stevie, et... je ne veux pas que tu meurs, abruti. Qu'est-ce que je ferais ? Je te jure que si tu meurs … »

Il le tuerait. Sortirait son cul de l'au-delà juste pour le plaisir de lui gueuler dessus comme il se devait. Pour lui avoir fait une telle frayeur. Lorsqu'il fermait un instant les yeux, il le revoyait, minuscule et la respiration sifflante, mourant, encore et encore. Tombant à genoux pour être submergé par ces créatures immondes alors que Captain America présumait de ses forces. Il était incapable de de reculer, de fuir le combat. La retraite avait été ordonnée, le tank tentait vainement de s'éloigner du cœur de ce combat perdu d'avance, et Steve, Steve continuait à se battre pour une cause perdue, pour un combat qu'il ne pouvait gagner. Les deux seules raisons pour lesquelles la vie de bucky ne défila pas devant ses yeux étaient qu'il n'était pas vraiment conscient de sa vie dans sa totalité, et surtout qu'il avait déjà sauté hors du tank.

« - Mais quel con. »

Ca, ça avait été après le cri inarticulé et furieux qui était sorti de sa gorge. Barnes avait rejoint Steve pour le soulever, l'emporter, écrasant les truffes ignobles des aliens de son poing avant de charger Steve sur son épaule et battre en retraite. Les super-héros sont censés aider après la débâcle ? Son cul, oui. Bucky voulait juste botter le cul de l'abruti qui l'avait sorti de la Sibérie, et le soigner. S'assurer qu'il n'était pas mort par autre chose que le faible battement sous ses doigts crasseux alors qu'il tenait Rogers contre lui dans l'héliporteur qui les avait évacué et qu'on lui administrait les premiers soins. Possiblement l'opportunité de rouvrir ses plaies en lui hurlant dessus s'il avait de quoi les refermer. Ne plus jamais le quitter des yeux ni le laisser oublier sa foutue inconscience.

Stark. Tony Stark avait été un putain de miracle. Un putain de néon aussi vu son armure dans la foule égarée, mais il s'était trouvé sur son chemin alors Bucky était descendu de l'héliporteur, sans que personne n'ait la présence d'esprit ( ou le courage ) de l'aborder.  James avait toujours du mal à regarder le playboy dans les yeux, à avaler sa honte – il se sentait toujours coupable. Et maintenant, il lui était d'autant plus redevable, redevable à genoux. Même si Bucky n'était pas certain d'arriver à se relever s'il tombait réellement à genoux. Encore moins avec le corps de cet imbécile dans les bras.

Est-ce que James Barnes avait eu peur d'être laissé de côté par Steve ? De ne plus servir à rien maintenant que cet- abruti avait pris vingt centimètres tandis que le brun commençait sa propre descente aux enfers ? Qu'il soit rassuré, protéger Rogers était une mission sans fin. Une mission à laquelle il avait échoué, songeait Bucky en fixant le corps inanimé. 24 heures, c'était long à fixer un corps immobile, à gronder sur tous ceux qui s'approchaient et se frottait le visage comme si cela pouvait effacer le sang qui le marbrait et la peur qui le rongeait. La culpabilité aussi, il était censé couvrir ses arrières. Il l'avait vu venir, il savait que Steve ne monterait pas dans le tank de son propre gré, et il avait été quoi... trop pris par le goût de la mort, l'ivresse du Winter Soldier, comment cela avait-il pu arriver ? Comment Rogers avait-il pu jouer au con sous ses yeux, à ce point ? Il aurait bien voulu, il avait besoin de se défouler avec Brunnhilde, mais cela aurait exigé de quitter les lieux et cela était hors de question. Il n'avait pas bougé d'un pouce, refusant de quitter les côtés de Captain America tombé au combat. Jetant un grondement sourd « - Je peux le faire. Dehors. » à l'infirmière lorsque celle-ci était venu changer les pansements quelques heures plus tôt. Cela lui était insupportable – sortir d'ici lui était insupportable, entendre les murmures appelant Steve Captain America avec admiration, les regarder vérifier les points de suturs, que Rogers refuse de bouger un cil, cela lui était insupportable.

A présent, submergeant cette vague de soulagement qui menaçait de le faire s'écrouler, il y avait l'immense irritation que son meilleur ami soit un parfait idiot. La crainte de le voir mort refluait comme une vague, pour céder la place à l'envie de laisser exploser sa colère et sa peur. Bucky lâcha d'un ton neutre :

« -  Pas besoin de retourner te faire tuer de suite, Rogers. On est à LA. Stark. 2016. »

Si Steve n'avait pas un foutu record de durée de coma, il aurait sans doute aimé le faire tourner en bourrique, plutôt que de lui avouer l'année en cours avec douceur. C'était une petite pitié qu'il lui accordait alors qu'il le voyait en sale état. Oh ? Il parlait trop fort pour Monsieur Rogers ? Qu'un ours lui morde les fesses si cela lui faisait baisser le ton – Bucky haussa légèrement la voix. Est-ce qu'il était prêt à mourir pour ce type et qu'il avait cru mourir à le voir agonisant dans ces bras ? Oui. Mais cela ne voulait pas dire qu'il allait lui simplifier la vie ou se comporter comme une mère poule. Et bordel, Steve Grant Rogers méritait d'entendre crier.

« - Est-ce que j'ai l'air de ta mère ? Ou d'une infirmière ? Jésus, Stevie, je viens de refaire ces bandages, sombre crétin. Tu peux arrêter de sauver le monde un moment... j'ai cru que tu étais mort,»

Bucky siffla entre ses dents, sa voix laissant clairement voir son exaspération et sa colère cette fois , alors qu'il examinait le torse du blond. Le soulagement – passé, ne restait que le tremblement de ses doigts et celui presque imperceptible de sa voix. La psychologie face à un convalescent – passée. Il lui avait laissé un moment, pas comme si monsieur-je-me-lève-comme-un-con en avait besoin. Ne restait que le reflux de la peur causée et l'envie de secouer Steve comme un prunier. A défaut de lui briser une autre côte en le serrant contre lui.
:copyright: TITANIA
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Elorin
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MessageSujet: Re: Stucky 2016   Mer 10 Mar - 18:24
You're taking all the stupid with you.

Bucky
&
Steve
Une houle d'animosité le balaya, emportant presque au loin la douleur qui l'avait alors jusqu'ici fait grincer des dents. Il s'empourpra, son teint laiteux s'accoutumant à la chaleur qui montait en lui et le faisait rosir d'une manière presque risible. Devait-il croire à un semblant d'enfance où, tel un gamin, il avait été pris la main dans le sac ? Ou plutôt, la main sur les plaies qui continuaient de répandre des flots écarlate, fine pluie qui s'écoulait le long de sa peau pour teinter, à un rythme régulier, le sol de quelques petites gouttes. S'il n'avait pas été aussi gêné de se retrouver dans une situation pareille, Steve ne se serait pas contenté de rester planté là, bêta, à observer avec le farouche embarra d'être le patient se faisant réprimander par l'infirmière. Et quelle infirmière. Bucky, dans toute sa splendeur de meilleur-ami poule ne pensant qu'à son bien être. Dans des draps. Sur un lit. Position accablante qu'il ne supportait pas, n'avait jamais supporté et ne supporterait jamais. Il ne vivait pas pour l'action mais pensait avoir tout de même le droit de choisir ses propres actions lors d'une situation comme celle-ci où visiblement, tout choix lui était enlevé pour la simple et bonne raison qu'il était blessé.

«Ne me touche pas.» Cela n'avait été qu'un grondement sourd, tel le feulement du chat effrayé. Il ne le renvoyait pas par mépris ou par dégoût. Ce n'était qu'un léger murmure qui passait la barrière de ses lèvres craquelées, se frayait un chemin dans une trachée trop serrée. Ça ne lui donnait que l'impression d'avoir arrêté de parler pendant mille ans. Combien de temps était-il resté inconscient ? Quels dommages lui étaient encore inconnus ? Pour bien des personnes, ces questions auraient été une priorité sur laquelle ils se seraient jetés, quémandant réponses aux médecins qui étaient en charge. Mais pour lui, c'était lointain. Des détails dont il s'enquerra après être rétabli dans quelques jours tout au plus. Il ne se reposait pas sur sa condition de super-soldat en pensant que tout irait bien grâce au fluide qui traversait ses veines et réparait ses blessures. Lentement bien que beaucoup plus rapide que s'il ne s'agissait-là d'une personne ordinaire.

« Je ne fais rien de stupide, Buck. Ça s'appelle marcher et c'est complètement normal.» L'hystérie aurait peut-être pu percer dans sa voix, combiné à l'emportement qui l'incita à pousser Bucky avec le plus de délicatesse possible malgré que l'action avait déjà été faite. Il était à nouveau dans sa prison, ses doigts tremblants s'accrochant presque frénétiquement au bras de son ami ainsi qu'au matelas. Ce n'était pas parce qu'il n'était plus debout sur ses deux jambes que son avis différait. Rogers était capable de prendre ses propres décisions tout autant qu'il savait se défendre seul. Même si, parfois, tout ne se déroulait pas comme prévu et les aliens le rossaient plus que de raison. Il refusait l'aide qu'on lui tendait, peu importait la forme, il n'en avait cure tant il était butté de par les idéaux qu'il tenait. Devenir Captain America n'avait absolument pas entaché ce trait de personnalité. Ça ne l'avait pas renforcé. Mais ça ne l'avait surtout pas effacé. Malgré tout, après cette carapace de dureté se tenait le faible soulagement de l'avoir à ses côtés. Il l'avait repoussé mais n'en demeurait pas moins gratifiant, touché même, de par l'attention qui lui était donnée. Ça n'excusait en rien le fait d'être disputé néanmoins, il n'avait pas à être blâmé pour ses actions lorsqu'il avait fait ce qu'il avait à faire. Avait failli à son devoir, péniblement, l'accablante sensation de détresse qui l'envahissait à chaque pauvre seconde où il osait y penser était pire que n'importe quel os brisé.

Pourtant, avec le regard assidu de Bucky posé sur lui, il n'arrivait plus à culpabiliser de cette fulgurante défaite. En toute occasion, avec n'importe quel personnel médical, il se serait senti tel un animal en proie à ses détracteurs. Une énième bête jeté dans un zoo, n'ayant qu'une place dans le but d'être observée, jugée. Mais le visage qui lui faisait face n'était pas un agent envoyé par le SHIELD avec la mission de s'informer sur son statut. Ce visage, où les bleus tendaient à faire ressortir la pâle lueur grisée de ses iris, n'avait que pour vœu son bien-être. Les secondes passaient et la réalisation lui montait progressivement à la tête, la main qu'il avait posé sur le bras de Bucky se rétractant pour lui donner un appui sur le lit alors qu'il s'y résignait. Il hésita à lui dire merci, son regard devenant pourtant fuyant alors qu'il déglutissant tout en tentant de reprendre contenance d'un raclement de la gorge douloureux. Le silence s'installa sans que ce ne fut dérangeant, le bout de son index glissant sur les bandages que bientôt, il devrait changer. Puisqu'il refuserait systématiquement qu'une tierce personne ne s'en occupe à sa place.

Ce réveil était probablement le pire qu'il ait eu, du moins, lorsqu'il s'agissait de l'évaluer sur la souffrance ressentie. Lorsqu'il avait été sorti de glace, l'inconscient l'endormait encore. Un flottement, une phase de sommeil prolongé duquel il s'était extirpé lentement, dans la solitude et le calme. Non pas que le manque de connaissances ne l'avait pas fait souffrir, ça serait mentir. Se réveiller dans un siècle de renouveau où tout proche était décédé n'avait rien de bon. C'était une autre sorte de peine. Mentale. Exténuante. Qui l'avait mainte fois empêché de fermer l’œil alors qu'il entendait le murmure de leur voix dans un coin de sa tête. Peut-être était-ce là la raison qui l'avait toujours poussé à se faire battre. La douleur physique l'emportait sur celle qui n'était que psychologique. Il était question d'épiderme coupé, d'un œil au beurre noir, d'une lèvre éclatée. Une plaie sur laquelle appuyer pour oublier ne serait-ce que quelques minutes tout ce qu'il avait sur le cœur. C'était la déchéance, le défoulement résultant d'une accumulation débouchant sur la saturation. Indigne du costume certainement. Néanmoins, ce réveil l'affublait d'un trop plein de douleur, la migraine n'avait toujours pas délogé et chaque respiration lui donnait l'impression de prendre feu. Il se risqua à inspecter Barnes d'un nouveau regard en coin, le comprenant plus qu'il ne l'aurait souhaité. Survivor guilt. S'il avait perdu la vie dans cette bataille, ils auraient été deux à mourir. Ils étaient liés. Une ancre l'un pour l'autre. Une autre forme d'oxygène lorsque l'air n'était plus suffisant. Le seul point de repère qu'ils avaient en ce monde après quatre-vingt-dix années. Steve le savait pour la simple et bonne raison qu'il pensait pareillement. Après l'avoir vu tomber d'un train. Après qu'on lui ait annoncé le dès de Margaret. Excepté que Barnes n'avait rien à se reprocher. Ce fut sous ordres que le terrain lui avait été retiré parce que comme à la guerre, les décisions difficiles devaient être prise au détriment d'une vie. Il lui avait été spécifié de rester en retrait et s'il avait passé l'arme à gauche, Steve ne l'aurait pas regretté. Pas comme si les morts pouvaient regretter quelque chose. Mais ça en revenait au même, il était prêt à se sacrifier tant que Bucky restait sauf. De ce qu'il en voyait, les dommages ne l'empêchaient pas de le sermonner, ainsi le sang séché ne l'inquiétait pas plus que de raison. C'était une légère compensation. Un poids en moins à porter.  

Déclinant toujours le besoin de s'allonger, Steve repoussa de toutes ses forces la fantaisie de détourner le visage en roulant sur l'oreiller tandis qu'il pinçait les lèvres à la nouvelle. On lui avait épargné les blagues sur l'année, il ne l'aurait assurément pas supporté si quiconque avait eu la maladresse de plaisanter. Il se contenta d'un simple hochement de la tête à l'encontre de cette bonne nouvelle qui n'avait que pour effet de l'apaiser plus que de le réjouir. Stark les avait recueillis, il échappait à l’hôpital, se retrouvait coincé dans une chambre dont il ne serait pas autorisé à sortir que si son état s'améliorait. Aucune perspective n'était ravissante, encore moins lorsqu'à nouveau, la voix accusatrice lui donna l'agacement nécessaire pour qu'il ne daigne serrer les dents. « Tu devrais aller te faire soigner au lieu de..» La fin de la phrase mourut dans sa gorge. Au lieu d'être sans arrêt sur mon dos. Il inspira profondément pour ravaler ses mots, tendant une paume ouverte. « Donne-moi le rouleau. » Il n'attendit cependant pas de réponse pour s'en saisir, retirant précautionneusement la bande salie qu'il laissa de côté afin de se concentrer sur la nouvelle à placer. L'aveu l'avait secoué bien qu'il ne trouva rien à redire. Pas de répartie cinglante. Pas d'excuses. Une unique grimace lorsque l'odeur répugnante du sang atteignit ses narines. Métallique, lui tournant le tournis lorsqu'elle s'infiltra suffisamment pour qu'il en ait le goût sur ses papilles. « Je ne le suis pas. » Il lâcha, enfin, à la limite d'une confession. « Et je n'aurais pas permis que tu puisses prendre ma place. Tu n'as pas le droit de me dicter tout ça alors que tu sais,» Il haussa faiblement le ton, appuyant ses propos avec un regard où luisait l'émotion brûlante. «que tu aurais fait pareil pour moi. Pas sauver le monde. Mais me mettre à l'abri. J'ai fait mon devoir Bucky, en acceptant le sérum, j'ai accepté le lot de merdes qui venaient avec et me mettre en danger pour les habitants.. Pour toi, c'est ma tâche.»

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Elorin
Elorin
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Localisation : Charlie Neil Bucky
MessageSujet: Re: Stucky 2016   Mer 10 Mar - 18:24
 

Bucky | Steve
Post-intrigue


You have my attention




Comment gérer votre tête de mule de meilleur ami, qui blessé, décide de se complaire dans la douleur et la culpabilité malgré l'effet contingent d'user vos nerfs, votre patience et de tester les limites de votre amour pour lui et du temps que vous êtes capables de passer sans dormir, sans pisser et en pissant le sang ? Un livre signé par Bucky « Nope » Barnes, préfacé par Sam Wilson . Etape 1 : Soyez gentil. Laissez votre ami récupérer, réaliser qu’il est en vie, dans un lit d’hôpital et que vous vous êtes faits un sang d’encre, décarcassé pour lui, au mépris de votre propre bien être et santé.
Etape 2 : Plaquez le sur le lit sans sommation ni respect pour ses blessures, une main bien installée au milieu de son torse abruti et remettez lui son cerveau entre les deux orbites.
L’étape 2 risquait d’arriver - parce que  James était fatigué, terrifié et en colère.

Sa colère était rompue, usée, rabattue, crevée et exténuée jusqu’à ce qu’il n’en reste plus que le cœur cinglant, sanguinolent. Il y avait plein d’amour et de douceur dans le Winter Soldier, cette tendresse de caractère qui était presque un défaut à l’époque, que même le façonnage d’un corps humain en machine à tuer n’avait pas pu effacer complètement. Le contraire. S’il parvenait un jour à garder la tête à flot, il pourrait laisser revenir à la surface l’amour et le besoin de protection qu’il éprouvait toujours. Il avait en lui beaucoup d’amour, de douceur et de tendresse pour cette tronche de cake qui lui menait une vie impossible et refusait fermement de se faire aimer comme il le méritait. Notez qu’un jury impartial argumenterait que cette phrase pouvait marcher dans les deux sens.

«Ne me touche pas.» Ca faisait un mal de chien d’entendre ça.  Va te faire foutre, voilà ce qu'il avait envie de répondre, mais la seule chose qui passa ses lèvres fut un sourire peiné et Bucky résista au contact pour finir son mouvement avant de s'écarter. Même si cela faisait mal d'encaisser son rejet. Il était une fois James Buchanan Barnes qui était patient avec Stevie Grant Rogers et ses 40 kilos d’obstination. Buck ? Sa gorge était nouée et ses yeux brillaient d’inquiétude, comme recouverts d’une enveloppe de larmes, et cela le peinait de le dire – mais il était au bout du rouleau. « Je ne fais rien de stupide, Buck. Ça s'appelle marcher et c'est complètement normal.»    Bucky serra les dents et secoua la tête, contrôlant sa voix pour parler d’une voix basse et tendue.

« - Marcher dix minutes après être sorti du coma, n’est pas normal, »  Il releva les yeux vers son ami et soupira doucement, suppliant presque : « Stevie, »

Ne rend pas ça plus compliqué. Par amour pour moi.  A la place, il se heurtait à la mauvaise humeur de Steve et cette mâchoire carrée qu’il avait toujours eu, ce regard qui annonçait des problèmes et une tempête orageuse dans les yeux bleus. Il savait que ce n'était pas dirigé contre lui, mais cela n l'empêchait pas de grincer des dents, ou de le prendre personnellement . Ce n’était pas le cas, une partie de Bucky se souvenait, d’avant. Mais est-ce que aujourd’hui, il était en état d’encaisser ? Non. Ni en tant que Bucky Barnes, ex-Winter Soldier, ni spécifiquement aujourd’hui, épuisé d’avoir trop prié, pas assez pleuré -  ne pas vouloir d'aide, être capable de se débrouiller seul. Un de ses côtés les plus séduisants, et surtout le plus enrageant. Rogers n'était pas particulièrement orgueilleux, en temps normal - mais lorsqu’il était blessé sa tête de mule étaient poussée à son paroxysme jusqu'à en devenir ridicule et contre-productif pour tout le monde. Bucky pouvait comprendre. S'il s'était réveillé à sa place, il aurait certainement pété les plombs - et les os du personnel infirmier. Il ne l'avait pas laissé se réveiller au milieu d'inconnus, ni seul, restant à ses côtés sans rien demander au retour – un merci aurait été autant embarrassant pour l’un et l’autre.
Bucky était incapable de le gérer cette fois - la frustration la peur, les dernières 24H et la panique qui s'agitait dans son estomac à l'en faire vomir, à nouer sa gorge plus efficacement qu’une muselière rendait la rebuffade difficile à digérer.

« - Ta putain de fierté, »

Jura-t-il à mi-voix en se redressant, s’asseyant dans le siège où il avait veillé, le dos rejeté en arrière contre le dossier. Bucky secoua la tête, détournant les yeux, la mâchoire serrée. La personne qui comptait le plus à ses yeux était un parfait idiot. Ils avaient dû avoir ce genre de conversation, il avait dû dire cela, avant, sa colère et son inquiétude couverte par l’humour et le sarcasme. L’espoir qu’ils s’en sortiraient. Là ? il avait un nœud dans la gorge, son inquiétude était terreur et la déception se lovait dans son torse, compagne familière du rejet.   « Tu devrais aller te faire soigner au lieu de..» De m’inquiéter pour toi, d’avoir l’impression de crever parce que ma vie se résume à l’abruti pour lequel je suis mort et tombé aux mains du diable il y a des années et que celui-ci a un instinct de survie de cloporte porteur du sida ?

« De te regarder te donner en spectacle comme un gamin de cinq ans ? »

Répliqua Bucky du tac au tac – la réplique était cinglante devant sa moue faussement affectée, mais c’était le dessus de l’iceberg. Ce n’était pas la colère et la panique qui le rongeait, une apparence des moments où ils parvenaient à se disputer et se chercher des poux comme dans les souvenirs de Steve – présentement, c’était factice. Bucky n’avait aucune envie de prétendre être James, de prétendre pouvoir passer l’éponge, se chamailler, et retomber dans un cercle vicieux. Steve prenait sur lui - il pouvait le faire aussi ? Non.   « Donne-moi le rouleau. » Steve ne le lui donna pas le temps et se servit lui-même.

« - Steve… » Sa tendresse était perceptible, mais usée, malmenée, passant à peine ses dents serrées à les briser – il en avait eu plusieurs de brisées, avant qu’on pense à lui éviter d’avaler sa langue. Il pouvait faire ça. Il eut un vague geste de la main, tirant sur son épaule douloureuse – il pouvait se concentrer sur la douleur physique, au moins. Elle était claire comme de l’eau de roche, vive, routinière.  « Fais comme chez toi. »

Mais Steve ne répondait rien à son explosion précédente et Bucky tentait d'obtenir le temps de remettre ses nerfs en bon ordre. Il passa une main pleine de sang séché sur son visage, repoussant ses cheveux en arrière. « Je ne le suis pas. Et je n'aurais pas permis que tu puisses prendre ma place. Tu n'as pas le droit de me dicter tout ça alors que tu sais, que tu aurais fait pareil pour moi. Pas sauver le monde. Mais me mettre à l'abri. J'ai fait mon devoir Bucky, en acceptant le sérum, j'ai accepté le lot de merdes qui venaient avec et me mettre en danger pour les habitants.. Pour toi, c'est ma tâche.»

« -  N’essaie même pas de te cacher derrière le sérum, Rogers !  Tu n'as pas le droit de faire ça. Tu n'as pas le droit. »

Il crachait, plus proche du sifflement que de l’explosion de colère. Cette fois, Bucky était debout, sautant presque sur ses deux pieds, bazardant sa chaise loin derrière lui avec fracas. Son bras métallique émis un bourdonnement de mauvaise augure après la maltraitance du combat lorsqu’il referma le poing, trop fort, à rompre les rouages de la mécanique.

Steve Rogers n'avait jamais l'air faible - mais il semblait soudain plus fragile, malgré sa tonne de muscles et sa mâchoire à angle droit. Doigts tremblants, mâchoire serrée, lèvres pincées. Lorsqu'il avait cet air sur le visage, il cherchait à se battre. Il n'y avait rien qui pouvaient l'en empêcher - le chatouiller, le chahuter, changer de sujet laisser son affection prendre le dessus le rendraient furieux. Il cherchait à se battre ? Bucky pouvait lui donner parce qu'il n'était pas vraiment en état d'encaisser plus de bullshit que nécessaire.  Il ne voulait pas avoir ce combat perdu d’avance – Steve ne changerait jamais, pas sur ce point. Bucky ne le lui reprocherait pas – mais cela ne changeait pas ses sentiments à lui. Mais Steve voulait exploser, se battre, laisser éclater la culpabilité qui le rongeait, son orgueil meurtri ? Bucky pouvait lui donner ce combat de bon cœur, il avait des livres à écrire sur la culpabilité et la sensation d’être à vif, démuni.

« J’en ai rien à foutre d'avoir le droit ou non !  Tu n'es pas mort, wah, je devrais aller faire un poker en attendant parce que ta poitrine se soulève au milieu de tes côtes brisées ? Tu aurais du me laisser là-bas si tu ne voulais pas que je me rappelle que tu existes ! »

Il avait eu peur, durant l’attaque. D’être véritablement une machine de mort sans âme, un fantôme sans existence propre. Tuer. Sans la moindre émotion, en pilote automatique, alignant les cadavres. Jusqu’à ce qu’il dépose Steve dans ce lit, que les premiers secours soient administrés. Il n’avait rien ressenti. Rien. Une coquille vide, évidée plutôt. Jusqu’à la vague s’approche, grandissant, enflant dans sa poitrine jusqu’à déferler. Laissant une boule d’émotions qui fixait Steve, teigneux. A vif. Il l’était, tout le temps depuis son retour, un grand brûlé qui n’était que nerfs, sursauts et terreurs mais il était présentement incapable de le dissimuler derrière son masque. Ses traits reprirent pour une certaine… neutralité alors qu’il continuait, fermement, montrant presque les dents à chaque mot.

« - Mon boulot, est de prendre couvrir tes arrières, de sauver ton putain de cul. Je me contre-fiche que ton ego soit blessé, je … je suis blessé. Tu es blessé. Et j’ai passé les dernières 24H à te regarder avoir l’air d’un putain de cadavre. Tu es tout ce que j’ai Steve ! »

Ils avaient eu une routine, ils s’apprivoisaient. Il était son univers qui venait de s’écraser sur le sol et qui essayait de lui faire mordre la poussière à coups d’uppercut verbaux en plein dans sa poitrine. Son sarcasme se fit plus violent, plus cinglant alors que Bucky inspirait profondément, tentant d’alléger le poids dans sa poitrine en vain. Le noeud perdurait, le tremblement aussi. Non, il ne pensait pas ce qu'il allait dire. Oui, il aimait Steve de tout son être, d'une manière que des décennies de tortures et de lavage de cerveau ne pouvait pas supprimer, pas alors que c'était inscrit dans sa chair et dans chaque instant de son existence, chaque instinct - mais s'il voulait jouer au con, il avait quelqu'un de taille face à lui avec Barnes.

« - Je n’ai plus besoin que tu me protèges. Sauver le monde compte plus que… Je ne te demande rien. » Il secoua la tête, ses lèvres se tordirent dans une moue et il recula d’un pas. Sa voix se fit blanche, tremblante mais mordante, provocatrice. « Tu adores ça. Frôler la mort pour la bonne cause, me briser le cœur au passage. Avoir l’air d’un putain de héros en miettes. Un martyr. Qui se fout la tête dans le sable à vouloir prouver sa valeur, à se sacrifier et à entraîner tout le monde avec lui. Tu m'as ramené pour que je fasse ton éloge funéraire, ou que je sois témoin de ta grandeur ? »

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Stucky 2016

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