-38%
Le deal à ne pas rater :
Enceinte colonne – Focal Chorus 726 – Noir Laqué (Retrait en ...
245 € 395 €
Voir le deal

 

Rhil - Darren - Ithan [4] | A heart doesn't have to stop beating to be dead

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 

Elorin
Elorin
Messages : 478
Inscription : 11/08/2016
Localisation : Charlie Neil Bucky
MessageSujet: Rhil - Darren - Ithan [4] | A heart doesn't have to stop beating to be dead    Mer 24 Mai - 20:43
A heart doesn't have to stop beating to be dead
♣ Statut du sujet : Privé ft. Noh-Varr & Ithan
♣ Date du rp : Fin mars 2016
♣ Météo & moment de la journée : Chaud, c'est le printemps, ça commence à taper, matinée.


   
Rhil & Ithan & Noh-Varr
A heart doesn't have to stop beating to be dead
And I discovered that my castle stands
Upon pillars of salt, and pillars of sand
Courir dans le sable est un calvaire en soi.  Rhil s’échine pourtant, avec l’obstination qui lui est propre, son esprit uniquement fixé sur ses pieds nus qui dérapent dans le sable et la douleur qui inonde sa poitrine à chaque respiration.
Revenu au point de départ – le Terran n’as pas besoin de voir, de réfléchir pour le savoir alors qu’il s’abandonne sur le sable, les deux genoux dans la dune hérissée de mauvaises herbes. Ils sont à l’écart du monde, dans une petite zone isolée, à moitié sauvage. Ils. Ithan est à quelques pas. Rhil a les yeux clos de reprendre sa respiration, mais il n’a pas besoin de dompter le tournis de son crâne, de rouvrir les yeux sous le soleil qui brûle ses rétines trop pâles pour savoir que s’il tendait le bras, et le combattant de même, il pourrait saisir ses doigts. Ils sont toujours à une longueur de bras depuis le crash. Rhil a besoin, terriblement, de le sentir sous ses doigts, de pouvoir s’accrocher à cette force réelle et familière. De vérifier qu’il est toujours là aussi, et pour une fois le distant Echani lui laisse faire. Il semble même en avoir autant besoin que lui et Rhil s’y accroche comme un homme assoiffé et battu.  

On pourrait commenter le manque d’égard du blond échevelé qui s’écroule près d’un homme qui semble méditer sans s’apercevoir de sa présence. Il sait bien que Ithan a de toute façon perçu son retour et Rhil préfère poser ses mains encore emprisonnées de bandages, légers, sur ses genoux et tenter de reprendre son souffle haletant – il perçoit ainsi le retour sur Terra. Quelques semaines au tabac et il reprend le chemin des fumeurs – oh, il devait y avoir des effets secondaires de ce qu’il fumait là-haut, dans les étoiles, aussi, mais ils n’avaient jamais eu le temps de se déclarer. Non Rhil craindrait plutôt d’affecter Ithan de ses émotions, comme un éléphant émotif dans un magasin de porcelaine – là, non. Vide. Epuisé. Un autre mot pour serein.

L’épuisement physique et le surmenage intellectuel – voilà les deux seuls modes sur lesquels il est capable de fonctionner. Voilà aussi pourquoi Ithan le force, comme s’il était un chaton récalcitrant à sortir chaque jour. Courir sur la plage, ses tatouages luisant sous le soleil comme s’il voulait les marquer au fer rouge. Pompes, abdos, un exercice qui lui était familier, indélébile, tous les matins à l’équivalent de l’aube du système où ils étaient. Les mains posées sur les grillages des coursives. Il souffre d’être là, même s’il ferme les yeux pour oublier ; si Ithan le laisserait, il ne quitterait jamais son vaisseau, ses câbles et fils électriques. Jamais ; pas pour dormir, pas pour manger, pas pour vivre.
Alors le capitaine obéit.

« - Rhil ? » Il entend une voix familière prononcer son nom, une voix qui n'est pas celle, si reconnaissable, de l'Echani. Le blond se plaque ses paumes sur son visage, inspirant une bouffée de l’air chaud de la côte ouest. Inspirer, expirer, oublier la voix hésitante issue de ses cauchemars. Darren. Il l’entend, tout le temps. Le pire c’est au vaisseau, sans cesse un son est pris pour son rire, un éclat de lumière pour ses cheveux. Il a tellement l’habitude de l’avoir près de lui – il ressasse, leurs derniers instants, leur rencontre, les moments auxquels il s’était habitué. Son sourire inébranlable, ses taquineries, ses bras, ses pas. La fois où il lui avait montré comment danser – Rhil les avait oublié tout ça, jusqu’à ce qu’ils hantent ses cauchemars. Il avait pris Darren pour acquis jusqu’à ne plus le voir tant il était habitué.

Sa poitrine se soulève, difficilement, luttant contre la crise de panique qui monte, contre les souvenirs qui le harcèlent jusqu’à lui faire entendre des fantômes au beau milieu de la journée, sous un soleil éclatant, le vent dans ses cheveux trop longs. Rhil rabaissait lentement ses mains sur ses genoux lorsqu’il perçoit le mouvement d’Ithan à ses côtés – un mouvement qui n’est pas dirigé vers le capitaine en perdition. Et c’est ça qui le fait se retourner, se relever.

Il fixe le fantôme venu de son passé, abasourdi. Comme si la commotion du crash était finalement arrivée à ses neurones, avait fracturé sa mémoire et sa vision. Darren. Sans bleus, sans cicatrice, sans marques, Darren qui sourit hésitant, son co-équipier, son second. Le visage de Rhil est défait, il ne trouve pu les mots, figé sur place. Il n’y croit pas – ce serait la première fois qu’il voit Darren, pour de bon, hors de cauchemars. Il recule presque un instant, hébété avant de tendre le bras vers lui. « - Please… » Il y a l'intonation machinale de sa mutation dans sa voix, qui rend ferme, presque autoritaire le ton plaintif, mais Rhil ne s'en rend pas compte, plus occupé à tomber de haut. Please, sois réel, sois vrai, sois vivant, laisse-moi…  
Revenir en haut Aller en bas

Elorin
Elorin
Messages : 478
Inscription : 11/08/2016
Localisation : Charlie Neil Bucky
MessageSujet: Re: Rhil - Darren - Ithan [4] | A heart doesn't have to stop beating to be dead    Mer 24 Mai - 20:43



A heart doesn't have to stop beating to be dead
ft Rhil Trasam & Noh-Varr

 
Pauvre Rhil. C’est vrai que tu ne le gâtais pas, tu n’étais pas facile à vivre depuis le crash. Quasiment un mois où vous étiez là selon les dires de Rhil. Tu voulais bien le croire. Et déjà tu avais commencé a assister Rhil dans toutes ses demandes. Aller chercher ici et là ce dont il avait besoin, prêtant même tes mains de guerriers quand les mains de ton capitaine tremblaient beaucoup trop pour qu’il puisse s’en occuper lui-même. Heureusement pour lui et pour toi- tu étais d’un caractère perfectionniste, tu n’étais pas mécanicien, mais tu arrivais à faire ce qu’il voulait sous ses ordres. De toute manière, tu étais très bon à cela. Répondre aux ordres de Rhil. C’était une de tes meilleures capacités. En fait, tu n’avais jamais autant bien obéi à un capitaine de toute ton existence. Il y avait une raison à ça Ithan, n’est-ce pas ? C’était ton moteur pour ne pas craquer. Tu pensais qu’un Echanis ne pouvait pas souffrir d’un syndrome post-traumatique ? Faux Sherlock. Ton corps avait peut-être eu la chance de ne pas trop souffrir de l’accident -on, se demandait bien comme d’ailleurs- mais si l'on s’attelait à ton esprit… Disons qu’heureusement Rhil n’avait jamais expliqué le principe d’un psychiatre. Pauvre de lui, il en aurait du boulot avec toi sinon.

Pauvre Ithan. Eh oui, ta faiblesse à toi, c’est bien ta psyché. Il était comme du cristal, prêt à se briser à toutes les occasions. Avec l’âge, tu avais réussi à prendre sur toi grâce à la méditation et à l’aide des anciens. Mais avec les derniers événements, il était dur pour toi d’arriver à faire semblant que tout aille bien. Alors que tu avais envie de hurler à plein poumons, laisser sortir toute ta douleur et ta peine. Tu étais clairement une créature qui marchait à l’environnement qui t’entourait. Et si ton capitaine n’était pas encore en vie, tu te demandais ce que tu serais devenu. Tu en avais déjà ta petite idée, quand tu te rouler en boule sur le lit. T’étreignant avec force pour empêcher ton corps de trembler, les yeux exorbités à fixé le mur en face de toi, maîtrisant ta respiration comme tu pouvais. C’était ton quotidien, tu avais assez à faire pour gérer ta propre douleur et épauler Rhil dans sa détresse silencieuse. Aucun de vous deux ne voulait faire part à l’autre de ce qu’il ressentait dans la noble intention de ne faire plus de mal à l’autre, de ne pas le gêner plus que nécessaire. Un duo d’imbéciles en somme. Mais vous ne vous quittiez jamais. Jamais à plus de quelques mètres de distance, toujours à vous chercher du regard ou du bout des doigts. Enfin surtout, Rhil. Toi, tu t’habituer tout juste à ce que l’on te touches.

Pauvre d’eux. Il forçait le capitaine à sortir tous les jours, où il le désirait, mais pour absolument le fatiguer physiquement pour qu’il pense à se reposer. Pour s’épuiser mentalement. Il voulait qu’il dorme et se repose le plus possible. Et aujourd’hui c’était la plage. De l’eau partout, du sable sous les pieds, tu suivais le capitaine quelques pas derrière. Ce n’était pas ton truc la course. Tu préférais largement les exercices de musculation, les entraînements au combat. Tu ne pouvais avoir qu’un des deux. Mais tu t’en satisfaisais.  Oui, j’ai bien dit que c’était ton esprit ton point faible ? Ah… Ce qui attirait ton regard, ce qui te faisait suivre. Rhil à ce moment précis, tu sentais le château de cartes que tu avais réussi à construire se désintégrer à chaque pas. C’était tout simplement impossible. Cette silhouette, ces cheveux… Tout bonnement, c’était impossible. Allez Ithan, ose le dire. Ose seulement le dire. Non, jamais tu n’oserais. Darren.

Tu baissais les yeux sur Rhil quelques instants. Il se relevait à tes côtés, fixant, lui aussi, cette silhouette familière. Non. Non. Pas familière. C’était impossible. Tu avais vu. Darren sans plus aucun souffle de vie. Tu avais même senti son pou pour en être certain. Dégageant les décombres de son corps pour le sortir de là. Tu l’avais porté contretemps jusqu’à la tombe que tu avais creusé pour lui, sous les yeux de Rhil. Ta cape, c’est lui qui dormait avec à présent. Tu avais recouvert son corps aussi. Ces images dans la tête se brisèrent alors que ton corps devenait aussi raide qu’une corde. Tu ne sortais pas ton arme, parce que tu n’arrivais pas à te dire que tu pourrais porter la main sur le fantôme de Darren. Tes yeux encore calmes jusque-là brillent bien plus qu’il y a encore quelques minutes, légèrement fou. C’était une sorte d’hallucination ? Il en avait déjà eu, il y a très longtemps. Mais que Rhil le voit aussi, c’était impossible. À moins qu’ils soient drogués ou quelque chose du genre. Tu secoues violemment la tête avant de remarque que l’homme -Darren ?- s’approche de vous. Il n’est qu’à quelques pas.

Instinctivement, ton pas se plante devant Rhil. Poussant légèrement sa main de l’épaule dans ton mouvement. Te mettant en travers de son chemin. Tu ne croyais pas aux fantômes, mais le fait qu’il sache son prénom… Tu aurais presque montré les dents en l’invitant à s’arrêter pour respecter une distance de sécurité. Tu inspires longuement, ignorant les plaintes de Rhil dans son dos. « Vous n’êtes pas lui. » ta voix n’est malheureusement pas chaleureuse, mais elle n’est pas glaciale. Tu es méfiant, à bout de nerfs, te repassant encore, encore et encore l’enterrement de Darren. Tu détestais parler, ce n’était pas ton rôle. « Vous n’êtes pas lui. ».

Revenir en haut Aller en bas

Elorin
Elorin
Messages : 478
Inscription : 11/08/2016
Localisation : Charlie Neil Bucky
MessageSujet: Re: Rhil - Darren - Ithan [4] | A heart doesn't have to stop beating to be dead    Mer 20 Sep - 9:10





A heart doesn't have to stop beating

to be dead



S’il y avait bien quelque chose que Noh-Varr appréciait plus qu’autre chose, sur Terra et à Los Angeles et ses alentours, c’était la plage. Que ce soit pour s’y détendre, aller jouer et se baigner à Venice Beach, ou prendre un peu de distance pour réfléchir, penser. Le bruit des vagues s’écrasant contre le sable, le ressac de celles-ci alors qu’elles repartaient vers l’océan, cycle éternel, continuel. Noh-Varr se laissait prendre à cette mélodie impérissable, immuable, se laissait bercer par le flux et le reflux, et laissait son esprit vagabonder par-delà les vagues, l’espace et même les dimensions ; il pensait à la sienne, faisant le point. Rare moment de mélancolie auquel il se laissait aller, loin de tout, loin des gens et de la foule. Ici, personne d’autre pour le juger que lui-même.

Il avait reconstruit sa vie, ici. Plus ou moins. On lui en avait donné la chance. Il possédait un magnifique loft dans la plus belles des tours de la ville – oui, la tour Liesmith – il faisait partie d’un groupe de super… Super-héros, dirons-nous. Il avait trouvé sa place, en partie. New York avait été détruite mais cela ne l’avait pas plus affecté que ça : il avait déjà tant perdu que, peut-être, inconsciemment, il s’attendait à ce que cela recommence, encore et encore. Tout perdre, et tout perdre à nouveau, et peut-être encore. Il avait bien moins perdu dans l’explosion de New York que lors de son crash dans cette dimension, mais tout de même. Derrière ses airs de jeune playboy se cachait un homme beaucoup plus sensible que ce qu’il ne le montrait, plus affecté par tout cela que lui-même ne le pensait. Cela ressortait lorsqu’il se retrouvait là, isolé, face à la mer, à la pensé au passé, à rêver du futur.

Penser au lendemain était plus doux que penser aux jours passés. Le temps est quelque chose de si étrange, intangible, irréel. Il glisse entre les doigts comme le sable entre les siens : fine particules qui s’égrène et retombent parmi les siens. Beaucoup trop profond. Noh-Varr ferma les yeux quelques instants. Juste assez pour penser à Bobby, auquel il espérait bien ravir le cœur dans un futur assez proche. Mais le mutant laissa rapidement place à son ancien équipage, et à sa famille, présente le jour du crash. Tout ça parce qu’un maboule voulait leur vaisseau pour sa collection. Quelque chose du genre. Il n’avait pas tout compris à la perfection, mais il avait retenu l’essentiel : et un jour, il irait tuer ce génie qui l’avait extrait de sa dimension pour l’amener ici. En attendant, même si son chez-lui lui manquait cruellement… Il devait bien avouer que quitter cette dimension-là lui ferait autant de peine que la première fois qu’il avait franchi les frontières du multivers.

Des bruits de foulés dans le sable le sortir soudainement de sa réflexion : il rouvrit les yeux, et se redressa, assez rapidement. Son regard se posa naturellement sur les nouveaux arrivants – curiosité, besoin de savoir, il n’avait pas besoin d’excuse pour cela. Pourtant, ce qu’il vit le figea quelques temps ; Rhil ? Ithan ? Noh-Varr était loin, très loin de s’imaginer qu’il ne s’agissait pas de ses compagnons. Qu’il y avait également un Rhil, un Ithan et un Noh-Varr/Darren dans cette dimension-là, qui n’était ni précisément lui, ni feu ses compagnons, encore trop affecté par sa mélancolie. Il cligna des yeux, avant de s’approcher, doucement. Ils semblaient aussi étonnés que lui. Aussi porté par l’espoir, aussi sûr du ridicule de la situation. Les cadavres ne se relevaient que dans les mauvais films où les fantasmes des esprits les plus tordus. Et les fantômes ne se promenaient pas sur une plage.

« Rhil... Ithan... Voyons… »

Il les observa, tour à tour. Ithan devant Rhil, cherchant à le protéger, comme toujours. Les vieilles habitudes ont la vie dure. Il voulait les prendre dans ses bras, pourtant. Vérifier qu’ils étaient bien là, qu’il ne s’agissait pas d’un mirage, d’une hallucination, du soleil qui avait tapé trop fort sur son crâne. Mais la posture d’Ithan, la faiblesse de Rhil, il ne put que sentir ses épaules s’affaissait légèrement, tandis qu’une étincelle pure d’espoir dansait dans son regard, parfaite contradiction :

« Vous aussi, vous avez survécu ? Le crash… Je pensais être le seul… Mais vous aussi, vous avez survécu ? »





HRP.
° CODAGE PAR DITA | EPICODE °
Revenir en haut Aller en bas

Elorin
Elorin
Messages : 478
Inscription : 11/08/2016
Localisation : Charlie Neil Bucky
MessageSujet: Re: Rhil - Darren - Ithan [4] | A heart doesn't have to stop beating to be dead    Mer 20 Sep - 9:10
Rhil & Ithan & Noh-Varr
A heart doesn't have to stop beating to be dead
And I discovered that my castle stands
Upon pillars of salt, and pillars of sand
D’abord, c’est comme un ballet presque inconscient, des corps qui s’entrecroisent et des âmes qui s’interrogent mutuellement, inquiètes. Rhil laisse Ithan s’interposer entre lui et Darren sans même protester, ses pieds reculant de leur propre chef. Derrière Ithan, cette vision éternelle. Le dos d’Ithan, la ligne de ses épaules, l’ombre de son arme, sa capuche blanche - autour du cadavre de Darren, souillé de sang et de terre, sous l’épaisseur d’un tombeau, en vue du vaisseau.  Lorsque Rhil détourne parfois les yeux de l’obscurité des étoiles, c’est son horizon, le dos d’Ithan alors que celui-ci assume les erreurs de son capitaine et leur fait face pour protéger des coups qu’il s’acharne à chercher jour après jour.

Pourtant. Il n’a plus son éternelle cape sur les épaules, elle a servi de linceul et Rhil se retrouve à fixer ses omoplates à la place du blond qui hante ses cauchemars et ses nuits. Lentement il repose les yeux, brillants de larmes contenues sur Darren, s’accrochant à cette certitude presque froide. Réelle. La cape d’Ithan absente sert d’ancrage.  Ou non ? Il était à peine vivant à ce moment-là. Délirant de douleur, de culpabilité et de chagrin, recroquevillé et tremblant. Misérable et à la merci d’Ithan.  Peut-être ce sont-ils trompés ? Peut-être ont-ils cru ? Délirés ? Hallucinés ? Peut-être sont-ils devenus fous – Rhil ne parierait pas sur ce qu’il a vu, Rhil n’assurerait pas que Darren est mort, pas de sa propre parole. Peut-être que l’impossible est possible. Vous n’êtes pas lui - c’est lui, tu es lui, Darren, Darren, voilà ce que chante l’esprit fou, l’espoir insensé, le pouvoir de Rhil comme un mantra envoûtant – si ses lèvres n’étaient pas aussi sèches il essaierait de prononcer son nom pour le ressusciter.

« Vous aussi, vous avez survécu ? Le crash… Je pensais être le seul… Mais vous aussi, vous avez survécu ? » L’air soufflé de ses poumons, comme une barre de fer qui lui heurte la poitrine. C’est comme heurté le sol à nouveau, être balancé contre les parois de son vaisseau, être abasourdi par les larmes qui étouffent sa poitrine « - Tu es… Tu es mort. Ith… » La vérité ne passera pas ses lèvre – pas par culpabilité pour ces mains inutiles qui n’ont pas servi pour rendre un dernier hommage à son ami. Parce qu’il refuse de mettre en doute Ithan, de se dissocier de son combattant pour une seule seconde. <« Nous t’avons enterré. » Il a vu la sépulture que lui avait dressé Ithan, son hommage, sa peine, assez vibrante pour être presque tangible entre eux.  
L’ancien capitaine balance un regard vers Ithan et son cœur se serre de voir l’air défait qui s’imprime sur ses traits, son regard hagard. C’est mauvais, pire que lors du crash – à moins qu’il n’ait été trop aveugle à ce moment-là, tentant juste de se créer un cocoon de souffrance pour ne pas affecter sans le vouloir son dernier ami.  Il va mal, en équilibre instable, et ce qu’il y a dans ses yeux… Rhil est bloqué, les émotions mises sous clef et malgré lui son regard se durcit un peu. Son job c’est de protéger son équipage – Ithan est son seul équipage, tout ce qui lui reste et si chaque jour Darren lui manque, s’il se retrouve à parler plusieurs fois par jour dans le vide, chercher un sourire qui n’est plus là..

« - Qu’est-ce qui est tatoué sur mon dos ? »

Une question stupide – il est torse nu sous le soleil éclatant. Pas tant que ça. Il n’y a que deux personnes à savoir ce que veut dire l’entremêlas  d’encres sur sa peau, visibles, invisibles, super-posées, humaines et d’une composition qui doit l’empoisonner à petit feu. Rhil a les dents serrées, la mâchoire contractée, et sa voix tonne avec le commandement d’un capitaine – et un peu de pouvoir aussi, pour forcer la vérité de passer les lèvres de son vis-à-vis. Pour le forcer à dire ce qu’il veut entendre, à être Darren peut-être aussi.
Il se force pourtant à respirer calmement et tend la main vers l’avant, saisissant sans un mot le poignet d’Ithan entre ses deux doigts. L’incitant à être calme, à lui rappeler qu’il était là, côte à côte avec lui ; Rhil s’avance pour se mettre au niveau d’Ithan puisque si c’est bien son job de protéger son capitaine contre les dangers de la galaxie toute entière…. Darren, Darren n’est pas un danger, et présentement, c’est Rhil qui est aux commandes. La réponse de Darren met du plomb dans son estomac et lui amène presque les larmes aux yeux – Rhil contient son émotion, son trouble pour accuser au contraire, une accusation presque aussi crachée que désemparée.

« - Pourquoi est-ce que tu es parti ? »  Le blond fronce un peu les sourcils, serre un peu ses doigts autour du poignet d’Ithan et fait un pas en avant vers son meilleur ami. Il aimerait le toucher, et sa main libre se serre et se desserre – il ne sait juste pas s’il veut l’enlacer l’attirer contre sa poitrine ou le secouer comme un prunier. Il est en colère, en colère et désemparé bien que luttant pour contenir ces deux sentiments. « - Lors du crash ? Tu m’as embrassé, et.. parti ? C’est la dernière fois que l’on t’as vu en vie ! » Et les souvenirs brûlent sa mémoire. La tête lui tourne et s’il se laisse envahir par les souvenirs, il finira à genoux dans le sable . Pourquoi les at-il quitté ? Pouquoi n’était-il pas avec eux après le crash ? Pourquoi l’avaient-ils enterrés ? « Tu… Darren… Ce n’est pas… Pourquoi tu es parti ? J’essayais de nous sauver, de nous garder en vie tous les trois »

 
Revenir en haut Aller en bas

Elorin
Elorin
Messages : 478
Inscription : 11/08/2016
Localisation : Charlie Neil Bucky
MessageSujet: Re: Rhil - Darren - Ithan [4] | A heart doesn't have to stop beating to be dead    Mer 20 Sep - 9:10





A heart doesn't have to stop beating

to be dead



Le quiproquo ne pouvait être plus parfait. Deux crashs de vaisseaux différents, à différents endroit et à différentes époques. Le premier, avant l’explosion de New York et le deuxième, après. Et pourtant, à bord de ces deux vaisseaux, les mêmes protagonistes, ancrés dans deux réalités différentes, deux dimensions parallèles et qui, à ce moment précis, se laissaient avoir par l’illusion et leurs fantasmes les plus fous : les amis morts qui ne l’étaient finalement pas. Le rêve de tout chacun ayant perdu un proche trop tôt, dans des circonstances brutales. Deux vaisseaux s’étant brûlés les ailes au soleil et étant revenu au sol avec perte et fracas. C’était trop beau pour être vrai, peut-être. Sans doute. Mais, justement, le doute était permis pour Noh-Varr : il avait été sorti des débris, sauvé d’une folle furieuse, enfermé dans une prison du SHIELD, libéré. Il ne savait pas ce qu’il était advenu de ses compagnons, tout ce qu’il savait c’est qu’aucun membre de son équipage avait été retrouvé vivant sur les lieux. Il y avait une chance… Infime… Que ce soit bien eux. Il n’avait qu’à tendre le bras, effleurer Rhil – car il était proscrit de toucher à Ithan. Voir s’il s’agissait d’un mauvais rêve, s’il s’était endormi au son des vagues, ou si la réalité était, pour une fois, bien douce.

Si sa gorge se serra aux dures paroles de Rhil – ils l’avaient enterré – cela ne fit pas immédiatement tiquer Noh-Varr. Il était idéaliste, utopiste, il était celui qui avait instauré la paix intergalactique dans sa dimension et qui rêvait encore que cela soit possible ici. Il espérait trop pour voir la réalité en face ; s’il était enterré, il ne pouvait pas être là. Il occulta les paroles de son ami, ou de celui qu’il pensait être son ami, bien trop absorbé par le détail de leur visage, de leur corps. Tout le monde n’avait pas eu sa chance. Même s’il avait été jeté en prison, même s’il s’y était fait tabasser – merci l’homme-poisson en slip de bain – il paraissait avoir une vie bien plus douce que la leur, actuellement. Ou, du moins, un confort bien plus élevé. Mais son confort était plus élevé que la plupart des personnes vivantes sur cette Terre, grâce à son employeur. La question de Rhil le prend de court, mais il comprend. Illusion, mauvaise plaisanterie, Noh-Varr était un fantôme du passé à leurs yeux aussi sûrement qu’ils en étaient aux siens.

« Les plans du vaisseau. » La question est facile pour qui connaît le mécanicien. Mais le Kree se rattrape, cependant : pas le plans de son vaisseau à lui, pas ceux du Marvel, les plans du vaisseau que possédait Rhil avant d’embarquer avec lui : « Les plans du Crius. »

Son sourire flotte toujours sur ses lèvres, s’y ancre lorsqu’il voit Rhil attraper le poignet d’Ithan. Un couple atypique, qui lui avait toujours plu. A l’époque ou – quoi que n’ayant jamais atteint le niveau de Johnny Storm – il avait du succès sans jamais s’attacher, Rhil et Ithan lui avait toujours semblés former un couple solide, aussi différent qu’ils pouvaient s’aimer. Un mariage réussi qu’il avait toujours admiré. Il avait envie de prendre Rhil dans ses bras en une accolade qu’ils avaient mainte fois partagées, l’éprouvait, vérifier qu’il était bel et bien là – et s’il était là, Ithan l’était aussi. L’ombre de Rhil. Pourtant, la question du mécanicien l’attrista légèrement, lui arracha une légère grimace ;

« Je ne suis pas partis... J’ai été extrait du vaisseau et puis… Je ne sais plus, je me suis retrouvée en prison. Au SHIELD… »

Il posa un regard sur Ithan, lui adressant un sourire, avant de revenir sur Rhil, le couvant presque du regard. Il semblait anéanti. Quand il se laissa tomber à genoux, Noh-Varr l’imita, posant enfin ses mains sur son épaule, relevant doucement son visage. Il était là, au creux de ses mains, sous ses paumes, il était là. L’espace d’un instant, une expression de joie pure, folle, d’espoir inespéré qui s’avère réel, comme un vœu exaucé, prend place sur son visage. Tout en lui rayonne, comme le jeune et fougueux Kree qu’il était, comme le Darren qu’ils avaient connu.

« Avec ton mari- » il lança un coup d’œil complice à Ithan « je ne risque pas de t’avoir embrass- »

Et puis, soudain, tout s’effondre. La joie la plus complète qui s’était inscrit sur son visage se transforma en une profonde tristesse. Il comprenait et, soudainement, sans qu’il ne puisse se retenir ou quoi que ce soit, les larmes se mirent à couler le long de ses joues, abondantes, silencieuses, comme une profonde blessure s’ouvrant dans son âme. Alors, doucement, il relâcha Rhil, puis recula. D’un pas, de deux, puis de trois. Il ne voulait pas s’éloigner, il voulait croire qu’il faisait erreur, mais la réalité le rattrapait toujours, plus dure. Il venait d’une autre dimension. Ils existaient déjà, ici – et il était mort.

« Je ne... » Le Kree cherchait ses mots. Être honnête, tout de suite, tant que la blessure n’avait pas cicatrisé… Juste être honnête. « Je ne suis pas votre Darren... Et vous n’êtes pas mes Rhil et Ithan… » Chaque parole qu’il prononçait était comme un coup de poignard qu’il s’infligeait à lui-même. « Nous n’étions pas trois, mais une dizaine… Notre vaisseau, le Marvel, a traversé le multivers, inexorablement attiré par la machine d’un savant fou… » L’Avengers tentait de garder le contrôle sur sa voix, de ne pas laisser ses sanglots entrecouper ses paroles. Mais la réalité qui s’imposait à lui, glaciale, le détruisait : « Et je suis donc bel et bien l’unique survivant de ce crash... »

Rhils, Ithan, ses amis, ses parents… Ils étaient tous morts. Seul lui avait survécu à ce funeste jour, et il cherchait encore pourquoi.





HRP.
° CODAGE PAR DITA | EPICODE °
Revenir en haut Aller en bas


Contenu sponsorisé
MessageSujet: Re: Rhil - Darren - Ithan [4] | A heart doesn't have to stop beating to be dead    
Revenir en haut Aller en bas
 

Rhil - Darren - Ithan [4] | A heart doesn't have to stop beating to be dead

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1


 Sujets similaires

-
» Rhil - Ithan [1] | You have my attention
» Rhil & Ithan | 3. Accismus
» Rhil & Ithan | 6. I think I need you and it's so hard to say
» Rhil & Ithan | 1. Because you feel like home to me.
» Rhil & Ithan | 5. You have reached the end of the cake





Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
 :: Forum test :: RPS MER :: Ensembles-