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Sujet: Buck - Wanda Mer 27 Jan - 11:32
And all the kids cried out, "Please stop, you're scaring me"
Statut du sujet : Privé ft. Wanda Date du rp :Mai 2018 Météo & moment de la journée : Beau milieu de la nuit.
Elorin
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Sujet: Re: Buck - Wanda Mer 27 Jan - 11:32
All the kids cried out ''Please stop, you're scaring me"
Retrouvailles infortunées au mauvais endroit, au mauvais moment
Bucky & Wanda ;
J'appréciais cette routine calme et tranquille. J'aimais être là, dans cette grande bâtisse qui pour la première fois de ma vie, depuis la roulotte dans laquelle j'avais grandi, correspondait pour moi à l'idée de ''maison". Un endroit où je me sentais à l'abri. Un endroit où je me sentais protégée. Un endroit où je me sentais à ma place. Et quand pendant des années on a vécu avec presque rien, quand le concept même d'avoir une chambre et non pas une cellule, avec une porte qu'on peut ouvrir et fermer si on le souhaite, est quelque chose d'extraordinaire. Avoir des choses aussi, des choses à moi. A moi seules. Pas des choses que j'ai le droit d'utiliser, pas des choses qu'on me prête, pas des choses qu'on me force à mettre... des objets bêtes, simples, comme des livres, des vêtements que j'ai choisis, des affiches et des posters que j'ai mis là parce que je les trouvais beaux, moi et moi seule. Ca m'a fait bizarre, cette chambre blanche et belle, simple, dépouillée mais confortable, qui est devenue à moi. Et au début j'étais simplement heureuse de trouver un asile et un refuge avant tout, un endroit sans drogues, un endroit sans coups, sans décharges électriques, sans hurlements... un endroit où je ne connaissais plus ni la faim ni le froid, un endroit propre, sans moisissure aux murs et sans cafards qui rampaient partout, me faisant prendre l'habitude de dormir dents serrées... mais l'étape la plus difficile et marquante a été quand j'ai ramené pour la première fois quelque chose dans cet espace. Je ne pensais pas avoir le droit de le faire, c'était comme quelque chose d'interdit, prendre une liberté qui n'était pas la mienne... pourtant lors d'une de mes premières sorties en ville je suis tombée sur une peluche. Presque la même que j'avais étant enfant. J'ai hésité longtemps, plantée devant la vitrine, ne me sentant pas autorisée à m'acheter quelque chose d'aussi futile avant de finalement craquer. Une conquête. Un premier pas. Et c'est seulement quand je l'ai posé sur mon lit que j'ai vraiment compris que cet endroit était chez moi. Que j'avais le droit, de le poser là, sans le cacher, que personne n'irait me le prendre ou le confisquer. J'en ai pleuré... Vraiment chez moi. Alors petit à petit j'en ai fait ma chambre, mon endroit, ramenant des petites choses de mes promenades en ville, installant des bouquets de fleurs que je cueille dans le jardin ou des cristaux devant la fenêtre qui projettent des arc en ciel sur les murs. Des petites choses, mais qui me font me sentir chez moi... J'ai même acheté une guitare, dont j'essaie de jouer, sous les conseils de Friday qui s'improvise professeur de musique, scannant mes doigts pour en corriger la position.
Le calme et le répit. Bien sûr il n'y a pas que ça, j'ai aussi mes entraînements réguliers... Noa pour les armes à feu... Daisy pour me battre à mains nues, et Strange pour apprendre à maîtriser mes pouvoirs... ça me fait plaisir de faire des progrès dans chaque domaine, même si c'est surtout ceux que je fais auprès de Strange qui m'importent. Pour ne plus avoir peur. Peur de ce que je pourrais faire, peur de perdre le contrôle. Peur de faire mal, de tuer ou de blesser, encore une fois. J'y arrive, petit à petit. Doucement. J'arrive à dompter cet animal sauvage qui vit en moi, cette mer qui en une seconde peut se transformer en tempête et en ouragan capable de briser des murs et détruire des villes entières. Et plus j'apprends, plus j'arrive à m'en sortir, à canaliser cette furie rouge qui sort de mes doigts et plus je suis sereine car l'idée d'être un danger pour les autres s'estompe doucement.
Là j'ai passé la matinée dans le refuge de Strange, à passer de longues heures à méditer et faire des exercices épuisants, puis l'après-midi avec Tony à l'aider dans sa nouvelle invention. Mon pouvoir peut être utile dans ses bricolages, et ça m'amuse. Ca chasse les fantômes d'être occupée... Il a accepté de regarder un film avec moi et c'est seulement après que je suis montée me coucher. Sauf que si les monstres ont quitté ma vie éveillée, ils sont encore là la nuit, tapis dans mon sommeil et tissant mes cauchemars. Et presque toutes les nuits je vois encore le baron, Rumlow et tous les autres, hurler, me torturer, me faire du mal, encore et encore, nuit après nuit, comme la malédiction que je porte encore à cause de tout ce que j'ai fait et qui ne me quittera jamais. Je me réveille en sursaut et je soupire en constatant que je suis dans mon lit, au manoir. Tout est calme, il n'y a a aucun bruit dehors à part celui du vent dans les branches, et des voitures qui circulent au loin, avec de temps en temps un son de klaxon furieux. Les bruits de la ville qui m'apaisent, et me rappellent que je suis au milieu d'une foule, de tout un monde et plus seule au fond d'un cachot... Je reprends mon souffle, mon regard fixant les lumières que l'extérieur projette au plafond quand brusquement la forme est étrange. Beaucoup trop grande. Comme si... Toujours allongée, je tourne la tête et je sursaute en remarquant une silhouette perchée sur le bord de ma fenêtre. Comment? Comment est-ce qu'il peut être là? Comment? Le manoir est protégé? Je reste immobile, seul mon regard ne le quitte pas alors que j'entends le crissement du diamant sur la vitre, et le bruit étouffé du rond de verre tombant sur la moquette. La fenêtre coulisse dans un murmure que je n'aurais même pas entendu si j'avais été endormie et il se glisse à l'intérieur. Comme un chat. Il s'approche ensuite du lit et je me redresse d'un coup, l'immobilisant grâce à mon pouvoir. Et de l'autre, le coeur battant, je hurle '
Friday, lumière!
Brusquement il fait clair comme en plein jour et je contemple un peu mieux l'intrus qui se tient face à moi, toujours immobile. Avant de sentir mon coeur rater un battement quand je le reconnais.
Toi? Mais qu'est-ce que tu fais ici?
Je relâche mon pouvoir pour qu'il puisse bouger mais ma main rougeoie encore, prête à me défendre ou me protéger si besoin.